Ménilmontant, mais oui madame...

Homophobie : à quand une reconnaissance par la France ?

Romero écrit à Fillon

Le 17 mai (demain) est la Journée internationale contre l’homophobie, une journée non célébrée en France… Mais où quelques « résistants » organisent diverses manifestations dont voici une liste, pas nécessairement exhaustive, puisque rien, justement, n’existe. Vous pouvez donc, en mode commentaire, ajouter une manifestation, qui sera validée dès que possible (si vous ne la trouvez pas dans la liste, ou fournir un autre lien).

A en croire l’Observatoire du communautarisme, dans lire les « très très brèves » de avril-mai 2006, en date du 16 mai, Dominique de Villepin s’était engagé à ce que la France aille dans ce sens. Ce que le conseiller francilien Jean-Luc Romero rappelle ce jour à François Fillon, continuité de l’Etat oblige… Et notre voisin d’écrire « Il me semble que ce serait tout à l’honneur de la France, pays des droits de l’homme aux yeux du monde entier, que la date du 17 mai soit reconnue officiellement comme Journée internationale contre l’homophobie. »

Actuellement en vacances Jean-Luc Romero interviendra sur France Inter dimanche matin (le 18 donc) dès 8h15, juste avant de rentrer en France.

Pour mémoire, la Californie est en passe de reconnaître le mariage homosexuel. Le prédécesseur de M. Villepin, M. Raffarin, ne disait-il pas La route est droite, mais la pente est forte ? A moins qu'elle ne soit trop à droite, trop conservatrice (en un mot)…

La Bellevilloise « libère le réel »

Une expo inédite… et une vente aux enchères sur Mai 68

A l'occasion du 40e anniversaire de Mai 68, le haut lieu de mémoire qu’est La Bellevilloise propose depuis hier (et jusqu’au 25 mai) une exposition ponctuée de débats et conférences sur l’héritage artistique de mai 68. Un événement organisé à l'initiative de Dominique Charlet, président fondateur de l’Agence « Charlet Photographies » , Mathieu Barrès, urbaniste et collectionneur d’affiches et Geoffroy Sirven-Viénot, directeur de l'agence de communication article onze et collectionneur privé.

Cette exposition croise une sélection de photographies, d'affiches, de tracts, d'écrits, de slogans, de films, d'extraits sonores, de coupures de presse qui rendront compte le plus fidèlement possible de ce que fut cette fièvre créatrice bouillonnante de mai 68.

La semaine d'exposition se clôturera par une vente aux enchères exceptionnelle menée par commissaire priseur Pierre Cornette de Saint Cyr, qui s’adressait ici à Nicolas Sarkozy en tant que président de la République dès le 29 mars 2007, le second tour n’ayant eu lieu que le 6 mai…

Seront notamment dispersées des œuvres présentées par l'exposition :

⇒ 100 photographies exceptionnelles des plus grands photographes, comme Gilles Caron, Claude Dityvon et Goksin Sipahioglu (le fondateur de l’agence Sipa) et jamais vendues ;

⇒ Une centaine d'affiches originales ;

⇒ 4 ciné tracts originaux en 16 mm tournés notamment par Jean Luc Godard et Alain Resnais.

Ce vendredi 16 mai, avant la Nuit Zébrée, aura lieu l’émission Le Grand Magasin : "grand magazine culturel de Radio Nova", consacrée à mai 68

Du mercredi au vendredi : de 17h30 à minuit, le week-end : de 11h à minuit
Conférence débat : samedi 24 mai à 15h
Vente aux enchères : dimanche 25 mai dès 17h.

La Bellevilloise
19-21, rue Boyer (20e)
Tél. : 01 46 36 07 07
Pour s’y rendre, cliquer ici.

Xavier Bertrand n'applique pas le service minimum !

Adjoint au maire de Saint-Quentin (Aisne), le ministre du Travail, des Relations sociales, de la Famille et de la Solidarité, Xavier Bertrand, n’a pas fait mettre en place, dans « sa » ville qu’il cite souvent en exemple, le fameux Service minimum d'accueil des élèves du primaire, dont la circulaire avait été mie en place par son collègue de l’Education en vue de la grève de… fin janvier !

« Je souhaite qu'il y ait un maximum de maires qui appliquent le service minimum », a déclaré hier sur i>Télé le ministre chargé entre autres de la Famille. « Il n'y a rien d'idéologique, tout est pragmatique : apporter une solution aux familles ».

Dans la série « Faites ce que je vous dis, pas ce que je fais », l’un des chouchous du président de la République pourrait hériter du bonnet d’âne.

Pour en savoir plus, cliquer ici.

Les franchises médicales toujours décriées

Plus de quatre mois après leur entrée en vigueur, les franchises médicales produisent leurs premiers effets en termes d'économies… de médicaments ! Et continuent de provoquer une large opposition chez les assurés sociaux, qui les considèrent comme parmi les mesures les plus impopulaires.

Le collectif national contre les franchises, qui regroupe plus de 70 organisations (partis, syndicats, associations), organise demain vendredi une mobilisation nationale avec l'appui de la CGT, avec l'intention de s'adresser aux assurés sociaux aux abords des caisses d'assurance maladie. Il entend ainsi continuer d'attirer l'attention sur la mise en place, depuis le 1er janvier, de franchises de 50 centimes par boîte de médicament et par acte paramédical, et de 2 € par transport sanitaire, officiellement dans la limite de 50 € par an, comme cela l’était déjà auparavant, même si ce plafond était parfois dépassé, les ordinateurs ne sachant pas se « bloquer ».

Cette nouvelle mobilisation, après celle du 12 avril, intervient alors que l'assurance maladie fait des premiers bilans sur cette mesure, dont le gouvernement prévoit qu'elle rapportera 850 M€ par an, destinés au financement du plan Alzheimer, de la lutte contre le cancer et des soins palliatifs.

« Nous constatons un "effet franchise", c'est-à-dire un infléchissement notable des dépenses remboursées de médicaments au premier trimestre », a indiqué hier le directeur de la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam), Frédéric van Roekeghem, dans un entretien à La Tribune. Selon lui, cet effet « va au-delà de l'effet direct et mécanique des 50 centimes d'euro par boîte de médicaments ». Il juge en effet « probable que les Français ont adopté une gestion plus parcimonieuse de leur pharmacie familiale », vérifiant « qu'ils n'ont pas tel médicament avant d'en faire l'acquisition ».

Autre vision des choses pour les anti-franchises : « on voit de nombreux malades qui repoussent des soins ou qui y renoncent », constate Christian Lehmann, médecin généraliste mobilisé au côté de Bruno-Pascal Chevalier, malade du sida en « grève des soins » contre les franchises.

« On se rend bien compte à la Sécu du mécontentement des gens », dit un délégué syndical CGT d'une caisse d'assurance maladie d’Ile-de-France. « Ils s'aperçoivent sur leur relevé de remboursements que les nouvelles franchises s'ajoutent aux anciennes »…

Les franchises ont été également contestées sur leur utilisation sur les ondes d’Europe 1. L'AD-PA, qui regroupe 1 800 directeurs de maisons de retraite, a affirmé jeudi 8 mai « que les franchises médicales ne financent pas pour l'instant le Plan Alzheimer », craignant qu'elles « n'aient pour seul intérêt de combler le trou de la Sécurité sociale ». Il a aussitôt été démenti par Valérie Létard, qui se trouvait au téléphone, pour être de nouveau invitée par Jean-Pierre Elkabbach le lundi de Pentecôte.

Fabien Abitbol

⇒ « Vous aussi, signez l'arrêt de travail de Sarkozy ! », dans Le Contre journal

Complot d’amateurs

Lorsque, le 1er février dernier, il était dit ici que - entre autres - Mmes Arletty et Signoret prenaient des vacances en tant qu’intermittents du spectacle, il s’agissait d’un véritable fait-divers, d’un montage financier comme on en voit parfois. Ce soir, Jean-François Stévenin, acteur un peu trop rare, arrive sur France 3 dans un téléfilm inédit. L'histoire d'un homme, décédé depuis cinq ans et dont la retraite continue à être versée…

Pascal Leval, guitariste de rock à la petite semaine interprété par Raphaël Charlier (bien connu de nos voisins belges ou du Nord amateurs de radios pour jeunes), est censé habiter avec son vieux père malade dans une petite ville du Nord de la France. Entre deux plateaux tisanes et deux quintes de toux, il joue de la guitare avec son groupe de rock dans la cave du pavillon.

Mais personne n’a vu Georges depuis bien longtemps et les jours s’écoulent, tranquillement. Un jour, le maire de la ville réclame Georges, dernier mineur vivant, pour l’inauguration du musée de la Mine. Panique : Georges est mort depuis cinq ans et Pascal l’a enterré au fond du jardin, continuant à percevoir sa pension.

En guise de remplaçant, il trouve Roger Lallemand (interprété par Jean-François Stévenin), un ancien acteur devenu clochard, à qui il propose le rôle de sa vie…

Pour lire la critique de Télérama, cliquer ici.

Complot d’amateurs
Téléfilm humoristique - 1h30
France 3 - 20h55 - inédit

La station Saint-Mandé fermée du 16 au 18 mai

Dans le cadre de la modernisation (et donc de la future automatisation…) de la ligne 1 (la plus ancienne et la plus fréquentée du métro parisien), la station Saint-Mandé (12e arrondissement) sera fermée du vendredi soir 16 mai à 22h au dimanche 18 mai inclus, indique la RATP, qui précise qu’elle « va voir ses quais rehaussés et nivelés », après les stations Bérault, Sablons, Pont de Neuilly, Esplanade de La Défense et Grande Arche de La Défense.

Pour les riverains, il faudra donc se contenter des stations Bérault (du nom de Michel Bérault, vigneron, adjoint au maire de Vincennes et député en… 1787) et Porte de Vincennes. « Cette étape est le préalable à la future installation des façades de quai dans le cadre de la modernisation de la ligne », conclut le communiqué de la Régie.

Encore une promesse présidentielle non tenue ?

La redevance pourrait augmenter...

La commission Copé est disposée à revoir sa position sur le refus d’augmenter la redevance, a indiqué mercredi à l’AFP Carole Petit, membre SNJ de l’intersyndicale de l’audiovisuel public.

Selon cette journaliste, l’ensemble de l’intersyndicale, reçue mercredi pendant plus d’une heure 30 par les membres du groupe de travail de la commission sur le financement de la nouvelle télévision, a eu le sentiment qu’une hausse de la redevance n’était plus un sujet « tabou » pour les membres de la commission.

De son côté, Jean-François Téaldi, également membre de l’intersyndicale pour le SNJ-CGT, interrogé par l’AFP, a rappelé que la CGT était favorable à une augmentation de la redevance, dont le montant est actuellement inférieur en France à ce qu’il est dans les pays européens voisins.

Le SNJ-CGT est également favorable à une révision des décrets Tasca (qui limitent l’exploitation des œuvres audiovisuelles produites ou coproduites par France Télévisions au delà de la première diffusion), de façon à pouvoir décliner les programmes sur l’ensemble des supports et profiter de recettes supplémentaires.

Enfin ce syndicat est favorable au maintien d’un certain volume de publicité sur certaines chaînes, comme celles du Réseau France Outre-mer et les émissions régionales de France 3, et après 19h00 sur toutes les chaînes.

AFP

⇒ Augmentation ou pas ? (septembre 2007)

⇒ Le président de la République opposé à une augmentation de la redevance (sauf pour les retraités exonérés)

⇒ Grève à France Télévisions le 21 mai (une autre grève avait eu lieu en février dernier)

Suicide d'un détenu par peur de brimades homophobes

Un détenu homosexuel s'est pendu à la Santé, la maison d'arrêt parisienne, par crainte de brimades dont il avait déjà été l'objet durant d'autres séjours en prison.

Un détenu de la maison d'arrêt parisienne de La Santé s'est pendu en cellule le 6 mars, jour même de son incarcération, par peur des brimades homophobes dont il avait déjà été victime lors de précédents séjours en prison, a affirmé mercredi l'Observatoire international des prisons (OIP).

Incarcéré le matin, « en dépit d'une ingestion massive de médicaments, un jeune homme s'est pendu dans l'après-midi », écrit dans un communiqué l'OIP, selon laquelle « il avait déjà tenté de mettre fin à ses jours en avril 2005, lors d'un précédent séjour en détention, ne supportant plus les actes homophobes dont il était victime ».

«M.L» avait été placé en garde à vue le 4 mars pour « violences volontaires aggravées » et « dégradations de biens privés » à la suite d'une « altercation avec son ami », précise l'OIP.

La police avait alors réalisé qu'il était en état d'évasion depuis juillet 2005, quand il n'avait pas réintégré le centre pénitentiaire d'Avignon-Le Pontet à l'issue d'une permission de sortie.

Le jeune homme, ayant ingéré « une quinzaine de comprimés anxiolytiques » avant son arrestation, avait d'abord été hospitalisé durant sa garde à vue, mais les médecins avaient estimé qu'il n'avait pas d'intention suicidaire, souligne l'OIP.

L'organisation cite le père du jeune homme, selon lequel celui-ci avait vécu de précédents séjours en prison en 2004 et 2005 « comme un enfer », en raison de persécutions homophobes de la part de surveillants et de co-détenus, « son homosexualité ayant rapidement été révélée ».

AFP

⇒ Le mois dernier, on apprenait une autre pendaison en prison, à Nanterre cette fois

⇒ La section française de l’Observatoire international des prisons a déménagé. Désormais, ses coordonnées sont :

OIP-SF
7bis, rue Riquet
75 019 Paris
Le téléphone reste inchangé (01 44 52 87 90), le fax aussi (01 44 52 88 09)

Éduquons, c’est pas une insulte !

Sous le titre « École en danger, parents mobilisés », de nombreux parents d’élèves soutiennent le mouvement des enseignants de demain, qui fait partie du vaste mouvement de grève de demain des fonctionnaires, annoncé voici près de trois semaines. De nombreuses affichettes se trouvent sur les portes des écoles, entre autres, et une réunion a lieu ce soir à 19h30 à la mairie du 20e arrondissement, dans une salle prêtée par la municipalité.

Les parents du 20e (tout comme ceux de la FCPE de Paris) soutiennent les enseignants dans leur combat contre leur ministre de tutelle, Xavier Darcos, celui-là même qui, hier matin sur RMC, inventait l’eau tiède.

Selon les parents, les enseignants et la plupart des pédagogues « n’ont pas été associés à ces changements ; les parents d’élèves et leurs associations n’ont pas été consultés ». Et d’ajouter que « les enseignants n’ont pu faire remonter que des objections et des remarques dont la plupart n’ont pas été pris en compte » et que « les éditeurs de livres scolaires connaissaient les nouveaux programmes depuis cet automne ».

Pour les parents, « diminuer le nombre d’heures tout en alourdissant les programmes, favoriser le "par cœur" en rejetant l’expérimentation par les élèves eux-mêmes ne favorisera pas la lutte contre l’échec scolaire, ni la constitution de personnalités citoyennes ».

Pour le présent et l’avenir de l’école, les parents du 20e appellent :

➜ à participer à une réunion d’information à la mairie du 20e arrondissement (place Gambetta) ce mercredi 14 mai à 19 h 30 ;

➜ à soutenir la grève des enseignants le jeudi 15 mai et, dans la mesure du possible, à participer à la manifestation (place d’Italie à 14h30).

A voir :

⇒ Les dossiers du café pédagogique

⇒ Copie à revoir ! (la pétition en ligne)

⇒ Le conseil scientifique de la FCPE

Les parents d’élèves de l’école Levert pourront également se réunir le samedi 17 mai à 9 heures à l’école Levert où sera présentée concrètement cette « réforme ».

18 mois à 7 ans pour la « filière irakienne » du 19e arrondissement

Les sept jeunes du 19e arrondissement qui ont comparu devant le tribunal correctionnel de Paris du 19 au 28 mars derniers ont été reconnus coupables et condamnés ce mercredi à des peines de prison ferme de 18 mois à sept ans. La filière irakienne dite du « 19e arrondissement » était poursuivie pour avoir formé ou participé à une filière de recrutement et d'envoi de jihadistes en Irak à partir de 2004.

La 14e chambre du TGI de Paris – présidée par Mme Jacqueline Rebeyrotte – a condamné l'organisateur principal de la filière, Farid Benyettou (de nationalité française), à six ans ferme, avec une période de sûreté des deux tiers. Boubakeur El Hakim, également considéré comme l'un des organisateurs, mais qui lui a combattu en Irak, a écopé de sept ans ferme, avec également une période de sûreté des deux tiers.

Lors de l'audience, du 19 au 28 mars, le procureur de la République, Jean-Julien Xavier-Rolai, avait requis contre chacun d’eux huit ans de prison (assortis d'une période de sûreté des deux tiers).

Mohammed El Ayouni (qui s'est rendu sur le front irakien) et Thamer Bouchnak et Cherif Kouachi (interpellés juste avant leur départ pour la Syrie) en ont pris pour trois ans, dont la moitié avec sursis. Ces trois jeunes gens, qui avaient comparu libres à l'audience, n'étaient pas présents au prononcé du délibéré. Ayant déjà accompli de la détention préventive, ils ne devraient en principe pas retourner en prison.

Le faussaire et l’Internaute

Le TGI de Paris a jugé Nacer Eddine Mettai coupable d'avoir fourni des faux papiers aux jihadistes. Il l’a condamné à quatre années de prison, conformément aux réquisitions du parquet. Mais le tribunal a prononcé la confusion de cette condamnation avec une autre peine de six ans, qu'il purge actuellement.

Said Abdellah, qui de l'aveu même du procureur, n'avait « rien à voir avec les jeunes du 19e », mais qui était poursuivi pour s'être connecté à de nombreux réseaux de combat au Moyen-Orient, dont la filière du 19e, a écopé de sept années de prison, assorties d'une peine de sûreté des deux tiers. C'est plus que les six ans qui avaient été requis !

Ces deux derniers se sont vu interdire définitivement de territoire français.

Me Vincent Ollivier, qui avait lors de l'audience de mars (comme ses confrères et certains prévenus) dénoncé des « théories fumeuses » et de la « science-fiction » n'a pas convaincu le tribunal que la « filière du 19e » n'était en rien un réseau terroriste.

F. A., avec agences

⇒ Filière irakienne : les sept prévenus reconnus coupables (Associated Press)