Ménilmontant, mais oui madame...

La chute du Mur célébrée à Paris

Officiel, instructif, insolite : il y en a pour tous

Alors que le président Sarkozy se trouvera le lundi 9 novembre à partir de 19h à Berlin, regroupé ici avec un certain nombre de personnalités internationales, Paris fêtera à sa façon les vingt ans de la chute du Mur de Berlin, sur la Place de la Concorde, où sont attendus notamment le Premier ministre François Fillon et le maire de Paris Bertrand Delanoë parmi les personnalités françaises. Quelques exemples de ce qui est prévu à Paris…

Le 9 novembre, afin de célébrer les 20 ans de la chute du Mur de Berlin, un spectacle son et lumière de 25 minutes aura lieu place de la Concorde à 19h. Des images, projetées sur les façades de la rue Royale montrant le mur, la porte de Brandebourg, retraceront successivement les heures sombres de la division de l’Europe, puis la libération avec la chute du mur en 1989. « Pour l’événement, Paris allumera ses décorations de Noël avant l'heure. Le spectacle musical, interprété par 27 violoncellistes européens, évoquera le concert improvisé en 1989 devant le Mur de Berlin par le violoncelliste russe Mstislav Rostropovitch », précise la Ville de Paris.

Fin juin, à l’occasion de la signature d’un accord de coopération entre MM. Delanoë et Wowereit,un bout du Mur de Berlin avait été inauguré sur l’Esplanade du 9-Novembre 1989, dans le 15e arrondissement de Paris (photo). Ce pan de Mur était auparavant situé sur la Potsdamer Platz, à Berlin-Mitte (là où eut lieu la représentation de The Wall en juillet 1990). Quant à l’Esplanade, deux ans plus tôt, elle avait aussi été inaugurée par le bourgmestre-gouverneur de Berlin et le maire de Paris.

Le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, Pierre Lellouche, a assuré que les 25 minutes de spectacle, d’un coût de 795 000 € (hors taxes), ne coûteraient rien aux contribuables, car les frais seront pris en charge par des entreprises. Cependant, au vu de la liste des entreprises participantes (dévoilée par Reuters lundi en fin d’après-midi), on remarque des sociétés à participation publique. Il y a donc bien de l’apport d’argent public… quoiqu’en dise M. Lellouche.

Ce son et lumière est censé représenter « le vent de liberté qui a soufflé à travers l'Europe en 1989 », a indiqué le secrétariat d’Etat.

Dans certains arrondissements, des manifestations spécifiques sont prévues. C’est par exemple le cas dans le 18e avec cette ComméMURation organisée par l’association montmartroise Anvers aux Abbesses (à 18h57). Dans le 2e arrondissement, une destroy-party est prévue. Pioche, violoncelle et boisson seront fournies pour s'attaquer au mur en place, mais il faut apporter l’huile de coude et l’amitié franco-allemande. La chose est coorganisée par le Groupe des Belles feuilles et l’association Jean Monnet spirit, Jean Monnet étant né un 9 novembre.

L’Institut national de l’audiovisuel (INA) et le site de partage de vidéos Dailymotion ont lancé un concours de vidéos (voir la présentation par La Croix). La France est actionnaire de Dailymotion à hauteur de 7,5M€ par le biais du Fonds stratégique d’investissement voulu par le président Sarkozy (lire ici le communiqué de presse).

Dans la matinée de lundi, dans le 15e arrondissement, l’institut français des relations internationales (Ifri) organise de 9h à 12h30 un (long) « petit-déjeuner débat » sur le thème L’Allemagne unifiée… ; tous les orateurs ont prévu de s’exprimer en français (programme détaillé ici). Et chaque soir jusqu’à lundi inclus, le Centre d’information de l’ambassade d’Allemagne (CIDAL) organise une projection sur le mur de l’ambassade, Avenue Franklin D. Roosevelt (lire ici, en français).

Fabien Abitbol

è Le blogue Mur Mur d’Art

è La commémoration sur le site du ministère

A propos des blogues UMP

Aucun représentant de l’UMP au conseil d’arrondissement du 20e, où vivent près de deux cent mille personnes et où 105 000 électeurs sont inscrits sur les listes électorales. Malgré cela, deux blogues parlant cette formation politique dans l’arrondissement. Des militants ou sympathisants s’interrogent. Eclairage sur ce qui pourrait ressembler à une querelle de paroisses…

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Depuis près d'un an, Anne Biraben représente l'UMP dans la 21e circonscription de Paris

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Certains des lecteurs de ce blogue, parmi les plus assidus ou les plus fouineurs, auront remarqué que, dans le pavé « blogues et sites politiques », figurent entre autres deux liens. L’un est intitulé « Militants historiques de l’UMP20e » et renvoie sur ce blogue TypePad, l’autre s'appelle « UMP20e-Anne Biraben » et renvoie sur ce blogue en Blogspirit. Lequel au demeurant s’est retrouvé dans la dernière édition de L’Ami du 20eme comme ayant été « créé pendant l’été », alors que son premier billet remonte à juin 2008.

Quelle différence ? Pour un lecteur comme moi, résidant dans l’arrondissement depuis 1992 et sur Ménilmontant depuis fin 1996, elle est de taille.

Le second est tenu par la nouvelle responsable de l’UMP dans la 21e circonscription de Paris, celle où j’étais autrefois électeur et que, pour des raisons techniques, je n’ai quitté qu’en 1998, après les législatives anticipées de 1997 (« j’ai décidé de dissoudre l’Assemblée nationale », avait déclaré le 21 avril de cette année-là le président Chirac, déclenchant chez moi une grande hilarité, je l’avoue).

Agée de 44 ans, mère de quatre enfants, architecte-urbaniste, Anne Biraben tient son blogue, alimenté par des militants avec beaucoup d’informations pratiques et très militantes. Son parcours, selon ce qu’elle m’a expliqué lors d’une rencontre en mars dernier dans un salon de thé du bas-Ménilmontant, remonte à un engagement balladurien au RPR en 1998.

Mme Biraben, donc, est déléguée UMP de la 21e circonscription. Et c’est à ce titre que, sur le75020.fr (qui a aussi eu les honneurs du mensuel chrétien local), elle apostrophe la députée socialiste de la 21e circonscription de Paris : « La méthode Pau Langevin est vouée à l’échec » (5 octobre). Ce à quoi George Pau-Langevin a déclaré : « On peut comprendre la révolte des lycéens » (19 octobre). Pour information, les jeunes journalistes du 75020.fr avaient en exclusivité annoncé la création d’un nouveau syndicat lycéen. Néanmoins, on trouve aussi chez Anne Biraben des sujets sur des rues ou quartiers autres que de la 21e circonscription (comme ici autre que de Ménilmontant).

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“Militant historique”, Joël Sorin représentait l'UMP au conseil de quartier des Amandiers, quand cette formation avait des élus dans le 20e arrondissement

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Le premier blogue, lui, a été créé fin janvier 2009. Tout en étant très militant, il donne beaucoup moins dans l’information locale. Et s'adresse aux habitants du 20e arrondissement. On y trouve certes des coups de gueule locaux, pour beaucoup poussés par Joël Sorin-Landreau, qui durant quelques années siégea au même conseil de quartier que moi, au titre de l’UMP (moi comme tiré au sort sur les listes électorales). Le dernier en date est celui-ci sur les conseils de quartier… qui n’ont pas lieu. Ce en quoi je l’approuve, étant pour ma part désormais conseiller suppléant depuis le remaniement voulu par la nouvelle équipe municipale et décidé le 12 décembre 2008 lors d’un conseil extraordinaire.

Chez les « militants historiques », on trouve davantage de sujets que j’appellerai « de fond ». Que je lis avec autant d’intérêt, même si je les désapprouve souvent, comme ce dernier en date sur l’identité nationale. Cela dit, il ne fait que respecter la ligne politique de l’UMP (chacun ses idées) et, contrairement à celui-ci qui fait l’amalgame entre divers mouvement politiques, a le mérite d’être clair. 

On y trouve aussi des sujets sur la vie des mouvements, comme cette rencontre avec Le Chêne (le parti de MAM), et prochainement un entretien avec Raoul Delamarre, l’ancien patron de l’UMP du 20e, que j’aimais à appeler entre nous « RPR canal historique » quand il siégeait au conseil d’arrondissement, car ses interventions étaient généralement modérées. Et son opposition pas systématique sur tout.

Droite et extrême-droite dans le 20e

Pour les lecteurs qui ne sont pas trop versés dans la politique parisienne, il convient de rappeler que le 20e arrondissement, qui compte pas loin de 200 000 habitants et 105 000 électeurs, est le seul arrondissement 100% à gauche. Ce depuis les municipales de 2008. Tout ça suite à un parachutage. Et à l’éviction de Raoul Delamarre. Depuis, ce dernier, suspendu de l’UMP, est passé au Nouveau centre. Et tient plus ou moins son blogue.

Pour mieux comprendre l’arrondissement, il convient aussi de rappeler que, en 1983, un conseiller s’appelait Jean-Marie Le Pen. Et que le Front national a été représenté jusqu’en 2001. Le candidat du parti de Jean-Marie Le Pen aux municipales 2008 dans le 20e, Tanguy Deshayes, un “parachuté” auvergnat du 19e arrondissement, n'avait obtenu que 3,61% des suffrages exprimés. Depuis il a été suspendu du Front national, impliqué qu'il était dans une sombre histoire de menaces de mort, car il s'en prenait à un « étranger » (comprendre par là : un berger originaire des Hautes-Alpes, lire ce dossier sur le site Internet de La Montagne).

Ce n’est donc qu’à l’éviction de la tête de liste UMP de Raoul Delamarre que cette situation est dûe. Il fut remplacé par Jean-Claude Beaujour, avocat d'affaire dont un portait se trouve sur Grioo.com (et Anne Biraben était quatrième de liste, comme elle le rappelle ici). Excentré rue de Belleville, à la limite des 19e et 20e arrondissements, M. Beaujour voulait « donner une nouvelle chance » à la droite dans l'arrondissement, comme le soulignait Afrik.com. Raté : sa liste est arrivée après le liste autonome de celle de Raoul Delamarre qui, à 400 voix près, aurait pu se maintenir au second tour. Cette “concurrence” entre estampillés UMP et militants en marge du parti avait eu un précédent, aux précédentes municipales de 2001, avec les listes Tiberi et les listes Séguin. Et, au conseil du 20e, le chef de file d'une liste était Raoul Delamarre, celui de l'autre l'ancien syndicaliste policier, Jean-Louis Arajol, quelque peu plus… radical. Ancien conseiller technique des Hauts-de-Seine, passé par le cabinet de Jean-Louis Borloo en 2005, M. Arajol termina la première mandature Delanoë comme coopérant de la police de Bamako, tout en restant conseiller de Paris (lire ici).

Désormais absents de toute représentation officielle les militants de l'UMP (un petit millier, comme aux « bonnes heures » du RPR), qu’ils se qualifient d’« historiques » ou pas, ont beau jeu de cogner sur l’équipe municipale locale de Frédérique Calandra, outre - comme sous la seconde mandature Charzat - de se servir de la « mairie centrale » comme d’un putching-ball. Et cette année, avec l’augmentation des impôts locaux et la création d’une taxe qui existait dans tous les départements de France sauf Paris (et que paient les propriétaires), chacun peut voir la « douloureuse », quelles que soient ses sopinions politiques.

Les deux blogues, donc, ont chacun leur légitimité à mes yeux. Sur l’un d’eux, je m’en suis expliqué par ce commentaire relatif à une visite de Mme Pécresse et M. Aragon, respectivement tête de liste UMP aux régionales 2010 et conseiller national de l’UMP, coordinateur des élections régionales. Le blogue des « historiques », n’est pas alimenté que par Joël Sorin, mais aussi -entre autres- par Pascal Mas, qui, comme moi, a des contacts avec d’autres militants UMP parisiens, dont au moins deux me mettent en liens « durs » (une élue du 17e et une responsable de parti associé). Le blogue des « historiques » me classe d’ailleurs aussi dans les « liens amis à visiter » et me considère comme un journalistes « sans a priori ». Une courtoisie que j'apprécie. J’ai déjà été considéré comme un suppôt du Parti socialiste par l’autre blogue, ce qui m’a fait tout drôle…

Tant qu’aucun de ces deux blogues (comme les autres politiques, d’ailleurs) ne franchira la ligne jaune, ils resteront en « lien dur » sur mon blogue. Il s’agit pour moi d’un souci de liberté d’expression et d’une visibilité. Dans deux jours, mon blogue aura trois ans (déjà). Il n’a jamais bénéficié du moindre coup de pouce d’aucun journal, mais seulement de bouche à oreille, il est davantage repris à droite qu’à gauche (il n’y a guère encore que Pierre Mansat -PCF20e- et Daniel Lattanzio -PS Achères- qui le reprennent encore, à ma connaissance, dans les traditionnels partis de gauche), mais je sais par mes confrères du 75020.fr que mes lecteurs cliquent sur les liens. Donc que figurer chez moi n'est pas anodin. Car, dans le courant de l’été, ils me disaient avoir quatre ou cinq visites quotidiennes en provenance de chez moi.

Comparer les deux blogues se revendiquant de l'UMP serait comme comparer mon blogue avec le75020.fr qui -géographiquement- est beaucoup plus restrictif.

Fabien Abitbol, photos : FA et UMP20

è Mise au point des Militants Historiques de l'UMP-Paris20

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Mise à jour : Il arrive que l’on trouve la même information sur les deux blogues de l’UMP. Par exemple, la venue de Valérie Pécresse dans le 20e arrondissement le 7 novembre, annoncée chez les « historiques »  avant 20h30 selon mes constations, a été mise en ligne sur la 21e circonscription à 22h48. Le traitement d’une même information peut y être fort différent, comme ce fut le cas, avec Mmes Pécresse et Jouanno, pour la convention transports, ici le 6 octobre chez les « historiques » (un explicatif animé —fort intéressant— était envoyé en complément), et là le 4 octobre à la 21e circonscription, avec beaucoup moins de précisions.

Les jardins partagés prennent de la hauteur

Le 56e jardin partagé de Paris, ouvert cet été, a été officiellement inauguré vendredi dans le 20e arrondissement de Paris. Sa particularité : être sur le toit d’un gymnase…

Gymnase des Vignoles, 91 rue des Haies, 20e arrondissement. C’est là que se trouve Le Jardin sur le toit. Il est ouvert, depuis cet été, à tous les habitants et chacun peut contribuer à son évolution.

Des bacs en bois de 30cm de profondeur ont été remplis de terreau, un écoulement draine les eaux pluviales, et des allées permettent de circuler entre les plantations. On y accède par un escalier extérieur, mais un ascenseur a été prévu, à destination des personnes à mobilité réduite. Une vue imprenable sur les toits de cette portion du 20e arrondissement (voir ici).

A la fois jardin partagé et jardin d’insertion, sa superficie est de 800 m2. Son public principal est constitué des personnes en insertion sociale, des enfants des écoles, des familles fréquentant le centre social Soleil (Saint-Blaise), et les nombreux habitants du quartier.

L’association La Fayette Accueil y anime les ateliers de jardinage, comme dans deux autres jardins d’insertion sociale de l’Est parisien, les Jardins du Béton Saint-Blaise (20e) et le jardin Georges-et-Maï-Politzer (12e). Les activités partagées permettent aux personnes en situation d’exclusion de rompre leur isolement, favorisent la sensibilisation à l’écologie des jeunes enfants, offrent la possibilité d’apprendre à jardiner en milieu urbain et contribuent à l’animation du quartier. Pour en savoir plus, cliquer ICI.

F. A., photo Dany Gander-Gosse (mairie de Paris)

è Les fleurs de la dalle (Madame Figaro, 30 avril 2009), Découvrez le jardin sur le toit du gymnase des Vignoles (Le75020.fr, 3 août 2009), Comment créer un jardin partagé (Ville de Paris/Main Verte)

Ah que… mais c’est quand qu’ils ferment ?

Personne ne l’ignore : depuis plus de vingt ans la France change d’heure deux fois par an. Et, depuis que le Premier ministre Alain Juppé a eu la (bonne) idée de vouloir mettre fin à cette pratique peu utile, non seulement elle a été imposée, mais les dates aussi : nuits des derniers samedis de mars et d’octobre… La (grave) question se pose alors : à quelle heure ferment les bistots ?

Dans sa newsletter publiée vendredi, la Ville de Paris indique s’être une fois de plus renseignée auprès de la Préfecture. La Ville, on le sait, mène de temps à autres campagne avec la préfecture de police et certaines associations, notamment pour le bien des riverains des établissements recevant du public. Et a redoublé de vigilance dans certains quartiers pour lutter contre diverses formes d’alcoolisme (et de nuisances), et sur l’ensemble du territoire depuis qu’il est interdit de fumer dans les lieux recevant du public, et que de nombreux fumeurs se retrouvent sur le trottoir : ça ne plaît pas forcément aux habitants des étages supérieurs.

Cette nuit, donc, à 3h00 il sera 2h00. Or l’ordonnance préfectorale du 1er juin 1948 prévoit la fermeture des bars et restaurants à 02h00, sauf dérogation de nuit. Et n’avait pas prévu le coup du choc pétrolier de 1974, ni des changements d’heure qui allaient suivre. Autant pour le passage à l’heure d’été la chose est facile (à 01h55, il est grand temps de fermer, car il est presque 03h00), autant le passage à l’heure d’hiver pose problème.

Travailler plus pour picoler plus

« C’est la colle tous les ans ! », bafouille-t-on d’abord chez les représentants de l’Etat. Avant d’affirmer que les patrons de bar et les noctambules disposeront de soixante minutes supplémentaires… En quelque sorte « Travailler plus pour picoler plus », avec modération, et si le pouvoir d’achat suit. Presque un programme électoral…

En fonction des quartiers, les positions divergent. Et c’est beaucoup, aurait dit Desproges. Dans le Marais, lieu habituellement festif, « on va probablement rester ouvert jusqu’à 3 heures, heure ancienne ». A l’Académie de la bière (où se prépare la soirée de samedi prochain, consacrée à Halloween), c’est « je demande à mon mari (…) 3 heures du matin, je veux dire 2 heures de la nouvelle heure ».

Dans le 11e arrondissement, secteurs Oberkampf et Jean-Pierre Timbaud, on a décidé… de ne rien décider à l’avance. Tout se fera en fonction de l’état de fatigue du personnel, sachant qu’une heure travaillée est une heure payée, convention collective oblige. Que les fêtards déçus se rassurent : le samedi, le Café Charbon est ouvert, lui, jusqu’à 04h00, comme d'habitude. Hiver comme été, c’est toujours la même heure, là-bas ! Sur Ménilmontant, quelques bars devraient aussi rester ouverts jusqu’à 02h00, heure locale (d'hiver).

Les secteurs géographiques où la Ville de Paris prévoit le plus de bars ouverts entre 02h00 (d'été) et 02h00 (d'hiver) sans être hors la loi sont : la Bastille, le Marais, les Abbesses, Clichy, Oberkampf, Ménilmontant, Parmentier, Belleville, Saint-Michel et La Butte-aux-Cailles. C’est a priori là que les tenancier pourront travailler plus, et les noctambules boire plus, dans la limite du raisonnable, cela va de soi.

Mais ce n’est pas parce que ce soir est une soirée différente que chacun restera ouvert tard. Par exemple, dans le 11e, Chez Mélac, où l’on ferme avant minuit, ce sera comme d’habitude. C’est ainsi avec les Auvergnats. Quand il y en a un, ça va. C’est quand il y en a beaucoup que ça pose des problèmes… aux fêtards !

Fabien Abitbol, photo Gérard Lavalette (archives) pour Le piéton de Charonne

è Le calendrier du changement d’heure sur le site du ministère de l’Ecologie

Fermeture du comptoir Saint-Blaise

Le comptoir de lecture de la rue Saint-Blaise (bibliothèque Saint-Blaise), dans le 20e arrondissement, sera fermé au public à partir du samedi 31 octobre au soir, indique le site de la mairie d’arrondissement.

A partir de cette date :

• des quotidiens et des revues seront consultables au centre social Soleil Saint-Blaise, 50 rue Mouraud, du lundi au samedi de 9h30 à 18h30

• des BD et des revues seront  disponibles à l’Espace jeunes Saint-Blaise, 1 rue Pauline Kergomard, les mardis, jeudis, vendredis de 10h30 à 12h30 et de 14h à 17h

Cette fermeture est rendue nécessaire par la mobilisation du personnel sur la future médiathèque Marguerite Duras, qui doit ouvrir ses portes en 2010. Située rue de Bagnolet, cette médiathèque, la plus grande de Paris, regroupera près de 140 000 documents répartis sur 4 200 m2.

è Les bibliothèques du 20e arrondissement

L’opération « Tranquillité vacances » étendue à toutes les vacances

L’opération « Tranquillité vacances », qui se déroule traditionnellement uniquement pour les « grandes vacances » (l’été) est étendue à compter du 24 octobre aux vacances de la Toussaint, et en principe à toutes les vacances scolaires, indique ce jeudi la préfecture de police de Paris (PP) dans un communiqué diffusé sur son nouveau site Internet mis en service hier. 

« Afin de prévenir les cambriolages, l’opération “tranquillité vacances” est étendue à toutes les périodes de congés scolaires », explique le communiqué. A l’occasion des vacances d’automne (dites « de Toussaint »), entre le 24 octobre et le 4 novembre 2009, la Direction de Sécurité de Proximité de l’Agglomération Parisienne (DSPAP), met en place ce dispositif, fondé sur une présence renforcée sur le terrain et des passages fréquents de la police de quartier au domicile des personnes ayant signalé qu’elles partent en vacances. 

Pour en bénéficier, habitants et commerçants de Paris et de la petite couronne qui s’absentent de leur domicile durant tout ou partie de cette période sont invités à se présenter au moins 48 heures avant leur départ au commissariat local dont ils dépendent, où ils pourront, de manière confidentielle, effectuer les formalités nécessaires.

Afin de gagner du temps, il est possible de télécharger le document à remettre à la police, en cliquant ici (puis cliquer sur la dernière ligne).

Lifting pour la PP

Peu avant le dixième anniversaire de son site (lancé en décembre 1999), et à peine plus d’un mois après la mise en place de la police du Grand Paris (14 septembre), la préfecture de police de Paris (PP) a lancé mercredi 21 octobre son nouveau site, censé offrir aux usagers une information plus claire et des services plus complets.

La nouvelle version est d’une apparence moins austère et met plus en avant l’illustration (photo et vidéo). Il a fallu, dit-on, deux ans et demi pour repenser le site. Il a pour ambition « de rendre les services aux usagers plus simples, plus ergonomiques et plus accessibles », indiquent ses concepteurs.

Même l’URL a changé. Au lieu de www.prefecture-police-paris.interieur.gouv.fr, il faut désormais faire www.prefecturedepolice.interieur.gouv.fr , mais le réacheminement est pour l’instant assuré (sauf aux heures de maintenance de l'ancien serveur, souvent de longues périodes nocturnes).

On notera que le logo utilisé pour la promotion indique « prefecturedepolice.fr », négligeant le ministère de tutelle et le gouvernement ! Pour faciliter la vie de l'usager, il y avait peut-être plus simple que de faire une URL différente de celle annoncée sur le logo, d'autant que les services à destination des étrangers ont été étoffés dans la nouvelle version du site… Désormais, les prises de rendez-vous sont possibles, comme pour les visites des chauffeurs des taxis parisiens.

Parmi les nouveautés, la nouvelle présentation de l’espace circulation, pour accéder « en temps réel » aux prévisions d’encombrement (avec travaux et manifestations) à l’état du trafic. A propos de voiture, il ne faut plus chercher les véhicules en fourrière sur la colonne de gauche du site, mais à la rubrique des services en ligne (celle où se trouvent les principales démarches pour les étrangers) ; il en est de même pour savoir où on en est du permis de conduire. 

Dans les « arrondissements » proposés aux usagers, les services de petite couronne ont été intégrés. Tout n’est pas parfait, puisque le 20e arrondissement mentionne encore Pascal Le Borgne à sa tête, alors qu’il est parti à la DSPAP. Son remplaçant, le commissaire Gérard Rosenthal (un ancien du 19e arrondissement), ne devrait pas tarder à prendre la relève du commissaire Olivier Mourgues, qui assurait l’intérim.

5000 pages Internet sont à la disposition du public, indique PPrama, la lettre hebdomadaire du service communication de la PP, qui elle aussi a semble-t-il changé de formule, car son numéro 81 n’était mercredi disponible qu’en PDF, alors que les 80 précédents sont encore disponibles ici (ancienne URL). En 2008 le site Internet de la PP a enregistré 5,4 millions de visites et près de 30 000 nouveaux visiteurs chaque mois, selon la police.

F. A.

Réunion maintenue malgré la répression marocaine

Le Manifeste des Libertés a décidé de maintenir le débat prévu ce lundi 19 octobre à Ménilmontant, et ce malgré le fait que les deux intervenantes principales, initiatrices au Maroc du rassemblement des « dé-jeûneurs », ont été interdites de sortie du territoire…

Par un communiqué daté du 15 octobre, le Manifeste a annoncé l’arrestation, le matin-même, de Ibtissame Lachgar, psychologue marocaine de 34 ans et co-fondatrice du MALI (Mouvement alternatif pour les libertés individuelles) « par la police des frontières de l'aéroport Mohammed-V, à Casablanca ». Elle devait se rendre en France, où elle était notamment attendue à Ménilmontant, ce lundi 19, pour une rencontre-débat sur la liberté de conscience et de culte, organisée par Le Manifeste.

Maître Abderrahim Jamaï, l’avocat des jeunes du MALI, indique avoir appris per le procureur du Roi qu’une interdiction du territoire avait été délivrée à l’encontre de Ibtissame Lachgar et de la journaliste de 27 ans Zineb el-Rhazoui (qui devait également venir à Paris le 16, afin d'assister à la même rencontre-débat et est considérée comme franco-marocaine par Afrik.com, photo). « Cette interdiction de sortie du territoire a été signifiée sans que des poursuites judiciaires aient été engagées contre les deux femmes et les quatre jeunes hommes arrêtés pour avoir organisé le “pique-nique de Mohammedia” lors du ramadan dernier (13 septembre 2009) », indique le Manifeste des Libertés.

L’Article 222 du Code pénal marocain prévoit que « Celui qui, notoirement connu pour son appartenance à la religion musulmane, rompt ostensiblement le jeûne dans un lieu public pendant le temps du ramadan, sans motif admis par cette religion, est puni de l’emprisonnement d’un à six mois et d’une amende de 12 à 120 dirhams » (lire ici). Depuis le 19 septembre, à la lecture notamment de cet article du quotidien généraliste algérien francophone El Watan, on pouvait s’attendre à ce que six personnes soient jugées pour incitation à la rupture du jeûne en public durant le ramadan…

La conférence-rassemblement du Manifeste des libertés aura néanmoins lieu « avec les amis de Zineb el-Rhazaoui et Ibtissame Lachgar », lundi 19 octobre à 19h30 au Relais de Ménilmontant (85 bis, rue de Ménilmontant, Paris 20e, bus 96, métro Ménilmontant). Une participation aux frais de 5€ sera demandée à l’entrée. 

è Le défi des non-jeûneurs de Mohammedia (Les Inrocks, 22 septembre 2009)

17 octobre 1961, dissimulation d’un massacre

L’association de cinéma de quartier Belleville en vue(s) propose samedi (17 octobre) la projection de « 17 octobre 1961, dissimulation d’un massacre », de Daniel Kupferstein. Ce film documentaire est centré sur la censure et les difficultés rencontrées par les journalistes et les historiens à reconstituer les événements du 17 octobre 1961, à Paris.

Les 17 et 18 octobre 1961, lors d'une manifestation non-violente contre le couvre-feu qui leur était imposé, des dizaines d'Algériens (des « Français musulmans ») étaient assassinés à Paris par des fonctionnaires de police aux ordres de leurs supérieurs, sous couvert du préfet de police Maurice Papon. Pendant quarante ans, ce crime a été occulté ; pourtant, ces événements, les plus meurtriers sur le sol de France depuis la Seconde Guerre mondiale, ressemblent, par certains aspects, aux heures les plus sombres de la Collaboration.

Pourquoi cette histoire a-t-elle été dissimulée ? Dans quelles conditions, au nom de quelles raisons, des responsables d'un État démocratique ont-ils caché l'ampleur et la gravité de tels événements ?

Au moment où l'Assemblée nationale reconnaissait que la guerre d'Algérie avait eu lieu, ce film contribuait à faire que les événements du 17 octobre 1961 retrouvent toute leur place dans notre mémoire collective.

Grâce aux témoins, aux manifestants et à des jeunes d'origine algérienne, Daniel Kupferstein, en réalisant de documentaire de 52 minutes sorti en 2001, insistait sur la mémoire de cet événement dans la société française.

17 Octobre 1961, dissimulation d'un massacre, de Daniel Kupferstein, 2001, 52 minutes

Projection le samedi 17 octobre, à 19h30, au café-bar Les Lauriers, 98, rue des Couronnes (bus 96 Henri-Chevreau, métro Couronnes, Pyrénées ou Jourdain, station Velib’ Pyrénées-Ermitage) – Il s’agit d’une rétroprojection sur les vitres, ce qui permet de voir de l’intérieur et de l’extérieur (pratique pour les fumeurs, merci de respecter le voisinage) – en présence de Daniel Kupferstein, réalisateur

è Il y a 48 ans, les massacres du 17 octobre 1961 à Paris : La Seine aussi témoignera… (El Moudjahid)

è Le site de l’association 17 octobre 1961: contre l’oubli

Aménagements techniques à la PP (suite…)

L’édition de ce mercredi 14 octobre de PPrama, la lettre hebdomadaire du service communication de la préfecture de police de Paris (PP), apporte quelques précisions quant à la restructuration de la nouvelle police du Grand Paris, entrée officiellement en vigueur le 14 septembre (voici un mois pile-poil), et dont une partie de l’organigramme de direction était expliquée ici, avec le départ du commissariat du 20e arrondissement du commandant Le Borgne.

Éric Draillard (photo PP), contrôleur général de la Police nationale, ancien directeur départemental de la sécurité publique du Val-de-Marne (DDSP94, unité absorbée depuis la rentrée par la DSPAP dirigée par Alain Gardère), a été nommé directeur territorial de la sécurité de proximité des Hauts-de-Seine. Il est en poste à Nanterre (92), et succède ainsi à Christian Sonrier, nommé directeur adjoint de la DSPAP.

M. Draillard  prend donc la tête de l'une des quatre directions territoriales de la nouvelle direction de sécurité de proximité de l'agglomération parisienne (DSPAP) de la PP, créée pour « lutter contre la petite et la moyenne délinquance » sur le territoire du Grand Paris.

Nicolas De Leffe, pour sa part, a été nommé sous-directeur de l’ordre public de l’agglomération parisienne. Il succède dans cette mission au contrôleur général des services actifs Alain Gibelin, directeur adjoint, qui cumulait jusqu’alors les deux fonctions.

Après avoir intégré la police nationale en tant qu’inspecteur en 1989, il devient «rapidement» commissaire de police. Il occupe différents postes au sein de la préfecture de police. Le 5 janvier 2000, commissaire principal, il avait pris ses fonctions au commissariat central du 11e arrondissement de Paris, où il chapeautait la PUP (lire ici).

En 2004, il est affecté au service de coopération technique internationale de police, en qualité d’attaché de sécurité intérieure aux Etats-Unis (galerie photographique ici).
L’opération « French police in California » s’est poursuivie jusqu’en 2007. Depuis août 2008, Nicolas De Leffe assurait les fonctions de chef de la division de l’ordre public et des unités spécialisées à la direction centrale de la sécurité publique.

Avec Pascal Le Borgne, qui était le patron de la police du 20e jusqu’à la création de la nouvelle police parisienne, Jérôme Foucaud, qui était celui du 19e arrondissement jusqu’en décembre 2008 et Nicolas De Leffe, qui a passé les premières années du millénaire à la tête du 11e arrondissement, voici l’Est parisien fort représenté à la DSPAP.

F. A.

è Au sujet de Christian Sonrier, lire La police des Hauts-de-Seine déjeune chez Thales, Vinci… (Laurent Léger, Rue89, juin 2009)