Il rejoint le nouveau groupe Ragep
A l’occasion de l’adoption du Sdrif par le Conseil régional d’Ile-de-France (lire la dépêche AFP ici), le conseiller francilien du 12e arrondissement Jean-Luc Romero (ex-UMP, ancien président fondateur de Aujourd’hui Autrement) a décidé de quitter le groupe « Majorité présidentielle », présidé l’ancien sénateur Roger Karoutchi, par ailleurs secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre, chargé des relations avec le parlement.
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Ancien conseiller national du RPR depuis 1989, fidèle à l'UMP depuis sa création jusqu'à cette année, Jean-Luc Romero estime que la droite francilienne prépare déjà les élections de 2010 en critiquant « un texte équilibré important pour notre région ». Aussi a-t-il claqué la porte pour rejoindre un nouveau groupe, composé d'élus de diverses tendances.
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C’est ce qu’il a annoncé sur son blogue avant-hier.
Ayant révélé en 2002 sa séropositivité lors d’une réunion à la Cité des Sciences de La Villette, Jean-Luc Romero, peu à peu, a eu des divergences avec l’UMP (à laquelle il n’a pas renouvelé son adhésion en 2008), notamment sur les franchises médicales, l’absence d’évolution en matière de législation sur l’euthanasie, lutte conte les discriminations, « absence de paroles fortes sur le sida », ou -plus proche- le fichier Edvige et sa nouvelle version…
Plus récemment, à l’occasion des municipales, il avait annoncé qu’il voterait « sans aucune hésitation » au premier tour pour Corinne Lepage (Cap21-Modem) et au second pour Bertrand Delanoë (PS).
Sur son blogue, en date de vendredi, Jean-Luc Romero écrit sans ambages : « Le groupe UMP à la région, depuis déjà un an, ne s’intéresse qu’aux futures élections plutôt que de jouer un rôle d’opposant constructif. Alors que les élections régionales n’auront lieu que dans 18 mois, seule cette perspective semble intéresser l’opposition au Conseil régional - la position vis à vis du SDRIF qui doit être adoptée aujourd’hui le prouve encore. Alors que le Conseil économique et social régional - qu’on ne peut soupçonner d’être un suppôt de la gauche ! - vient de rendre un avis favorable au SDRIF, l’UMP se bat pourtant contre un texte équilibré important pour notre région… dans le seul objectif de faire un coup politique. » Ayant décidé de quitter ce groupe (à ce jour, le site du Conseil régional n’est mis à jour sur ce point), il écrit également « le gouvernement a intégré des élus de gauche. Moi je fais le chemin inverse… », pour expliquer qu’il rejoint le groupe RAGEP (Radicaux de Gauche et Elus de Progrès), nouvellement créé.
Pour sa première intervention sur le Sdrif, le président de ce nouveau groupe Ragep (constitué pour moitié des anciens membres du groupe PRG) a bénéficié de… trois minutes 25 de temps de parole ! L’intervention de Jean Levain (ancien maire PRG de Chaville, Hauts-de-Seine) est là.
Avec une biographie bien chargée et ses divers combats, notamment celui pour l’ADMD qui faisait qu’il était hier au Centre de Formation Professionnelle des Avocats du Touquet et ce week-end à Marseille à la rencontre des adhérents PACA et Corse, si personne ne veut de lui aux prochaines échéances régionales (2010), Jean-Luc Romero laissera sans doute un grand vide aux divers postes qu’il occupe en tant que représentant de la Région Ile-de-France.
F. A.
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