C’est le ministre de l’Intérieur lui-même qui l’a affirmé ce vendredi : chaque jour «60 à 70 personnes» en situation irrégulière sur le territoire français sont renvoyées en Italie ou en Tunisie.
Claude Guéant se trouvait à Mantes-la-Jolie, dans les Yvelines, où il s’efforçait d’expliquer que les «patrouilleurs» sont très différents de la police de proximité, tant décriée par l’un de ses prédécesseurs, Nicolas Sarkozy.
Interrogé sur la situation des Tunisiens arrivant en France depuis la chute de l’ex-président Ben Ali le 14 janvier, le ministre a déclaré: «Chaque jour, entre le retour en Italie et le retour en Tunisie, il y a de l'ordre de 60 à 70 personnes qui quittent notre territoire. Et jour après jour, ça continue».
Concernant l’aide au retour «qui est accordée à toute personne venant de Tunisie qui veut rentrer», Claude Guéant a précisé: «nous sommes dans un pays qui obéit à des règles, le droit, ça compte. Il est prévu qu'il puisse y avoir une aide au retour —pour des personnes se trouvant, je le précise, en situation irrégulière— de 300€».
Globalement, les aides au retour sont de deux montants pour un célibataire sans enfants: 2000€ (aide au retour volontaire, ARV) ou 300€ (aide au retour humanitaire, ARH), qui sont expliquées ici et détaillées dans cette instruction de l’Office français de l’Immigration et de l’intégration (Offi). A l’occasion du projet de loi de finances 2011, cette note du Sénat a permis d’apprendre que l’ARV concernait 2900 personnes en 2009 (2200 en 2008) et que l’ARH avait été perçue par 12300 personnes en 2009, contre 10000 en 2008.
ça fait un total de 9.490.000 euros (62.250.319 Francs) annuels 2009, chiffres en constante augmentation et 'avant les révolutions arabes et cette vague d'immigration'... mais oui Monsieur :-), et ça quand on laisse crever des gens chez nous.
LOLF
Rédigé par : du11e | 09/05/2011 à 03h48