Ménilmontant, mais oui madame...

La chaîne israélienne Guysen TV débarque sur le câble

… et bientôt en ADSL

Depuis sa création en janvier 1998, Guysen a franchi de nombreuses étapes. Devenue, en quelques années le leader de la presse moyen-orientale francophone, l'entreprise a tenté de répondre à la demande de ses lecteurs.

Après le lancement, il y a un an, de Guysen TV sur la Toile (où l’on peut visionner les journaux télévisés en Français), le groupe s'implante désormais sur le réseau câblé français.

Depuis le 1er août à 14h il est possible de regarder Guysen TV gratuitement dans le cadre du bouquet de base (Prima) sur Noos (canal 58) et Numéricable (canal 90 dans certaines villes, en tous cas aux côtés des autres chaînes d'informations internationales).

Pour Guy Senbel, fondateur et directeur de la rédaction de Guysen, « c'est le résultat du travail acharné d'une équipe soudée autour d'une idée simple : informer le monde de la réalité du Moyen Orient. Ce développement s'inscrit comme une suite logique du concept même de Guysen. Nous espérons que cette nouvelle chaîne de télévision permettra au public francophone de mieux appréhender la complexité de cette région du monde. Notre chaîne ne vient pas se positionner en concurrente des chaînes d'infos existantes mais en leur complémentarité afin de donner aux téléspectateurs un autre regard sur Israël, ou tout au moins une opinion objective des conflits qui agitent le Moyen Orient. » Il en a même fait, vendredi, l’objet de son éditorial.

Pour le moment, la chaîne diffuse un journal en continu mis à jour en permanence par les équipes basées à Jérusalem. A partir d'octobre, date du lancement « officiel » de la chaîne, une série d'émissions à thèmes, toujours en rapport avec l'information (politique, culture, spectacles, etc.) sera proposée aux téléspectateurs.

Une version anglophone existe aussi sur le Web. En une arrivée de la chaîne en langue française sur d’autres réseaux que Noos et Numéricable, notamment en ADSL, est prévue.

La chaîne émet des informations « fraîches » six jours par semaine.

Jusqu'à présent, outre ses chaînes "historiques" étrangères (BBC News, CNN International, Rai Uno, ZDF, …) et quelques chaînes du Maghreb, Noos ne diffusait que des chaînes arabes, en langue arabe ou en langue anglaise.

Un « bouclier sanitaire » après le « bouclier fiscal »

Voici la France bien protégée…

Mme Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la Santé, de la Jeunesse et des Sports, a assuré ce matin qu’un « bouclier sanitaire permettra de déterminer ce que paie chacun pour sa santé en fonction de son revenu » avec la mise en place de la franchise médicale.

Le 29 mai 2007, une procédure d’alerte avait été déclenchée concernant les comptes de la sécurité sociale, un peu absents de la campagne pour l’élection présidentielle.

Le 31 juillet, le président de la République, actuellement en vacances, avait annoncé une franchise médicale « plafonnée à 50 € par an »…

Le lendemain, Mme Bachelot-Narquin voulait cette franchise « juste » (un mot souvent employé par la candidate socialiste dans la campagne présidentielle…). Et annonçait qu’en seraient exclues « les femmes enceintes, les enfants et les bénéficiaires de la CMU » (plafond de ressources ici). Négligeant ou oubliant les faibles revenus. Car comment peut vivre décemment un célibataire avec 650 € par mois, ce qui l’exclurait de facto de la CMU ? Et les malades atteint d’une Affection de longue durée (liste des ALD ici) ?.

Les plus malades seront-ils obligés de payer cinquante euros par an, quelles que soient leurs ressources ?

Et comment faire pour ne pas se faire prélever sur ses remboursements plus de cinquante euros par an alors que ce plafond - qui existe déjà depuis des années - n’est pas respecté par les caisses primaires ? Le docteur en pharmacie qu’est le ministre de la santé a-t-elle réalisé que les malades pris en charge à 100 % par la sécurité sociale auront, pour la plupart, atteint la franchise (rien qu’en boîtes de médicaments) en trois à cinq mois ? Ou qu’une femme enceinte ne l’est que neuf mois ? Et que faire pour une femme qui est enceinte à cheval sur deux années civiles ? On lui applique deux boucliers ou elle paie en fait deux fois ?

Il est étonnant d’entendre parler de « franchise » dans le cadre d’une mesure qui n’est en soi pas franche, puisqu’elle n’a pas été débattue lors de la campagne électorale et qu’elle le sera peu à la Chambre à la rentrée.

André Léger

Pour lire le communiqué ministériel de ce jour, cliquer ici.

Sous Paris-Plage, les pavés…

Une manifestation de mal-logés dégénère à La Villette

Voici une dizaine de jours, au bassin de la Villette où pour la première année se déroule Paris-Plage, des affrontements se sont produits. J’avais été informé très rapidement de brutalités policières (apparemment à la demande des services municipaux) et des revendications des mal-logés, mais j’attendais d’avoir la vidéo pour la mettre en ligne.

Comme on peut le constater, il n’y a pas que des policiers en nombre et armés sur ces regrettables images. Mais aussi des journalistes, des photographes et une caméra marquée du logo de l’Agence France-Presse. Une agence dont la République française est la principale cliente (à hauteur de 40 %) de par la multiplication des abonnements dans les ministères, préfectures ou dépendances…

Que demandent « ces gens » ? Un logement. Un toit. Un local pour se réunir (c’est peut-être trop ?). Que reçoivent-ils ? La visite (musclée) d’employés de la Ville de Paris et de policiers.

F. A.

Cliquer sur la flèche blanche pour démarrer la vidéo.

Le mois d’août pour « réviser » et s’amuser sur France 5

Avec un « casting » de candidats lancé dès le printemps, « Madame, monsieur, bonsoir » se décline ce soir en jeu sur la TNT, le câble et le satellite, à 20h40 sur France 5. L’émission, elle, ne reprendra pas à la rentrée, comme indiqué ici, mais les archives de février à juin sont consultables jusqu’au 29 août. Le producteur de l’émission de France 5, Hervé Chabalier a indiqué ce matin sur Europe 1 qu’une reprise ultérieure n’était pas exclue.

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Charlotte Lipinska posera en voix off les questions.
Photo © France 4.
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Le jeu, qui pourrait reprendre à la rentrée en fonction des audiences TNT, selon son producteur et présentateur, sera diffusé quatre lundis soirs, à compter de ce soir. « Madame Monsieur Bonsoir, le jeu » se veut un programme estival et « intergénérationnel ». Au menu : des questions de culture générale et télévisuelle liées à des archives couvrant cinquante ans de télévision (actualités, programmes, génériques,…), de quoi « réviser » sa culture télévisuelle en ce mois d’août où la météo s’annonce très changeante, tout en s’amusant.

Le concept se décline en trois manches, avec deux familles constituées chacune de trois personnes de trois générations différentes et qui se retrouvent confrontées à « leur culture télé et leur culture générale ». Elles doivent répondre à des questions, posées par la « voix-off » de l’émission, Charlotte Lipinska (qui présentait la semaine dernière sur France 4 Les Futures stars de l’humour). Ces questions sont inspirées par des images d’archives, portant sur l’actualité, les variétés, la culture et le sport. Hervé Chabalier apporte des informations et des précisions sur les images diffusées et encourage les équipes.

Cerise sur le gâteau : deux personnalités (ou ex…) de la télévision viennent chaque semaine raconter leurs souvenirs et anecdotes.

L’émission est rediffusée sur le canal hertzien le samedi suivant à 17h00.

Invités des émissions :

⇒ Lundi 6 août à 20h40 (et samedi 11 août à 17h00) : Danièle Gilbert et Didier Roustan (coprésident de Footcitoyen)

⇒ Lundi 13 août à 20h40 (et samedi 18 août à 17h00) : Françoise Laborde et Nathalie Iannetta

⇒ Lundi 20 août à 20h40 (et samedi 25 août à 17h00) : Daniel Bilalian et Pierre Bonte (collectionneur de Marianne)

⇒ Lundi 27 août à 20h40 (et samedi 1er septembre à 17h00) : Pierre Lescure (débarqué de Canal + avec le minimum légal et qui a commencé à présenter hier soir Graffiti 90) et Albert du Roy (spécialiste de l’Afrique et par ailleurs qui veut réconcilier les jeunes avec la presse écrite).

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Si l'émission ne revient pas la saison prochaine sur France 5, le jeu pourrait, lui, reprendre en fonction de l'audience, a indiqué ce matin Hervé Chabalier, son concepteur.
Photo © France 5
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Déroulement du jeu :

• Première manche : duel des familles
Chacune à leur tour, les familles choisissent un mot-clef parmi les six proposés sur un mur d’images. Derrière chaque mot-clef se cachent deux questions dont la valeur est de 1 ou 2 points selon la difficulté.

• Deuxième manche : duel des générations
Les générations doivent s’affronter sur les grands événements de l’actualité concernant leur génération. Pour chaque duel, une archive télé et quatre questions valant de 1 à 4 points.

• Troisième manche : duel final
La famille arrivée en tête à l’issue de la deuxième manche choisit son « héros » pour la représenter. Un duel s’instaure alors entre les deux candidats de la même génération. Il faut être le plus rapide pour répondre aux neuf questions concernant trois personnalités ayant marqué les trois générations. Des questions valant de 5 à 7 points selon la difficulté.

Le cardinal Lustiger est mort, annonce le site Internet du Figaro

Le cardinal Jean-Marie Lustiger, ancien archevêque de Paris, est mort samedi à l'âge de 80 ans après des années de lutte contre le cancer, révèle l'édition en ligne du Figaro.

Juif converti devenu cardinal, Jean-Marie Lustiger, considéré comme un « traditionaliste moderne », comptait parmi les proches de l'ancien pape Jean Paul II et était également membre de l'Académie française.

Né le 17 septembre 1926 de parents réfugiés polonais, il s'est converti au catholicisme durant la Deuxième Guerre mondiale avant d'être ordonné prêtre en 1954, puis nommé évêque d'Orléans en 1979 et archevêque de Paris en 1981.

« C'était un homme de caractère, un caractère pas commode, qui a tout chamboulé à Paris », a raconté à Reuters le spécialiste des questions religieuses Odon Vallet, citant notamment l'accès à la prêtrise, la création de maison de séminaristes ou « une attitude très directive envers les prêtres parisiens ».

Au sein de l'Eglise française, « il y avait les pro et les anti-Lustiger », a expliqué l'auteur, entre autres, d'un « Petit lexique des idées fausses sur les religions ».

Même s'il avait fait des erreurs, comme la création de la chaîne de télévision Kto, « devenue une catastrophe financière », selon Odon Vallet, Jean-Marie Lustiger « savait envoûter son auditoire et avait redonné un certain lustre à la cathédrale Notre-Dame-de-Paris ».

© Reuters

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Photo prise le 9 février 2003, dans le cadre de l’Année de l’Algérie, de Gérard Depardieu et Aaron Jean-Marie Lustiger pendant une lecture des Confessions de Saint-Augustin.
© Pierre Verdy/AFP
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Jean-Marie Lustiger, fils d'immigrés juifs devenu prince de l'Eglise

Né dans le judaïsme, converti au catholicisme, Mgr Jean-Marie Lustiger, qui s'est éteint à l'âge de 80 ans des suites d'une grave maladie, avait tracé dans cette double identité un parcours peu banal qui avait fait gravir à ce fils d'immigrés juifs polonais et petit-fils de rabbin tous les échelons de l'Eglise de France jusqu'à sa plus prestigieuse fonction de cardinal-archevêque de Paris.

Ce cheminement personnel atypique, loin de le desservir dans l'Eglise de la fin du XXe siècle, semble l'avoir aidé à s'imposer comme un précieux trait d'union entre le christianisme et le judaïsme, une qualité qui saura être reconnue jusqu'au Vatican.

En effet, son ascension fulgurante dans la hiérarchie catholique française, il la doit presque exclusivement à Jean Paul II qui, l'année suivant son accession à la papauté, nomme le prêtre Jean-Marie Lustiger évêque d'Orléans en décembre 1979. C'est ce même pape qui le propulse archevêque de Paris seulement 14 mois plus tard, en janvier 1981, puis qui le fera cardinal en février 1983.

Un parcours express qui permet au petit curé de la paroisse parisienne de Sainte-Jeanne-de-Chantal de devenir, en moins de quatre ans, prince de l'Eglise.

Né le 17 septembre 1926 à Paris dans une famille juive pratiquante, l'enfant Lustiger se prénomme Aaron durant les 14 premières années de sa vie. Ses parents, propriétaires d'un magasin de bonneterie à Montmartre, étaient venus de Pologne en 1918 pour fuir la misère et les persécutions antisémites.

Mais, avec la guerre et la défaite de la France, l'étau antisémite se resserre autour de la famille Lustiger. Ses parents l'envoient se réfugier dans une famille d'accueil à Orléans et c'est là, le 25 août 1940, alors qu'il n'a pas encore 14 ans, qu'il se convertit au catholicisme - au grand dam de son père et sa mère - et qu'il ajoute à son prénom juif celui de Jean-Marie.

« Pour moi, il n'était pas un instant question de renier mon identité juive », expliquera-t-il plus tard. Sa démarche, selon lui, ne devait pas lui « faire abandonner la condition juive, mais bien au contraire la retrouver, recevoir pour elle une plénitude de sens ».

En 1942, deux ans après sa conversion, l'adolescent vit un drame personnel lorsque sa mère, dénoncée, est arrêtée et déportée de Drancy vers Auschwitz où elle mourra. Avec son père et sa sœur, il passe la fin du conflit à se cacher.

Au sortir de la guerre, après des études secondaires au lycée Montaigne à Paris et au lycée Pothier à Orléans et des études supérieures de lettres à la Sorbonne (licencié de philosophie scolastique et de théologie), il affirme sa vocation sacerdotale.

Il entre au séminaire des Carmes de l'Institut catholique de Paris avant d'être ordonné prêtre le 17 avril 1954. Durant 15 ans (1954-1969), il exerce comme aumônier universitaire dans la capitale. Il doit attendre 1969 pour prendre la charge d'une paroisse et devenir curé de Sainte-Jeanne-de-Chantal, près de la porte de Saint-Cloud à Paris, fonction qu'il occupera durant dix ans.

Après ce démarrage plutôt lent, l'élection de Jean Paul II semble donner un coup d'accélérateur à la « carrière » du petit curé parisien. En 1979, Jean-Marie Lustiger retrouve la ville d'Orléans, mais cette fois comme évêque, où il succède à Mgr Guy-Marie Riobé, décédé accidentellement.

Puis, celui qui ne se veut « pas un homme d'état-major mais un homme de terrain » est désigné en 1981 par le pape pour prendre la succession du cardinal François Marty - atteint par la limite d'âge - à la tête du prestigieux archevêché de Paris, dont il devient le 139e titulaire. Et, deux ans plus tard, le même Jean Paul II l'élève à la pourpre cardinalice. Archevêque émérite de Paris depuis sa démission en février 2005, il est remplacé à ce poste par Mgr André Vingt-Trois.

Homme de terrain et de communication, le cardinal Lustiger déploie comme archevêque de Paris une intense activité. Il encourage le lancement de nouveaux médias chrétiens : Radio Notre-Dame, la chaîne KTO et le magazine du diocèse de Paris, "Paris Notre-Dame". Il initie des réformes au sein du diocèse de la capitale (formation des prêtres, renouveau des paroisses, construction d'églises, fondation d'une université de théologie indépendante). Il écrit également de nombreux ouvrages, dont "Le choix de Dieu" (1987), "La promesse" (2002).

Homme d'Eglise, il n'en apprécie pas moins les honneurs et accepte de devenir... "Immortel" en se faisant élire en 1995 à l'Académie française au fauteuil d'un autre prince de l'Eglise, le cardinal Albert Decourtray, décédé en juin 1994.

Mais c'est l'image d'un défenseur acharné du dialogue entre juifs et catholiques que l'on retiendra surtout de lui. En 2000, Jean Paul II lui avait ainsi demandé de l'accompagner pour sa visite historique en Terre sainte. Et, comme un ultime symbole d'un parcours lié à ce pape polonais, l'archevêque de Paris, atteint par la limite d'âge, lui avait remis sa démission en février 2005, quelques semaines avant la mort du souverain pontife.

© Associated Press

A lire : « Le gouvernement fait de l'islam une religion d'Etat » (entretien paru dans Le Monde du 14 avril 2003)

Notes :

• On ne l’avait pas vu en public depuis les obsèques de l’Abbé Pierre. Il était toutefois arrivé en retard à l’Académie française le 31 mars 2007 pour l’élection de Max Gallo.

• Quelques jours plus tard, il accordait un entretien à Jean-Pierre Elkabbach, qui sera rediffusé demain lundi 6 août à 8h20 sur Europe 1 à la place de l’interview de Marc Tronchot.

• De Nicolas Sarkozy à André XXIII, des réactions sont là.

• La dépêche de l’Agence France Presse (ci-dessous), diffusée antérieurement à l’information « exclusive » du Figaro (qui ne site pas de source). En France, la Séparation des Eglises et de l’Etat prend une drôle de tournure. Mais au conseil d’administration de l’AFP siègent trois personnalités désignées par le Premier ministre, le ministre des Finances et celui des Affaires étrangères…

• A 23h04 a été publiée une nouvelle dépêche de Reuters, indiquant comme source du décès le diocèse de Paris.

Décès du cardinal Lustiger, ancien archevêque de Paris

PARIS - Le cardinal Jean-Marie Lustiger, ancien archevêque de Paris, est décédé dimanche à Paris à l'âge de 80 ans, a-t-on appris de source gouvernementale.

Mgr Lustiger est décédé à la Maison médicale Jeanne-Garnier, un établissement de soins palliatifs, où il avait été admis le 23 avril.

En octobre 2006, le cardinal avait lui-même annoncé aux prêtres et diacres de Paris qu'il était atteint d'« une maladie grave dont le traitement a commencé ».

Aaron Lustiger, né le 17 septembre 1926 à Paris dans une famille de commerçants juifs d'origine polonaise, s'était converti en 1940, choisissant le prénom de Jean-Marie.

Ordonné prêtre en 1954, il a été aumônier des étudiants de la Sorbonne et des grandes écoles, puis curé de la paroisse Sainte-Jeanne de Chantal à Paris. Nommé évêque d'Orléans en 1979 par le pape Jean Paul II, il devient archevêque de Paris en 1981, jusqu'en 2005, et cardinal en 1983.

Auteur de nombreux ouvrages sur la foi, Mgr Lustiger avait été élu en juin 1995 à l'Académie française au fauteuil du cardinal Albert Decourtray. Il y avait fait sa dernière apparition le 31 mai pour adresser ses adieux aux "Immortels". « Vous ne me reverrez pas », leur avait-il dit alors.

© AFP / 05 août 2007 22h09

J'ai testé... le Soundwalk

On connaissait les audio-guides de musées, qui transforment les visiteurs paumés et bruyants en autistes disciplinés. La série Soundwalk (fichiers mp3 à 12 euros en téléchargement) décline le concept à l’échelle d’un quartier. Loin du parcours culturel classique, le Soundwalk, narré par des actrices, se veut une expérience sensorielle unique». On est d’ailleurs avertis d’emblée: «Soyez prêt pour l’inattendu, comme dans la vie.» Visite de Belleville avec Florence Loiret-Caille.

Play. Une voix féminine me prend par la main, ou plutôt par l’oreille. « Bonjour, c’est Florence, rendez-vous au café Charbon, 97, rue Oberkampf… Vous y êtes ? Installez-vous au comptoir et commandez un café… » Je m’accoude au zinc, mes écouteurs sur les oreilles. Le serveur m’adresse la parole et, forcément, je n’entends rien à ce qu’il raconte… Pause, je retire mes écouteurs. Il me redemande ce que je veux boire. Florence m’a dit de commander un café alors je m’exécute. Play, je remets mes écouteurs.

Lever les yeux ou guetter dans les coins

« J’adore ce café, il y a toute une clique d’habitués. Vous voyez cet homme à la forte carrure, c’est un scénariste… » Alors qu’une galerie de personnages sonores prend forme entre mes oreilles, je me mets à dévisager les clients. C’est un peu malpoli, très voyeuriste mais pas désagréable. Piste suivante, musique d’ambiance, Florence m’emmène dans la rue.

Un bruit de pas résonne. « Suivez le rythme pour ne pas vous perdre. Un, deux, un, deux… » Le tempo de la narration est soigneusement calé sur celui de la marche. Du coup, paysage auditif et paysage visuel se superposent parfaitement. Balcons en fer forgé, graffitis fluos, discrète mosquée ou énorme église sri lankaise: la voix m’invite à lever les yeux ou guetter dans les coins.

Si la concierge vous demande, dites-lui que vous habitez ici

« Vous voyez cette grille noire ? Appuyez sur le bouton argenté et composez le code… » Florence me susurre le code d’entrée d’un passage privé rue Saint-Maur, en me précisant bien de le garder pour moi. Je traverse une allée fleurie, longe des ateliers d’artistes, avant de ressortir de l’autre côté du pâté de maison. Avec la plaisante sensation d’avoir pénétré quelque part par effraction. Un peu plus loin, nouvelle grille, nouveau code. Je m’introduis dans un immeuble pour accéder à une passerelle qui surplombe le boulevard de Belleville. Florence murmure : « Chut ! Vous voyez à droite ? C’est la loge de la gardienne, si elle vous demande, dites-lui que vous habitez ici. »

Mais au 93, rue Jean-Pierre Timbaud, ça capote. Je compose le 25B70 et… la porte ne s’ouvre pas. Ben alors Florence? Tu m’as refilé le mauvais code? Notre relation débutait pourtant si bien… Pas grave, de toute façon le parcours tire à sa fin. Le temps encore de découvrir un café « vestige de la culture juive tunisienne » et l’endroit où les Versaillais ont fait tomber la dernière barricade de la Commune. Enfin, rue de Belleville, la voix tire sa révérence. Ciao Florence ! Sans rancune...

© Medhi Fikri, pour 20 Minutes Paris

L’ensemble des promenades est ici. De l’Inde à New York, en passant par Belleville, et Le Louvre et son Da Vinci Code, site américain « oblige »… Pour Paris, on trouve Lou Doillon (Pigalle), Isild Le Besco (Le Marais), Hélènes Fillières (Port-Royal) et Virginie Ledoyen (St-Germain). La fiche wikipédia sur les guides touristiques est là.

… et tout est « transparent » avec la Libye

Le président français Nicolas Sarkozy a souligné à Wolfeboro, la villégiature américaine où il passe ses vacances, y avoir été invité par des amis. Sa famille et lui séjournent dans une vaste demeure avec deux autres familles.

Alors qu'une polémique s'est amorcée en France sur le coût de ce séjour (l’agence belge Belga titrait avant-hier « Vacances dorées pour Sarkozy »), le chef de l'Etat français a indiqué séjourner chez des amis. « Ils ont loué une maison et nous ont invités », a-t-il dit. « Nous sommes trois familles », a-t-il ajouté.

« Je suis venu en avion de ligne chez des amis qui me reçoivent », a insisté M. Sarkozy. « J'ai le droit d'avoir des amis », a-t-il ajouté. Et « 900 000 Français partent chaque année aux Etats-unis. Je suis l'un d'entre-eux », a-t-il encore dit.

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Le président et son épouse « sont en vacances à l'invitation d'amis dans une maison, à deux heures de route de Boston », indique l'Elysée. La villa (ci-dessus) se louerait 22 000 € par semaine selon la presse américaine.
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Le président, réputé américanophile, a commenté : « J'aime bien être ici. C'est l'Amérique profonde que j'aime bien ». « Quand j'étais jeune, je n'ai pas eu l'occasion de venir aux Etats-Unis », a-t-il glissé. Bref, tout le contraire de Jacques Chirac !

M. Sarkozy est arrivé jeudi dans le New Hampshire pour séjourner au bord du lac Winnipesaukee, dans la station huppée de Wolfeboro. « Je voulais reprendre des forces », a-t-il expliqué. Nous, si naïfs, l'avions cru inépuisable…

Il a précisé que l'une des deux familles avec laquelle il partage ses vacances est à moitié américaine, l'autre étant française. Importante précision !

Ils sont en tout « une vingtaine de personnes » à partager une vaste demeure au bord du lac Winnipesaukee (dans lequel il a commencé par se baigner), dont la location s'élève à plus de 20 000 dollars la semaine.

Un député socialiste français, René Dosière, spécialiste des questions budgétaires liées à la présidence de la République, avait publiquement demandé vendredi « qui » payait les vacances de M. Sarkozy aux Etats-Unis, estimant leur coût supérieur à sa rémunération annuelle.

Avec des amis comme cela, il n’a pas besoin d’aide au logement, d’autant qu’il n’est pas propriétaire (sauf d’une voiture) ni locataire, et qu’il ne paie pas de loyer à l’Elysée, ni à l’hôtel de Marigny, ou autres domaines de la République et ne se rend même plus en villégiature à Brégançon (qui de toutes façons est gratuit). Par surcroît, il est également « squatter » à La Lanterne (où des ouvriers sans papiers se sont fait contrôler), résidence habituelle du Premier ministre, qu’il s’est attribuée dès son élection et avant même la passation de pouvoirs du 16 mai 2007. Il aurait en échange refilé au Premier ministre le Domaine de Souzy-la-Briche, même pas classé Monument historique…

Au sujet des contrats avec la Libye, notre président a indiqué que tout s'était fait dans la plus grande transparence, confirmant ainsi le revirement du fils du « colonel Khadafi », Saïf el-Islam, qui avait dit l’inverse le 1er août…

Puisque tout est clair, pourquoi alors accepter de créer une commission d’enquête ?

Et que faisait M. Sarkozy voici dix-huit mois ? N’était-il pas le numéro 2 du gouvernement, avec rang de ministre d’Etat ?

Heureusement qu’il ne s’agissait que d’un point-presse informel, tout à fait impromptu, car il aura permis de mettre les choses au point. Du moins d’avoir une version.

Dire que « Courrier International » nous avait mis en kiosques un journal estampillé « 100 % Sarkofree ! » sans le moindre sujet concernant le président de la République dedans… jusqu’au 23 août ! Sa version électronique continue à travailler pendant les vacances. On respire ! Vivement que François Fillon prenne ses rituelles vacances en Toscane. Ordre protocolaire oblige, notre beau pays sera alors dirigé par Jean-Louis Borloo et on pourra enfin se détendre.

Fabien Abitbol, avec SDA-ATS News Service

La préfecture de police vient de mettre en place, principalement à l’usage des policiers de petite couronne parisienne, un stage de conduite en milieu sensible (CMS) de trois jours, pendant lesquels les conducteurs se font royalement bombarder d’objets de toutes sortes, répétition de ce qui les attend (ou les a déjà concernés) dans les banlieues sensibles. Et ils apprennent quelques réflexes de conduite, pour éviter aussi de créer des dommages parmi les habitants. Le tout a, évidemment, une actualité assez criante. La première promotion est sortie en juin...

© Le Point en ligne

France 5 revient sur les années 90

Après Graffiti 60, 70 (rediffusé à une heure peu digne du service public sur France 2) et 80, l'épisode zoome cette fois sur le début des années 1990. Pierre Lescure et Dominique Besnehard reviennent sur cette période pleine de doutes et de bouleversements, qui annonce déjà les enjeux du troisième millénaire. Un documentaire inédit en quatre parties de 85 minutes à suivre le dimanche soir (20h40) sur le câble, le satellite et la TNT, ou le dimanche suivant (16h25) sur le réseau hertzien. Réalisation de Gérard Jourd’hui et Anna Ruiz (2007). Une production : JM Productions/France 5/INA, avec la participation de France 2 et du CNC.

« Quatre, trois, deux, un, zéro. On s'était dit “rendez-vous dans dix ans…” », rappelle Patrick Bruel. Le 31 décembre 1989, François Mitterrand fête le passage en 1990.

Après neuf ans de pouvoir, c'est l'heure du bilan socialiste. La France fredonne L'Opportuniste, de Jacques Dutronc. Le mur de Berlin est tombé et la nouvelle Europe est un vaste chantier. Le président français porte à bout de bras l'espoir de faire voter « OUI » au Référendum européen.

Au Moyen-Orient, l'Irak a envahi le Koweït. François Mitterrand soutient l'action de George Bush (père) devant les Nations unies et l'opération Daguet est lancée. Les musulmans de France contestent l'ingérence américaine, Cheb Khaled chante Ne m'en voulez pas.

Alors que les nationalismes montent, le Front national affiche ses plus hauts scores aux élections législatives et la « Bruelmania », telle une bouffée d’air frais, fait rêver les jeunes filles (et fonctionne toujours Outre-Quiévrain). Au même moment, le refrain des Inconnus, Auteuil, Neuilly, Passy, révèle des inégalités sociales qui se creusent et un clivage entre villes et banlieues où les altercations entre les jeunes et la police se multiplient.

De nouvelles voix apparaissent dans le paysage musical français. Joey Starr et NTM dénoncent les dérives du pouvoir : le hip hop est né. Les tags et le rap sont baptisés « arts de la rue ».

Pendant que les Enfoirés chantent la galère quotidienne, l'affaire du sang contaminé mine le gouvernement socialiste ; elle ne semble d’ailleurs pas terminée. Edith Cresson remplace Michel Rocard à Matignon. La maladie du président est officiellement annoncée.

Serge Gainsbourg disparaît. Le concept « provoc' » s'essouffle : Thierry Ardisson est évincé d'Antenne 2. La gauche, avec son lot d'utopies déçues, a engendré la désillusion. Les Français éprouvent un besoin nouveau de sécurité. L'écologie est désormais au centre des préoccupations, avec pour objectif : protéger la planète.

Quoi de neuf depuis ?

• A lire : un entretien avec Pierre Lescure et un autre avec Dominique Besnehard.

• A suivre, chaque dimanche à 20h40 sur le câble, le satellite et la TNT (rediffusion sur les canaux hertziens le dimanche suivant à 17h25) :

⇒ dimanche 12 août : Les années 1993-1995
Commentées notamment par Alain Duhamel et Pascal Nègre, c’est d’abord la guerre en Bosnie, et le marché de Sarajevo bombardé. Et, au-delà de la Méditerranée, au Rwanda, des massacres dont les répercussions rejaillissent jusque dans les bureaux de François Mitterrand. En 1995, Jacques Chirac est élu président de la République.

⇒ dimanche 19 août : Période charnière, les années 1996-1997
Commentées par les humoristes Laurent Gerra et Jules-Edouard Moustic, elles sont marquées par la fin du règne de François Mitterrand et par les débuts, catastrophiques, de celui de Jacques Chirac, qui dissout l’Assemblée nationale et propulse Jospin au pouvoir. Côté paillettes, c’est l’émergence de la presse people, qui se rue sur des prises de choix : les politiques se montrent à la télévision et Lady Di meurt tragiquement.

⇒ dimanche 26 août : Pas franchement tranquilles, ces années 1998-1999.
Il y a bien sûr cette explosion de bonheur quand l’équipe de France rapporte la Coupe du monde de football. Moins réjouissante, la sourde colère qui gronde lorsque l’Erika endeuille le littoral atlantique. Et que dire des bourrasques de la « grande » tempête de décembre 1999, qui souffle tout sur son passage ? Jusqu’à Paco Rabanne qui annonce, rien de moins, l’imminence de la fin du monde.Que d’émotions !

Interrogé pour le magazine Télé 7 jours, Dominique Besnehard a indiqué que, en attendant Graffiti 2000, une édition sur les années 50 était envisagée. « Depuis quatre ans, l'émission est devenue un vrai rendez-vous. Nous aimerions ensuite éditer un coffret DVD », qui regrouperait les diverses décennies...

F. A., photos : France 5, Universalmusic

La chaîne turque POWER TÜRK, qui émet en France sur la Freebox (canal 286) a repris l’habillage que la chaîne M6 a récemment lancé.

C’est ce qu’indique le blogue LENODAL, spécialisé dans les identités (télé)visuelles. A l’agence spécialisée View, on annonce que des poursuites sont envisagées.

Lire le sujet ici.

Madame Monsieur Bonsoir, le jeu

Le mois d’août pour « réviser » et s’amuser sur France 5

Avec un « casting » de candidats lancé dès le printemps, « Madame, monsieur, bonsoir » se décline ce soir en jeu sur la TNT, le câble et le satellite, à 20h40 sur France 5. L’émission, elle, ne reprendra pas à la rentrée, comme indiqué ici, mais les archives de février à juin sont consultables jusqu’au 29 août. Le producteur de l’émission de France 5, Hervé Chabalier a indiqué ce matin sur Europe 1 qu’une reprise ultérieure n’était pas exclue.

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Charlotte Lipinska posera en voix off les questions.
Photo © France 4.
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Le jeu, qui pourrait reprendre à la rentrée en fonction des audiences TNT, selon son producteur et présentateur, sera diffusé quatre lundis soirs, à compter de ce soir. « Madame Monsieur Bonsoir, le jeu » se veut un programme estival et « intergénérationnel ». Au menu : des questions de culture générale et télévisuelle liées à des archives couvrant cinquante ans de télévision (actualités, programmes, génériques,…), de quoi « réviser » sa culture télévisuelle en ce mois d’août où la météo s’annonce très changeante, tout en s’amusant.

Le concept se décline en trois manches, avec deux familles constituées chacune de trois personnes de trois générations différentes et qui se retrouvent confrontées à « leur culture télé et leur culture générale ». Elles doivent répondre à des questions, posées par la « voix-off » de l’émission, Charlotte Lipinska (qui présentait la semaine dernière sur France 4 Les Futures stars de l’humour). Ces questions sont inspirées par des images d’archives, portant sur l’actualité, les variétés, la culture et le sport. Hervé Chabalier apporte des informations et des précisions sur les images diffusées et encourage les équipes.

Cerise sur le gâteau : deux personnalités (ou ex…) de la télévision viennent chaque semaine raconter leurs souvenirs et anecdotes.

L’émission est rediffusée sur le canal hertzien le samedi suivant à 17h00.

Invités des émissions :

⇒ Lundi 6 août à 20h40 (et samedi 11 août à 17h00) : Danièle Gilbert et Didier Roustan (coprésident de Footcitoyen)

⇒ Lundi 13 août à 20h40 (et samedi 18 août à 17h00) : Françoise Laborde et Nathalie Iannetta

⇒ Lundi 20 août à 20h40 (et samedi 25 août à 17h00) : Daniel Bilalian et Pierre Bonte (collectionneur de Marianne)

⇒ Lundi 27 août à 20h40 (et samedi 1er septembre à 17h00) : Pierre Lescure (débarqué de Canal + avec le minimum légal et qui a commencé à présenter hier soir Graffiti 90) et Albert du Roy (spécialiste de l’Afrique et par ailleurs qui veut réconcilier les jeunes avec la presse écrite).

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Si l'émission ne revient pas la saison prochaine sur France 5, le jeu pourrait, lui, reprendre en fonction de l'audience, a indiqué ce matin Hervé Chabalier, son concepteur.
Photo © France 5
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Déroulement du jeu :

• Première manche : duel des familles
Chacune à leur tour, les familles choisissent un mot-clef parmi les six proposés sur un mur d’images. Derrière chaque mot-clef se cachent deux questions dont la valeur est de 1 ou 2 points selon la difficulté.

• Deuxième manche : duel des générations
Les générations doivent s’affronter sur les grands événements de l’actualité concernant leur génération. Pour chaque duel, une archive télé et quatre questions valant de 1 à 4 points.

• Troisième manche : duel final
La famille arrivée en tête à l’issue de la deuxième manche choisit son « héros » pour la représenter. Un duel s’instaure alors entre les deux candidats de la même génération. Il faut être le plus rapide pour répondre aux neuf questions concernant trois personnalités ayant marqué les trois générations. Des questions valant de 5 à 7 points selon la difficulté.

Le cardinal Lustiger est mort… selon le gouvernement ?

Le cardinal Lustiger est mort, annonce le site Internet du Figaro

Le cardinal Jean-Marie Lustiger, ancien archevêque de Paris, est mort samedi à l'âge de 80 ans après des années de lutte contre le cancer, révèle l'édition en ligne du Figaro.

Juif converti devenu cardinal, Jean-Marie Lustiger, considéré comme un « traditionaliste moderne », comptait parmi les proches de l'ancien pape Jean Paul II et était également membre de l'Académie française.

Né le 17 septembre 1926 de parents réfugiés polonais, il s'est converti au catholicisme durant la Deuxième Guerre mondiale avant d'être ordonné prêtre en 1954, puis nommé évêque d'Orléans en 1979 et archevêque de Paris en 1981.

« C'était un homme de caractère, un caractère pas commode, qui a tout chamboulé à Paris », a raconté à Reuters le spécialiste des questions religieuses Odon Vallet, citant notamment l'accès à la prêtrise, la création de maison de séminaristes ou « une attitude très directive envers les prêtres parisiens ».

Au sein de l'Eglise française, « il y avait les pro et les anti-Lustiger », a expliqué l'auteur, entre autres, d'un « Petit lexique des idées fausses sur les religions ».

Même s'il avait fait des erreurs, comme la création de la chaîne de télévision Kto, « devenue une catastrophe financière », selon Odon Vallet, Jean-Marie Lustiger « savait envoûter son auditoire et avait redonné un certain lustre à la cathédrale Notre-Dame-de-Paris ».

© Reuters

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Photo prise le 9 février 2003, dans le cadre de l’Année de l’Algérie, de Gérard Depardieu et Aaron Jean-Marie Lustiger pendant une lecture des Confessions de Saint-Augustin.
© Pierre Verdy/AFP
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Jean-Marie Lustiger, fils d'immigrés juifs devenu prince de l'Eglise

Né dans le judaïsme, converti au catholicisme, Mgr Jean-Marie Lustiger, qui s'est éteint à l'âge de 80 ans des suites d'une grave maladie, avait tracé dans cette double identité un parcours peu banal qui avait fait gravir à ce fils d'immigrés juifs polonais et petit-fils de rabbin tous les échelons de l'Eglise de France jusqu'à sa plus prestigieuse fonction de cardinal-archevêque de Paris.

Ce cheminement personnel atypique, loin de le desservir dans l'Eglise de la fin du XXe siècle, semble l'avoir aidé à s'imposer comme un précieux trait d'union entre le christianisme et le judaïsme, une qualité qui saura être reconnue jusqu'au Vatican.

En effet, son ascension fulgurante dans la hiérarchie catholique française, il la doit presque exclusivement à Jean Paul II qui, l'année suivant son accession à la papauté, nomme le prêtre Jean-Marie Lustiger évêque d'Orléans en décembre 1979. C'est ce même pape qui le propulse archevêque de Paris seulement 14 mois plus tard, en janvier 1981, puis qui le fera cardinal en février 1983.

Un parcours express qui permet au petit curé de la paroisse parisienne de Sainte-Jeanne-de-Chantal de devenir, en moins de quatre ans, prince de l'Eglise.

Né le 17 septembre 1926 à Paris dans une famille juive pratiquante, l'enfant Lustiger se prénomme Aaron durant les 14 premières années de sa vie. Ses parents, propriétaires d'un magasin de bonneterie à Montmartre, étaient venus de Pologne en 1918 pour fuir la misère et les persécutions antisémites.

Mais, avec la guerre et la défaite de la France, l'étau antisémite se resserre autour de la famille Lustiger. Ses parents l'envoient se réfugier dans une famille d'accueil à Orléans et c'est là, le 25 août 1940, alors qu'il n'a pas encore 14 ans, qu'il se convertit au catholicisme - au grand dam de son père et sa mère - et qu'il ajoute à son prénom juif celui de Jean-Marie.

« Pour moi, il n'était pas un instant question de renier mon identité juive », expliquera-t-il plus tard. Sa démarche, selon lui, ne devait pas lui « faire abandonner la condition juive, mais bien au contraire la retrouver, recevoir pour elle une plénitude de sens ».

En 1942, deux ans après sa conversion, l'adolescent vit un drame personnel lorsque sa mère, dénoncée, est arrêtée et déportée de Drancy vers Auschwitz où elle mourra. Avec son père et sa sœur, il passe la fin du conflit à se cacher.

Au sortir de la guerre, après des études secondaires au lycée Montaigne à Paris et au lycée Pothier à Orléans et des études supérieures de lettres à la Sorbonne (licencié de philosophie scolastique et de théologie), il affirme sa vocation sacerdotale.

Il entre au séminaire des Carmes de l'Institut catholique de Paris avant d'être ordonné prêtre le 17 avril 1954. Durant 15 ans (1954-1969), il exerce comme aumônier universitaire dans la capitale. Il doit attendre 1969 pour prendre la charge d'une paroisse et devenir curé de Sainte-Jeanne-de-Chantal, près de la porte de Saint-Cloud à Paris, fonction qu'il occupera durant dix ans.

Après ce démarrage plutôt lent, l'élection de Jean Paul II semble donner un coup d'accélérateur à la « carrière » du petit curé parisien. En 1979, Jean-Marie Lustiger retrouve la ville d'Orléans, mais cette fois comme évêque, où il succède à Mgr Guy-Marie Riobé, décédé accidentellement.

Puis, celui qui ne se veut « pas un homme d'état-major mais un homme de terrain » est désigné en 1981 par le pape pour prendre la succession du cardinal François Marty - atteint par la limite d'âge - à la tête du prestigieux archevêché de Paris, dont il devient le 139e titulaire. Et, deux ans plus tard, le même Jean Paul II l'élève à la pourpre cardinalice. Archevêque émérite de Paris depuis sa démission en février 2005, il est remplacé à ce poste par Mgr André Vingt-Trois.

Homme de terrain et de communication, le cardinal Lustiger déploie comme archevêque de Paris une intense activité. Il encourage le lancement de nouveaux médias chrétiens : Radio Notre-Dame, la chaîne KTO et le magazine du diocèse de Paris, "Paris Notre-Dame". Il initie des réformes au sein du diocèse de la capitale (formation des prêtres, renouveau des paroisses, construction d'églises, fondation d'une université de théologie indépendante). Il écrit également de nombreux ouvrages, dont "Le choix de Dieu" (1987), "La promesse" (2002).

Homme d'Eglise, il n'en apprécie pas moins les honneurs et accepte de devenir... "Immortel" en se faisant élire en 1995 à l'Académie française au fauteuil d'un autre prince de l'Eglise, le cardinal Albert Decourtray, décédé en juin 1994.

Mais c'est l'image d'un défenseur acharné du dialogue entre juifs et catholiques que l'on retiendra surtout de lui. En 2000, Jean Paul II lui avait ainsi demandé de l'accompagner pour sa visite historique en Terre sainte. Et, comme un ultime symbole d'un parcours lié à ce pape polonais, l'archevêque de Paris, atteint par la limite d'âge, lui avait remis sa démission en février 2005, quelques semaines avant la mort du souverain pontife.

© Associated Press

A lire : « Le gouvernement fait de l'islam une religion d'Etat » (entretien paru dans Le Monde du 14 avril 2003)

Notes :

• On ne l’avait pas vu en public depuis les obsèques de l’Abbé Pierre. Il était toutefois arrivé en retard à l’Académie française le 31 mars 2007 pour l’élection de Max Gallo.

• Quelques jours plus tard, il accordait un entretien à Jean-Pierre Elkabbach, qui sera rediffusé demain lundi 6 août à 8h20 sur Europe 1 à la place de l’interview de Marc Tronchot.

• De Nicolas Sarkozy à André XXIII, des réactions sont là.

• La dépêche de l’Agence France Presse (ci-dessous), diffusée antérieurement à l’information « exclusive » du Figaro (qui ne site pas de source). En France, la Séparation des Eglises et de l’Etat prend une drôle de tournure. Mais au conseil d’administration de l’AFP siègent trois personnalités désignées par le Premier ministre, le ministre des Finances et celui des Affaires étrangères…

• A 23h04 a été publiée une nouvelle dépêche de Reuters, indiquant comme source du décès le diocèse de Paris.

Décès du cardinal Lustiger, ancien archevêque de Paris

PARIS - Le cardinal Jean-Marie Lustiger, ancien archevêque de Paris, est décédé dimanche à Paris à l'âge de 80 ans, a-t-on appris de source gouvernementale.

Mgr Lustiger est décédé à la Maison médicale Jeanne-Garnier, un établissement de soins palliatifs, où il avait été admis le 23 avril.

En octobre 2006, le cardinal avait lui-même annoncé aux prêtres et diacres de Paris qu'il était atteint d'« une maladie grave dont le traitement a commencé ».

Aaron Lustiger, né le 17 septembre 1926 à Paris dans une famille de commerçants juifs d'origine polonaise, s'était converti en 1940, choisissant le prénom de Jean-Marie.

Ordonné prêtre en 1954, il a été aumônier des étudiants de la Sorbonne et des grandes écoles, puis curé de la paroisse Sainte-Jeanne de Chantal à Paris. Nommé évêque d'Orléans en 1979 par le pape Jean Paul II, il devient archevêque de Paris en 1981, jusqu'en 2005, et cardinal en 1983.

Auteur de nombreux ouvrages sur la foi, Mgr Lustiger avait été élu en juin 1995 à l'Académie française au fauteuil du cardinal Albert Decourtray. Il y avait fait sa dernière apparition le 31 mai pour adresser ses adieux aux "Immortels". « Vous ne me reverrez pas », leur avait-il dit alors.

© AFP / 05 août 2007 22h09

Après Manhattan, Belleville en MP3 pour quelques euros

J'ai testé... le Soundwalk

On connaissait les audio-guides de musées, qui transforment les visiteurs paumés et bruyants en autistes disciplinés. La série Soundwalk (fichiers mp3 à 12 euros en téléchargement) décline le concept à l’échelle d’un quartier. Loin du parcours culturel classique, le Soundwalk, narré par des actrices, se veut une expérience sensorielle unique». On est d’ailleurs avertis d’emblée: «Soyez prêt pour l’inattendu, comme dans la vie.» Visite de Belleville avec Florence Loiret-Caille.

Play. Une voix féminine me prend par la main, ou plutôt par l’oreille. « Bonjour, c’est Florence, rendez-vous au café Charbon, 97, rue Oberkampf… Vous y êtes ? Installez-vous au comptoir et commandez un café… » Je m’accoude au zinc, mes écouteurs sur les oreilles. Le serveur m’adresse la parole et, forcément, je n’entends rien à ce qu’il raconte… Pause, je retire mes écouteurs. Il me redemande ce que je veux boire. Florence m’a dit de commander un café alors je m’exécute. Play, je remets mes écouteurs.

Lever les yeux ou guetter dans les coins

« J’adore ce café, il y a toute une clique d’habitués. Vous voyez cet homme à la forte carrure, c’est un scénariste… » Alors qu’une galerie de personnages sonores prend forme entre mes oreilles, je me mets à dévisager les clients. C’est un peu malpoli, très voyeuriste mais pas désagréable. Piste suivante, musique d’ambiance, Florence m’emmène dans la rue.

Un bruit de pas résonne. « Suivez le rythme pour ne pas vous perdre. Un, deux, un, deux… » Le tempo de la narration est soigneusement calé sur celui de la marche. Du coup, paysage auditif et paysage visuel se superposent parfaitement. Balcons en fer forgé, graffitis fluos, discrète mosquée ou énorme église sri lankaise: la voix m’invite à lever les yeux ou guetter dans les coins.

Si la concierge vous demande, dites-lui que vous habitez ici

« Vous voyez cette grille noire ? Appuyez sur le bouton argenté et composez le code… » Florence me susurre le code d’entrée d’un passage privé rue Saint-Maur, en me précisant bien de le garder pour moi. Je traverse une allée fleurie, longe des ateliers d’artistes, avant de ressortir de l’autre côté du pâté de maison. Avec la plaisante sensation d’avoir pénétré quelque part par effraction. Un peu plus loin, nouvelle grille, nouveau code. Je m’introduis dans un immeuble pour accéder à une passerelle qui surplombe le boulevard de Belleville. Florence murmure : « Chut ! Vous voyez à droite ? C’est la loge de la gardienne, si elle vous demande, dites-lui que vous habitez ici. »

Mais au 93, rue Jean-Pierre Timbaud, ça capote. Je compose le 25B70 et… la porte ne s’ouvre pas. Ben alors Florence? Tu m’as refilé le mauvais code? Notre relation débutait pourtant si bien… Pas grave, de toute façon le parcours tire à sa fin. Le temps encore de découvrir un café « vestige de la culture juive tunisienne » et l’endroit où les Versaillais ont fait tomber la dernière barricade de la Commune. Enfin, rue de Belleville, la voix tire sa révérence. Ciao Florence ! Sans rancune...

© Medhi Fikri, pour 20 Minutes Paris

L’ensemble des promenades est ici. De l’Inde à New York, en passant par Belleville, et Le Louvre et son Da Vinci Code, site américain « oblige »… Pour Paris, on trouve Lou Doillon (Pigalle), Isild Le Besco (Le Marais), Hélènes Fillières (Port-Royal) et Virginie Ledoyen (St-Germain). La fiche wikipédia sur les guides touristiques est là.

Sarkozy passe ses vacances chez des amis…

… et tout est « transparent » avec la Libye

Le président français Nicolas Sarkozy a souligné à Wolfeboro, la villégiature américaine où il passe ses vacances, y avoir été invité par des amis. Sa famille et lui séjournent dans une vaste demeure avec deux autres familles.

Alors qu'une polémique s'est amorcée en France sur le coût de ce séjour (l’agence belge Belga titrait avant-hier « Vacances dorées pour Sarkozy »), le chef de l'Etat français a indiqué séjourner chez des amis. « Ils ont loué une maison et nous ont invités », a-t-il dit. « Nous sommes trois familles », a-t-il ajouté.

« Je suis venu en avion de ligne chez des amis qui me reçoivent », a insisté M. Sarkozy. « J'ai le droit d'avoir des amis », a-t-il ajouté. Et « 900 000 Français partent chaque année aux Etats-unis. Je suis l'un d'entre-eux », a-t-il encore dit.

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Le président et son épouse « sont en vacances à l'invitation d'amis dans une maison, à deux heures de route de Boston », indique l'Elysée. La villa (ci-dessus) se louerait 22 000 € par semaine selon la presse américaine.
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Le président, réputé américanophile, a commenté : « J'aime bien être ici. C'est l'Amérique profonde que j'aime bien ». « Quand j'étais jeune, je n'ai pas eu l'occasion de venir aux Etats-Unis », a-t-il glissé. Bref, tout le contraire de Jacques Chirac !

M. Sarkozy est arrivé jeudi dans le New Hampshire pour séjourner au bord du lac Winnipesaukee, dans la station huppée de Wolfeboro. « Je voulais reprendre des forces », a-t-il expliqué. Nous, si naïfs, l'avions cru inépuisable…

Il a précisé que l'une des deux familles avec laquelle il partage ses vacances est à moitié américaine, l'autre étant française. Importante précision !

Ils sont en tout « une vingtaine de personnes » à partager une vaste demeure au bord du lac Winnipesaukee (dans lequel il a commencé par se baigner), dont la location s'élève à plus de 20 000 dollars la semaine.

Un député socialiste français, René Dosière, spécialiste des questions budgétaires liées à la présidence de la République, avait publiquement demandé vendredi « qui » payait les vacances de M. Sarkozy aux Etats-Unis, estimant leur coût supérieur à sa rémunération annuelle.

Avec des amis comme cela, il n’a pas besoin d’aide au logement, d’autant qu’il n’est pas propriétaire (sauf d’une voiture) ni locataire, et qu’il ne paie pas de loyer à l’Elysée, ni à l’hôtel de Marigny, ou autres domaines de la République et ne se rend même plus en villégiature à Brégançon (qui de toutes façons est gratuit). Par surcroît, il est également « squatter » à La Lanterne (où des ouvriers sans papiers se sont fait contrôler), résidence habituelle du Premier ministre, qu’il s’est attribuée dès son élection et avant même la passation de pouvoirs du 16 mai 2007. Il aurait en échange refilé au Premier ministre le Domaine de Souzy-la-Briche, même pas classé Monument historique…

Au sujet des contrats avec la Libye, notre président a indiqué que tout s'était fait dans la plus grande transparence, confirmant ainsi le revirement du fils du « colonel Khadafi », Saïf el-Islam, qui avait dit l’inverse le 1er août…

Puisque tout est clair, pourquoi alors accepter de créer une commission d’enquête ?

Et que faisait M. Sarkozy voici dix-huit mois ? N’était-il pas le numéro 2 du gouvernement, avec rang de ministre d’Etat ?

Heureusement qu’il ne s’agissait que d’un point-presse informel, tout à fait impromptu, car il aura permis de mettre les choses au point. Du moins d’avoir une version.

Dire que « Courrier International » nous avait mis en kiosques un journal estampillé « 100 % Sarkofree ! » sans le moindre sujet concernant le président de la République dedans… jusqu’au 23 août ! Sa version électronique continue à travailler pendant les vacances. On respire ! Vivement que François Fillon prenne ses rituelles vacances en Toscane. Ordre protocolaire oblige, notre beau pays sera alors dirigé par Jean-Louis Borloo et on pourra enfin se détendre.

Fabien Abitbol, avec SDA-ATS News Service

Nouveau stage de conduite à la préfecture de Paris

La préfecture de police vient de mettre en place, principalement à l’usage des policiers de petite couronne parisienne, un stage de conduite en milieu sensible (CMS) de trois jours, pendant lesquels les conducteurs se font royalement bombarder d’objets de toutes sortes, répétition de ce qui les attend (ou les a déjà concernés) dans les banlieues sensibles. Et ils apprennent quelques réflexes de conduite, pour éviter aussi de créer des dommages parmi les habitants. Le tout a, évidemment, une actualité assez criante. La première promotion est sortie en juin...

© Le Point en ligne

Pour un OUI ou pour un NON

France 5 revient sur les années 90

Après Graffiti 60, 70 (rediffusé à une heure peu digne du service public sur France 2) et 80, l'épisode zoome cette fois sur le début des années 1990. Pierre Lescure et Dominique Besnehard reviennent sur cette période pleine de doutes et de bouleversements, qui annonce déjà les enjeux du troisième millénaire. Un documentaire inédit en quatre parties de 85 minutes à suivre le dimanche soir (20h40) sur le câble, le satellite et la TNT, ou le dimanche suivant (16h25) sur le réseau hertzien. Réalisation de Gérard Jourd’hui et Anna Ruiz (2007). Une production : JM Productions/France 5/INA, avec la participation de France 2 et du CNC.

« Quatre, trois, deux, un, zéro. On s'était dit “rendez-vous dans dix ans…” », rappelle Patrick Bruel. Le 31 décembre 1989, François Mitterrand fête le passage en 1990.

Après neuf ans de pouvoir, c'est l'heure du bilan socialiste. La France fredonne L'Opportuniste, de Jacques Dutronc. Le mur de Berlin est tombé et la nouvelle Europe est un vaste chantier. Le président français porte à bout de bras l'espoir de faire voter « OUI » au Référendum européen.

Au Moyen-Orient, l'Irak a envahi le Koweït. François Mitterrand soutient l'action de George Bush (père) devant les Nations unies et l'opération Daguet est lancée. Les musulmans de France contestent l'ingérence américaine, Cheb Khaled chante Ne m'en voulez pas.

Alors que les nationalismes montent, le Front national affiche ses plus hauts scores aux élections législatives et la « Bruelmania », telle une bouffée d’air frais, fait rêver les jeunes filles (et fonctionne toujours Outre-Quiévrain). Au même moment, le refrain des Inconnus, Auteuil, Neuilly, Passy, révèle des inégalités sociales qui se creusent et un clivage entre villes et banlieues où les altercations entre les jeunes et la police se multiplient.

De nouvelles voix apparaissent dans le paysage musical français. Joey Starr et NTM dénoncent les dérives du pouvoir : le hip hop est né. Les tags et le rap sont baptisés « arts de la rue ».

Pendant que les Enfoirés chantent la galère quotidienne, l'affaire du sang contaminé mine le gouvernement socialiste ; elle ne semble d’ailleurs pas terminée. Edith Cresson remplace Michel Rocard à Matignon. La maladie du président est officiellement annoncée.

Serge Gainsbourg disparaît. Le concept « provoc' » s'essouffle : Thierry Ardisson est évincé d'Antenne 2. La gauche, avec son lot d'utopies déçues, a engendré la désillusion. Les Français éprouvent un besoin nouveau de sécurité. L'écologie est désormais au centre des préoccupations, avec pour objectif : protéger la planète.

Quoi de neuf depuis ?

• A lire : un entretien avec Pierre Lescure et un autre avec Dominique Besnehard.

• A suivre, chaque dimanche à 20h40 sur le câble, le satellite et la TNT (rediffusion sur les canaux hertziens le dimanche suivant à 17h25) :

⇒ dimanche 12 août : Les années 1993-1995
Commentées notamment par Alain Duhamel et Pascal Nègre, c’est d’abord la guerre en Bosnie, et le marché de Sarajevo bombardé. Et, au-delà de la Méditerranée, au Rwanda, des massacres dont les répercussions rejaillissent jusque dans les bureaux de François Mitterrand. En 1995, Jacques Chirac est élu président de la République.

⇒ dimanche 19 août : Période charnière, les années 1996-1997
Commentées par les humoristes Laurent Gerra et Jules-Edouard Moustic, elles sont marquées par la fin du règne de François Mitterrand et par les débuts, catastrophiques, de celui de Jacques Chirac, qui dissout l’Assemblée nationale et propulse Jospin au pouvoir. Côté paillettes, c’est l’émergence de la presse people, qui se rue sur des prises de choix : les politiques se montrent à la télévision et Lady Di meurt tragiquement.

⇒ dimanche 26 août : Pas franchement tranquilles, ces années 1998-1999.
Il y a bien sûr cette explosion de bonheur quand l’équipe de France rapporte la Coupe du monde de football. Moins réjouissante, la sourde colère qui gronde lorsque l’Erika endeuille le littoral atlantique. Et que dire des bourrasques de la « grande » tempête de décembre 1999, qui souffle tout sur son passage ? Jusqu’à Paco Rabanne qui annonce, rien de moins, l’imminence de la fin du monde.Que d’émotions !

Interrogé pour le magazine Télé 7 jours, Dominique Besnehard a indiqué que, en attendant Graffiti 2000, une édition sur les années 50 était envisagée. « Depuis quatre ans, l'émission est devenue un vrai rendez-vous. Nous aimerions ensuite éditer un coffret DVD », qui regrouperait les diverses décennies...

F. A., photos : France 5, Universalmusic

M6 se fait rhabiller par les Turcs !

La chaîne turque POWER TÜRK, qui émet en France sur la Freebox (canal 286) a repris l’habillage que la chaîne M6 a récemment lancé.

C’est ce qu’indique le blogue LENODAL, spécialisé dans les identités (télé)visuelles. A l’agence spécialisée View, on annonce que des poursuites sont envisagées.

Lire le sujet ici.