Le Tribunal de grande instance de Paris a décidé ce matin de débouter le représentant de la société en France de la société Taser, Antoine Di Zazzo, qui demandait au porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) 50 000 € de dommages et intérêts pour avoir écrit sur un site Internet et sur son blogue en 2007 que le Taser® avait fait 150 morts aux Etats-Unis et au Canada.
« La société Taser a été déboutée de toutes ses demandes », a déclaré à la presse Me Antoine Comte, l'avocat de Olivier Besancenot.
Depuis le début de la procédure, Antoine Di Zazzo a été arrêté par la police et mis en examen à la mi-octobre : il est suspecté d’avoir ordonné une mise sous surveillance illicite du porte-parole de la LCR par des détectives privés et des policiers dévoyés, qui avait été révélée début mai.
Il était absent à l’audience du 20 octobre. De son côté, le porte-parole de la LCR avait profité du tribunal pour renouveler ses accusations contre cette arme. Ce pistolet, commercialisé en France par SMP Technologies, la société d'Antoine Di Zazzo, a reçu un agrément officiel pour équiper police et gendarmerie et, depuis quelques semaines, les polices municipales.
Prié de préciser ses accusations, Olivier Besancenot a dit : « J'assume mes propos, je les revendique d'autant plus qu'il s'est passé beaucoup de choses depuis la présidentielle qui me confortent dans mes convictions ».
Une semaine avant l’interpellation du patron de SMP Technologies, les huissiers avaient débarqué à la mairie de Lille, après que Martine Aubry a déclaré sur Canal + qu’elle n’équiperait pas ses policiers municipaux car le Taser® « a déjà fait 290 morts en Amérique du Nord ».
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