L’information diffusée peu avant 16h par France Info a été confirmée de source judiciaire : le pilote de l’avion de tourisme qui a failli percuter dimanche le Falcon 900 qui transportait le Premier ministre a été placé en garde à vue ce matin. Cet incident fait l’objet de deux enquêtes de gendarmerie qui visent à comprendre comment les deux avions ont pu se frôler à environ 60 mètres de distance. Le pilote du monomoteur (un Cessna 172 avec quatre personnes à bord), un ingénieur de 38 ans, affirme n’avoir rien vu.
Sur instruction du parquet de Versailles, l'homme a été placé en garde à vue à 11h00 par la gendarmerie, qui mène deux enquêtes sur l’accident qui aurait pu arriver dimanche. Xavier Thiry, un ingénieur en télécommunications de 38 ans, détenteur d'un brevet de pilotage depuis 2001, est entendu dans le cadre d'une enquête de flagrance pour « délit d'entrave à la circulation et à la navigation aérienne » et « mise en danger de la vie d'autrui ».
L'avion de tourisme, monomoteur de type Cessna 172, avec quatre personnes à bord, se trouvait à la même altitude que le Falcon 900, venant de face, dans l'axe de la piste de Villacoublay, à 1 km de l'aéroport militaire, quand le pilote du Falcon a mis en œuvre la procédure d'évitement d'urgence (Air Prox, rarement déclenchée, selon les statistiques officielles) pour éviter la collision.
Quand les deux avions se sont croisés, ils se trouvaient à 60 mètres l'un de l'autre, a précisé une source aéroportuaire citant un rapport de la direction générale de l'aviation civile (DGAC).
L’aéroport d’Angers est théoriquement fermé les samedis et dimanches (sauf pour les vols programmés). Eloignée de 300 kms de la capitale, la ville d’Angers y est reliée depuis le début des années 80 par le TGV, en 1h30 de la gare Angers Saint-Laud à la gare Montparnasse/Vaugirard. Mais même pour prendre le TGV M. Fillon utilise l’avion… Selon l’entourage du Premier ministre, ces utilisations répétées du Falcon mis à sa disposition seraient pour « éviter aux usagers de la SNCF » les « opérations fastidieuses » de déminage des wagons…
F. A.
à voir le dessin du jour :
http://fr.news.yahoo.com/delize/20080930/dessin/pen-dessin-du-jour-surpopul-ed64e2f8c7e6.html
j'aurais pu le mettre sur 2 sujets différents…
Rédigé par : PUPUCE | 30/09/2008 à 20h12
je pourrais mettre ce lien à deux endroits différents sur ce blog :-))
http://fr.news.yahoo.com/delize/20080930/dessin/pen-dessin-du-jour-surpopul-ed64e2f8c7e6.html
Rédigé par : PUPUCE | 30/09/2008 à 21h26
Bonjour,
Je découvre votre blog suite à votre commentaire sur le GLTD. Merci d'ailleurs pour votre contribution.
Au sujet de cet incident de vol, il est normal que ce pilote soit entendu comme le sont d'autres lors d'erreur de navigation. Ce pilote a rencontré un autre avion avant celui du premier ministre, un avion de ligne celui là avec pas mal de passagers à bord. Volant à mes heures perdues, la réglementation est très stricte en la matière.
Pour revenir au fait que le PM utilise un Falcon 900 à la place du train, c'est effectivement avant tout pour des raisons de sécurité - le service de protection des personnalités aurait fait fouillé le train, interdit le passage dans le wagon, bref une restriction de circulation pour les passagers.
Je finirai avec une petite info : en 1990, j'étais de permanence à la tour de controle de l'aéroport de Dijon-Longvic et durant ce week-end ou l'aéroport était fermé, nous avons dû ouvrir les pistes sur ordre du commandement de l'armée de l'air pour accueillr un Falcon 900. A son bord, le président Mitterrand qui se rendait à Saulieu pour voir un ami (celui d'un célèbre restaurant). Or, un Paris-Dijon en TGV, c'est 1h30.
Il traîne aussi tellement de « fous furieux » un peu partout que parfois il vaut mieux que nos personnalités de ce rang voyagent via les avions de la République.
Rédigé par : Jean-Yves | 01/10/2008 à 08h09
le pov' gars a passé quelques heures en garde à vue : dès fois que ce "loupé" de collision était un attentat loupé…
Bisounette soupçonneuse
Rédigé par : Bisounette | 01/10/2008 à 11h51
Jean-Yves,
de rien pour la mise au point concernant les groupements de traitements locaux de la délinquance.
je ne suis pas au courant de ce que ce pilote a pu faire avant de se retrouver nez à nez avec le Premier ministre.
j'ai bien mis à la fin de mon sujet que, si le SPHP avait dû travailler à Angers, cela aurait pu entraîner des nuisances pour les passagers de la SNCF, selon l'entourage de M. Fillon. Mais, en cette période où l'on nous parle de restrictions, de pollution, etc… pourquoi, par exemple, n'a-t-il pas pris un Falcon 50 (qui aurait largement suffi à sa famille et aurait coûté quatre fois moins cher) ?
Vous semblez vous y connaître en aéronautique ; je ne suis que journaliste.
Vous me parlez de M. Mitterrand, je peux aussi vous parler de M. Fabius qui, lorsqu'il était Premier ministre, a utilisé DEUX Concorde (un vide en cas de panne de l'autre) pour aller avec des journaliste faire une démonstration d'essais nucléaires via la Guadeloupe, où je travaillais… Il se trouve qu'un Concorde ne peut pas se poser en Guadeloupe (longueur de piste) ; cela n'avait eu lieu qu'une fois, sous Giscard, lorsque le président voulait, à l'occasion du G5 qui y était organisé, montrer la « grandeur de la France ».
Enfin, pour ce qui concerne le placement en garde à vue de M. Thiry, je me permets de vous faire remarquer que ce jeune pilote d'ULM :
http://www.lepoint.fr/actualites-societe/un-ulm-vient-troubler-les-vacances-des-sarkozy-au-cap-negre/920/0/264560
qui a survolé le Fort de Brégançon cet été, n'a fait que l'objet d'une audition et d'une vérification d'identité.
Merci d'avoir fait un petit tour dans l'Est !
Rédigé par : Fabien | 01/10/2008 à 13h09
Comment ça "a passé quelques heures", Bisounette ?
Rédigé par : Fabien | 01/10/2008 à 13h25
oui, il est libre. mais il est convoqué devant le tribunal de Versailles le 15 octobre. je pense qu'il faut qu'il passe son permis pour trotinette…
Bisounette monitrice
Rédigé par : Bisounette | 01/10/2008 à 21h05
Je suppose que les gendarmes de l'air voulaient savoir s'il y avait intention de collision dans cette affaire. Ceci dit, en plus de sa garde à vue je crois que sa licence va lui être retirée car il était dans une zone interdite au vol à vue, un peu comme s'il survolait l'axe de descente des pistes pour Orly !
On peut toujours comparer avec une autre affaire, par exemple comme celle du survol de Brégançon, mais cela dépend aussi du zèle des gendarmes… je me souviens de ce pauvre vititculteur dijonnais qui avait embouti la cloture de la base (excès de bourgogne sûrement…) il a passé 48 heures en garde à vue, pour une simple clôture… mais il a eu la mauvaise idée de faire cela après le 17 janvier 1991 (si cette date vous dit quelque chose).
Pour finir, je vous accorde qu'avec le TGV, il n'y aurait pas eu de collision… quoi que en ce moment les passages à niveau ne sont pas sûrs !
Rédigé par : Jean-Yves | 01/10/2008 à 21h35
@ Bisounette,
à l'heure où tu écrivais, il était encore sous le régime de la garde à vue… sous lequel ill a passé 24h au total.
Rédigé par : Fabien | 02/10/2008 à 01h51
@ Jean-Yves,
Il survolait une zone A en effet, comme je l'indique ici :
http://menilmontant.numeriblog.fr/mon_weblog/2008/10/le-pilote-qui-a.html
pour donner sa date de comparution et les motifs de ce crash évité.
Je ne sais pas trop ce qu'est le 17 janvier 1991.
Dans mon métier, pour des généralistes comme moi (et qui plus est seulement de retour en France depuis un an) le premier semestre 91 dut "horibilis" et, en janvier précisément, j'étais dans une autre "galaxie", à finir un travail que je n'avais (hélas) pas pu finir en décembre ; je dis hélas, car il était payé à la tâche et que le retard ne dépendait pas de moi, mais de certaines personnes de l'entourage présidentiel de l'époque et de l'entourage du maire de Paris de l'époque…
Rédigé par : Fabien | 02/10/2008 à 02h01
je ne crois pas : à ce moment là, je lisais une dernière dépêche de l'AFP… à moins que…
Bisounette sur l'info
Rédigé par : Bisounette | 02/10/2008 à 10h17