Discours musclé de Brice Hortefeux sur des faits divers vieux de dix jours
Quatre jeunes majeurs ont été placés en garde à vue dans les locaux du commissariat central du 20e arrondissement (photo) jeudi, après le jet, dans la nuit du mercredi 14 au jeudi 15 juillet, d'un engin d'artifice vers un appartement de l’arrondissement, qui avait gravement brûlé une femme de 63 ans, selon une source policière.Les faits se sont produits vers 1 heure du matin, et l’engin tiré depuis la rue sur son balcon. Le mari de la victime, non voyant, a pu s’en sortir indemne grâce à l'intervention rapide des services de secours, au cours de laquelle plusieurs sapeurs-pompiers ont été légèrement intoxiqués.
C’est par l’exploitation des images de vidéosurveillance installées à proximité que les enquêteurs du 20e arrondissement ont pu identifier plusieurs jeunes qui lançaient des pétards au moment précis du départ de feu.
Dès 3 heures du matin, à l’aide de ces images et d’une rapide enquête de voisinage, les policiers de la brigade anti-criminalité du 20e arrondissement (BAC20) ont interpellé quatre jeunes correspondant au signalement.
Ils ont été placés en garde à vue.
« Je n'accepterai pas que ce moment de fête et de
concorde nationale puisse être gâché par le comportement de voyous sans
scrupules », avait averti Brice Hortefeux dans un communiqué diffusé mercredi 14 juillet sur le site du ministère de
l’Intérieur, faisant le bilan officiel de la première nuit des festivités du
14-Juillet.
Jeudi 15, revenant sur les agressions de personnes âgées
qui avaient mené à l’interpellation le lundi 5 juillet de deux mineurs, le ministre de l’Intérieur
a fait passer un message sur son compte twitter : « Ces petites frappes qui ont osé s'attaquer aux
plus faibles d'entre nous sont désormais hors d'état de nuire » (lire ici).
On peut s'étonner de ce temps de réaction — dix jours — vraiment inhabituel en matière de communication gouvernementale. La seule précision qu'apporte la communication ministérielle est l'âge des victimes : quatre avaient « entre 75 et 89 ans », trois « entre 60 et 65 ans » (64 à 89 ans, sans plus de précision, sur ce blogue le 9 juillet).
Aucune raison, donc, sauf, peut-être, à rapprocher les interpellations du 19e arrondissement du 5 juillet de celles du 20e arrondissement du 15 juillet. Quant au vocabulaire employé (« voyous sans scrupules », « petites frappes »…), il laisse songeur.
A moins qu'il ne s'agisse d'une communication de diversion, le gouvernement refusant de communiquer (y compris à l'échelon national) le nombre de véhicules incendiés. A ce sujet, lire ici. Cette raison ou une autre, les motifs de vouloir faire diversion, en ce moment, n'étant pas tous liés à l'échec de la politique sécuritaire du gouvernement, qui ne peut aucunement aller de pair avec la diminution de moyens humains, tant policiers qu'éducatifs.
F. A.
Encore un fait divers. De quoi masquer les problèmes de fond...
Rédigé par : Homer | 16/07/2010 à 06h59
la delinquance est légion ds ce quartier, il ne passe pas un soir ou japp le ciat de police il est temps peut etre d'envoyer le 2 e rep qui reglera le pb ou peut etre les spetznaz de mr poutine ?soutien sans faille a notre police et surtout messieurs les policiers, n'arettez pas,la pression, venez faire le menage rue de la reunion rue de bagnolet surtout entre 21 22h et 2 3 h du matin, les petyards ce n'est qu'un ecrande fumme le trafic de drogue fait legion ds ce coin ! malgre l'operation de securisation de l'an passé ! on en attends peut etre une autre operation?
Rédigé par : thf | 18/07/2010 à 20h45