Après la fausse annonce par Nicolas Sarkozy indiquant que la journaliste du Figaro Edith Bouvier se trouvait au Liban, démentie en fin d’après-midi mardi 28 février, la confusion règne sur le sort de la journaliste de 31 ans blessée à Homs (Syrie).
En déplacement à Montpellier (Hérault) sur le thème de l’éducation, le candidat-président Nicolas Sarkozy avait pris soin de bien utiliser les télés, dont Reuters constate que ses collaborateurs «ont pris conscience très tôt de la puissance».
C’est ainsi que, en milieu d’après-midi il s’est réjoui de “l’arrivée au Liban” de Edith Bouvier, dont le compte twitter avait cessé d’émettre depuis quelques heures. Dans la foulée, la troisième agence mondiale de presse, citant un responsable libanais, écrivit: «Ils sont sains et saufs».
Et ces «informations» ont tourné en boucle. Sans aucune confirmation ni de l’Elysée ni du Quai d’Orsay, aussi invraisemblable que cela puisse paraître s’agissant d’une ressortissante française.
Pourtant, avant même l’intervention de Nicolas Sarkozy, une autre information circulait, notamment relayée par la jeune journaliste Elodie Auffray, indiquant que seul Paul Conroy était au Liban et que treize personnes étaient décédées dans l’opération.
Pour des raisons qu’il est difficile de comprendre, elle n’était pas parvenue aux oreilles de Nicolas Sarkozy. Qui du coup a dû démentir vers 18h ses propres propos.
Un scénario élaboré par Le Monde explique les difficultés d’intervention sur le terrain.
Les corps de la journaliste américaine Marie Colvin et du photographe français Rémi Ochlik, tous deux tués le 22 février à Homs, quand Edith Bouvier a été blessée, n'ont pas non plus été évacués.
Depuis le couac de Nicolas Sarkozy, la France marque un silence radio. Et le compte twitter de la journaliste blessée est toujours inactif. Sans doute convient-il, comme le suggérait mardi soir la socialiste Marisol Toutaine au micro de Marie-Eve Malouines, d'«éviter les coups médiatiques» sur ce genre d'affaires…
Fabien Abitbol, photo DR Edith Bouvier à Ménilmontant, extraite de Edith, reviens
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