Ménilmontant, mais oui madame...

UMP : 95,8% de "oui" aux nouveaux statuts

Les adhérents de l'UMP se sont prononcés à 95,8 % pour les nouveaux statuts de leur parti, a annoncé dimanche soir la formation présidentielle dans un communiqué. Les nouveaux statuts prévoient, dans un premiers temps, l'élection du secrétaire général de l'UMP, qui se fera à l'occasion du bureau politique mardi prochain. Dans un deuxième temps, le conseil national élira ses trois vice-présidents.

Ils prévoient également le soutien à une nouvelle présentation du président de la République sortant, comme indiqué ici…

Un enfant a besoin de sa famille, et réciproquement !

La fédération des parents d‘élèves de Paris (FCPE75), parmi les nombreuses pétitions de soutien qu’elle met en ligne en partenariat avec le Réseau éducation sans frontières (RESF) attire l’attention de deux cas particulièrement dramatiques de jeunes enfants étrangers qui risquent d’être séparés de leur famille, dans le 10e et dans le 19e arrondissements. Comme si le dramatique accident de Belleville de la semaine passée n’avait pas suffi…

Le premier cas concerne Mme Xiaolian Cai, interpellée le 18 septembre dans un atelier du 11e, domiciliée dans le 19e arrondissement, et qui a été placée en garde à vue depuis. Malgré les interventions des comités de parents, d’élèves et d’enseignants des deux établissements où sont scolarisés ses enfants (collège Claude Chappe et école Vicq D'azir), elle est toujours en Centre de rétention administrative, donc susceptible d’être expulsée, et séparée de ses enfants…

Pour en savoir davantage et signer la pétition de soutien, afin de l’aider à régulariser sa situation, cliquer ici.

Quant au jeune Alfoussène Gary (neuf ans !), il est arrivé en France le 19 septembre par le vol Bamako-Paris pour rejoindre ses parents, de nationalité malienne domiciliés en France depuis 1998 (pour son père) et 2001 (pour sa mère) et ses trois frères et soeurs tous nés en France. Mais il était en possession de faux papiers. Aussi sec, le jeune garçon a été gardé par la police d'Orly Sud. Ce alors que ses parents sont légalement en France et deux de ses frères et sœurs sont scolarisés à l'école des Récollets (10e).

Pour en savoir davantage et aider ce garçon à ne pas retourner au Mali, où personne ne pourrait s’occuper de lui, cliquer ici.

F. A., dessin de Saint-Nicolas, censé protéger les enfants, par Grémi

Marcel Marceau sera inhumé au Père-Lachaise

Le créateur de « Bip » est décédé hier, entouré de ses proches

« Il est mort hier soir et nous nous recueillons auprès de lui, nous communiquerons rapidement la date de ses obsèques au cimetière du Père-Lachaise, à Paris », a déclaré à l'AFP l’une de ses filles, Camille Marceau. Une autre de ses filles, Aurélia, n'a pas souhaité préciser les circonstances et le lieu du décès, affirmant la volonté des proches du mime Marceau de « prendre du temps avant de communiquer davantage ».

Né le 22 mars 1923 à Straßburg (Alsace), Marcel Mangel s'était engagé dans la Résistance en 1944, sa famille, juive, ayant dû prendre la fuite dès l'arrivée des Allemands en 1939. Une fois démobilisé, il décida de s'orienter vers une carrière de peintre (à l'école de Sèvres, il s'essaya aussi à la sculpture) puis au théâtre et enfin dans le mime… où il se fit connaître du public un… 22 mars. Un abonné du 22, décédé tout juste six mois avant son 85e anniversaire.

Il avait porté l'art du mime à son plus haut niveau en promenant à travers le monde le personnage de Bip qui l'avait rendu célèbre. D'allure frêle, mais d'une grande vivacité, il a été à l'origine d'une renaissance, après-guerre, de la pantomime. Seule troupe de mime au monde dans les années 50 et 60, la Compagnie Marcel Marceau a joué sur les plus grandes scènes parisiennes et parcouru avec le même succès la France et l'étranger.

De 1969 à 1971, Marcel Marceau avait animé l'Ecole internationale de mime, puis créé, dans le 10e arrondissement, l'Ecole internationale de mimodrame de Paris en 1978, qui se produisait encore en 2003 avec lui.

Il se fit remarquer aussi, ce que l’on oublie par trop souvent, au cinéma. Dans sa filmographie, on le voit notamment dans le rôle du professeur ping (Barbarella 1968, de Roger Vadim, dont la présentation est ici), mais son rôle le plus marquant fut sans nul doute le petit qu’il tenait dans La Dernière folie de Mel Brooks (film muet de 1976 dans lequel il prononçait l’unique mot, non compris par les autres, car « c’était en français »). Il serait agréable qu’une chaîne de télévision pense à ressortir de ses cartons ce film hilarant, bien que peu important.

Quelques photos, quelques grandes dates de sa vie et une petite biographie.

F. A., photo Allociné

Jospin s’exprime à 18h30

A l'occasion de la sortie de L'Impasse, dans lequel il épingle Ségolène Royal (dont la nouvelle bourde fait le tour des rédactions européennes), Lionel Jospin sera l'invité du Grand Jury, à 18h30.

Dans son livre, l'ancien Premier ministre explique la défaite de Ségolène Royal par son manque de stature et son « amateurisme insécurisant ».

Avant même sa parution, le livre de Lionel Jospin, L'Impasse, fait des vagues. Rien de surprenant pour un livre qui prétend décortiquer au scalpel la défaite de Ségolène Royal à l'élection présidentielle (lire ici). « La raison fondamentale de l'échec de Ségolène Royal réside en elle-même. Il tient à sa personnalité, il était inscrit dans ses choix politiques », écrit l'ancien Premier ministre. Outre le manque de stature, selon lui, de Ségolène Royal et son « amateurisme insécurisant », il lui reproche d'avoir voulu construire un « mythe » pour provoquer l'engouement au lieu d'une adhésion réfléchie.

Des propos sexistes, voire racistes, rétorque Ségolène Royal. « J'ai l'impression en lisant tous ces ouvrages que si j'étais Jeanne d'Arc, j'aurais déjà été brûlée vive. Heureusement que nous sommes à cette époque », a-t-elle ironisé depuis le Québec lundi dernier (lire ici).

Mais Lionel Jospin a dit qu'il ne retirait rien de ce qu'il a écrit dans L'Impasse. Dans ce livre, « j'ai voulu essayer de comprendre pourquoi nous sommes passés d'une victoire promise à une défaite », a expliqué Lionel Jospin sur France 2 vendredi. « Je ne retire rien des mots employés, mais ils s'inscrivent dans une analyse », a-t-il ajouté. La suite ce dimanche. A la veille de la sortie publique de son livre, Lionel Jospin sera l'invité du Grand Jury RTL - Le Figaro – LCI, émission retransmise en direct à 18h30 sur la radio, sur la chaîne d’informations en continu du Groupe Bouygues et sur le ouaibe, et dont les principaux extraits seront retransmis dans le journal (papier ou Internet).

Source : LCI, photo France 2

Note : ce midi, sur Canal + en clair, il a été question d'une réunion organisée par les détracteurs de Mme Royal, dans l'émission de Laurence Ferrari, à laquelle M. Besancenot, puis Mme Bachelot étaient invités. La semaine prochaine, parmi les invités, il y aura Dominique de Villepin, devenu depuis peu persona non grata de certaines émissions du service public de l'audiovisuel.

Geneviève Anthonioz : résister à l’inacceptable

Ce dimanche, sur France 2, la plus ancienne émission du paysage audiovisuel français, Le Jour du Seigneur, propose à 10h30 un documentaire sur Geneviève de Gaulle Anthionoz, d’après son ouvrage La traversée de la nuit (publié en poche fin 2001, peu avant le décès de la nièce du Général, déportée à Ravensbrück).

Le programme, diffusé dans le cadre de la mission de service public du dimanche matin, « Résister à l’inacceptable », est ainsi présenté sur le site de l’émission catholique par Odile Mille :

Du camp de Ravensbrück au camp des déshérités de Noisy-le-Grand, la vie de Geneviève De Gaulle, nièce du Général, fut un perpétuel combat pour la dignité de l’homme.

Née en 1920 dans une famille catholique, républicaine et « dreyfusarde », Geneviève, initiée très jeune par son père à l’horreur nazie, va entrer dans la Résistance à 19 ans. Dénoncée, puis déportée au camp de Ravensbrück en 1943, elle survivra à l’enfer grâce aux liens de solidarité et de fraternité tissés avec ses compagnes de captivité. Au sortir de la guerre, elle fondera l’ADIR (Association des Déportées et Internées de la Résistance) pour aider les déportées et témoigner de cette déshumanisation perpétrée dans les camps.

Mariée depuis la fin de la guerre à Bernard Anthonioz, fondateur du Centre national d’art contemporain, mère de quatre enfants, Geneviève se dit alors une femme comblée. A cette époque, nous sommes en 1958, elle travaille avec son mari au cabinet d’André Malraux, ministre de la Culture. C’est durant cette période qu’elle rencontre le Père Wrésinski, dont la tâche est de s’occuper des plus démunis, des sans logis. Le fondateur d’ATD (Aide à Toute Détresse) Quart Monde lui fait découvrir leur extrême pauvreté. Très touchée, elle accepte de s’engager à ses côtés et sera présidente du mouvement pendant plus de 30 ans à partir de 1964. Elle dira ainsi : « Au fond, entre la Résistance et ATD - Quart Monde, il y a un cheminement commun : le refus de l’inacceptable. »

A l’origine de la loi contre l’exclusion qu’elle finira par faire voter par l’Assemblée en 1998, après des années de lutte, Geneviève, fatiguée et souffrante, se retire pour transmettre par l’écriture ce qu’elle a vécu. La Traversée de la Nuit paraît en 1998, le Secret de l’Espérance en 1999. Cette grande Dame de la Résistance s’éteint en 2002, à l’âge de 81 ans. Cinq ans plus tard, sa flamme perdure encore !

• A 11h50, après la retransmission de la messe, « C’est aussi de l’Info » recevra Alain Decaux, à l’occasion de la sortie du nouveau spectacle de Robert Hossein.

Tests ADN : Christine Boutin « partagée »

La ministre du Logement et de la Ville Christine Boutin s'est déclarée « partagée » samedi sur l'amendement adopté par les députés qui autorise des tests ADN pour les candidats au regroupement familial.

« Naturellement, a priori, ça me choque beaucoup », a-t-elle réagi au micro de RTL, deux jours après le vote à l'Assemblée nationale. « Mais je me dis qu'on se sert déjà de ces tests-là pour les recherches en paternité ou parfois pour des crimes, en particulier des viols. C'est un progrès de la science qui a avancé ».

Mme Boutin considère que « c'est moins grave » dès lors que « c'est volontaire », mais admet qu'une telle mesure « n'est pas sans difficulté ». « Ca me choque un peu que ça ait été proposé », avoue-t-elle.

Quant à savoir ce qui aurait été son choix si elle avait été députée, elle reconnaît son embarras : « Je pense que j'aurais été bien ennuyée pour savoir quel vote j'aurais fait ».

Au terme d'un long débat, les députés ont adopté dans la nuit de mercredi à jeudi, par 91 voix contre 45, le controversé amendement Mariani au projet de loi Hortefeux sur l'immigration, qui autorise les candidats au regroupement familial à recourir à des tests ADN. La mesure sera expérimentée jusqu'à fin 2010.

© Associated Press

Note : Dimanche dernier, sur Canal +, dans la tranche en clair de Laurencce Ferrari à laquelle est ce dimanche 23 invité Olivier Besancenot, Fadela Amara, la ministre des cages d'escalier dépendant de Christine Boutin, avait dit être choquée « en tant que fille d'immigrés ».

Expulsion groupée de onze Congolais par la France et la Belgique

Le ministère français de l'Immigration a annoncé samedi avoir organisé jeudi, « en collaboration avec la Belgique », un « vol groupé » spécialement affrété pour reconduire onze ressortissants congolais en situation irrégulière en République démocratique du Congo (RDC).

« L'ensemble des personnes reconduites ont été remises aux autorités congolaises » à leur arrivée à Kinshasa, a assuré le ministère. « Aucun mineur » ne figurait parmi les expulsés, a précisé le ministère de l'Immigration. Les onze personnes étaient « escortées par des policiers de la direction centrale de la police aux frontières et un groupe de policiers belges », a ajouté le ministère, assurant qu'« un médecin avait accompagné la mission pendant toute la durée du vol ». L'embarquement, à l'aéroport parisien de Roissy-Charles-de-Gaulle, s'est déroulé « sans incident », a-t-il précisé. Depuis début 2007, « la France a participé à 19 vols groupés organisés à son initiative ou à celle d'autres pays de l'Union européenne », a ajouté le ministère.

© BELGA-PARIS

Forte mobilisation après la défenestration d'une sans-papiers

Entre 300 et 400 personnes se sont rassemblées hier en fin d'après midi devant le 41, boulevard de la Villette (10e). La veille, une Chinoise sans papiers âgée de 51 ans avait sauté du premier étage de l'immeuble, à l'arrivée de la police.

Les manifestants, en bloquant pendant près de deux heures la circulation sur un côté du boulevard, ont dénoncé les « rafles » d'étrangers en situation irrégulière.

Les militants des collectifs parisiens - Réseau éducation sans frontières ou le 9e Collectif des sans-papiers - étaient présents, rejoints par le Syndicat SUD, la LCR ou le Mouvement contre le racisme et l'amitié entre les peuples qui a prévenu, par la voix de son président, Mouloud Aounit, que MM. Sarkozy et Hortefeux seraient comptables « des tragédies à venir ».

De nombreux élus de gauche sont présents

Des étudiants, des familles avec leurs enfants en poussette ont aussi témoigné de leur soutien. « J'habite dans le 19e, et je suis venue en voisine », explique Christine, 63 ans. De nombreux élus de gauche ont également fait le déplacement.

« Je ne suis pas venu pour protester contre l'intervention de la police, qui n'était pas dirigée contre la personne qui a sauté », précise Rémi Ferrand, premier adjoint au maire du 10e arrondissement. « Mais il y a une action de traque des sans-papiers dans le quartier qui perturbe la vie quotidienne et n'est plus supportable. La mobilisation d'aujourd'hui n'est pas seulement due aux militants, mais aussi aux habitants et aux parents d'élèves de Belleville. »

Le cortège s'est ensuite élancé vers le métro Belleville, où il s'est séparé en début de soirée. A cette heure, la ressortissante chinoise était toujours hospitalisée mais le pronostic vital n'était plus engagé. En situation irrégulière, selon la police, elle sera en capacité d'être auditionnée dans les jours prochains .

© Julien Solonel, pour Le Parisien

Note : Olivier Besancenot fera partie, ce dimanche à 13h50, des invités de Laurence Ferrari, sur Canal + en clair. Quant au 9e collectif de sans-papiers, il organise dimanche une soirée de soutien dans le 11e.

Braquage à la voiture bélier raté

Vendredi, à l’heure du déjeuner, un policier de la 2e DPJ qui passait à l’entrée de la rue de Mouzaïa (19e) a repéré le comportement « suspect » de deux personnes sur un scooter, en face de l’agence Botzaris de la Société générale du n°1.

Ralentissant pour observer le manège, il a vu surgir une voiture bélier qui s’est élancée sur le distributeur automatique de billets de la banque. Les conducteurs de la voiture, repérant à leur tout l’officier de police arriver à vive allure en leur direction, se sont enfuis. De même pour les occupants du scooter. Du moins c’est ce qu’ils tentaient de faire, mais ils ont été rattrapés par la police et l’un des malfrats a sorti une arme de poing et une bombe de gaz, dirigée en direction d’un policier, qu’il a utilisée. Avec un certain répondant, le fonctionnaire, légèrement blessé à la tête, a tiré en l'air, ce qui a entraîné la fuite des malfaiteurs… qui ont en sus dérobé un scooter, mais sans l’argent de la banque. Ils n’ont pas été rattrapés.

Les impôts, ça eu payé !

Impôts en ligne : les 20 euros pour tous, c’est fini

Cette mesure sera inscrite dans le projet de budget 2008 présenté mercredi en Conseil des ministres

À partir de l’an prochain, les contribuables qui ont déjà déclaré leurs revenus sur Internet n’auront plus droit à la réduction d’impôt de 20 €. Selon nos informations, ce coup de pouce fiscal sera réservé aux seuls « primotélédéclarants », c’est-à-dire à ceux qui déclarent via Internet pour la première fois. Cette mesure sera inscrite dans le projet de budget 2008 présenté mercredi en Conseil des ministres.

Ce très populaire avantage fiscal avait été instauré en 2005 et pour une durée de trois ans. Objectif : augmenter la productivité des Impôts en déchargeant les agents de la fastidieuse saisie des déclarations papier. La carotte a bien fonctionné. De 1,2 million en 2004, le nombre de télédéclarants est passé à 5,2 millions en 2006 et à quelque 7 millions cette année sur 35 millions de foyers fiscaux. Mais son coût explose : environ 100 millions d’euros cette année contre 50 millions en 2005. En outre, des sondages concluent que la majorité des bénéficiaires continueront à déclarer par Internet, y compris si l’avantage est supprimé.

© Anne Rovan, pour Le Figaro en ligne

Note : c’est à bon escient que votre ouaibemaître a usé, pour le surtitre, du surcomposé, en hommage à Fernand Raynaud, qui semble ignoré des grilles de télévision du 28 septembre, date anniversaire du jour où, dramatiquement, roulant à vive allure dans son coupé Rolls Royce Silver Shadow, il percuta une bétaillère. Il se trouve que rien n’est diffusé à une heure de grande écoute ni en film ni en spectacle (alors qu’un court documentaire était programmé sur Paris Première le 16 septembre dans l’après-midi, deux jours après le décès de Jacques Martin).

Cette incitation fiscale avait toutefois un défaut, qui était de ne pas respecter le principe de l’égalité devant l’impôt, car certaines personnes n’y avaient pas droit. Sans compter celles qui ne possèdent pas d’ordinateur, qui ne savent pas s’en servir, ou qui craignent le piratage de certaines données.