La parité professionnelle inscrite dans la Constitution
L'Assemblée a voté mardi soir l'inscription dans la Constitution du principe de la parité professionnelle homme/femme, infligeant un revers au gouvernement, qui souhaitait le renvoi de cette décision à un débat ultérieur.
Par 126 voix contre 88, les députés ont approuvé un amendement défendu par deux députées de l'UMP, Marie-Jo Zimmermann et Claude Greff, prévoyant l'ajout dans la Constitution de la phrase suivante : « La loi favorise l'égal accès des femmes et des hommes aux responsabilités professionnelles et sociales ».
Cet amendement, soutenu par d'autres députés UMP comme Pierre Lellouche, et toute la gauche, avait pourtant reçu l'avis défavorable de la garde des Sceaux, Rachida Dati.
« La question est débattue par le comité présidé par Simone Veil » mis en place par le chef de l'Etat pour réfléchir à une modification du préambule de la Constitution. « Je vous demande de retirer l'amendement sinon le gouvernement est défavorable », a déclaré Mme Dati, particulièrement malmenée pendant les débats.
Fait inhabituel, sur un amendement suivant, Mme Dati a même été interrompue par le président de l'Assemblée Bernard Accoyer : « Non madame la ministre, tout le monde suit le texte depuis le début, on ne va pas reprendre dix fois les mêmes explications ».
Jérôme Chartier (UMP) a essayé en vain de voler au secours de Mme Dati sur l'amendement Zimmermann/Greff, en demandant le report de la discussion de cet amendement.
AFP
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