Les sans-papiers de la Bourse du Travail y étaient depuis juillet 2009
« En application d’une
décision du tribunal de grande instance de Paris intervenue le 4 août, les
locaux de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie situés 14, rue Baudelique et
13, 17, 19 boulevard Ornano à Paris 18ème ont été libérés ce jour à 10
heures », indique un communiqué de la préfecture de police de Paris (PP) daté du
samedi 7 août. Cet immeuble était baptisé par ses occupants Ministère de la
Régularisation de tous les sans-papiers (MRTSP). Toutefois, avant l'intervention des forces de l'ordre (et avant la décision du 4 août), la plupart des occupants avaient décidé de partir ce samedi.
Les locaux de l’ancienne caisse
primaire d’assurance maladie (CPAM) avaient été investis par le collectif des
sans-papiers CSP75 le 17 juillet 2009, suite à leur « départ » de la Bourse du Travail, fin juin 2009. A l’époque,
l’administration avait pris l’engagement, rappelle la police, « d’examiner
au cas par cas de nombreux dossiers de régularisation recevables au regard des
critères individuels habituels ».
Mais ce n’est que le 18 juin 2010
qu’un accord a été trouvé avec le ministère de l’Immigration pour les travailleurs
sans papiers de l’Ile-de-France. Les premiers dossiers ont été déposés cette première semaine d'août (lire La Croix du 6 août).
Le projet d’urbanisme des
anciens locaux de la sécu du 18e, qui était en attente d’une
mutation immobilière, est « désormais finalisé », selon la PP, qui
indique que « les occupants ont eu jusqu’à 10 heures ce matin pour partir
volontairement, ce qu’ils ont fait ».
La site du Ministère de la régularisation de tous les sans papiers indique que, au sein des
occupants, certains ne semblaient pas prêts à partir, malgré la présence policière annoncée dès vendredi (lire ici).
A la rue Baudelique doit se
réaliser une vaste opération d’intérêt général : création d’un établissement
d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, d’un centre de rééducation,
d’une crèche et de logements sociaux. Une société privée avait annoncé à la CPAM qu'elle achèterait les lieux s'ils étaient vides, et proposait environ 10% de plus que ce que la Ville de Paris était disposée à mettre.
L’opération d’évacuation de ce
samedi matin « a mobilisé des renforts en forces mobiles afin de garantir
le bon ordre et la sécurité » et « s’est déroulée sans incident ».
Sur le plan administratif, le
communiqué précise que « la préfecture de police examinera, conformément
au droit et au cas par cas, les dossiers individuels qui lui seront soumis et
susceptibles de faire l’objet d’une admission au séjour, notamment en raison
d’une insertion de demandeurs par le travail ».
Un pique-nique avait été annoncé pour ce samedi, après une marche prévue à midi. Dès vendredi matin, en raison de l’évacuation annoncée des locaux de l’ancienne CPAM, cette manifestation était avancée à 10h.
F. A.
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