Cent six ans et un mois après la sortie du premier numéro de L’Humanité, qui était de 1920 à 1994 l’organe central du PCF, le directeur du journal Patrick Le Hyaric lance un nouvel appel aux lecteurs de l’Huma et de l’Huma dimanche. Désormais, précise-t-il, les dons bénéficient d’une déduction fiscale, pour la moitié des foyers fiscaux assujettis à l’impôt sur le revenu. Il explique, dans une tribune publiée in extenso ci-dessous à l’occasion des Assises pour le développement et en pleins préparatifs de la Fête de l’Huma, que le quotidien, «comme tous les autres journaux, doit faire face à des augmentations de coûts de production et de distribution».
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L’étape actuelle de préparation des Assises pour le développement de l’Humanité a mis en évidence la nécessité de mener, avec encore plus de force, les actions pour défendre le pluralisme de la presse et des initiatives mobilisatrices pour défendre et développer l’Humanité.
Ainsi, la préparation de la Fête de l’Humanité s’engage, avec la mise à disposition du bon de soutien donnant droit à l’entrée de la Fête au maximum de militantes et militants, lectrices, lecteurs, de jeunes et amis qui souhaitent réussir une grande Fête de l’Humanité. Ce sera le grand événement populaire de la fin de l’été, dans un moment très particulier. Nous serons quelques mois avant les élections présidentielle et législatives, alors que résonnent les luttes émancipatrices des peuples arabes et que se préparent les mobilisations unitaires des jeunesses et des travailleurs européens contre les purges sociales imposées dans le pacte dit de « l’euro plus ». Dès lors, la réussite d’une grande Fête, rassembleuse, dynamique, combative, devient un important enjeu pour tout le mouvement social et progressiste. Nous en donnerons les grandes lignes dans quelques jours.
Vous le savez, l’Humanité, comme tous les autres journaux, doit faire face à des augmentations de coûts de production et de distribution, à d’inquiétantes menaces sur les aides publiques à la presse, alors que – comble de la situation – celle distribuée gratuitement, bâtie sur un modèle totalement capitaliste, étouffe les journaux payants et ceux qui les vendent. Nous déplorons aussi une diminution des
recettes publicitaires. À ceci s’ajoute un ostracisme incompréhensible à notre égard dans les médias, radios et télévisions, qui invitent désormais à satiété des représentants d’autres journaux, mais pas l’Humanité. A-t-on décidé de nous effacer de la sphère publique? A-t-on décidé de faire taire notre voix? La question est posée! Tout ceci nous conduit à organiser de toute urgence une campagne pour défendre l’Humanité et à relancer, avec plus de force, la souscription populaire pour que l’Humanité et l’Humanité Dimanche puissent faire face à leurs responsabilités. Pour celles et ceux qui sont assujettis à l’impôt sur le revenu, ces dons bénéficient maintenant d’une déduction fiscale.
Nous savons les efforts produits en permanence par les lectrices et lecteurs de l’Humanité, ainsi que par les personnels du journal pour le faire vivre, jour après jour. L’achat des journaux, les souscriptions et dons représentent l’essentiel de nos recettes.
Nous solliciterons, dans les prochains jours, de nombreuses personnalités, d’horizons très divers, attachées au pluralisme, pour les appeler à la mobilisation et au soutien. Aujourd’hui, nous appelons à une nouvelle mobilisation pour que vive l’Humanité.
Patrick Le Hyaric, directeur de L’Humanité
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