Ménilmontant, mais oui madame...

Le nègre vous emmerde

« Il y a pas les grands et les petits. Il y a que nous sommes tous des peuples et que nous méritons d’être considérés comme des peuples avec la dignité que cela représente.

J’ai apporté une parole d’homme. Il y a l’homme, c’est très important, l’homme tout court. Je crois vraiment à l’homme, à l’humanité et à la fraternité.

Et quand je parlais de négritude, c’était pour répondre précisément aux racistes qui nous considéraient comme des nègres, autrement dit des riens. Et bien non ! Nègre vous m’appelez et bien oui, nègre je suis. N’allez pas le répéter, mais le nègre vous emmerde. », disait Aimé Césaire.

C’est à partir de là que Claude Ribbe, qui a rencontré l’homme politique et poète martiniquais pour qui le président de la République s’est déplacé (alors que, pour l’instant, on n’a rien entendu sur le décès de Auguste Legros, vingt ans maire de Saint-Denis de La Réunion, député, président du Conseil général dès la décentralisation des lois Deferre) a décidé de publier un pamphlet hommage à Aimé Césaire chez Buchet Chastel.

La sortie de l’ouvrage est prévue pour le 5 juin 2008. Avec une tournée dans diverses villes. Lille (Le Furet du Nord) le 6, Lyon (Librairie Invers@lis, La Librairie des Mémoires) le samedi 7 juin…

Le but de Claude Ribbe est de vulgariser, voire populariser la pensée de Aimé Césaire. Autre objectif : relayer la réponse que faisait Césaire aux racistes et qui est devenu le titre de son ouvrage : « Le nègre vous emmerde ».

Par ailleurs, dans son billet du 29 mai, intitulé « Karam et Rama », Claude Ribbe raconte :

On m'a adressé voici quelques temps, la copie d'une bien curieuse lettre que Patrick Karam aurait envoyée à Nicolas sarkozy le 14 janvier 2006. Il y évoque un mail que Rama Yade venait d'adresser à l'avocat Jean-Claude Beaujour, membre de l'UMP. Dans ce mail où elle accusait ouvertement Patrick Karam de xénophobie, elle évoquait « la belle prose entendue de la bouche de l’homme qui dirige le collectif DOM » (actuellement délégué interministériel à l'égalite des Français originaires d'outre-mer) à savoir : « quel rapport entre un Antillais, un Guadeloupéen qui a tété aux mamelles de la République et qui est catholique, et un sans-papiers qui serait musulman, polygame, et dont certains pratiquent l'excision ? ».

Pour ceux qui auraient la mémoire un peu courte, Jean-Claude Beaujour s’est présenté dans le 20e arrondissement, aux dernières municipales, sous l’étiquette UMP, comme « parachuté ». Il n’a recueilli que 7, 24 % des voix. Contre 9, 42 % pour Raoul Delamare, ancien reponsable de circonscriprion de l’UMP, militant du RPR depuis 1977, suspendu de son parti pour un an par ceux qu’il appelle « les ayatollahs de l’UMP », comme bien d’autres.

F. A.

Présentation par l’éditeur :

« Le nègre vous emmerde. » C'était la réponse qu'Aimé Césaire réservait aux racistes. Claude Ribbe estime que cette formule lapidaire reste juste aujourd'hui, même après la mort du « chantre de la négritude ».
Il explique pourquoi : avant son décès, ce n'est pas au poète qu'ont rendu visite les prétendants au mandat de la présidence de la République. Ils défilèrent tous à Fort-de-France, de Ségolène Royal à François Bayrou, de Dominique de Villepin à Nicolas Sarkozy.…

Et puis, après l'avoir méprisé, voire persécuté, la France lui a offert des funérailles nationales et des tonnes de fleurs de rhétorique. Reste en suspens la question de son entrée au Panthéon. Faudra-t-il y mettre ou non sa dépouille mortelle ?

A partir de là, Claude Ribbe interpelle les Français. Sont-ils enfin capables de regarder en face la réalité de leur racisme ?

Le Nègre vous emmerde
144 pages – sortie prévue le 5 juin
Pris France TTC : 
12 €
 - ISBN : 97822830236000

⇒ La vidéo de l’adaptation télévisuelle du « Cahier d’un retour au Pays natal », diffusée en avril sur France 3 (66 min.) est disponible gratuitement ici.

Saluts nazis dans le RER C : deux supporteurs du Paris-SG identifiés

Deux supporteurs du PSG faisant des saluts nazis le 24 mai sur le quai du RER C à la station Saint-Michel ont été identifiés après le visionnage, par le service régional de la police des transports (SRPT), des bandes vidéo de la SNCF, a-t-on appris vendredi auprès de la préfecture de police.

Les deux hommes ont été entendus jeudi dans le cadre de la procédure en préliminaire pour violences volontaires diligentée par le SRPT.

Cette enquête avait été ouverte lundi après qu'un témoin eut déposé une main courante au commissariat du 5e arrondissement de Paris, affirmant qu'une centaine de supporteurs du PSG faisant des saluts nazis s'en étaient pris vers 19h20 à un jeune Maghrébin sur le quai du RER C à la station Saint-Michel, peu avant le coup d'envoi de la finale de la Coupe de France de football.

Le SRPT, en charge de l'enquête, s'était fait remettre les bandes de vidéosurveillance de la SNCF. Celles-ci montrent le rassemblement des supporteurs du PSG sur le quai, mais pas l'agression présumée du jeune homme, selon la source.

AFP

Entre les Murs : la maman de Boubakar régularisée

Aïssata Bah, la mère de Boubakar, l’un des acteurs de Entre les Murs, Palme d'or du dernier Festival de Cannes, a été régularisée mercredi à Paris, ont annoncé le réalisateur Laurent Cantet (militant RESF à Montreuil) et le Réseau éducation sans frontières (RESF).

De nationalité malienne, Aïssata était parrainée par… Laurent Cantet, depuis le début de ses démarches, bien avant le Festival de Cannes 2008.

Elle s'était présentée, comme prévu, le mercredi 28 mai, au centre de réception des étrangers de la préfecture pour obtenir un titre de séjour, sur convocation de la préfecture de police de Paris, qui a ensuite annoncé que l'« ensemble des pièces fournies dans son dossier justifie une régularisation », a indqué le Réseau. « En attendant la fabrication de sa carte de séjour, le récépissé de titre "vie privée et familiale" qu'elle a obtenu aujourd'hui l'autorise à travailler », ont précisé Laurent Cantet et RESF dans un communiqué.

Le réalisateur et l'association « font le vœu que toutes les familles et les jeunes majeurs sans-papiers puissent, comme Aïssata, enfin vivre dignement et sereinement dans notre pays qui est devenu le leur ».

Un élève sans papiers qui a joué dans le même film de Laurent Cantet est en attente de régularisation.

⇒ Les félicitations du maire de Paris en ouverture, lundi, du Conseil de Paris

Trois blessés par balles : deux policiers suspendus

Les brigadiers du SRPT n’étaient pas en service

Deux policiers parisiens ont été suspendus à titre conservatoire par le ministre de l'Intérieur pour avoir blessé par balles trois jeunes gens alors qu'ils n'étaient pas en service, apprend-on de source policière.

Les deux agents appartiennent au service régional des transports.

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Un des jeunes, blessé, secouru par les pompiers, faubourg Saint-Denis, vers 2h15 du matin. Les policiers, qui avaient sortaient semble-t-il du passage Brady et d'une soirée arrosée n'étaient pas en service.
Photo LePost/DR
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Vers 2h00 du matin, dans la nuit de mercredi à jeudi, après une soirée particulièrement arrosée, ces deux brigadiers, qui n'étaient pas en service, ont eu une altercation avec plusieurs jeunes dans le 10e arrondissement de Paris.

Dans des circonstances encore confuses, au moins l'un des policiers a fait usage de son arme de service, a-t-on souligné de même source.

Plusieurs coups de feu ont été tirés et trois jeunes ont été blessés.

L'un a été légèrement atteint par le frôlement d'une balle. Un deuxième a été touché au pied. Le troisième a été plus grièvement touché dans le bas du dos. Seul ce dernier a été hospitalisé et ses jours ne sont pas en danger.

L'un des deux policiers, sérieusement blessé notamment à la mâchoire, a lui aussi été hospitalisé.

Tous les protagonistes de cette affaire ont été placés en garde à vue.

De source syndicale, on précise que les trois jeunes blessés sont tous bien connus des services de police, pour des vols et des violences notamment.

Le parquet de Paris a confié l'enquête à l'Inspection générale des services, « la police des polices », et à la deuxième division de police judiciaire.

Le préfet de police a en outre ordonné l'ouverture d'une enquête administrative.

Les policiers ont le droit de transporter leur arme en dehors de leurs heures de service, à condition que cela ne représente pas un danger pour eux-mêmes ou pour autrui.

Reuters

⇒ Le témoignage d'un habitant du quartier (Le Post-RTL)

⇒ Trois jeunes gens blessés par balles par des policiers hors service à Paris (AFP)

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Mise à jour du 30 mai 1h30
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⇒ La version sur place de Jef Tombeur

Guy-André Kieffer, ce journaliste qui dérangeait

Qui était ce précieux collaborateur de Philippe Chalmin, spécialiste des matières premières au Cercle Cyclope, ce journaliste ayant passé dix-huit ans à La Tribune après quatre ans à Libé, comme l’indique la rubrique qui lui est consacrée sur ce blogue ?

Bernard Nicolas a mené en Côte d’Ivoire une enquête sur notre voisin, le journaliste Guy-André Kieffer, disparu le 16 avril 2004 devant un supermarché d’Abidjan dans un piège dont la justice française est persuadée qu’il était tendu par des proches du pouvoir. L’occasion, entre autres, de voir l’un de ses plus proches collaborateurs, Baudelaire Mieu, jeune journaliste ivoirien, président du tout nouveau « collectif pour la manifestation de la vérité sur l'affaire GAK en Côte d'Ivoire » (correspondant de l’Associated Press lorsque Guy-André était correspondant de La Lettre du continent), avec qui il a travaillé sur les « derniers coups » et qui a dû, un temps, s’exiler de Côte d’Ivoire, faisant l’objet de menaces.

Interrogé ce matin sur Europe 1, Bernard Nicolas a confirmé ce que j’avais vécu voici quatre ans en apprenant par i>Télé la disparition de GAK : pour le Quai d’Orsay, il n’était pas considéré comme un journaliste et présenté comme un homme d'affaire, parfois comme un « affairiste », ce qui a détourné, trop longtemps, l’attention des médias.

A l’occasion des quatre ans de la disparition de Guy-André Kieffer, son portrait a été installé sur le fronton de la mairie du 20e, arrondissement où il s’était installé en 1980 avec la réalisatrice Osange Silou-Kieffer, son épouse. Le portrait se trouvait auparavant aux colonnes du Trône (trottoir 11e), depuis rénovées.

F. A.

Six diffusions de ce documentaire de 52 minutes sont prévues à compter de ce soir dans le cadre de Jeudi Investigation, sur Canal + :

⇒ jeudi 29 mai : 23h05 (Canal +)
⇒ nuit du jeudi 29 au vendredi 30 mai : 3h35 (Canal + Décalé)
⇒ vendredi 30 mai : 15h30 (Canal +)
⇒ dimanche 1er juin : 6h30 (Canal + Décalé)
⇒ dimanche 1er juin : 22h20 (Canal + Décalé)
⇒ nuit du dimanche 1er au lundi 2 juin : (Canal + Sport)

A lire : Disparition de Guy-André Kieffer : la piste du trafic d'armes, sur Rue 89.

⇒ Une soirée de soutien à Guy-André Kieffer a lieu demain vendredi 30 mai à Lyon (La Croix-Rousse). Pour en savoir davantage, cliquer ici et lire l’information datée du 8 mai.

Quand France 3 s’arrange avec l’histoire

Ce soir était présentée en première partie de soirée une « spéciale » de « Questions pour un champion » avec la participation de grandes écoles, comme une fois par an. A cette occasion, une question était posée aux téléspectateurs, qui pouvaient gagner 5 000 € ou un téléviseur de qualité.

Pour répondre à la question, payante bien entendu par une surtaxe téléphonée ou par SMS, il fallait téléphoner au cours de l’émission. La question semblait claire et était, en gros, « A quel personnage célèbre est attribuée l’expression La réforme oui, la chienlit non ! prononcée en mai 1968 ».

Comme réponses possibles : le Général de Gaulle, Georges Pompidou et Edgar Faure. La question fut martelée à diverses reprises au cours de l’émission. Sans rire, à l’issue de l’émission, l’animateur, Julien Lepers, annonça que la fameuse phrase avait été prononcée par… le Général de Gaulle.

Rien ne dit que le Général de Gaulle a véritablement prononcé cette expression. Mais elle a été rapportée par deux ministres, dont le Premier (l’autre étant Georges Gorse, ministre de l’information).

Or cette phrase, comme le montrent ces images de l’ORTF, a été prononcée par Georges Pompidou, Premier ministre du Général de Gaulle, le 19 mai 1968. M. Pompidou entendait résumer l’esprit du président de la République. Les téléspectateurs fidèles au service public qui, trois jours plus tôt, auront regardé L’Arbre de mai, bonne adaptation de l’ouvrage éponyme de Edouard Balladur (directeur de cabinet du Premier ministre Pompidou) apprécieront la faute ! D’autant que les actualités télévisées de l’époque étaient montrées dimanche soir…

A. L.

Nouveaux mouvements chez Rachida Dati

Un maître des requêtes du Conseil d'Etat, Philippe Logak, a été nommé directeur adjoint du cabinet de la ministre de la Justice Rachida Dati, en remplacement de Mathieu Hérondart, selon cet arrêté du 26 mai paru ce matin au Journal officiel.

M. Herondart a été « promu » directeur de l'administration générale et de l'équipement du ministère de la Justice, où il s'occupera notamment du budget, des ressources humaines et de l'immobilier, a précisé le porte-parole de la Chancellerie, Guillaume Didier. Il « reste un proche collaborateur de Rachida Dati ».

Son successeur, Philippe Logak, 39 ans, était auparavant conseiller juridique au cabinet de Mme Christine Lagarde.

Le cabinet de la garde des Sceaux a été affecté par de nombreux départs après la démission du directeur de cabinet de Rachida Dati, Michel Dobkine.

Out of Africa, en hommage à Pollack

En déprogrammant jeudi en première partie de soirée le téléfilm inédit « L’Ex de ma fille… », France 3 a décidé de rendre hommage à Sydney Pollack, décédé lundi, et de rediffuser l’un des plus beaux films des années 1980, peut-être le chef-d'œuvre du réalisateur, « Out of Africa », plusieurs fois oscarisé en 1986.

Sydney Pollack avait été le président du jury du Festival de Cannes de 1986, année où le film sortait en France (un an après les Etats-Unis). Il aura attendu la fin de l'édition 2008 pour partir.

L'histoire : Au Danemark, la jeune Karen Dinesen est abandonnée par son amant. Pour sauver la face, elle persuade le frère de celui-ci, le baron Bror von Blixen, de l'épouser. Il est ruiné, elle a de la fortune. Ils doivent s'installer au Kenya, où Karen veut élever des vaches et faire pousser du café. Le baron la précède à Nairobi. Elle y arrive en 1914, ayant fait la connaissance, en cours de route, de Denys Finch Hatton, un séduisant chasseur d'ivoire. La jeune femme découvre les colons, mélange d'aventuriers et de snobs. Karen ne tarde par à réaliser que Bror ne partage pas sa conception de leur mariage de raison et qu'il la trompe ouvertement. Désemparée, elle accepte de suivre Finch Hatton dans une expédition dans la brousse.

Out of Africa
France 3 jeudi 29 mai à 20h55
Réalisation : Sydney Pollack.
Origine : EU. (1985)
Distribution : Meryl Streep (Karen Dinesen), Robert Redford (Denys Finch Hatton), Klaus Maria Brandauer (Bror von Blixen), Stephen Kinyanjui (Kinanjui).

La Palme d'Or, invitée dissipée à l'Assemblée Nationale

Le film sur l'école de Laurent Cantet, "Entre les murs", a surgi en plein débat sur la réforme de l'Éducation Nationale, donnant ainsi aux élus PS l'occasion d'éprouver la nervosité du Ministre Xavier Darcos.

Les précédentes sessions de l'Assemblée Nationale sur la réforme constitutionnelle méritaient bien une petite récréation et la remise de la Palme d'Or au film de Laurent Cantet, "Entre les murs", en plein débat sur la réforme de l'Éducation Nationale, aura été l'occasion d'une passe d'armes très dissipée lors des questions au Gouvernement.

Sur une question concernant les réductions d'effectifs dans l'enseignement, le député PS de Loire-Atlantique Michel Ménard choisit d'illustrer son propos en évoquant le film de Laurent Cantet : « formidable coup de projecteur sur la vie des collèges. Ce film montre la diversité du métier des enseignants, ne les découragez pas ! », a-t-il lancé au Ministre de l'Éducation, Xavier Darcos.

La réponse de Xavier Darcos provoqua un joyeux tollé parmi les rangs de la gauche, qui n'en demandait pas tant : « Si je comprends bien, au palmarès de Cannes, il y a deux Palmes d'or, la Palme d'or du film "Entre les murs" et la Palme d'or de la récupération par le Parti socialiste d'un film qui a été co-financé par les services de Fadela Amara ». Une réponse à peine ambigûe pour un film sur des élèves de collège dont la mixité sociale mais surtout la différence de couleur de peaux n'auront donc pas échappé au Ministre.

Les demandes de démission du Ministre et les réfutations des députés de droite devraient constituer dans les jours prochains un épisode supplémentaire qui aura plus à voir avec "La Guerre des Boutons" qu'avec un épisode glorieux de la Vème République.

Source : Eitb24 du 27 mai

⇒ Accueil des élèves : le geste de Darcos aux élus UMP

⇒ Les félicitations de la directrice générale du CNC

Rachida Dati malmenée à l’Assemblée

La parité professionnelle inscrite dans la Constitution

L'Assemblée a voté mardi soir l'inscription dans la Constitution du principe de la parité professionnelle homme/femme, infligeant un revers au gouvernement, qui souhaitait le renvoi de cette décision à un débat ultérieur.

Par 126 voix contre 88, les députés ont approuvé un amendement défendu par deux députées de l'UMP, Marie-Jo Zimmermann et Claude Greff, prévoyant l'ajout dans la Constitution de la phrase suivante : « La loi favorise l'égal accès des femmes et des hommes aux responsabilités professionnelles et sociales ».

Cet amendement, soutenu par d'autres députés UMP comme Pierre Lellouche, et toute la gauche, avait pourtant reçu l'avis défavorable de la garde des Sceaux, Rachida Dati.

« La question est débattue par le comité présidé par Simone Veil » mis en place par le chef de l'Etat pour réfléchir à une modification du préambule de la Constitution. « Je vous demande de retirer l'amendement sinon le gouvernement est défavorable », a déclaré Mme Dati, particulièrement malmenée pendant les débats.

Fait inhabituel, sur un amendement suivant, Mme Dati a même été interrompue par le président de l'Assemblée Bernard Accoyer : « Non madame la ministre, tout le monde suit le texte depuis le début, on ne va pas reprendre dix fois les mêmes explications ».

Jérôme Chartier (UMP) a essayé en vain de voler au secours de Mme Dati sur l'amendement Zimmermann/Greff, en demandant le report de la discussion de cet amendement.

AFP

⇒ Nouveau revers pour le gouvernement (TF1-LCI)