Ménilmontant, mais oui madame...

Des bras cassés s’en prennent à une banque d’affaires

Dans l’argot des truands des années cinquante, on aurait dit qu’il s’agissait de caves. Deux individus — dont l’un même pas masqué — ont attaqué mercredi 18 août une banque d’affaires de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), a indiqué hier soir une dépêche de l’agence Belga relayée par le site belge 7sur7.be.

Il était 16h00 mercredi lorsque les deux braqueurs, vraisemblablement des amateurs, s’en sont pris à une succursale de la banque Palatine, rue du Président-Wilson, à Levallois-Perret. Seulement voilà : cette banque fait dans le conseil, pas dans le dépôt de fonds. Elle est donc par essence dépourvue d’espèces…

Par surcroît, l’un des deux malfaiteurs, passablement distrait ou un peu plus respectueux du droit que son acolyte, n’avait pas masqué son visage.

Cela n’a pas empêché les deux pieds-nickelés de menacer une employée à l'aide d'une arme de poing, et d’exiger qu’elle leur remette les espèces détenues dans le coffre de l'agence. Sans perdre son sang-froid, cette dernière leur a expliqué que la banque ne possédait pas de liquidités, et pour cause.

Les deux braqueurs ont pris la fuite à scooter. Sans le moindre euro, évidemment. La police judiciaire est saisie de l'enquête.

Un atelier de faux-papiers découvert dans le 19e

La police a découvert mardi, lors d'une perquisition dans un appartement du 19e arrondissement, le matériel nécessaire à la fabrication de faux documents: «imprimante, scanner, machine à écrire, massicot, plastifieuse, tampons secs et humides de pays étrangers et de certaines préfectures d'Ile-de-France», indique une dépêche de l’AFP citant la préfecture de police (PP).

Les enquêteurs ont également saisi «23 passeports français ou étrangers falsifiés, 2 cartes d'identité françaises falsifiées, 5 permis de conduire étrangers vierges et de nombreux autres documents», précise la PP.

L'homme interpellé par la direction du renseignement de la PP occupait l’appartement perquisitionné. Agé de 51 ans, il est, selon la police, «spécialisé dans la falsification de documents administratifs français et étrangers», et a déjà été «condamné pour des faits similaires».

La “voleuse aux seins nus” interpellée

Une adolescente de quatorze ans recherchée par la police pour avoir abusé, avec une complice, de la distraction d’un homme qui retirait de l’argent à un distributeur de billets de Paris a été présentée au parquet des mineurs, indique le site du Parisien.

L’histoire commence le 7 août et est relatée par cette dépêche AP du 12. Alors qu'il retirait du liquide à un distributeur du 6e arrondissement, un homme a été distrait par deux femmes : l'une d'elles a exhibé ses seins et lui a touché le sexe, l'autre lui a subtilisé 300€.

Le 11 août, les deux jeunes femmes récidivaient, cette fois en compagnie d’un complice, en s’en prenant à une femme, explique le site du Parisien.

Les enquêteurs ont interpellé le trio, qui a été impliqué dans une troisième affaire similaire. Les deux adolescentes imaginatives, âgées de 14 ans, ont été présentées à un magistrat du parquet des mineurs de Paris et remises en liberté. Le garçon, âgé de 12 ans, a été placé en foyer.

Deux chances au tirage...

...sauf pour le complice

Le complice de la voleuse présumée d’une dame du 15e arrondissement a été interpellé alors qu’il devait faire valider son titre de circulation, et se trouvait en garde à vue ce matin, indique PPrama, la lettre hebdomadaire de la préfecture de police de Paris (PP), dans son édition N°122 du 4 août.

Le 11 mars dernier, dans le 15e arrondissement de Paris, une dame de 75 ans achetait deux tickets d’un jeu de tirage qui s'avéraient tous deux gagnants. La septuagénaire empochait alors deux fois 60000€, du moins en théorie, car il allait d’abord falloir une pièce d’identité pour les encaisser…

Tandis qu’elle regagnait son domicile, elle était abordée par une inconnue qui la retenait quelques minutes, juste pour faire un brin de causette. De retour chez elle, la dame constatait la disparition des tickets, et -fort marrie- déposait plainte.

Dans les jours qui suivaient, un homme convertissait les tickets gagnants en chèques et tentait de les déposer dans une agence bancaire. Mais, du fait de la plainte et de la déclaration de vol, les deux chèques étaient déjà frappés d’opposition, explique la police. Et l’homme, qui a dû présenter une pièce d’identité pour se voir remettre les chèques, se retrouvait inscrit sur le fichier des personnes recherchées par le 3e district de police judiciaire (3e DPJ), chargé des investigations.

Il a été interpellé lundi 2 août, indique la PP, alors qu’il se présentait dans une gendarmerie pour faire valider son titre de circulation, démarche nécessaire tous les trois mois depuis la Loi de 1969. Il se trouvait mercredi matin en garde à vue.

Démantèlement d’un trafic de stupéfiants sur l’Est parisien: un bar saisi

Travaillant sur commission rogatoire, les policiers du 2e district de police judiciaire (2eDPJ,ex-2e division, territorialement compétent sur les arrondissements de l’Est parisien) et du groupe d’intervention régional de Paris (GIR75) ont interpellé le 20 juillet des présumés trafiquants de drogue, dont des membres d’une même famille, essentiellement dans le 20e arrondissement, à Bagnolet et aux Lilas (Seine-Saint-Denis), indique la préfecture de police (PP) par le biais de PPrama, son infolettre hebdomadaire, en date du 28 juillet. Douze kilos de résine de cannabis, deux balances, près de treize mille euros et… un bistro ont été saisis.

Depuis plusieurs mois, dans le cadre du plan de lutte contre le trafic de stupéfiants, le 2e district le GIR 75 enquêtaient «sur une famille vivant dans une cité du 20e arrondissement» dont l’un des membres (un homme de 31 ans) «semblait être à la tête d’un trafic de résine de cannabis et de cocaïne depuis un bar géré par son frère, âgé de 25 ans, à proximité de leur domicile». En sus de ces deux frères, la police avait repéré une sœur, qui «semblait être la comptable du réseau».

Le travail des enquêteurs a permis d’établir que «deux employées du débit de boissons, payées en espèces, avaient acheté comptant trois voitures pour un montant de plus de 80000€», indique la police, qui précise que «la famille avait également acquis un appartement à Aubervilliers (93) et réalisé des aménagements luxueux dans le logement social qu’elle occupe».

Les policiers disent également avoir repéré des mouvements en espèces sur les comptes de cette famille supérieurs à 40000€ en quelques mois.  Ils ont aussi «identifié» un «gros client» vivant aux Lilas (93), une «nourrice», domiciliée dans le 14e arrondissement de Paris, ainsi que les deux «bras droits» de l’organisateur du trafic, l’un âgé de 38 ans, domicilié aux Lilas, l’autre âgé de 31 ans, résidant à Bagnolet (93).

La semaine dernière, le 20 juillet, au cours d’une opération réunissant les différents services, l’ensemble des protagonistes a été interpellé. Aux Lilas, dans un appartement inoccupé appartenant à l’un d’eux, 12 kg de résine de cannabis ont été découverts ainsi que du matériel de conditionnement, deux balances de précision et 12900€. A l'issue des auditions, chacun a été présenté au magistrat instructeur. Quant au débit de boissons du 20e où s'effectuait le trafic, il fait l’objet d’une procédure de saisie.

Prostituée agressée : un homme de 68 ans interpellé

Un homme de 68 ans a été interpellé cette semaine à son domicile du 10e arrondissement, soupçonné d’avoir agressé le 19 juillet une prostituée, dans le 20e arrondissement, a indiqué samedi la police parisienne (DSPAP).

Présenté comme un client occasionnel de la jeune femme, l'homme conservait à son domicile deux bocaux contenant un liquide corrosif de même nature que celui ayant blessé la victime (un acide), qui avait aussi reçu des coups de cutter à un bras.

Agressée dans un jardin du 20e arrondissement, la femme avait obtenu dix jours d’incapacité temporaire de travail (ITT).

Le présumé agresseur de la prostituée, après avoir subi une expertise psychologique, a été déféré au parquet, et devrait être jugé en comparution immédiate. Dans les années 60, il aurait attenté à la vie de son épouse, puis tenté de faire de même avec sa nouvelle compagne une trentaine d’années plus tard.

La sexagénaire brûlée rue de La Réunion est décédée

La femme de 63 ans grièvement brûlée le 14 juillet par un engin d'artifice dans son appartement du 20e arrondissement est décédée des suites de ses blessures, a annoncé mercredi le parquet de Paris.

Dans la nuit du 14 au 15 juillet, vers 1 heure du matin, Marie, qui habitait dans un appartement de la rue de La Réunion, avait été grièvement brûlée par un pétard jeté depuis la rue sur son balcon à l'aide d'un mortier. Son époux, non-voyant, était sorti indemne des lieux, grâce à l'intervention rapide des sapeurs-pompiers. Quatre jeunes avaient été placés en garde à vue dans la foulée.

La victime, transportée à l’hôpital Clamart de Percy (Hauts-de-Seine), avait été placée dans le coma, son état étant jugé critique. Dimanche dernier, un mineur de seize ans a été écroué, poursuivi pour incendie involontaire ayant entraîné des blessures avec interruption temporaire de travail (ITT) supérieure à huit jours. Le parquet de Paris a délivré un réquisitoire supplétif aux fins de sa mise en examen pour « incendie involontaire ayant entraîné la mort sans intention de la donner ». Le jeune homme doit être convoqué dans les prochains jours.

L'enquête a permis « d'établir le caractère non intentionnel du tir vers l'appartement de la victime », confirme une source judiciaire.

Un cadavre en fuite

Les policiers de la direction de la sécurité de proximité de l'agglomération parisienne (DSPAP) sont à la recherche d’un cadavre disparu lundi 19 juillet au petit matin dans un hôpital de Seine-Saint-Denis et des sept personnes qui sont parties avec, indique PPrama, l’infolettre de la préfecture de police de Paris (PP), dans son n°120 du 21 juillet.

Lundi matin, vers 5 heures, dans un hôpital de Seine-Saint-Denis, les caméras de vidéosurveillance de la chambre funéraire enregistraient un étrange manège : alors que quatre hommes veillaient le corps d’un proche, trois autres, contactés par téléphone, faisaient irruption dans la pièce et installaient le cadavre dans un fauteuil roulant.

Après un périple dans les couloirs de l’hôpital, le corps était transféré sur un brancard puis transporté dans un fourgon vers une destination inconnue.

L’enquête policière se poursuit. Elle n’a à ce jour « pas permis de retrouver le cadavre, ni les sept hommes », indique la PP, qui précise que « ces derniers encourent cinq ans d’emprisonnement pour vol aggravé en réunion ».

Femme brûlée dans le 20e : un mineur écroué

Un adolescent de seize ans, soupçonné d'avoir grièvement blessé une femme de 63 ans avec un engin d'artifice dans la nuit du 14 au 15 juillet dans le 20e arrondissement, a été mis en examen dimanche et placé en détention provisoire, indique une source judiciaire citée par une dépêche AFP relayée par lefigaro.fr.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, l'occupante d'un appartement de la rue de La Réunion avait été grièvement blessée par un gros pétard jeté de la rue sur son balcon à l'aide d'un mortier. Son mari non-voyant était sorti indemne des lieux grâce à l'intervention rapide des secours au cours de laquelle des sapeurs-pompiers ont été légèrement intoxiqués.

Transportée à l’hôpital Clamart de Percy (Hauts-de-Seine), la victime est dans un état qui inspire la plus vive inquiétude aux enquêteurs, qui la disent « entre la vie et la mort ».

Interpellé vendredi, le jeune homme a été mis en examen dimanche pour « incendie volontaire ayant entraîné plus de huit jours d'interruption de travail » (ITT, définition de médecine légale à lire ici). L'enquête, précise l’AFP, a toutefois permis « d'établir le caractère non intentionnel du tir vers l'appartement de la victime ».

Lors d’un point presse sur les événements liés au 14-Juillet sur Paris et la petite couronne tenu vendredi,  Alain Gardère, directeur de sécurité de proximité de l'agglomération parisienne (DSPAP), avait rappelé que quatre personnes étaient en garde à vue dans le cadre de cette affaire, et souligné que l'utilisation de pièces d'artifices s’avérait de plus en plus dangereux. Deux doigts ont été par exemple retrouvés dans le Val-de-Marne près d'un mortier d'artifice utilisé, selon ses dires.

Alain Gardère a précisé que le dispositif policiers mis en place à l’occasion des deux soirées des 13 et 14 juillet avait conduit à l'interpellation de 581 personnes à Paris, en Seine-Saint-Denis, dans les Hauts-de-Seine et le Val-de-Marne (contre 303 en 2009). Rien qu’à Paris, 230 personnes ont été interpellées.

Les principaux motifs d’interpellations ont été les incendies volontaires (42 personnes), la détention et/ou le jet d'engins incendiaires (83) et les vols ou tentatives de vols (71). Les autres interpellations, dont les chiffres n’ont pas été détaillés, étaient relatives au port d'arme blanches, à des jets de projectiles sur les forces de l'ordre ou à des incendies de voitures.

F. A.

è Tristesse et colère après l’attaque aux pétards (Le Parisien, 17 juillet, édition Paris)

Brûlée par un engin d’artifice : quatre jeunes en garde à vue

Discours musclé de Brice Hortefeux sur des faits divers vieux de dix jours 

Quatre jeunes majeurs ont été placés en garde à vue dans les locaux du commissariat central du 20e arrondissement (photo) jeudi, après le jet, dans la nuit du mercredi 14 au jeudi 15 juillet, d'un engin d'artifice vers un appartement de l’arrondissement, qui avait gravement brûlé une femme de 63 ans, selon une source policière.
Les faits se sont produits vers 1 heure du matin, et l’engin tiré depuis la rue sur son balcon. Le mari de la victime, non voyant, a pu s’en sortir indemne grâce à l'intervention rapide des services de secours, au cours de laquelle plusieurs sapeurs-pompiers ont été légèrement intoxiqués.
C’est par l’exploitation des images de vidéosurveillance installées à proximité que les enquêteurs du 20e arrondissement ont pu identifier plusieurs jeunes qui lançaient des pétards au moment précis du départ de feu.
Dès 3 heures du matin, à l’aide de ces images et d’une rapide enquête de voisinage, les policiers de la brigade anti-criminalité du 20e arrondissement (BAC20) ont interpellé quatre jeunes correspondant au signalement.
Ils ont été placés en garde à vue.

« Je n'accepterai pas que ce moment de fête et de concorde nationale puisse être gâché par le comportement de voyous sans scrupules », avait averti Brice Hortefeux dans un communiqué diffusé mercredi 14 juillet sur le site du ministère de l’Intérieur, faisant le bilan officiel de la première nuit des festivités du 14-Juillet.

Jeudi 15, revenant sur les agressions de personnes âgées qui avaient mené à l’interpellation le lundi 5 juillet de deux mineurs, le ministre de l’Intérieur a fait passer un message sur son compte twitter : « Ces petites frappes qui ont osé s'attaquer aux plus faibles d'entre nous sont désormais hors d'état de nuire » (lire ici).

On peut s'étonner de ce temps de réaction — dix jours — vraiment inhabituel en matière de communication gouvernementale. La seule précision qu'apporte la communication ministérielle est l'âge des victimes : quatre avaient « entre 75 et 89 ans », trois « entre 60 et 65 ans » (64 à 89 ans, sans plus de précision, sur ce blogue le 9 juillet).

Aucune raison, donc, sauf, peut-être, à rapprocher les interpellations du 19e arrondissement du 5 juillet de celles du 20e arrondissement du 15 juillet. Quant au vocabulaire employé (« voyous sans scrupules », « petites frappes »…), il laisse songeur.

A moins qu'il ne s'agisse d'une communication de diversion, le gouvernement refusant de communiquer (y compris à l'échelon national) le nombre de véhicules incendiés. A ce sujet, lire ici. Cette raison ou une autre, les motifs de vouloir faire diversion, en ce moment, n'étant pas tous liés à l'échec de la politique sécuritaire du gouvernement, qui ne peut aucunement aller de pair avec la diminution de moyens humains, tant policiers qu'éducatifs. 

F. A.