Le député (PS) de Paris, Jean-Marie Le Guen, doit proposer ce lundi soir en Conseil de Paris la mise en place de salles de consommation de drogue, afin que les toxicomanes se trouvent dans « un environnement sécurisé », a-t-il précisé sur Europe 1. Une expérience en ce sens a été menée en mai dernier à Belleville (20e arrondissement), à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre les hépatites.
« Dans ces salles, on peut mettre [les toxicomanes] dans un environnement sécurisé, établir un premier contact et essayer de les faire rentrer dans les circuits de soin et de prévention qui existent », a déclaré sur Europe 1 M. Le Guen, vice-président de l’Assemblée nationale et responsable des questions de santé pour le Parti socialiste. M. Le Guen est également membre du conseil d’administration de l’AP-HP, où il représente la Ville de Paris et où il est suppléant du maire, Bertrand Delanoë.
« L'idée, a détaillé le conseiller de Paris, c'est de leur fournir un certain nombre d'informations, par exemple les protocoles pour faire des échanges de seringue », l'objectif étant « d'éviter des attitudes qui viennent aggraver des situations déjà très graves ».
Ce matin, sous le titre Bientôt des salles « de shoot » en France ?, Le Parisien indiquait que cette délibération visait aussi d’autres grandes viles, et citait Lyon, Marseille et Lille. « On ne peut plus accepter qu’il existe à Paris des endroits connus où se retrouvent les consommateurs de crack ou d’héroïne. Ce sont des scènes ouvertes sur la violence sociale et sanitaire. Il est urgent de réfléchir à mettre en place des salles où ce public peut trouver une prise en charge médicale et sociale », expliquait Jean-Marie Le Guen au Parisien, reprenant les arguments des associations qui, en mai dernier, avaient mis en place l’opération bellevilloise médicalement surveillée.
Dans ce genre de lieux, qui existent entre autres aux Pays-Bas, en Allemagne, en Suisse, en Espagne ou… en Afghanistan, les toxicomanes peuvent apporter leur drogue et se voient distribuer du matériel propre (seringue, pipe à crack, paille à cocaïne…). Ils reçoivent aussi une éducation aux risques liés aux différentes infections. Aspect non négligeable de ce type de lieux, s’ils voient le jour : « Ces lieux permettront d’éviter les effets portés à l’environnement. Les habitants confrontés aux drogués en ont assez de cette promiscuité », note l’élu parisien. A l’issue de la démonstration de mai à Belleville, un rapport a été présenté, portant sur l’année 2004.
En novembre 2009, à l’Assemblée nationale, la ministre de
la Santé Roselyne Bachelot-Narquin, répondant à une question du député (UMP) des Vosges Michel Heinrich, avait indiqué avoir reçu en ce sens deux associations.
è Le communiqué annonçant la création provisoire d’une salle à Belleville (mai
2009)
è Le site sur les SCMR (salles de consommation à moindre risque)
è La revue de presse de l’association ASUD (écrit, radio, télé et blogosphère, dont le blogue Mmom)
• Une subvention de 26 000 € a été votée lundi soir en Conseil de Paris pour réaliser une mission d'expertise [mise à jour du 15 décembre - 12h55]
A Liège, ça traîne !!!
http://www.lesoir.be/regions/liege/2009-11-27/distribution-retardee-d-heroine-740469.shtml
Rédigé par : raannemari | 15/12/2009 à 10h53
La subvention votée hier à Paris concerne une étude. Je viens de mettre le communiqué Ville de Paris en mise à jour.
Rédigé par : Fabien | 15/12/2009 à 12h59
ben ...c'est une bonne idée mais espèrons qu'elle n'aura pas d'effets pervers, comme les flics "cueillant" les toxico à la sortie...
Rédigé par : miss P | 15/12/2009 à 21h54