«Contrairement à ce qu'on dit, l'intégration ne va pas si bien que ça: le quart des étrangers qui ne sont pas d'origine européenne sont au chômage, les deux tiers des échecs scolaires, c'est l'échec d'enfants d'immigrés», déclarait Claude Guéant, le ministre de l’Intérieur, dimanche dernier sur Europe1.
Grossière erreur mathématique. «A la rentrée scolaire de 1995, près d'un élève entrant en sixième sur dix appartenait à une famille immigrée et 5% d'entre eux appartiennent à une famille mixte où un seul des parents est immigré», peut-on lire en page 50 de ce rapport de 197 pages rédigé par le très officiel Haut conseil à l’Intégration. Pour que «les deux tiers des échecs scolaires» soient imputables aux enfants d’immigrés, encore faudrait-il que ceux-ci soient proportionnellement comparables aux enfants de “Français de souche”.
Hier mercredi, à l’Assemblée nationale, «Claude Guéant a utilisé la même fraction, deux tiers, mais de manière radicalement différente», relève le site Internet du JDD, qui indique que le ministre «prétend désormais que deux tiers des enfants d’immigrés sortent sans diplôme du système scolaire». Encore une fois, il n'a pas raison, explique le JDD!
Les éclaircissements du Journal du Dimanche, basés sur d’autres sources et étayés par une ingénieur de recherche au CNRS qui estime qu’il «compare des choux et des carottes», sont à lire ici.
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