Le pilote de l'avion de tourisme qui a failli percuter le Falcon 900 transportant François Fillon dimanche sera jugé le 15 octobre devant le tribunal correctionnel de Versailles. Il comparaîtra libre pour « mise en danger de la vie d'autrui en ne respectant pas les règles du code de l'aviation civile relative au maintien de la vigilance visuelle en vol » et pour « survol d'une zone interdite, l'espace aérien de contrôle classe A ». Déféré au parquet de Versailles après 24h de garde à vue, Xavier Thiry, ingénieur détenteur d'un brevet de pilotage depuis 2001, a été remis en liberté ; le parquet de Versailles avait requis un placement sous contrôle judiciaire et la suspension de la licence de vol.
Les deux enquêtes, celle de la section judiciaire de la gendarmerie de l'air de Paris et celle de la section de recherche de la gendarmerie des transports aériens (qui dépend de la Direction générale de l'aviation civile, DGAC, car l’affaire implique un avion militaire et un avion civil) ont abouti semble-t-il au même résultat : une simple erreur de pilotage de la part du pilote amateur.
Dans un entretien au Parisien-Aujourd'hui en France publié hier (lire ci-dessous), le pilote imprudent a avoué que sa radio… n'était « pas branchée ».
L'avion de tourisme de type Cessna 172 se trouvait à 60 mètres du Falcon 900 au moment du déclenchement de la procédure d'urgence. « Les deux appareils étaient à la même altitude. Le Falcon était en phase d'atterrissage alors que l'avion de tourisme a coupé sa trajectoire en passant devant lui », a-t-on indiqué du côté de la section de recherche de la gendarmerie des transports aériens. C'est le TCAS (système d'alerte de trafic et d'évitement de collision) qui a alerté le pilote du Falcon, lui permettant de déclencher la procédure d’urgence, et d’éviter la collision.
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« Je ne me suis aperçu de rien »
Xavier Thiry, 37 ans, pilote du Cessna 172
Comment vous êtes-vous retrouvé sur la route du Falcon 900 ?
Xavier Thiry. « J’étais parti de Tours pour survoler les châteaux de la Loire du côté de Blois. Je me dirigeais vers l’aérodrome de Pontoise (Val-d’Oise) où se trouve mon aéro-club. Sur le coup, je ne me suis aperçu de rien. Ma radio n’était pas branchée. Je naviguais à vue. J’étais avec trois amis dans mon avion. Je me trouvais à 1 500 pieds (NDLR : 400 m d’altitude). Je me suis rendu compte de ma mésaventure seulement aujourd’hui (hier). Je viens de découvrir tout ça un peu par hasard… »
Vous n’avez pas vu l’avion de François Fillon vous croiser ?
« Mais j’en ai croisé plein des avions commerciaux, militaires et des jets ! Franchement, je n’ai pas eu conscience d’un risque de collision. Je n’ai jamais eu de problème en vol. J’ai obtenu mon brevet de pilotage en 2001. Je suis en règle. J’ai entre deux cents et deux cent cinquante heures de vol à mon actif. J’essaye de voler le plus souvent possible même si ce n’est pas évident. »
Craignez-vous de sévères sanctions ?
« Je me suis retrouvé au mauvais endroit, au mauvais moment… S’il y a eu une erreur de ma part, j’assumerai. Maintenant, il a bien dû se passer quelque chose d’anormal. Je ne peux pas remettre en question les enregistrements des appareils de contrôle au sol. »
Propos recueillis par St. S., pour Le Parisien du 30 septembre
comme je l'ai déjà dit : j'ai lu cette dépèche de l'AFP sur sa libération de sa garde à vue après 21h... donc mon com précédent était justifié.
Bisounette sur l'info
Rédigé par : Bisounette | 02/10/2008 à 16h53
Impossible : placé en garde à vue en fin de matinée, il y est resté presque 24 heures.
Rédigé par : Fabien | 02/10/2008 à 17h40
donc les dépêches de l'AFP sont fausses.
Bisounette sûre de son info
Rédigé par : Bisounette | 02/10/2008 à 20h53
cela peut arriver… ce jour, par exemple, une parisienne que j'ai à peine survolée et semblait remplie d'erreurs était datée de 22h le 2 octobre. Il était environ 19h30.
dans certains cas, je préfère me fier à d'autres sources.
Rédigé par : Fabien | 02/10/2008 à 20h56
si l'AFP n'est pas fiable… je comprends mieux le Grenelle sur la presse qui s'est tenu ; l'info écrite "part en sucette" alors que c'était LA source d'infos par rapport à la tv ou la radio.
Bisounette surprise
Rédigé par : Bisounette | 03/10/2008 à 11h48
Je n'ai pas dit que l'AFP n'était pas fiable, mais elle ne l'est pas toujours.
Par exemple, si tu vas là :
http://menilmontant.numeriblog.fr/mon_weblog/2008/10/belleville-un-s.html
à la fin, j'ai repris un morceau d'AFP où l'on parle de "République dominicaine"… or le pays en question n'est pas la République dominicaine (ile des Grandes Antilles, frontière de Cuba, anciennement Hispanola), mais la Dominique (une île des Petites Antilles, située entre la Guadeloupe et la Martinique, ancienne colonie britannique, indépendante depuis 1978 et membre du Commonwealth).
Rédigé par : Fabien | 03/10/2008 à 13h14