Sept kilos d'héroïne, 1,5kg de cannabis, et de la cocaïne pour les lycéens
Plus de sept kilos d'héroïne ont été saisis début novembre dans la cave d'un commerce du 13e arrondissement, indique-t-on de source policière, tandis que des lycéens du très huppé 7e arrondissement se sont fait interpeller vendredi dernier alors qu’ils cherchaient à s'approvisionner en cocaïne. Pauvres petits fils de riches… qui ont envoyé l’un de leurs revendeurs (originaire du 14e) en prison : ce mineur détenait à son domicile un kilo et demi de cannabis. En clair : les découvertes de ces dix derniers jours vont totalement à l’encontre de ce qui était prévu dans le plan de lutte anti-drogue de septembre 2007.
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De nos jours, utiliser une cabine téléphonique peut paraître suspect et mener directement au Quai des Orfèvres !
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Que des jeunes des quartiers chics se droguent n’est en soi pas une nouveauté. Que d’« honnêtes commerçants » entreposent une importante quantité d’héroïne (a priori pour du transit) c’est aussi un grand classique. Ce qui est, si l’on ose dire, stupéfiant, c’est que ces choses n’aient pas été prévues par la police, qui se déployait sur l’Est parisien et sur deux arrondissements de l’hyper-centre de la capitale. C’est là que, depuis plus d’un an, les efforts devaient être concentrés.
Et c‘est dans la cave d’un commerce du 13e arrondissement que les policiers de la brigade des stup’, l’une des brigades centrales de la PJ parisienne ont découvert sept kilos d’héroïne, dissimulés dans un lot de sacs et de tapis. Il semble que le soit arrivé à Roissy en provenance du Pakistan, et était destiné au marché britannique. Personne, pour l’instant, n’aurait été interpellé dans ce qui semble être un vaste réseau international.
Trois lycéens interpellés
Par ailleurs, trois lycéens âgés de 16 et 17 ans ont été interpellés vendredi soir, peu avant 20h00, dans le huppé 7e arrondissement, au moment d'une petite transaction de cocaïne (trois grammes). Les deux vendeurs, âgés de 17 ans et domiciliés dans le 14e, comme l'acheteur, âgé de 16 ans et habitant le 7e, ont été présentés avant-hier au parquet.
L’un des vendeurs a été placé en détention provisoire ; pendant la garde à vue des trois mineurs, une perquisition avait permis de trouver 1,5 kg de cannabis à son domicile. En fait, les policiers de la Bac (brigade anti criminalité) avaient trouvé suspect qu’un jeune du 7e téléphone d’une cabine. Et avaient commencé à planquer, jusqu’à ce qu’arrive un scooter avec les deux autres jeunes (ceux du 14e), et que se fasse l’échange de la cocaïne contre de l'argent.
Franchement, ça ne se fait pas d’utiliser une cabine téléphonique de nos jours, et dans le 7e en plus ! Un manque de repères de notre jeunesse assez incroyable.
Ces secteurs n’avaient, manifestement, pas été prévus dans le plan antidrogue de septembre 2007, qui avait été révélé par la presse en janvier dernier. Ce dernier, sur « 250 secteurs », ciblait essentiellement l’Est parisien, le 18e arrondissement, et les 2e et 3e…, sans penser aux pauvres lycéens désœuvrés du 7e arrondissement, obligés de téléphoner d’une cabine téléphonique pour moins se faire remarquer dans leur achat de cocaïne.
Y’a comme un défaut !
F. A.
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