Ménilmontant, mais oui madame...

On ne prend pas le métro à poil

PPrama, l’infolettre hebdomadaire de la préfecture de police de Paris (PP) relate dans son édition du 11 août les bien étranges agissements d’un couple de touristes danois surpris dans une station de métro au petit matin en tenue d’Adam (pour le monsieur) et d’Eve (pour la dame), vêtus uniquement de leurs chaussures…

Le scène se passe le samedi 7 août au petit matin. Les deux touristes, âgés de 21 ans, regagnent leur hôtel dans le 18e arrondissement. Après une nuit blanche (leur dernière à Paris), ils sont subitement pris d’une fringale et décident d’aller s’acheter des pains au chocolat, explique la PP. Jusque-là, rien de bien surprenant.

Mais, comme ils s’étaient déjà déshabillés, les voilà qui repartent de l’hôtel « vêtus de leurs seuls souliers », vont dans une boulangerie, poursuivent leur promenade dans le quartier et… rejoignent une station de métro. Lieu de transport — peut-être pensaient-ils “de transports” — qu’ils quittent « en raison de l’affluence ». A leur sortie de la bouche de métro, les voilà « cueillis par les policiers du quartier », qui avaient été alertés par un agent de la RATP.

A l’issue de leur audition, ils ont été laissés libres de rentrer à leur hôtel, mais « vêtus cette fois », précise la police. Le naturisme (hormis dans les lieux appropriés) est passible d’une peine d’un an d’emprisonnement et de 15 000 € d’amende (exhibition sexuelle). Mieux vaut donc sortir couvert, même en été, même au petit matin.

Paris by night : une consultation ouverte à tous

Sortir, travailler, dormir… Quoi que l’on fasse à Paris la nuit, l’avis des noctambules intéresse la Ville de Paris, qui a lancé mardi 10 août une consultaton en préparation des premiers Etats généraux sur la Nuit, prévus pour l’automne prochain.

Les Etats généraux sur la nuit se tiendront à l'Hôtel de Ville  à la mi-novembre (12 et 13). « Différentes problématiques y seront abordées pendant deux jours », indique le site de la Ville : moyens de faciliter la vie des travailleurs nocturnes, transports, développement de la culture nocturne, liens avec la métropole, conflits d’usages de la nuit entre sortants et riverains désireux de se reposer, personnes sans abris, sécurité, santé, commerces, etc.

La Ville souhaite prendre en compte les rythmes différenciés, les attentes et les besoins de ses habitants, de ses visiteurs, de ceux qui travaillent, et de ceux qui font la fête… le tout dans « une nuit qui préserve leur qualité de vie ».

Ces Etats généraux font suite à la pétition lancée en octobre 2009 sur la Toile, intitulée Quand la nuit meurt en silence. Ils sont également attendus par les professionnels de l’hôtellerie et de la restauration. En décembre dernier, un budget de 30000€ avait été adopté pour l’organisation de ces journées. Début juillet, le premier comité de pilotage des Etats généraux de la nuit parisienne s’est réuni, sous la présidence de Mao Peninou, adjoint au maire chargé de la qualité des services publics, de l’accueil des usagers et du bureau des temps

Pour accéder au forum participatif des Etats généraux, CLIQUER ICI.

PSG : 249 supporters seront interdits de stade, indique Brice Hortefeux

Lors d’un déplacement lundi en Seine-Saint-Denis, le ministre de l’Intérieur a indiqué sa volonté de faire interdire de stade les 249 personnes interpellées aux bords du Parc des princes lors du premier match de Ligue1, samedi dernier, qui avaient donné lieu à neuf gardes à vue.

Les forces de l’ordre avaient interpellé essentiellement des supporters du Paris Saint-Germain, deux seulement étant de Saint-Etienne. 240 d’entre-eux avaient été remis en liberté durant la nuit. Trois supporters, poursuivis pour « violences en réunion sur agents de la force publique » et « outrages », soupçonnés d'avoir lancé des fumigènes sur les forces de l'ordre (aucun blessé n'est à déplorer), seront jugés ultérieurement. Présentés au parquet de Paris, ils ont été placés sous contrôle judiciaire et sont déjà interdits de stade, en attente de leur comparution.

Dans un communiqué diffusé sur le site du ministère de l’Intérieur, Brice Hortefeux se réjouit que « grâce à [sa] “politique de carton rouge dès le premier incident”, les hooligans n’aient même pas pu approcher les stades à l’occasion de la première journée de la saison 2010/2011 du championnat de Ligue 1 de football ». Il précise avoir « demandé à ce que les interpellés soient également interdits de stade ».

Brice Hortefeux a souligné lundi que « c'est la première fois qu'une opération de cette ampleur est engagée contre les hooligans. Grâce à notre détermination, le match a pu se jouer dans une bonne ambiance et devant 23 000 spectateurs. La reconquête des tribunes Auteuil et Boulogne par les familles est un succès ! ».

Sur le plan sportif, le match de samedi soir a vu la victoire du PSG sur Saint-Etienne par trois buts à un. Un match pour lequel 152 personnes étaient interdites d’accès au stade avec obligation de pointage dans une gendarmerie ou un commissariat, comme l’indiquait ce communiqué de la préfecture de police.

Le prochain match du PSG aura lieu le dimanche 15 août au soir à Lille.

Paris : l’ancienne CPAM évacuée par la police

Les sans-papiers de la Bourse du Travail y étaient depuis juillet 2009

« En application d’une décision du tribunal de grande instance de Paris intervenue le 4 août, les locaux de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie situés 14, rue Baudelique et 13, 17, 19 boulevard Ornano à Paris 18ème ont été libérés ce jour à 10 heures », indique un communiqué de la préfecture de police de Paris (PP) daté du samedi 7 août. Cet immeuble était baptisé par ses occupants Ministère de la Régularisation de tous les sans-papiers (MRTSP). Toutefois, avant l'intervention des forces de l'ordre (et avant la décision du 4 août), la plupart des occupants avaient décidé de partir ce samedi.

Les locaux de l’ancienne caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) avaient été investis par le collectif des sans-papiers CSP75 le 17 juillet 2009, suite à leur « départ » de la Bourse du Travail, fin juin 2009. A l’époque, l’administration avait pris l’engagement, rappelle la police, « d’examiner au cas par cas de nombreux dossiers de régularisation recevables au regard des critères individuels habituels ».

Mais ce n’est que le 18 juin 2010 qu’un accord a été trouvé avec le ministère de l’Immigration pour les travailleurs sans papiers de l’Ile-de-France. Les premiers dossiers ont été déposés cette première semaine d'août (lire La Croix du 6 août).

Le projet d’urbanisme des anciens locaux de la sécu du 18e, qui était en attente d’une mutation immobilière, est « désormais finalisé », selon la PP, qui indique que « les occupants ont eu jusqu’à 10 heures ce matin pour partir volontairement, ce qu’ils ont fait ».

La site du Ministère de la régularisation de tous les sans papiers indique que, au sein des occupants, certains ne semblaient pas prêts à partir, malgré la présence policière annoncée dès vendredi (lire ici).

A la rue Baudelique doit se réaliser une vaste opération d’intérêt général : création d’un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, d’un centre de rééducation, d’une crèche et de logements sociaux. Une société privée avait annoncé à la CPAM qu'elle achèterait les lieux s'ils étaient vides, et proposait environ 10% de plus que ce que la Ville de Paris était disposée à mettre.

L’opération d’évacuation de ce samedi matin « a mobilisé des renforts en forces mobiles afin de garantir le bon ordre et la sécurité » et « s’est déroulée sans incident ».

Sur le plan administratif, le communiqué précise que « la préfecture de police examinera, conformément au droit et au cas par cas, les dossiers individuels qui lui seront soumis et susceptibles de faire l’objet d’une admission au séjour, notamment en raison d’une insertion de demandeurs par le travail ».

Un pique-nique avait été annoncé pour ce samedi, après une marche prévue à midi. Dès vendredi matin, en raison de l’évacuation annoncée des locaux de l’ancienne CPAM, cette manifestation était avancée à 10h.

F. A.

Une filière d’immigration chinoise démantelée

Le ministre français en charge de l’Immigration, Eric Besson, « se réjouit que le nouveau partenariat franco-chinois en matière de lutte contre les filières d’immigration irrégulière porte ses fruits » après deux vagues d’interpellations à Paris et Shanghaï menant au « démantèlement d’une importante filière d’immigration irrégulière d’origine chinoise », annonce un communiqué diffusé par le ministère.

Ces interpellations ont eu lieu le mois dernier, les 15 et 27 juillet. Lors de la deuxième vague, un ressortissant chinois vivant à Paris a été arrêté, qui « serait le principal organisateur d’une filière organisant l’entrée illégale de compatriotes en France », précise le ministère de l’Immigration, qui indique que « Les investigations ont montré que le réseau est bien structuré et que le prix de  l’immigration varie entre 12 000 et 15 000 € pour chaque “client” ». 

Il s'agit « d'une importante filière d'immigration irrégulière d'origine 
chinoise, à destination de l'Italie, de l'Espagne ou du Luxembourg, et dont les principaux organisateurs étaient basés à Paris et à Shanghai », précise le communiqué.

Deux chances au tirage...

...sauf pour le complice

Le complice de la voleuse présumée d’une dame du 15e arrondissement a été interpellé alors qu’il devait faire valider son titre de circulation, et se trouvait en garde à vue ce matin, indique PPrama, la lettre hebdomadaire de la préfecture de police de Paris (PP), dans son édition N°122 du 4 août.

Le 11 mars dernier, dans le 15e arrondissement de Paris, une dame de 75 ans achetait deux tickets d’un jeu de tirage qui s'avéraient tous deux gagnants. La septuagénaire empochait alors deux fois 60000€, du moins en théorie, car il allait d’abord falloir une pièce d’identité pour les encaisser…

Tandis qu’elle regagnait son domicile, elle était abordée par une inconnue qui la retenait quelques minutes, juste pour faire un brin de causette. De retour chez elle, la dame constatait la disparition des tickets, et -fort marrie- déposait plainte.

Dans les jours qui suivaient, un homme convertissait les tickets gagnants en chèques et tentait de les déposer dans une agence bancaire. Mais, du fait de la plainte et de la déclaration de vol, les deux chèques étaient déjà frappés d’opposition, explique la police. Et l’homme, qui a dû présenter une pièce d’identité pour se voir remettre les chèques, se retrouvait inscrit sur le fichier des personnes recherchées par le 3e district de police judiciaire (3e DPJ), chargé des investigations.

Il a été interpellé lundi 2 août, indique la PP, alors qu’il se présentait dans une gendarmerie pour faire valider son titre de circulation, démarche nécessaire tous les trois mois depuis la Loi de 1969. Il se trouvait mercredi matin en garde à vue.

Faim de mois

Ouvert pour cause de congés

Comme chaque année à Paris, Août secours alimentaire (ASA) prend le relais des associations qui mettent la clef sous la porte durant les vacances. Car les précaires de tous âges et de toutes origines, eux, sont là, comme toujours, et plus nombreux.

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550000 repas devraient être servis cette année, en un seul mois

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Lancée en 1994 par un ancien ministre de Michel Rocard, Roger Fauroux, et un diacre parisien, Pierre Lanne, ASA demeure dans l’actualité, et dans le besoin financier. Particularité de cette association : son activité principale se déroule sur le seul mois d’août, les jours ouvrés. Qui, en cette année 2010, seront plus nombreux, le 15 Août ayant eu la fâcheuse idée de tomber un dimanche.

Les distributions de repas se font sur présentation d'une carte individuelle délivrée (depuis juillet) par les entraides paroissiales, les associations caritatives et les centres d'action sociale des arrondissements, pour ce qui est de Paris, et des mairies, pour les quelques communes nouvellement concernées. La distribution se fait «historiquement» dans les 15e et 20e arrondissements, et, au fil des années, le nombre de lieux s’est étoffé et a parfois varié. En 2010, on trouve ainsi sept lieux de distribution, dont les deux plus anciens et deux en banlieue.

Partis de 22000 repas la première année, ASA en prévoyait 180000 en 1998, annonçait à l'époque L'Express. Cette année, ce chiffre devrait être porté à 550000 (voir le graphique ci-dessus). Le nombre de colis repas distribués en 2009 était de 437 088, contre 363 620 en

2008, soit une hausse de 20,4%. Dans cette cette annonce de 2009, les responsables de l’association avaient prévu 400000 repas.

Il manque encore des sous (150000€) pour boucler le budget 2010, qui est composé actuellement de dons individuels (200000€ de donateurs privés), d’une dotation de la Ville de Paris (75000€ sur les 80000€ demandés cette année, selon cet avenant) et d’une autre de 80000€ de la Fondation Notre-Dame.

Pour venir en aide à l’association, cliquer ici.