Lors d’un déplacement lundi en Seine-Saint-Denis, le
ministre de l’Intérieur a indiqué sa volonté de faire interdire de stade les
249 personnes interpellées aux bords du Parc des princes lors du premier match
de Ligue1, samedi dernier, qui avaient donné lieu à neuf gardes à vue.
Les forces de l’ordre avaient interpellé
essentiellement des supporters du Paris Saint-Germain, deux seulement étant de
Saint-Etienne. 240 d’entre-eux avaient été remis en liberté durant la nuit.
Trois supporters, poursuivis pour « violences en réunion sur agents de la
force publique » et « outrages », soupçonnés d'avoir lancé des
fumigènes sur les forces de l'ordre (aucun blessé n'est à déplorer), seront jugés ultérieurement. Présentés au parquet de Paris, ils ont été placés
sous contrôle judiciaire et sont déjà interdits de stade, en attente de leur
comparution.
Dans un communiqué diffusé sur le site du ministère de l’Intérieur, Brice Hortefeux
se réjouit que « grâce à [sa] “politique de carton rouge dès le premier
incident”, les hooligans n’aient même pas pu approcher les stades à l’occasion
de la première journée de la saison 2010/2011 du championnat de Ligue 1 de
football ». Il précise avoir « demandé à ce que les interpellés
soient également interdits de stade ».
Brice Hortefeux a souligné lundi que « c'est la
première fois qu'une opération de cette ampleur est engagée contre les
hooligans. Grâce à notre détermination, le match a pu se jouer dans une bonne
ambiance et devant 23 000 spectateurs. La reconquête des tribunes Auteuil et
Boulogne par les familles est un succès ! ».
Sur le plan sportif, le match de samedi soir a vu la victoire du PSG sur Saint-Etienne par trois buts à un. Un match pour lequel 152 personnes étaient interdites d’accès au stade avec obligation de pointage dans une gendarmerie ou un commissariat, comme l’indiquait ce communiqué de la préfecture de police.
Le prochain match du PSG aura lieu le dimanche 15 août au soir à Lille.
A l'image de son chef qui avait déclarer Colonna coupable avant les juges, Brice Hortefeux transforme le délit d'intention en réalité juridique. En effet, s'il ne suffit plus d'un examen des faits pour être condamné alors il suffit d'être interpellé pour être condamné car seul les condamnés sont punis par de moindre libertés.
Brice Hortefeux est peut-être un libéral, mais peut-on le dire libertophile ?
Rédigé par : Tita | 10/08/2010 à 21h58