Ménilmontant, mais oui madame...

Neuf députés ultramarins prennent la défense de Serge Letchimy

A la veille de la réunion avancée du bureau de l’Assemblée nationale pour décider d’une éventuelle sanction contre le député PPM de la Martinique (groupe SRC à l’Assemblée) Serge Letchimy, neuf députés ultramarins ont écrit à Bernard Accoyer, le président de l'Assemblée nationale, pour le mettre en garde contre toute sanction qui pourrait être décidée à l'encontre de leur collègue.

Les signataires sont Alfred Marie-Jeanne (Martinique, GDR, opposant historique de M. Letchimy), Louis-Joseph Manscour (Martinique, SRC), Jeanny Marc (Guadeloupe, SRC), Christiane Taubira (Guyane, SRC), Chantal Berthelot (Guyane), Patrick Lebreton (La Réunion, SRC), Huguette Bello (La Réunion, GDR) et Annick Girardin (Saint-Pierre et Miquelon, SRC).

Les neuf députés qui écrivent au président Accoyer attirent notamment son attention sur le fait que leur collègue «n'a jamais traité le ministre de l'Intérieur de “nazi”, ni de promoteur des camps de concentration».

Le bureau doit se réunir dans la matinée (heure de Paris), et le règlement de l’Assemblée nationale prévoit des sanctions pouvant aller du simple rappel à l'ordre jusqu'à l'exclusion temporaire du Palais Bourbon sans indemnités.

La semaine passée, s’élevant contre les propos tenus devant des étudiants par le ministre de l’Intérieur sur une prétendue supériorité d’une civilisation sur une autre, le député Letchimy, qui avait déjà rédigé une Lettre ouverte à Claude Guéant, a posé une Question au gouvernement, provoquant un départ de l’hémicycle des députés de droite et des membres du gouvernement.

F. A.

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Monsieur le président,

La prochaine réunion du bureau de l'Assemblée nationale aurait été avancée au 14 février, alors que celle-ci était prévue le 22, dans le seul but de statuer sur le "cas" de notre collègue député de la Martinique, Serge LETCHIMY, en vue de lui infliger une sanction à la suite de la question qu'il a posée le 7 février au ministre de l'Intérieur.

Aucune sanction ne nous paraît devoir être prononcée.

Nous, députés de tous les outre-mers, nous considérons en effet que rien dans les propos de notre collègue ne vient étayer l'interprétation qui en a été fait par le Gouvernement et le groupe majoritaire.

Serge LETCHIMY n'a jamais traité le ministre de l'Intérieur de «nazi», ni de promoteur des camps de concentration. Avec sa sensibilité, avec l'héritage politique qui est le sien, il rappelait une évidence sous la forme d'un syllogisme que les tourments de l'histoire humaine illustrent sans peine: si l'on attribue une valeur différente aux civilisations, si l'on cherche à les hiérarchiser en considérant que telle ou telle serait "supérieure" à une autre, alors le pire peut advenir et le pire, plusieurs fois, est advenu.

Dans les territoires de l'Outre-mer français dont nous sommes les élus et dont les liens avec la République se sont forgés le long d'un chemin tortueux, ces propos ont été ressentis comme une vieille blessure que l'on aurait cherchée à rouvrir. Les mots de Serge LETCHIMY ont été perçus comme la réponse que commandait notre dignité. S'il venait à être sanctionné pour cela, ce serait un terrible camouflet et une insondable humiliation que l'Assemblée nationale infligerait aux peuples d'outre-mer à travers son éminent représentant. Le coup serait sévère pour ce pacte républicain que, tous, nous défendons.

Monsieur le président, vous avez su faire preuve durant la législature de la hauteur de vue et de l'indépendance d'esprit nécessaires à vos fonctions. Nous voulons croire que vous saurez puiser dans ces qualités que nous vous connaissons, pour mettre un terme à cette mauvaise polémique.

Nous vous prions d'agréer, Monsieur le président, l'expression de notre respectueuse considération.

Victorin LUREL, Jeanny MARC, Christiane TAUBIRA, Louis-Joseph MANSCOUR, Alfred MARIE-JEANNE, Annick GIRARDIN, Patrick LEBRETON, Chantal BERTHELOT, Huguette BELLO

Duflot à Belleville : une entrevue avec Delanoë

Alors qu’il avait critiqué en novembre un parachutage “délétère pour la démocratie” de Cécile Duflot sur la 6e circonscription de Paris, qui englobe une partie du 11e et une partie du 20e arrondissement, Bertrand Delanoë a reçu mardi 7 février, en marge du Conseil de Paris, la prétendante à la succession de Danièle Hoffman-Rispal, indique Libé ce jeudi 9 février dans un confidentiel. Invité à 18h ce jeudi sur Europe1, Bertrand Delanoë a confirmé que Mme Duflot avait «demandé à [le] voir».

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«Etre député, c'est tisser un lien entre les velours de l'hémicycle et les pavés des faubourgs», écrit Danièle Hoffman-Rispal à Martine Aubry

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«Le maire n'a plus l'air de faire un casus belli de cette affaire», dit Sylvain Garrel, co-président du groupe EELV au Conseil de Paris, dans une dépêche évoquant trois sources pour confirmer le confidentiel de Libération.

La 6e circonscription de Paris, occupée depuis 1993 par Georges Sarre, était passée à la faveur des élections de 2002 (où 23 candidats se l’étaient disputée) entre les mains de la socialiste Danièle Hoffman-Rispal, qui a été réélue en 2007, et achève son deuxième mandat avec le respect y compris de quelques militants UMP de sa circonscription comme de celle, voisine, occupée par Mme Pau-Langevin.

Lorsqu’elle avait appris que “sa” circonscription avait été «offerte» à EELV, et qui plus est à Cécile Duflot, Mme Hoffman-Rispal avait non seulement dénoncé un parachutage (la représentante EELV étant élue dans le Val-de-Marne), mais également regretté qu’une femme doive laisser sa place à une autre femme. Elle avait par ailleurs fait remarquer que le domicile de Cécile Duflot lui permettait de livrer un combat contre l’UMP, en tentant de récupérer le siège occupé de 1986 à 2007 par le PRG Roger-Gérard Schwartzenberg. La 3e circonscription de ce département avait du reste été gelée par les instances nationales du PS, a priori au profit de Mme Duflot.

Mais il se trouve que, mardi 7 février, le PS a investi Roger-Gérard Schwartzenberg dans cette circonscription du Val-de-Marne, ce qui constitue une «humiliation» et un «camouflet» pour la fédération socialiste, selon son patron Luc Canovas (lire ici).

Danièle Hoffman-Rispal a annoncé en novembre qu’elle serait candidate, puis a dit à Martine Aubry sa façon de penser. Dès le 20 octobre, la maire (PS) du 20e Frédérique Calandra avait fait savoir qu’elle serait sa suppléante.

Ces derniers temps, Mme Hoffman-Rispal se fait plus discrète, affirmant que la victoire de François Hollande à la présidentielle est sa priorité. Elle n’a pas pour autant dit son dernier mot, de nombreux militants EELV désireux de conserver l’anonymat ayant décidé de ne pas faire campagne pour Cécile Duflot, pour ne pas nuire à la députée sortante si elle se représentait, mais plutôt sur la 15e circonscription, où Arlette Zilberg —ancienne élue à la Petite enfance dans le 20e—  se présente…

Fabien Abitbol, photo: site Internet de Danièle Hoffman-Rispal

A lire: Et si la loi des 500 semaines s'appliquait?, chez Fred Michalak

La civilisation selon Guéant : pas de l'improvisation

La sortie du ministre de l’Intérieur samedi 4 février devant des étudiants de l’UNI selon quoi «toutes les civilisations ne se valent pas» n’était pas une improvisation, indique une dépêche datée de dimanche, et faisant état du «texte de son discours»… [mise à jour en pied de note]

Les propos de Claude Guéant avaient dans un premier temps été rapportés au conditionnel sur le compte twitter de Tristan Maupoil et sur le site Internet Fréquence ESJ, de l'Ecole supérieure de journalisme de Paris.

Devant 200 étudiants de la droite de l’UMP, Claude Guéant a ainsi appelé à «protéger notre civilisation».

«Contrairement à ce que dit l'idéologie relativiste de gauche, pour nous, toutes les civilisations ne se valent pas», a déclaré le ministre en charge de l’Immigration et des Cultes au sein de l’Assemblée nationale. «Celles qui défendent l'humanité nous paraissent plus avancées que celles qui la nient», a-t-il argumenté: «celles qui défendent la liberté, l'égalité et la fraternité, nous paraissent supérieures à celles qui acceptent la tyrannie, la minorité des femmes, la haine sociale ou ethnique».

Thierry Solère, vice-président (UMP) du conseil général des Hauts-de-Seine, candidat “libre” aux législatives sur la circonscription où M. Guéant est envoyé par l'UMP, rappela sur twitter que des civilisations dites supérieures avaient commis ça (avec une photo d’un membre de sa famille déporté à Buchenwald). Il eut pour réponse celle de Louis de Raguenel, 23 ans, membre du cabinet de Claude Guéant, qui précisa que «Claude Guéant parlait de ceux qui ne respectent pas la liberté de conscience, la liberté de la presse et le respect des femmes».

En matière de presse, peut-être ce conseiller ne savait-il pas que la France fait désormais partie des trois pays d'Europe où le pluralisme est à la ramasse?

En 2007, le président Sarkozy avait été «victime de son nègre», selon l’expression du président Wade.

Mise à jour dimanche à 14h30 :  “la faute à la gauche”. Claude Guéant a affirmé dimanche sur RTL qu'il «ne regrette pas» sa déclaration de samedi sur l'inégalité supposée des civilisations et accusé la gauche de l'avoir extraite de son contexte. Lire et écouter ici.

F. A.

A lire: La puante sortie de Guéant sur la civilisation, par JJ Seymour

Etranger = fraudeur + voleur

Au hasard de la “question de la semaine” posée sur le site Internet de l’UMP, on comprend très clairement que l’étranger est, pour le parti au pouvoir, à la fois un voleur et un fraudeur.

«Pour lutter plus efficacement contre les actes de délinquance commis par une frange de la population qui a fait de la violation de la loi pénale son mode habituel de vie, doit-on expulser les étrangers auteurs de tels faits?», demande-t-on par ici.

«Pour lutter contre les fraudes sociales, doit-on systématiquement vérifier que les étrangers percevant des aides sociales disposent d’une carte de séjour?», questionne-t-on par là.

Dans le premier cas, quatre Internautes sur cinq ont répondu OUI, dans le second, près de neuf sur dix.

On appréciera le “mode habituel de vie” attribué aux étrangers de facto délinquants. On notera que, de par la Loi CESEDA, promulguée en juillet 2006 par la volonté du ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy, diverses catégories d’étrangers ne sont pas expulsables, à consulter ici et là. Il en est de même pour les mineurs. Ça fait du monde…

Quant aux étrangers supposés abuser des aides sociales, rappelons —à titre d’exemple— que les règlements CAF ont été sérieusement durcis depuis l’année civile 2008, de par la volonté du gouvernement actuel. Le titre de séjour est du reste déjà demandé par la CAF par exemple dans ce formulaire d'Allocation-logement.

Par ailleurs le RSA, qui se substitue entre autres au RMI depuis juin 2009, ne peut plus être perçu par les étrangers… sauf s’ils justifient de cinq années au moins d’autorisation de travail sur le territoire national pour un non Européen, ou de trois ans de résidence pour un Européen (lire ici). Frauder est donc plus difficile pour un étranger que pour un Français.

Ce parti est au pouvoir depuis 2002, année de sa création pour soutenir la candidature de Jacques Chirac. Le même Chirac qui, lors de son banquet d’Orléans, en juin 1991, fustigeait à sa façon les étrangers fraudeurs en ces termes:

«Notre problème, ce n'est pas les étrangers, c'est qu'il y a overdose. C'est peut-être vrai qu'il n'y a pas plus d'étrangers qu'avant la guerre, mais ce n'est pas les mêmes et ça fait une différence. Il est certain que d'avoir des Espagnols, des Polonais et des Portugais des travaillant chez nous, ça pose moins de problèmes que d'avoir des musulmans et des noirs (…) Comment voulez-vous que le travailleur français qui habite à la Goutte-d'or où je me promenais avec Alain Juppé il y a trois ou quatre jours, qui travaille avec sa femme et qui, ensemble, gagnent environ 15 000 francs, et qui voit sur le palier à côté de  son HLM [sic!], entassée, une famille avec un père de famille, trois ou quatre épouses, et une vingtaine de gosses, et qui gagne 50 000 francs de prestations sociales, sans naturellement travailler! Si vous ajoutez à cela le bruit et l’odeur, eh bien le travailleur français sur le palier devient fou. Et il faut le comprendre, si vous y étiez, vous auriez la même réaction. Et ce n'est pas être raciste que de dire cela.»

Pour l'image et le son, c'est ici que se trouve la vidéo A2, puis Chirac disant lui-même qu'il n'avait pas connu de cas direct comme celui dont il parlait.

Le 22 avril prochain aura lieu le premier tour de l'élection présidentielle.

F. A.

Doisneau : soutien à un agent technique vacataire

Façade du Collège Robert-Doisneau, dans la rue des Panoyaux, quartier de Ménilmontant-Amandiers, en clair l’un des 497 quartiers CUCS (Politique de la Ville) de France (fiche technique ici), au pied du 20e arrondissement de Paris. Ce mercredi 1er février, vers 14heures, trois enseignants apposent au-dessus de la grille une banderole en soutien à l’un de leurs collègues, un agent technique précaire âgé d’une cinquantaine d’années.

En poste depuis cinq ans environ dans ce collège de ZEP, ce vacataire a tenu jusqu’à présent de petit contrat en petit contrat, parfois de trois mois, parfois de six, précisent ses collègues, qui souhaitent son maintient pour une «meilleure cohésion de l’équipe», mais aussi parce que, à 50 ans, «il ne sera pas facile pour lui de retrouver du travail».

Car l’actuel contrat de cet agent vacataire s’achève en mars 2012, dans un mois.

Une pétition “à l’ancienne” (version papier uniquement, dont le texte est disponible sur le blogue de l'équipe éducative) va être mise à disposition des parents d’élèves et des habitants à l’accueil du collège. Il est également possible de la télécharger en bas de cette note, de l'imprimer, de la faire circuler autour de vous, et de la porter au Collège, à l'accueil.

Les collègues du vacataire semblent décidés, en entrée en campagne électorale de la présidentielle et des législatives, à actionner tous les leviers possibles pour le maintien de ce quinquagénaire à Doisneau.

Alors que le nombre d’inscrits à Pole emploi a dépassé les cinq millions au mois de novembre 2011 (France entière), il a augmenté de +2,0% pour les plus de 50 ans en décembre, soit +16,0% sur l’ensemble de l’année 2011, selon la synthèse Reuters des chiffres publiés le 25 janvier dernier par le ministère en charge de l’Emploi.

Fabien Abitbol

La pétition de soutien à l'agent vacataire est ici Téléchargement Doisneau-Seikh

200 propositions pour plus de justice

En vue de la campagne pour les élections présidentielle et législatives, le Syndicat de la Magistrature (SM) indique avoir établi «près de 200 propositions»  sur la justice et les libertés, «claires et précises, ambitieuses et réalistes», qu’il présentera de façon détaillée le jeudi 2 février.

Dans un communiqué, le SM estime que «la justice et les libertés ont vocation à occuper une place fondamentale —celle qui leur revient dans une démocratie».

Le projet du syndicat porte notamment sur les sujets suivants:

- l'indépendance de la justice et la nécessaire réforme du statut du parquet

- le rattachement de la police judiciaire à l'autorité judiciaire

- l'instauration de droits nouveaux pour les parties dans les enquêtes conduites par le parquet

- l'égalité de tous pour l'accès à la justice et la reconstruction d'une véritable justice de proximité

- la décroissance pénale

- l'abolition de la prison “à la française”

- une nouvelle politique des drogues orientée vers la réduction des risques…

Il a déjà été adressé à l'ensemble des candidats déclarés, ainsi qu’aux principales formations politiques.

Sa synthèse en vingt pages est à télécharger ici Téléchargement SM-projet2012

Délit de mariage à l’UMP

Marie-Claire Carrère-Gée (MCCG), présidente du Conseil d’orientation de l’Emploi et ancienne secrétaire-générale adjointe de l’Elysée sous Jacques Chirac, sera candidate aux élections législatives à Paris, annonce-t-elle sur son compte twitter ce lundi 23 janvier.

MCCG estime «indigne» la décision de l’UMP de ne pas la présenter aux législatives sur la 11e circonscription (majorité du 14e arrondissement, et un bout du 15e), décision, explique-t-elle sur son blogue, «obtenue en moins de cinq minutes à la suite d’une charge extrêmement violente du Président de la Commission d’investiture, M. Jean-Claude Gaudin, qui a affirmé d’emblée et avec autorité qu’il n’était pas question de m’accorder l’investiture car je suis mariée avec Frédéric Thiriez, qui a été membre du cabinet de Gaston Defferre, ministre de l’Intérieur, au début des années 80.»

Si Mme Carrère-Gée dit n’avoir «jamais compté sur le fait d’être une femme  pour être investie», elle est «scandalisée que l’UMP sanctionne avec une telle brutalité un “délit de mariage”».

Le 14 janvier, dans un message diffusé sur twitter, elle avait qualifié de «minable et révoltant» un confidentiel du Figaro la concernant.

«Je n’ai pas à choisir entre ma famille et mon engagement politique. C’est indigne d’un parti moderne, en 2012.», ajoute la conseillère UMP de Paris et conseillère régionale d’Ile de France, «activement engagée dans la famille gaulliste depuis l’âge de 16 ans».

Sur les dix-huit circonscriptions que compte la ville de Paris dans le prochain découpage électoral (contre 21 à l’heure actuelle), l’UMP ne présente que cinq femmes, la plupart dans l'Est parisien, où la gauche est largement majoritaire.

F. A., photo compte twitter @MCCG

Don du sang: les pratiques sexuelles plutôt que l'orientation

«L’Etablissement Français du Sang collecte tous les types de don de sang», peut-on lire sur le site Internet de l’Etablissement français du Sang à la rubrique “les dons de sang”. Hum… Sauf les mineurs, les personnes âgées, et… les homosexuels, comme depuis près de trente ans, et malgré les évolutions de la médecine et des tests.

C’est du reste dans la même rubrique que, depuis septembre 2009, est clairement expliqué «Pourquoi les rapports sexuels entre hommes sont une contre-indication au don de sang».

Le blogue de l’association Pourquoi sang priver —qui annonce par ailleurs les diverses manifestations qui ont lieu en ce mois de janvier à l’occasion des trois ans du décret signé par Roselyne Bachelot—, rappelle que, en juin 1983, les gays et les bisexuels avaient été mis à l’index par une circulaire comme une «population à risques» et que «malgré de nombreuses révisions de ces réglementations, l'interdiction pour les gays et les bis de donner leur sang n'a pas été levée».

Les échantillons de sang étant systématiquement testés, les homosexuels gays, lesbiennes, bis et trans «souhaiteraient que ce questionnaire se fonde sur leurs pratiques sexuelles plutôt que sur leur orientation».

Aussi, contre cette discrimination, le Collectif Tous receveurs, tous donneurs a mis en ligne une pétition pour l’ouverture du don du sang aux homosexuels, à lire et signer ici.

Le mois dernier, le Collectif avait écrit aux parlementaires. L'Assemblée nationale sera renouvelée en juin 2012 (2e tour), au lendemain de l'élection présidentielle.