Ménilmontant, mais oui madame...

Virginie Votier, Modem avant tout

C’est avec une citation de l’auteur ougandais Moses Isegawa (La rumeur pousse comme une mauvaise herbe après un incendie de forêt) que la militante Modem du 20e arrondissement, Virginie Votier, dément des rumeurs relayées entre autres dans Libération et sur France Culture l’annonçant candidate auprès des Verts aux prochaines régionales.

La mise au point, à lire ici dans son intégralité, a été publiée ce lundi après-midi sur le site Générations engagées, dont elle est l’une des responsables.

« Je suis Modem » et « Mon engagement est total », écrit notamment la jeune militante, qui précise : « F.Bayrou est un homme que je connais et que j’admire depuis de nombreuses années, pour lequel j’ai une affection sincère, et qui représente pour moi les valeurs et les idées que j’ai envie de défendre et de voir triompher ».

Virginie Votier rappelle toutefois qu’elle milite pour un « rassemblement social, démocrate et écologiste ».

C’est cela qui fait qu’elle se trouve dans l’organigramme des Amis d’Europe Ecologie, comme vice-présidente, depuis que Gaby Cohn-Bendit lui a « fait l’honneur » de le lui « proposer », précise-t-elle. « Mais ma famille politique est et restera le Modem. Et je pense que François Bayrou peut devenir rapidement le leader politique de ce changement », conclut la militante Modem de l’Ile-de-France.

Il semble que ce qui a irrité Virginie Votier est l’interprétation de cette tribune, intitulée Vers des listes Modem-Europe Ecologie dès le 1er tour ?, parue en septembre 2009 sur Orange sanguine. Et surtout les interprétations qui en ont été faites depuis, par-ci par-la.

Agée de trente-quatre ans, Virginie Votier a été candidate aux législatives de 2002 dans la 21e circonscription de Paris (majorité du 20e arrondissement), sous l’étiquette UDF. Vingt-six candidats se présentaient et elle avait obtenu au premier tour 2045 voix (4,84% des suffrages exprimés). Petite-fille d’un grand-père UDR, elle est la fille de Marie-José Votier, qui avait été n°2 de la liste MoDem aux municipales de 2008 dans le 20e arrondissement, derrière Didier Bariani ; ce dernier n’est plus maire depuis le scrutin de 1995. M. Bariani, s’était présenté en 2007 aux législatives sur la 21e circonscription, avec Marie-José Votier comme suppléante, et avait obtenu 4535 voix (10,14% des suffrages) sur 14 candidats « seulement » (voir ici).

Sur le site de Générations engagées, en date du 30 décembre, a été publié un sujet explicatif sur le mode de scrutin aux élections régionales. Une lecture attentive de ce billet (qui n’a de valeur que pour 2010, les institutions devant par après être « réformées », puisque tel est le bon vouloir du président Sarkozy) place le Modem à gauche… En effet, le point n°5, intitulé « Petit exercice d’application » offre une projection en pourcentage et en sièges de ce que pourrait être le scrutin de mars en Ile-de-France. Et indique « A l’issue de ce premier tour, on admet (pour les besoins de la cause) que les listes EE et PS fusionnent avec le MoDem ». Là, le Modem se place dans la majorité régionale, soit « à gauche » (hors Parti de Gauche et Parti communiste, non représentés dans ce cas de figure au second tour). Sinon, il serait certain de ne disposer d’aucun élu.

Fabien Abitbol

è Sur Facebook : Virginie Votier et Marie-José Votier

Note: Les lecteurs particulièrement attentifs auront pu remarquer sur le site de Générations engagées la récente reprise (ICI) d’un sujet de mon blogue (celui-la). Cela ne veut nullement dire que j’ai décidé d’adhérer au Modem. J’ai juste donné mon autorisation, comme je le fais lorsque cela m’est gentiment demandé, comme je ne le fais même plus lorsque cela devient de la routine y compris sur des sites ou blogues politiques, dès lors qu’ils restent respectueux de mes idées.

Le carnaval se prépare

Le carnaval de Paris aura lieu cette année le dimanche 14 février, et ses préparatifs commencent dès cette semaine. Les « couples improbables » seront le thème de cette édition du bœuf gras, pour laquelle les organisateurs tablent sur une dizaine de chars, 25000 participants, et soixante mille spectateurs, du 20e arrondissement vers l’Hôtel de Ville.

Vieille tradition qui avait duré un millier d’années, le carnaval s’était arrêté pendant plus de 45 ans, comme rappelé ici, à l’occcasion de la sortie de Pimprenelle. Puis, en 1997, sous l’impulsion d’un élu du 20e, Alain Riou, décédé en 2004, il allait renaître. Un vœu fut même déposé par le groupe des Verts au Conseil de Paris en 2002 (lire ici). 

En 2009, le défilé du bœuf gras avait rassemblé quelque quelques milliers de participants et huit chars (voir ici). Cette année, les organisateurs espèrent un peu plus au départ de la rue Le Vau, dans le 20e arrondissement (ou de la place Gambetta, ce qui était le cas en 2009 pour la première fois de l’histoire contemporaine) en direction de l’Hôtel de Ville, en passant par l’avenue Gambetta, les boulevards de Ménilmontant et de Belleville, et le Paris intra muros tel qu'il était avant la Commune… Et tout cela se prépare dès maintenant !

Le carnaval est co-organisé par le Mouvement d’animation culturelle et artistique de quartier (MACAQ, site dédié au carnaval ICI). Habitants, associations, groupes de musique, artistes, de l’arrondissement et d’ailleurs, chacun est invité à participer activement à la préparation des costumes, des chars ou de la représentation elle-même. L'association MACAQ, la mairie du 20e et la Fédération de Paris de la Ligue de l'enseignement proposent des ateliers (encadrés par des professionnels), gratuits et ouverts dès 13 ans, sur sur inscription auprès de l'association au 09 60 02 29 52 ou [email protected].

• Les ateliers costumes commencent dès ce lundi 4 janvier. Ils se déroulent par groupes de quinze personnes. On y réalise le déguisement de carnaval, du croquis à la réalisation finale, avec l’aide d’une costumière professionnelle. Après le choix des modèles et des patrons aura lieu la collecte des matériaux pour concevoir un costume de façon écologique et économique. Celles et ceux qui ont déjà l’expérience de la machine à coudre et des patrons pourront faire profiter les autres participants de leurs connaissances, mais les novices sont les bienvenus.

Du 4 janvier au 11 février (les lundis de 18h à 22h et les jeudis de 18h à 22h)
Centre d’animation les Amandiers - 110 rue des Amandiers, 20e - 01 44 62 85 40

• Les ateliers de marionnettes géantes commencent mercredi 6 janvier. Ils ont lieu au Théâtre aux mains nues (blogue ICI), sous la forme de douze séances.

Du mercredi 6 janvier au dimanche 14 février (les mercredis de 18h à 20h et les samedis de 11h à 13h) Théâtre aux mains nues - 7 square des Cardeurs - 01 43 72 60 28
Contact : Emmanuelle Corson - 01 43 73 01 82 ou [email protected].

• Les ateliers chars (20 participants par séance) ne commenceront que le 7 janvier. Ils sont encadrés par une équipe de professionnels (décorateurs, plasticiens et costumiers) qui partagent leurs compétences avec les participants. L’objectif est de donner une nouvelle vie au char Le Carrosse monstrueux, construit pour 2009, en le transformant en un « couple improbable » géant qui représentera le 20e dans le défilé du carnaval.

Du 7 janvier au 13 février (les jeudis de 19h à 22h et les samedis de 14h à 18h)
Centre d’animation les Amandiers - 110 rue des Amandiers - 01 44 62 85 40

Le dossier de présentation du carnaval 2010 peut (pour l'instant) être téléchargé ici (1,3Mo)

Il y a des chrétiens à Sarcelles

La ville de Sarcelles (Val-d’Oise, 60 000 habitants selon l’Insee), verra dimanche la première ordination diaconale de sa paroisse. Sébastien Thomas, diplômé de l’Essec de Cergy-Pontoise, sera fait diacre à 15h30.

Qu’on se le dise : il y a des chrétiens à Sarcelles ! Cette ville qui, comme l’indique son site Internet, regroupe « une cinquantaine d’ethnies », a une « vie religieuse composée d'un tiers de juifs, un tiers de chrétiens et un tiers de musulmans », indique le diocèse cité par cette dépêche AFP.

Né le 20 août 1980 à Thiais (Val-de-Marne), Sébastien Thomas (photo, blogue ICI) a obtenu un MBA à l’Essec de Cergy-Pontoise. Il est présentement en 5e année au Séminaire pontifical français de Rome et sera ordonné dimanche diacre de Sarcelles. « Sarcelles est un lieu de diversité, il était important que cette ordination se fasse dans cette ville », a déclaré à l'AFP Mgr Jean-Yves Riocreux, évêque de Pontoise.

Après son ordination, il repartira à Rome achever son séminaire, et fera régulièrement le voyage pour Sarcelles, ville dans laquelle il a effectué ses deux années de stage, auprès de l’abbé Butor : « J'étais plein d'a priori sur Sarcelles mais c'est une ville où il fait bon vivre ». Dans cette note de blogue, il indique être en insertion pastorale à Sarcelles depuis septembre 2007.

Réveillonner au son du tango

Petite sélection pour les fêtards de dernière heure qui ont envie, pour pas trop cher, de passer de 2009 à 2010 dans une ambiance latino et un brin rétro… Vérifier s'il reste des places. La plupart des adresses sont dans l'Est parisien.

Ce soir dans le 20e arrondissement pour les amateurs de tango argentin, à partir de 20 heures (pour un « buffet solidaire », renseignements ici). Milonga Libertad se trouve derrière le cimetière du Père-Lachaise et organise des cours le samedi. C’est gratuit sur réservation, mais une participation aux frais est souhaitée.

Toujours dans le 20e, cette fois à partir de 21 heures et vers le métro Avron (3, rue des Vignoles), l’Académie Esprit Tango a prévu de tenir aussi jusqu’à l’aube au rythme des musiques latines. L’entrée est à 15€, les réservations sont obligatoires, la « tenue élégante » est demandée, une participation au buffet bienvenue.

A 21h30, le tango, c’est au métro Gambetta qu’on le trouve, à l’Espace Oxygène (4, impasse Cordon-Boussard, dans le 20e encore…). Là, l’entrée est à 16€ (14€ pour les adhérents) et c’est sans réservation. Restauration minimum et boissons incluses, participation au buffet bienvenue, renseignements complémentaires par là.

Un peu plus à l’est, c’est Le Chantier, à Montreuil, métro Croix-de-Chavaux (51, rue Edouard-Vaillant). Le réveillon tango commence à 22h pour finir à… 10h du matin ! Il n’y a pas de site Internet, mais les renseignements peuvent être obetnus auprès de Sophie Costagliola (0682137730). L’entrée est à 10€ (sans réservation), le champagne est offert à minuit, et un brunch est annoncé vers 5h00 du matin.

Dans le 10e, il y a le Studio Peter Gross (7/9, rue des Petites-Ecuries, métro Bonne Nouvelle ou Château d’Eau, code première porte : #2980, code deuxième porte : #9802, 2e étage droite). Le réveillon commence à 22h et finit à l’aube. L’entrée est à 20€ sans réservation. Buffet et boissons à volonté toute la nuit, petit déjeuner à 4h30, musique avec le Quarteto Alejandro Ziegler. Renseignements ICI. Pour ceux qui tiennent à prendre leur voiture, attention aux nombreux sens uniques…

Dans le 3e arrondissement, c’est plus cher, mais tout compris : 60€ pour le bal et le dîner à partir de 21h (ou 15€ pour le bal, après minuit). Ca se passe au Bistrot latin : voir dans la rubrique événements de La Latina.

 

Verre interdit aux Champs

La préfecture de police de Paris (PP) a reconduit, à l’occasion du 31 décembre 2009, diverses mesures en vigueur pour le réveillon 2008, dont l’interdiction des bouteilles en verre la nuit sur le secteur Champs-Élysées - Champs de Mars - Trocadéro. Comme chaque année, les transports publics seront gratuits, avec quelques aménagements.

550 000 personnes ont fêté les douze coups de minuit sur les Champs-Élysées le 31 décembre 2008, selon la police, qui souhaite que le réveillon 2009 puisse se dérouler sans incident. Depuis le 29 décembre à 8h, et jusqu’au 2 janvier 2010, « la vente au détail de produits pétroliers dans tout récipient transportable et le transport desdits récipients » est interdit pour les particuliers (arrêté 2009-00879 du 11 novembre 2009).

L’arrêté du 14 novembre (n° 2009-00878) relatif à la cession, à l’utilisation et au transport des « services de divertissements », comprendre les feux d’artifice et autres pétards, a été publié au bulletin municipal du 20 novembre. En résumé, tout est interdit de 23h « jusqu’au lever du jour » dans les zones urbanisées. Pour la période hivernale, vente et cession sont interdites du 15 novembre au 4 janvier.

La préfecture de police reconduira la mesure d’interdiction des bouteilles en verre sur le secteur Champs-Élysées - Champs de Mars - Trocadéro de 22h à 5h (arrêté n°2009-00946 du 16 décembre, qui délimites les voies et artères concernées). Comme l’an dernier, la vente d’alcool à emporter est aussi interdite que la vente, le transport et l’utilisation d’artifices et de produits pétroliers…

Pour assurer la collecte des bouteilles des contrevenants éventuels, quarante containers seront mis à la disposition des policiers chargés de la protection des réveillonneurs. Aucune restriction en matière de transport d’alcool n’est en revanche annoncée par la police pour les prévoyants qui auront osé transvaser leur champagne dans des bouteilles en plastique. Mais bon, il faut en avoir vraiment envie…

Côté transports, les transports publics franciliens seront gratuits la nuit du 31 décembre, a annoncé le syndicat des transports d'Ile-de-France (STIF). L'accès des métros, bus, trains, trams et RER circulant cette nuit-là sera gratuit « du 31 décembre 2009 à 17 heures au 1er janvier 2010 à 12 heures ». Comme toutes les veilles de fêtes, tout le réseau de métro sera ouvert jusqu'à 2h15 du matin le 1er janvier. A partir de 2h15, ne seront ouvertes qu'un certain nombre de lignes et de stations.

Le réseau Noctilien (de 0h30 à 5h30), sera adapté aux diverses contraintes liées au réveillon (circulation, périmètres de sécurité…), et fonctionnera en complément du réseau ferré du métro et du RER.

Les bus de rocade (N01 et N02) ne circuleront pas, comme toutes les lignes traversantes (N11 à N16) ; les lignes au terminus Châtelet seront déplacées, ainsi que deux lignes au terminus gare de l'Est seront déplacées. Des circuits spéciaux de bus seront organisés au départ de quinze gares de la région.

Voir ICI le guide du Nouvel An.

Aubervilliers-PSG à la télé : à quel prix ?

Les matchs de 32e de finale de la Coupe de France de football seront, pour sept d’entre eux, retransmis en direct sur Eurosport du 8 au 10 janvier (toutes les retransmissions sont là). Ce sera le cas du « derby » francilien opposant, au Parc des Princes, le FCM d'Aubervilliers (CFA2) au Paris Saint-Germain (Ligue1). Non sans heurts…

Le tirage au sort des 32e de finale a eu lieu le 14 décembre à Rennes. Grâce à Steeve Marlet, Aubervilliers avait battu Cambrai et assuré sa qualification pour cette étape. Le tirage au sort a donné une rencontre FCMA-PSG. Le fait que le Footbal club municipal d’Aubervilliers (FCMA, de CFA2) rencontre les voisins du Paris-Saint-Germain (PSG, Ligue1) ne pouvait que plaire. Aux dirigeants, comme aux supporters et aux jeunes qui allaient pouvoir assister au match. On savait que le stade André-Karman n’était pas homologué pour une telle rencontre (il ne fait que 500 places et n'a pas de grillage). Le choix se porta sur… le Parc des Princes de l’équipe adverse.

Cela dit, chacun espérait que le match aurait lieu le samedi après-midi. C’était même la « contrepartie » exprimée par Philipe Boindrieux, directeur général du PSG, pour que le match ait lieu au Parc, car le PSG doit jouer un autre match le mercredi suivant (lire ici). Les dirigeants d’Aubervilliers avaient envisagé de se déplacer à Paris avec des jeunes de la région et des éducateurs. Avec un match retransmis par Eurosport le dimanche à 20h45, la donne est changée…

Sur AllPSG.com, sous le titre L’imbroglio Aubervilliers-PSG, où bien entendu on rappelle que le PSG doit jouer le mercredi la Coupe de la Ligue contre l’En Avant de Guingamp, parole est donnée à Karim Belkebia, directeur sportif du FCMA : « Le PSG a eu un geste élégant en acceptant d’inverser le match au Parc, mais à cause du froid et de l’école le lendemain, beaucoup risquent ainsi de ne pas pouvoir venir », dit-il au sujet des milliers de jeunes qu’il espérait mobiliser sur ce qui s'annonçait comme une fête du foot francilien.

Le PSG a même menacé d’envoyer son équipe réserve (CFA). Comme le résume PSGMag.net :tout le monde est mécontent ! Sauf, à n'en pas douter, les dirigeants de la fédération française de football (FFF), ceux de la chaîne payante Eurosport (à 100% dans le groupe TF1 depuis 2001) et la régie publicitaire. « L'attrait du PSG prime avant tout… », a déclaré au Parisien Patrick Goddet, le directeur général adjoint de Eurosport France, confirmant que la FFF campait sur sa position.

F. A.

è Les matchs sur le site de la FFF avec les stades et les dates, et avec les jours et chaînes de télé

Le PV virtuel n’a de « virtuel » que le nom

Depuis lundi 14 décembre, sept arrondissements parisiens utilisent en phase de test deux modèles de PV électroniques, ou « PVe ». C’est ce qu’indique l’édition n°89 de PPrama, la lettre hebdomadaire de la préfecture de police de Paris (PP). Le procès-verbal virtuel n’a de virtuel que le nom, car il faut évidemment le payer, comme le vieux papillon glissé sous l’essuie-glaces.

L’expérimentation du procès-verbal électronique (PVe) porte à Paris sur deux systèmes, le traitement informatisé des procès-verbaux (TIPV) et le terminal électronique portable (PDA).

Le TIPV est utilisé pour les infractions au stationnement payant dans les 10e, 11e et 16e arrondissements. Les agents remplissent des fiches cartonnées en lieu et place des anciens carnets à souches. Ces fiches transitent par le commissariat d’arrondissement, sont numérisées au service de traitement des contraventions, puis envoyées par voie électronique au centre national de traitement (CNT) des amendes de Rennes. Le TIPV simplifie ainsi le traitement des contraventions, notamment en supprimant la double saisie manuelle (procès-verbal puis souche-informatique).

Le PDA est quant à lui utilisé par les commissariats des 12e, 18e, 19e et 20e arrondissements, ainsi que par la compagnie des enlèvements pour stationnement gênant. Il permet la saisie numérique directe par l’agent des informations relatives aux infractions constatées, ensuite transmises par voie électronique au CNT.

Dans les deux cas, un avis d’infraction est remis au conducteur du véhicule, soit directement, soit apposé sur son pare-brise. L’avis officiel de contravention est envoyé au domicile du propriétaire du véhicule dans les quinze jours.

Le règlement peut être fait par télépaiement ou chez certains buralistes. Le PVe doit permettre à terme de « réduire les tâches administratives au profit de l’action policière sur le terrain », indique la PP. Si les « Lustucru » et autres agents de la PP travaillent davantage, l'amende n'en sera que plus amère…

Lors d’une présentation à la presse début novembre, Jean-Jacques Debacq, préfet en charge du projet interministériel du contrôle automatisé, avait estimé ce PV « plus équitable ». Plus rentable, aussi. Pour contester le nouveau PVe, il faudra procéder comme pour les PV des radars automatiques : consigner au préalable la somme à payer.

A Paris, le stationnement payant n’est respecté qu’à 10%, contre 30% en moyenne nationale (lire ici), et 56M€ sont collectés chaque année au titre du stationnement payant rotatif (non résidentiel), dont le tarif a augmenté en juillet.

Le « budget spécial » de la PP a été voté cette semaine, avec le budget de la Ville de Paris. L'occasion d'apprendre quelques chiffres sur Paris. Ce sera l'objet d'une autre brève.

Jean-Marie Le Guen pour des salles de consommation de drogues

Le député (PS) de Paris, Jean-Marie Le Guen, doit proposer ce lundi soir en Conseil de Paris la mise en place de salles de consommation de drogue, afin que les toxicomanes se trouvent dans « un environnement sécurisé », a-t-il précisé sur Europe 1. Une expérience en ce sens a été menée en mai dernier à Belleville (20e arrondissement), à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre les hépatites.

« Dans ces salles, on peut mettre [les toxicomanes] dans un environnement sécurisé, établir un premier contact et essayer de les faire rentrer dans les circuits de soin et de prévention qui existent », a déclaré sur Europe 1 M. Le Guen, vice-président de l’Assemblée nationale et responsable des questions de santé pour le Parti socialiste. M. Le Guen est également membre du conseil d’administration de l’AP-HP, où il représente la Ville de Paris et où il est suppléant du maire, Bertrand Delanoë.

« L'idée, a détaillé le conseiller de Paris, c'est de leur fournir un certain nombre d'informations, par exemple les protocoles pour faire des échanges de seringue », l'objectif étant « d'éviter des attitudes qui viennent aggraver des situations déjà très graves ».

Ce matin, sous le titre Bientôt des salles « de shoot » en France ?, Le Parisien indiquait que cette délibération visait aussi d’autres grandes viles, et citait Lyon, Marseille et Lille. « On ne peut plus accepter qu’il existe à Paris des endroits connus où se retrouvent les consommateurs de crack ou d’héroïne. Ce sont des scènes ouvertes sur la violence sociale et sanitaire. Il est urgent de réfléchir à mettre en place des salles où ce public peut trouver une prise en charge médicale et sociale », expliquait Jean-Marie Le Guen au Parisien, reprenant les arguments des associations qui, en mai dernier, avaient mis en place l’opération bellevilloise médicalement surveillée.

Dans ce genre de lieux, qui existent entre autres aux Pays-Bas, en Allemagne, en Suisse, en Espagne ou… en Afghanistan, les toxicomanes peuvent apporter leur drogue et se voient distribuer du matériel propre (seringue, pipe à crack, paille à cocaïne…). Ils reçoivent aussi une éducation aux risques liés aux différentes infections. Aspect non négligeable de ce type de lieux, s’ils voient le jour : « Ces lieux permettront d’éviter les effets portés à l’environnement. Les habitants confrontés aux drogués en ont assez de cette promiscuité », note l’élu parisien. A l’issue de la démonstration de mai à Belleville, un rapport a été présenté, portant sur l’année 2004.

En novembre 2009, à l’Assemblée nationale, la ministre de la Santé Roselyne Bachelot-Narquin, répondant à une question du député (UMP) des Vosges Michel Heinrich, avait indiqué avoir reçu en ce sens deux associations.

F. A., photo AN

è Le communiqué annonçant la création provisoire d’une salle à Belleville (mai 2009)

è Le site sur les SCMR (salles de consommation à moindre risque)

è La revue de presse de l’association ASUD (écrit, radio, télé et blogosphère, dont le blogue Mmom)

• Une subvention de 26 000 € a été votée lundi soir en Conseil de Paris pour réaliser une mission d'expertise [mise à jour du 15 décembre - 12h55]

Christine Lagarde devrait démissionner

Enseignant de son état, conseiller de Paris et élu du 12e arrondissement (dont il est le premier adjoint), Alexis Corbière fait partie des conseillers de l’Est parisien ayant rejoint le Parti de Gauche dès la fin 2008. Comme certains élus, il tient un blogue. Dans un billet publié hier, il demande la démission de Mme Christine Lagarde de son mandat de conseillère de Paris (équivalent local du conseiller général, au revenu mensuel de 4100€ en février 2008).

Alexis Corbière rappelle que Mme Lagarde était, aux municipales de 2008, la numéro 2 de la liste menée par Jean-Marie Cavada, pour « reconquérir Paris » (selon les mots de Nicolas Sarkozy) et « s’occuper “enfin” du 12e arrondissement ». Mais, explique-t-il, il n’a jamais vu la ministre de l’Economie, de l’Industrie et de l’Emploi au conseil d’arrondissement, sauf au tout premier, celui de l’élection du maire (Mme Blumenthal) et de ses adjoints, puis en décembre 2008 et en juillet 2009 (deux séances consacrées au budget). Mme Lagarde, rappelle-t-il, s’était présentée dans cet arrondissement du fait de son lieu de travail, Bercy, siège du ministère dont elle a la charge.

Il explique également que sa présence au conseil de Paris se réduit de plus en plus… sauf devant quelques journalistes, et note que, à l’occasion de l’incendie du boulevard Soult (un mort, 130 blessés) elle n’était arrivée que le matin, pour passer au journal local de France3 le soir comme « une élue du 12e aux côtés des victimes »…

Pour lire « Mairie du 12e : Christine Lagarde devrait démissionner », cliquer ici.

Rencontre sur la crise

Le sociologue Paul Jorion et le tout nouveau député européen en détachement de l’Université de Paris I Liem Hoang Ngoc sont annoncés jeudi à 19h30 à Ménilmontant, au Lieu-Dit.

 Paul Jorion est notamment l’auteur de La crise du capitalisme américain (ed. le Croquant, primé au Sénat) et Liem Hoang Ngoc a publié en mai 2009 Sous la crise, la répartition des revenus (La Dispute) rappelle le site Internet du bar-restaurant où est organisée la rencontre.

Ironie autour de l’ouvrage de Paul Jorion : parmi les nombreux extraits qui circulent sur la Toile en lecture libre, l’un d’eux est hébergé sur le site du Sénat. Alors que les parlementaires ont voté une loi contre le piratage par Internet… Ce n’est pas la crise pour tout le monde, apparemment !

Le Lieu-Dit, 6, rue Sorbier, Paris 20. Bus 96 (arrêt Henri-Chevreau), métro Ménilmontant ou Gambetta (sortir par la place Martin-Nadaud).