Ménilmontant, mais oui madame...

Soutien pour les journalistes de France 3 et leurs accompagnateurs afghans

Ce jeudi, cela fait 100 jours que deux reporters de France 3 (Hervé et Stéphane) et leurs accompagnateurs afghans (Mohamed, Ghulam et Satar) ont été enlevés en Afghanistan. Divers rassemblements sont organisés en France, dont un à 14 heures, à Paris, place de l’Hôtel de Ville.

Les journalistes de France 3 et leurs accompagnateurs ont été kidnappés par un groupe d’insurgés le 30 décembre 2009, dans la province de Kapisa (nord-est de Kaboul), alors qu’ils réalisaient un reportage pour le magazine Pièces à conviction.

Cent jours jours après cet enlèvement inacceptable, Reporters sans frontières appelle à un moment fort de solidarité à Paris et dans toute la France. En accord avec les familles des deux journalistes, Reporters sans frontières se mobilise à nouveau, aux côtés de la Mairie de Paris, du Syndicat national des journalistes et de la Société des journalistes de la rédaction nationale de France 3, pour demander leur libération immédiate.

Rendez-vous à 14h ce jeudi 8 avril sur la place de l'Hôtel de Ville.

Le 31 décembre 2009, la dépêche Reuters faisant état de la disparition des deux journalistes de France 3 en rappelait d’autres, dont celle de… Guy-André Kieffer (GAK), disparu en 2004 en Côte d’Ivoire.

Ce mois d’avril marque en effet le sixième anniversaire de la disparition de GAK, qui habitait le 20e arrondissement depuis 1980 et avait rendez-vous sur le parking d’un supermarché à Abidjan, le 16 avril 2004. Une rubrique lui est consacrée sur ce blogue (à consulter ici) qui sera prochainement mise à jour.

Le 15 avril à 11h, la famille de Guy-André tiendra un point presse au siège de Reporters sans frontières à Paris. Le 16 avril, à 19h, une soirée poésie musique et lecture sera organisée au Musée Dapper. Pour ne pas oublier…

è Le site de soutien Vérité pour Guy-André Kieffer

La peur n’a jamais été le commencement de la sagesse

« Vaincre la méfiance, restaurer la confiance ». C’est par ce titre que Jean-Paul Delevoye, médiateur de la République dans sa dernière année de mandat, s’exprime ce vendredi 26 mars sur Le blog du médiateur au sujet des difficultés rencontrées par de nombreux Français lors du renouvellement des papiers d’identité.

Dans le dernier rapport annuel de son mandat (90 pages, à lire ici), la difficulté pour certains Français de renouveler les papiers d’identité était devenue une préoccupation de l’institution créée en 1973. Jean-Paul Delevoye pointait du doigt des fonctionnaires trop zélés. Le durcissement du régime de la preuve pouvait, expliqait-il, placer des « honnêtes gens » en position de « présumés coupables » pour qui « il n'est pas possible de vivre dans un système où l'administré fait figure d'éternel suspect ». Le problème des papiers d’identité a été remis sur le tapis un mois plus tard, faisant l’objet du dossier de Médiateur Actualités, la lettre mensuelle datée de mars, mise en ligne avant-hier.

Alors que, sous la pression constante de divers parlementaires (y compris de la majorité présidentielle) des instructions ont été données début mars par le ministre de l’Intérieur, Jean-Paul Delevoye relève qu’elles « ne sont pas appliquées de manière identique dans toutes les mairies et préfectures. Plus que de particularismes locaux, il s’agit d’une rupture de l’équité territoriale et d’une rupture de l’égalité de traitement par le service public. »

Le médiateur dénonce le fait que « certaines personnes vivent non pas une “tracasserie administrative” insignifiante mais la remise en question de leur nationalité, de leurs liens de filiation ou encore de leur intégration. le contexte actuel n’aide alors en rien à désamorcer la crispation chez les protagonistes », faisant référence aux Français nés à l’étranger ou dont les parents ne sont pas nés en France, voire parfois dans les anciennes colonies, pas considérées comme la France (alors que l’Alsace, elle, est administrativement française…). Il appelle de ses vœux un « changement de culture », notant que « face à la complexité des textes qui s’impose d’abord à l’agent avant de s’imposer à l’usager, il n’est pas illogique que le fonctionnaire adopte une prudence maximale ».

Mais « la peur — du supérieur hiérarchique, du procès, du lynchage médiatique — n’a pourtant jamais été le commencement de la sagesse », avertit-il.

L'institution du médiateur de la République a été créée en 1973 pour évaluer les relations entre les Français et leurs administrations et services publics, et pour tenter d'en corriger les dysfonctionnements les plus criants. Avec la fin du mandat de Jean-Paul Delevoye (ancien ministre RPR, ancien président de l’association des maires de France et ancien sénateur), la fonction de médiateur de la République est amenée à disparaître, à la suite de la dernière révision constitutionnelle, pour être englobée dans celle du « Défenseur des Droits ».

F. A. (le compte twitter de Jean-Paul Delevoye est ici)

Exercice de crue majeure sur la Seine

La Préfecture de police de Paris (PP), préfecture de la zone de défense et de sécurité de Paris (compétente sur les huit départements de l’Ile-de-France), organise demain et mardi 23 mars « un exercice d’état major sur le thème d’une crue majeure », indique la PP dans un communiqué publié ce dimanche 21 mars.

L’opération, baptisée En Seine 2010, envisagera tous les domaines de la défense et de la sécurité civile (hébergement, décès massifs, secours à nombreuses victimes, inondation, etc.), et doit notamment permettre de tester le dispositif Orsec Inondations.

L’exercice réunira une soixantaine d'acteurs extérieurs publics et privés, comme la RATP, la SNCF ou les taxis et sera piloté depuis le centre opérationnel de zone, sur l'île de la Cité, précise la PP. La crue simulée sera plus importante que celle de 1910, année record d’inondation à Paris, et vise à « tester la capacité de chacun des opérateurs de faire face à la situation ».

En début de mois, alors que la secrétaire d’Etat en charge de l’Ecologie Chantal Jouanno annonçait sa volonté de construire dans le 13e arrondissement de Paris une grande bibliothèque et un pont habitable, la chef de file de la majorité présidentielle aux élections régionales en Ile-de-France (par ailleurs ministre de l’Enseignement supérieur), Valérie Pécresse, avait indiqué avoir travaillé avec l’architecte Jean-Michel Wilmotte sur un projet de résidences étudiants flottantes, qui verrait des cabines de bateau de 15 à 28 m2 posées sur des barges sur la Seine, la Marne et les canaux. Logements qui –disait-elle– avaient pour attrait le coût de construction : mille euros le mètre carré seulement.

è Le site Seine 1910 du ministère de l’Ecologie

Expulsions à la Maison des Etudiants de l'Ouest africain

La préfecture de police de Paris (PP) a procédé ce jeudi matin à l’expulsion partielle des occupants de la Maison des étudiants des Etats de l'Afrique de l'Ouest à Paris (MEEAO), 69 boulevard Poniatowski, dans le 12e arrondissement de Paris. Il s’agit, indique-t-on de source policière, des 40 chambres non accessibles par les échelles en cas d’incendie, ou trop éloignées de l’issue de secours.

Le 25 mars 2009, déjà, la police était venue en nombre, pratiquer un « recensement » dans cette propriété des anciennes colonies de l’Afrique occidentale française (AOF). Un problème juridique existe aussi concernant cet immeuble, l’AOF ayant légalement disparu en 1958 (lire ici) et, en attendant, cet immeuble est affecté aux biens de la République française.

Le président sénégalais Abdoulaye Wade, représentant les sept Etats revendiquant la propriété de l’immeuble, était revenu à Paris un mois après le décès de sa belle-fille Karine afin de rencontrer l’avocat des 185 résidents. Une procédure dite de « bien sans maître » est en cours, opposant les Etats à la Ville de Paris.

Selon la PP, 81 personnes dont 12 enfants ont été évacuées au petit matin. Pour en savoir davantage, cliquer ici.

L’immeuble du 69, boulevard Poniatowski a été acquis en 1950 par le gouvernement de l’Afrique-Occidentale française (AOF). En 1959, le service des transferts de l’AOF le rétrocède aux Etats africains constituant cette partie de l’ancien empire colonial (lettre M ici). Les locaux accueillent alors les réunions de la Fédération des étudiants d'Afrique noire en France (FEANF), et voient défiler l’intelligentsia afro-antillaise de Paris, de Léopold Sédar-Senghor à Aimé Césaire.

En 1974, alors que la MEEAO est accusée de faire le lit d’étudiants progressistes, les Etats se retirent du conseil d’administration. A la fin de son septennat, le président français Giscard d’Estaing dissout la FEANF et, de facto, l’Association des étudiants de la résidence Poniatowski.

Changement de gestion, de règles, de population… Il faut attendre 1994 pour que la France demande aux Etats de faire des travaux (un incendie a eu lieu au début des années 80). Dix ans plus tard, c’est la Ville de Paris qui cherche à récupérer l’immeuble, devenu vétuste et comptant divers arriérés (EDF et taxe foncière, entre autres).

A lire : Péril en la demeure (Jeune Afrique, 15 avril 2009)

A voir : La maison oubliée des présidents africains (Jeune Afrique TV, 5 mai 2009)

Pas de CAN au Biarritz

Un incendie, survenu jeudi vers midi et demi, à l’angle de la rue Oberkampf et du boulevard de Ménilmontant (11e arrondissement de Paris) a eu, entre autres conséquences, la fermeture du bar-restaurant Le Biarritz (photo), où les amateurs de ballon rond ont l’habitude de se retrouver les soirs de match. 

L’incendie a pris, semble-t-il, dans un appartement situé à l’étage au-dessus du Biarritz, où le locataire, intoxiqué par la fumée, n’a finalement pas été hospitalisé. Les sapeurs-pompiers ont mis moins de deux heures à circonscrire l’incendie, plutôt spectaculaire à en croire certains témoins, et le trafic RATP a partiellement été interrompu sur la ligne 2 entre Ménilmontant et Père-Lachaise. La police, pendant ce temps, devait à la fois réguler a circulation et contenir les badauds au Carrefour de Ménilmontant (voir ici). Ce vaste carrefour est en travaux depuis juillet 2009, et la fin du chantier était annoncée pour janvier 2010, ce qui ne semble pas être respecté pile-poil. Il s’agit de donner, à la jonction des 11e et 20e arrondissements, la dernière touche au Mobilien 96, en réaménageant l’ensemble.

Le Biarritz est connu même sur l’autre rive de la Méditerranée, et Liberté Algérie en faisait état dans son édition du 12 novembre 2009, dans l’attente de la qualification des Verts pour la Coupe du Monde de football en Afrique du Sud (lire ici). Hamid Acherir, le patron du Biarritz, explique dans cette vidéo du Parisien, qu’il ne sait pas quand il pourra rouvrir son établissement. Pour la Coupe d’Afrique des nations (CAN), c’est râpé. Pour la Coupe du Monde, tout dépendra de l’ampleur des dégâts et de la diligeance des assureurs…

Ce dimanche soir aura lieu le match opposant la Côte d'Ivoire à l'Algérie. Avec des figures que les Français connaissent bien, comme Vahid Hallilodzic dans le rôle de l’entraîneur ivoirien, et Didier Drogba dans celui du capitaine. Une rencontre que El-Watan considère comme un match-piège tant pour une équipe que pour l’autre… Mais qui ne pourra pas être vu au Biarritz !

Alors, dans le secteur, outre les divers bars connus des habitués (tant rue Ménilmontant que sur le Boulevard), il est à noter que le salon de thé algérois Le Miyanis (trottoir du 20e arrondissement, sur le boulevard de Ménilmontant, près de le rue des Panoyaux, entre Le Soleil et Le Montagnard) s’est mis, lui aussi, à l’heure du football. J’y avais, depuis de longues années (quasiment depuis son ouverture, je pense), mes petites habitudes pour un thé à la menthe, un café, ou un plat à emporter. Vendredi dernier, j’y ai dîné rapidement avant de filer à un autre rendez-vous, et n’ai pas été déçu, ni par le repas, ni par l’addition. Il n’y avait pas de match, et ça tombait bien : je ne suis pas fan. En allant à la caisse, j’ai remarqué que des tenues de supporters étaient en vente. Algériennes, cela va de soi.

F. A.

 

GrippeA : mission impossible ?

Après avoir pris le vaccin en grippe, les assurés sociaux devront être patients

Alors que la ministre de la Santé Roselyne Bachelot a annoncé jeudi 7 janvier après bien des errements que les médecins généralistes qui le souhaitaient pourrraient procéder à compter de ce mardi 12 janvier à la vaccination contre la grippe pandémique (GrippeA/H1N1), le syndicat de médecins MGFrance et l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) indiquent que rien n’a été mis en place pour que tout soit effectif. A la CSMF non plus on ne semble pas être prêt. Et à Paris, les centres de vaccination sont trois fois moins ouverts qu'en décembre…

Sur le site Internet du syndicat MGFrance, on apprend que l’« approvisionnement (…) risque de peser sur le succès » de la vaccination. MG France  et l'USPO constatent que « le mode d'approvisionnement en vaccins choisi par l'Etat rend plus qu'aléatoire » l'application de la  mesure décidée par le gouvernement jeudi dernier.

Dans ce communiqué, les deux syndicats « rappellent aux pouvoirs publics leur exigence de confier l'approvisionnement des vaccins au réseau ambulatoire de proximité ». Il semble que, pour l’instant peu de réseaux aient été mis en place, et des réunions doivent avoir lieu ce mardi même dans diverses préfectures afin de coordonner l’action qui -théoriquement- doit commencer le matin. MM. Claude Leicher et Gilles Bonnefond, respectivement président de MGFrance et de l’USPO, disent que l’approvisionnement en vaccins est « une des conditions fondamentales pour que cette campagne ne connaisse pas un nouvel échec ».

Reste maintenant à négocier dans le circuit de distribution le rôle de chacun : car pour l’instant c’est aux médecins d’aller chercher les vaccins dans les centres de vaccination… ce qu’ils n’ont pas tous le temps de faire. « Nous n'avons pas le temps matériel d'aller les chercher », a déclaré Michel Chassang, président de la CSMF (lire ici). Il reste donc des choses à (re)négocier. Ce après la date annoncée par Roselyne Bachelot et relayée depuis jeudi dernier en boucle par les médias…

A Paris, les 22 centres de vaccination ont stabilisé lundi 11 janvier leurs horaires d’ouverture. Très à la baisse. On peut constater qu’ils sont désormais fermés le dimanche, et qu’ils n’ouvrent qu’à 16h, sauf le mercredi et le samedi, les deux jours où les enfants les plus jeunes n’ont pas classe. Avant les vacances de fin d’année, ils étaient ouverts 7j/7 et de 8h à 22h (sauf le lundi matin, voir ici).

De 94 heures par semaine depuis début décembre à grand renfort médiatique, on passe fort discrètement à 32 heures par semaine (trois fois moins), avec autant de moyens matériels mobilisés. Exiger, en plein hiver, la fermeture de gymnases lorsqu’on est ministre de tutelle des Sports, voilà une idée qu’elle est bonne ! Il est vrai que, mi-décembre, on pouvait compter dans le 20e arrondissement (une population de 194000 habitants aux chiffres Insee de décembre 2009) deux vaccinations par jour dans le même gymnase. La foule montrée par les caméras de télévision aux journaux de 20 heures, mais en très très très gros plan. Déjà, un mois plus tôt, on pouvait constater que le vaccin ne prenait pas. 

Au 11 janvier, on dénombre officiellement en France métropolitaine 240 décès pour cause de grippe A. Pour mémoire, un vaccin réalisé au cours d’une consultation ne coûte rien de plus que la consultation, et un vaccin administré par un médecin dans son cabinet en dehors d’une consultation doit être facturé 6,60€ (tarif d’une infirmière) et sera pris en charge à 100% par la CPAM d’affiliation.

Fabien Abitbol, dessin de Chimulus pour Bla bla de zinc

Toujours pas d'édition papier du Monde

Alliot-Marie et Kouchner annoncent une nouvelle juridiction

Pour la deuxième journée consécutive, le quotidien Le Monde ne paraîtra pas en kiosques, suite à un arrêt de travail d'une partie des ouvriers CGT de l'imprimerie d'Ivry, a annoncé mercredi la direction du journal. Deux ministres, à la page « Débats » y font une annonce importante…

L’édition datée du jeudi 7 janvier est à lire ICI en PDF (28 pages). Il conviendra, en ce jour d’épiphanie, de lire en page 27 le billet de Robert Solé sur la réception à l’Elysée des boulangers et pâtissiers, et, en page 18, la tribune conjointe de Michèle Alliot-Marie et Bernard Kouchner, respectivement Garde des Sceaux et ministre des Affaires étrangères, annonçant la création à Paris d’un Pôle juridique spécialisé dans le génocide et les crimes contre l’Humanité. Une annonce qui survient au moment où le juge d’instruction est appelé à disparaître malgré les souhaits du Conseil de l'Europe.

Depuis hier mardi, la CGT-SGLCE (Syndicat Général du Livre et de la Communication Ecrite), qui comprend notamment les salariés de la maintenance et de l'expédition (départ), avait appelé à un arrêt de travail, et le journal n’avait pas pu être imprimé (lire ICI). Une nouvelle assemblée générale du personnel du Monde imprimerie avait été annoncée pour ce matin à 11 heures, heure habituelle de l’impression du quotidien.

Les salariés SGLCE du Monde Imprimerie demandent notamment « que Le Monde reste majoritaire dans son outil industriel et qu'il modernise son imprimerie ». Le Monde avait confirmé début 2009 sa volonté de se désengager de l'imprimerie, qui emploie 270 salariés. Un groupe espagnol serait pour la reprise, ce qui n’est pas du goût des grévistes, opposés à cette opération et craignant pour leur emploi.

Son imprimerie en grève, Le Monde est en ligne

Le quotidien Le Monde daté du mercredi 6 janvier 2010 ne sera pas diffusé en version papier : suite à un arrêt de travail de la Filpac-CGT de l’imprimerie d’Ivry, il n’a pas été imprimé, a annoncé la direction.

D'après Presse News, « l'une des composantes de la Filpac-CGT, le SGLCE, a lancé, sans préavis, ce mouvement à la suite d'une assemblée générale qui s'est tenue lundi 4 janvier et poursuivie mardi 5, réunissant une centaine de personnes ». Le personnel est inquiet quant à l’avenir de l’imprimerie, qui emploie présentement un peu moins de 300 salariés.

Le Monde imprimerie assure également l’impression des Echos et de Direct matin (pas affectés par la grève), ainsi que du Journal du dimanche.

L’édition datée du 6 janvier (22 pages) est à lire ici.

Lassana Diarra, de Belleville au Real Madrid

Dans sa rubrique football, le site du quotidien madrilène AS publie un entretien avec Lassana Diarra, milieu de terrain du Real de Madrid.

Un an maintenant que « Lass » est au Real de Madrid. Lass, c’est le nom marqué sur le maillot de Lassana Diarra, milieu de terrain, du surnom que lui donnaient ses copains du « quartier Ramponneau », comme il dit, quand il était gosse à Belleville. Né à Paris le 10 mars 1985, Lassana Diarra a fait ses débuts rue Etienne-Dolet, dans le 20e arrondissement.

Dans cet entretien (en espagnol) il explique qu’il n’était pas bon élève, plutôt porté sur les filles et le foot. Et indique qu’il vivait « dans une zone difficile de Paris, où les collèges ne sont pas les meilleurs ». Belleville et Ménilmontant sont classés parmi les quartiers dits « sensibles », au titre de la Politique de la Ville (CUCS, la fiche relative au bas-Belleville est là). 

Les sites sportifs français ont plutôt vu dans cet entretien l’aspect sportif, bien sûr. PlanètePSG titre Lassana Diarra aime Paris et espère une signature au PSG, Football365fr évoque la solidarité entre les joueurs français qui évoluent ou ont évolué avec Lassane Diarra, et Topmercato.com évoque (dans une brève) son ancien entraîneur José Mourinho, comme le font quelques autres supports.

Seul Le10sports.com titre Ce qu’on ne sait pas sur Lassana Diarra et publie un résumé en français de l’entretien. 

è L’entretien dans son intégralité (en espagnol)

J’étais un étranger et vous m’avez accueilli

« J’étais un étranger et vous m’avez accueilli ». C’est par cette citation de l’Evangile selon Matthieu que l’édition de La Croix de ce samedi ouvre un grand dossier de deux fois quatre pages consacré aux migrants afghans, avec le portrait d'un jeune de 26 ans, Habib, entre Calais et la Gare du Nord. Vendredi, jour de Noël, dans sa bénédiction urbi et orbi (à la ville et au monde), le pape a prôné l’accueil des immigrés. Dans deux semaines a lieu la 96e Journée mondiale des migrants et des réfugiés.

Habib est un Afghan d’ethnie tadjike. Il a 26 ans. Il a quité son pays en 2004. Il n’était pas dans la « jungle » de Calais détruite le 22 septembre, mais de l’autre côté de l’autoroute. Peu à peu, il a renoncé à son rêve anglais, et a appris le français, chose rare chez les Afghans de Calais. Il a fait, via le Secours catholique, une demande d’asile en France. Pendant deux mois, pour La Croix, Paula Boyer a suivi le parcours de Habib. Dans l’édition de ce week-end de Noël, elle nous raconte son histoire. 

Par ailleurs, La Croix consacre divers sujets aux migrants, comme Accueillir les migrants au nom de l’Evangile, un sujet qui livre trois témoignages marqués de spiritualité et rappelle à ses lecteurs que la prochaine Journée mondiale des migrants et des réfugiés aura lieu le 17 janvier 2010. Elle aura pour thème : « les migrants et les réfugiés mineurs » (lire ci-dessous le message papal).

Le quotidien catholique a également réalisé un entretien avec le vice-président de la Commission européenne, Jacques Barrot, en charge des questions de justice, sécurité et liberté sur la disparité des législations européennes, à lire ici.

A lire également, ces explications mises en ligne sur le site Internet de La Croix avant-hier sur la « jungle », détruite le 22 septembre à grand renfort médiatique. Elles sont accompagnées d’un diaporama (cliquer sur les photos pour les agrandir et lire les légendes) réalisé par Vincent Wartner pour Riva Press. La « jungle » de Calais était l’un des deux principaux refuges des migrants afghans avec le Square Villemin, dans le 10e arrondissement de Paris depuis la fermeture anticipée du centre de Sangatte. Les Afghans ont été évacués de ce jardin au mois d’août.

F. A.

è Le message de Benoît XVI consacré aux migrants et réfugiés mineurs (16 octobre 2009, Librairie du Vatican via zenit.org)