La dette trimestrielle (au sens des critères de Maastricht), est en hausse de 15,6 milliards d'euros à la fin du troisième trimestre 2008, indique cette note sur les administrations publiques, publiée ce matin par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).
Comme l’indique le tableau joint, elle prend en compte les dettes de l’Etat, des administrations centrales, des administrations publiques locales et de la sécurité sociale dans ses diverses caisses.
En arrivant à près de 1 285 milliards (environ 66,1 % du produit intérieur brut, PIB), la dette a ainsi augmenté de 0,4 points.
Le programme de stabilité européen fixe à 60 % du produit intérieur brut la limite autorisée d'endettement public pour un Etat-membre de l'Union européenne. Le gouvernement français tablait, dans son projet de budget 2009, sur une dette à 65,3 % du PIB en 2008 et 66 % en 2009. Il devrait désormais s’attendre au moins à 66,7 % pour 2008 et 69,1 % pour 2009.
Par ailleurs, l’analyse de ces chiffres et tableaux sur les résultats des comptes de la sécurité sociale (2007), montre que, depuis le milieu des années 90, avec les diverses mesures d’allègement de charges (notamment sur les bas salaires), les rentrées financières ont sérieusement baissé : les cotisations de Sécurité sociale ne représentent plus que 21,5 % de l’ensemble des prélèvements effectifs à la charge des employeurs. Le gouvernement a déjà prévu de relever le plafond de la sécurité sociale au 1er janvier 2009. La défiscalisation des heures supplémentaires (non créatrice d'emplois) ne va pas arranger les choses pour 2008 et les années suivantes, et ne pourra qu'aggraver le « trou de la sécu », qui n'est qu'un vaste jeu de transfert de fonds, tel que décrit ici en avril 2008…
Les prévisions pour 2009 ne sont guère plus réjouissantes.
F. A.
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