Lors de la réunion de Villepinte (Seine-Saint-Denis), le président sortant Nicolas Sarkozy a annoncé sa volonté, en cas de réélection, de réviser les accords de Schengen, comme l’avait dit à plusieurs reprises (ici ou là, avec un relatif succès) son ministre de l’Intérieur Claude Guéant au printemps 2011, à la suite de la chute du président tunisien Zinedine Ben Ali.
Pour Nicolas Sarkozy, «les décisions d'entrée sur notre territoire doivent être l'expression d'une volonté politique décidée par la souveraineté nationale». Selon lui, il faudrait «pouvoir sanctionner, suspendre ou exclure de Schengen un Etat défaillant comme on peut sanctionner un Etat de la zone euro qui ne remplirait pas ses obligations [et] mettre en œuvre pour Schengen une réforme aussi structurelle que celle que nous venons de mettre en œuvre pour l'euro».
Ce qui ne l’a pas empêché d’invoquer… la France de Schumann, Monnet, Hugo et De Gaulle…
La modification, voire le retrait, de Schengen, serait un “progrès’ pour Nicolas Sarkozy, autrefois fervent défenseur de l’Europe, aujourd’hui lorgnant vers les voix extrémistes, comme l’indique la copie ci-dessus de son compte twitter.
«On ne peut pas laisser la gestion des flux migratoires entre les seules mains des technocrates et des tribunaux», a insisté le président sortant, affirmant: «Si je devais constater que dans les douze mois qui viennent, il n'y avait aucun progrès sérieux dans cette direction, alors la France suspendrait sa participation aux accords de Schengen jusqu'à ce que les négociations aient abouti».
A l'issue de son discours, Nicolas Sarkozy est allé assister au match France-Angleterre du Tournoi des VI Nations, l'Angleterre ne faisant pas partie de l'Espace Schengen…
F. A.
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