Ménilmontant, mais oui madame...

Censure sur Canal +

Une enquête sur les OGM n'est pas diffusée !

Serait-ce parce que nous sommes en période préélectorale et que José Bové peut un jour où l'autre se retrouver derrière des barreaux pour mener campagne (ce qui serait une première et qui ferait davantage parler de lui…) ? La censure sévit de nouveau, malgré la dissolution de l'ORTF…

Selon le blogue de Anne-Marie Engler, vice-présidente de Aujourd'hui, Autrement (UMP), la chaîne cryptée, qui se veut avoir un ton libre et décalé, a censuré un reportage sur les OGM… et leurs conséquences sur la santé humaine (certains osent encore parler de bénéfices… potentiels !). Vingt-trois minutes à visionner sur le moteur de recherche… américain (qui a engrangé plus de trois milliards de $US de bénéficies en 2006) en cliquant ICI.

A l'heure où ces lignes sont rédigées, plus de 1,730 M d'Internautes l'ont visionné. Et la France n'a toujours pas adapté les directives européennes, malgré le principe de précaution (lire à ce sujet l'interview de la députée UMP de l'Essonne, rapporteur(e) du projet de loi, Nathalie Kosciusko-Morizet opposant un "principe de bon sens" au principe de précaution) ! Le président Chirac était pour…

Dépêchez-vous, avant qu'Anastasia ne sévisse aussi sur Google (puisqu'il semble que RDDV, notre actuel ministre de la culture -et non de l'agriculture… ou de la recherche- ait envie de rétablir la censure, et qu'il ne faille aller sur un autre moteur, par exemple l'homologue belge Google.be, ou sur Dailymotion !

L'un des prétendants à la Magistrature suprême, Nicolas Sarkozy, a été aussi ministre de la Communication…

Et, comme dit Anne-Marie sur son blogue, faites passer le message !

ANNECOM. et Ménilmontant, mais oui madame… étant régulièrement considérés par Noos comme les blogues les plus actifs (voir en bas de page d'accueil à gauche ici), on peut espérer être entendus. D'autant que ce blogue, depuis deux jours (outre le fait qu'il est répertorié sur plusieurs sites politiques ou locaux), est syndiqué ailleurs que chez Noos.

F.A.
Dessin (représentant Anastasia au début du XXe siècle) © D.R.

Comment travailler avec Nicolas Sarkozy ?

La relation entre le ministre-candidat et les journalistes dimanche sur France 5

Comment travaillent les journalistes qui suivent Nicolas Sarkozy au quotidien ?

Quelles relations entretiennent-ils avec le ministre de l’intérieur et le candidat à la présidentielle ?

Comment Nicolas Sarkozy se comporte-t-il avec eux ?

Comment fabrique-t-il les images que les téléspectateurs retrouveront dans les journaux télévisés ?

Y-a-t-il des questions difficiles à aborder avec Nicolas Sarkozy ?

Pour répondre à ces questions, autour de Daniel Schneidermann, trois journalistes.

Géraldine Woessner (BFM TV), Philippe Ridet (Le Monde) et Jean François Achilli (France inter) se poseront ces questions dimanche à l'heure du déjeuner à « Arrêt sur Images ».

Le site de l'émission.

La fiche de l'émission sur Wikipédia.

Le Big Bang Blog est le blogue des animateurs principaux de “Arrêt sur images”. Il s'agit d'un site utilisant le logiciel libre SPIP, donc sur lequel les avis peuvent être partagés sous forme de forum collaboratif.

Sur France 5, dimanche 11 février 2007, à 12h35.

On peut visionner pendant une semaine l'émission, une heure après sa diffusion à l'antenne. Elle est libre de droits pour une utilisation à des fins pédagogiques dans le cadre des activités scolaires ou para-scolaires. Attention : depuis cette année (septembre 2006), l'émission diffusée sur le site est la même que celle diffusée à l'antenne (auparavant, la version Internet était la version intégrale avant montage).

Pas de censure sur TF1…

Des propos de Nicolas Sarkozy ont disparu du site de la chaîne.

« J’ai une question à vous poser » a réuni hier un téléspectateur sur trois. L’ambiance a été plutôt calme, mais les questions étaient connues à l’avance et les thématiques lancées par M. Poivre avec les prénoms des gens (tandis qu’une fiche signalétique s’affichait, négligeant ainsi aveugles et malvoyants). Quelques incompréhensions, et un raté de taille. La série de quatre émissions est produite par un proche de M. Jean-Pierre Raffarin. Un entretien avec PPDA réalisé pour le magazine de TF1 est à lire ici.

Hier, l’émission « J’ai une question à vous poser » sur TF1 avec Nicolas Sarkozy a rassemblé 8,240 M de téléspectateurs (33 % de parts de marché, avec un pic dit « de curiosité » à 9,7 millions), contre 7,343 M pour la série américaine de France 2, apprend-on auprès de Médiamétrie. L’UMP, pourtant, avait envoyé des SMS à ses adhérents et espérait 10 M de téléspectateurs, soit un bon match de football ou une soirée de Miss France. Lorsqu’une émission passe pour la première fois, généralement, l’effet de curiosité joue. Les dix millions étaient donc plausibles, mais ratés de 17 % !

La soirée fut particulièrement calme, et pour cause : les questions étaient connues à l’avance, contrairement à ce qui avait été annoncé. Les Français sur le plateau étaient à Paris depuis 8 h 45 du matin (7 h pour le petit déjeuner) et étaient surveillés en permanence à compter de midi (voir document diffusé par A Prime Prod aux invités). Ils avaient donc déjà treize heures de présence et de débriefing dans la maison lorsque l’émission a commencé. De quoi se lasser, ou se bourrer de calmants. Il n’y eut que peu d’incidents. Chacun était bien calme. Presque tout le monde appelait l’interlocuteur « M. Sarkozy » et rares étaient ceux qui osaient l’appeler « Monsieur le ministre »… Tout s’est bien passé. M. Sarkozy a bien fait quelques petits cafouillages (confondant par exemple l’anniversaire de la fille aînée d’une mère de famille nombreuse avec ce qui pouvait être son anniversaire de mariage). Pas vraiment de quoi fouetter un chat (sauf pour la gamine qui passait ses dix ans sans sa mère). Sauf que…

Sauf que des homosexuels se sont sentis méprisés par un homme politique leur répondant « je suis né hétérosexuel et j’ai décidé de le rester ». Je ne savais pas que l’on naissait avec telle ou telle orientation sexuelle et ai soudainement pensé au combat de certains hommes, comme l’avocate camerounaise Alice Nkom (j’ai naïvement pensé que, depuis le premier septennat de M. Mitterrand, nous étions dans un pays plus « avancé » que le Cameroun).

Sauf que un jeune homme a ponctué une question sur un ton ironique en demandant au ministre de l’Intérieur s’il voulait bien l’aider à retrouver un scooter grâce à « un poil de fesses ». Et il n’a pas obtenu de réponse. M. Sarkozy s'est peut-être senti visé par l'histoire arrivée à l'un de ses premiers enfants ?

Sauf que M. Sarkozy s’est lancé dans une intervention sur les musulmans et le droit français et s’est fait applaudir par une partie de la salle, huer par une autre, dont une femme qui revendiquait ses origines algériennes et affirmait être musulmane et ne pas supporter les propos du ministre-candidat. Il se trouve que ces propos ont disparu du site Internet de TF1 et LCI, qui se défend depuis le début d’après-midi (le dernier message est daté de 18h35) sous le titre Pas de censure sur le « mouton » avec en guise d’introduction « Suite à un incident technique lors de la numérisation de l'émission avec Nicolas Sarkozy, la fin de la première partie a été coupée. »

Si la chaîne tient ses promesses, il sera possible de visionner le passage en question ICI. Le site de la chaîne de Martin Bouygues (témoin de mariage de Nicolas Sarkozy) précise « Nous déplorons cet incident technique, indépendant de notre volonté, et nous nous en excusons auprès de nos internautes. Nous regrettons vivement qu'un de nos confrères de la presse en ligne ait pu y voir une quelconque volonté de "censure", et ce, malgré nos explications lors de plusieurs conversations téléphoniques avec lui.». Soit. Mais si rien ne revient, il faudra se contenter d’extraits ou de piratage, tout ayant en théorie été contrôlé minutieusement par les équipes de M. Dominique Ambiel, ancien communicant de Matignon et ami personnel de M. Raffarin. Le pire est que ce passage était avant la pub (car les émissions politiques ont la chance d’avoir de la publicité sur TF1) et que par conséquent le « temps de cerveau disponible » était là…

Il faut voir que cette série d’émissions (il y en a quatre, la deuxième et la quatrième étant pour des invités multiples, la première pour M. Sarkozy et la troisième pour Mme Royal) est produite par la société de l’ancien conseiller de Jean-Pierre Raffarin à Matignon Dominique Ambiel, qui avait dû précipitamment quitter Matignon pour une affaire de mœurs pour laquelle sa condamnation est devenue définitive (en revanche, il n’a pas été jugé coupable pour ses propos à l’endroit des policiers qui l’avaient interpellé à Paris). La société A Prime Group a vu son compte de résultat afficher des bénéfices plus de trente fois supérieurs en 2005 qu’en 2004 (année ou M. Ambiel était partiellement à Matignon), comme l’indique la fiche de cette société au registre du commerce… Il suffit de saisir les chiffres"442 652 418" comme numero de Registre du Commerce (RC) ou de taper "ambiel" dans la recherche par dirigeants pour avoir accès à « A PRIME GROUP », société qui doit enregistrer demain, de 9h à 19h « Le grand quizz du Logement », une émission pour TF1 présentée par Julien Courbet (Lire ici un portrait de l'animateur-producteur à l'occasion de la dixième saison de Sans aucun doute).

Belle progression pour une société dont le matériel tomberait en panne pour de si grands tournants de la vie politique…

Fabien Abitbol
Dessins © Michaëlski pour Débat 2007.

Lire ici la dépêche de l'Associated Press (18h00).

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Actualisation à 22 heures : il semble que TF1 a réussi à restaurer le site à 21h43.
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Dans « Le Parisien/Aujourd’hui en France » de ce matin, Timothée Boutry et Matthieu de Martignac expliquent comment se déroulait la journée. Sous le titre « Dès le matin, TF 1 a recensé nos questions », avec pour sous-titre UN DES FRANÇAIS qui a interrogé Sarkozy hier soir.

En voici l’intégralité :

LES QUESTIONS posées hier soir à Nicolas Sarkozy n'auront pas été une surprise pour tout le monde. Contrairement à ce qu'indiquait TF 1 avant l'émission, les cent membres du panel ont dévoilé leurs questions aux responsables de la chaîne lors d'une réunion qui a commencé hier à 9 heures. Dans la matinée, les citoyens sélectionnés par la Sofres, rassemblés à l'hôtel Mercure de la porte de Saint-Cloud, avaient été conviés à un briefing en présence de Patrick Poivre d'Arvor (présentateur de l'émission), d'Etienne Mougeotte (vice-président et directeur d'antenne de TF 1) et de Robert Namias, directeur de l'information de la chaîne.



« C'est l'ambiance Big Brother »

« On nous a demandé à chacun de préciser le contenu de notre intervention, confiait dans l'après-midi un de ces panellistes. Mais on nous a aussi indiqué qu'on avait l'entière possibilité de poser des questions libres. » Compte tenu de leur grand nombre, les participants ont été avertis qu'ils ne pourraient pas tous s'exprimer en direct. « Nous avons été répartis par groupes de dix et la consigne pour l'émission était de se débrouiller au sein de chaque groupe pour prendre le micro », précise encore ce témoin. Jusqu'au direct, la journée de ces « journalistes » d'un soir aura en tout cas été très encadrée par la production. Rassemblés dans le même hôtel de l'Ouest parisien que les « jeunes » qui avaient interviewé Jacques Chirac dans la campagne référendaire sur la Constitution européenne, les panellistes avaient l'interdiction de s'exprimer avant 1 heure du matin... donc après l'émission. Dès le petit déjeuner hier, entre 7 heures et 8 heures du matin, chacun a récupéré son badge numéroté. Un « contrôle des bracelets » était également prévu pour accéder à l'auditorium où se tenait la réunion avec la production. A midi, à l'issue de ce briefing, les consignes devenaient encore plus strictes. « A partir de cet instant, les transferts en ascenseur seront toujours encadrés par un chef de groupe et quelqu'un de la sécurité », pouvait-on ainsi lire sur le programme de la journée distribué à chaque participant. « C'est l'ambiance Big Brother », assurait l'un d'entre eux, avant de se voir contraint au silence par une employée de la production pas très satisfaite de voir ce « numéro » discuter avec un intrus. A 17 heures, avec seulement dix minutes de retard sur le programme, les panellistes sont montés à bord des deux cars qui devaient les emmener de l'hôtel aux studios voisins de la SFP. Après avoir laissé leurs téléphones portables au vestiaire et passé les contrôles de sécurité, les intervenants ont eu droit à trois quarts d'heure de répétition, entre 18 heures et 18 h 45. Dernier détail à régler avant le direct : le maquillage. Et là encore, la production a tout prévu : « Nos maquilleuses n'assurent qu'un maquillage léger, afin que vous ayez une bonne mine sur le plateau, elles n'ont techniquement pas le temps de faire plus, indique le programme. Mesdames, pour les maquillages plus élaborés, merci de prévoir le nécessaire. » Un cocktail était programmé à l'issue du direct.

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Lire également le compte-rendu de l’émission sur Objectif présidentielle 2007.

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Lire aussi sur Metro en ligne l'interview de Patrick Poivre, mise en ligne le 4 février, soit la veille de l'émission, en cliquant ICI.

i>Télé

La chaîne tout info du Groupe Canal va se rhabiller

Dès ce lundi matin, i>Télé, la chaîne d'informations en continu du Groupe Canal +, change son habillage. Son ton, on ne peut que l'espérer, restera le même.

Couleurs vives et triangles (qui font l'identité de la chaîne) sont toujours là. Mais chaque genre – news, magazine, pub – a désormais droit a son code couleur. Et toutes les mélodies ont été réorchestrées.

« L'idée, explique Valérie Lecasble, directrice de la rédaction, c'est de dynamiser. » L'habillage datait de 2000, date de la création de la chaîne. « De plus, le volume de pub a tellement augmenté qu'il a aussi fallu raccourcir les annonces de huit à quatre secondes. Avant, cela faisait presque mal aux yeux de les voir se répéter à l'antenne ! »

La chaîne a vu son audience augmenter encore en janvier.

Les invités de la chaîne du 5 au 11 février 2007.

La présentation des idées des candidats

France 5 commence dimanche (en numérique), rediffusion le vendredi

Ce dimanche en numérique et le vendredi en hertzien, la chaîne publique culturelle
France 5 propose « En deux mots », avec les journalistes Gérard Leclerc et Florence Muracciole. Pour ne pas voter idiot.

Lire la suite sur le blogue de Anne-Marie Engler, vice-présidente de Aujourd’hui Autrement (affilié à l’UMP), chargée de la famille, des nouveaux modes de vie, de la solidarité et de la vie animalière, en cliquant ICI.

Français : votez pour moi !

La parole aux citoyens…

Trois émissions en direct seront consacrées par France 3, la chaîne des régions, à l’élection présidentielle. Présentées par Audrey Pulvar, elles auront lieu en direct (de 20h50 à minuit) et des citoyens en duplex pourront poser des questions aux candidats à l’élection présidentielle ou à leurs représentants. Des représentants de la société civile seront également sur le plateau pour ces émissions de trois heures.

Thèmes de la première soirée, ce lundi 29 janvier :

Quelles valeurs pour la France ?

Quelles sont les nouvelles valeurs qui doivent animer un pays comme le nôtre ?

La devise « Liberté, Egalité, Fraternité » est-elle aujourd’hui bien inscrite dans notre vie de tous les jours ?

Audrey Pulvar animera le débat auquel participeront une douzaine de Français en plateau à Paris, mais également en duplex des régions, à Lille, Limoges, Lyon, Strasbourg, Caen, Nice et Rennes.


A ses côtés, Jean-Michel Blier et Louis Laforge. L’objectif annoncé par la chaîne est de confronter le discours des candidats à la réalité.

Les thèmes annoncés qui devraient y être abordés sont notamment la famille, l'autorité parentale en question, les nouvelles co-parentalités, l'égalité des chance, l'école, le racisme, la discrimination, la laïcité, le communautarisme, la place de la religion dans notre société, l'ordre républicain (police, justice, prison), l'immigration (comment la contrôler en respectant les droits de l'homme)…

Pour le 29 janvier, les invités politiques annoncés sont :

Jean-Christophe Lagarde (UDF), député de Seine-Saint-Denis, maire de Drancy

Julien Dray (PS), député de l’Essone, porte-parole du PS, vivement critiqué par l’UMP au plan national, dont le blogue est ICI

Patrick Devedjian (UMP), député des Hauts-de-Seine, conseiller de Nicolas Sarkozy, dont le site est ICI

Marine Le Pen, députée au Parlement européen, vice-présidente du Front national, fondatrice de Générations Le Pen

Les invités de la société civile :

A travers des reportages nous découvrirons ces Français : leur histoire, leur vie ou celle de leur cité, les valeurs auxquelles ils sont attachés et leurs interrogations pour l’avenir de notre société.

Quatre Français en direct sur le plateau à Paris

Claude Beau Ancienne juge pour enfants au tribunal de Strasbourg. Présidente-fondatrice de l’association « Mission Possible » pour les 6 à 12 ans (association dont le siège est dans le 19e), dont le but est de prévenir les comportements à risque, dont la délinquance. Egalement experte en Zones urbaines sensibles.

Jean-Marie Lovichi, 59 ans, ancien principal du collège Las Cazes (Montpellier), en poste depuis 18 mois au collège d’Alco, collège pilote qui pratique la mixité sociale au croisement de trois quartiers résidentiels et sensibles.

Farid Allali
34 ans, ingénieur commercial originaire d’Algérie, né à Bobigny. Vit à Puteaux. Après un parcours d’excellence, il décroche un premier emploi chez IBM qui s’achève en 2004. Depuis il a envoyé 500 CV, sans aucun résultat. Aujourd’hui il réalise à quel point il est victime de discrimination à l’embauche. Il a créé sa propre entreprise eboons.net.

Isabelle Calanville, 39 ans, mère au foyer. A 3 enfants de 6 à 12 ans. Habite un quartier résidentiel de La Chapelle sur Erdre, près de Nantes. Très attachée aux valeurs républicaines, elle attend beaucoup du débat qui va s’ouvrir à l’occasion de cette campagne présidentielle.

Sept Français en duplex de Province, avec les rédactions régionales de France 3 :

À Caen
Mohamed Diakhabi, 43 ans, père de famille franco-sénégalais (4 enfants), agent de sécurité à Evreux. Il vit dans le quartier de la Madeleine. A suivi des études de gestion-comptabilité (bac + 4).

À Limoges
Gulsen Yildrin, 35 ans. Docteur en droit, maître de conférence à la faculté de droit et de sciences économiques de Limoges, d’origine turque arrive en France en 1975, elle habite à Limoges.

À Nice
Abdennour Bidar, Professeur de philosophie à Nice et écrivain. Né en Auvergne d’une mère convertie à l’islam. Auteur de deux livres : « Self islam » et « Un Islam pour notre temps ».

À Lyon
Marie-Pierre Micoud, 42 ans, mère de famille (3 enfants) à Saint-Pierre de Genebroz (Savoie). A eu recours à deux inséminations artificielles pour avoir ses trois garçons, car elle est homosexuelle . Elle vit en couple avec sa compagne Nathalie depuis 8 ans et est pacsée depuis 4 ans.

À Lille
Sylvain Breuzard, 42 ans, PDG de Norsys (à Ennevelin, banlieue lilloise). Se lance dans l’aventure de la création d’entreprise avec objectif « créer un nouveau modèle d’entreprise ».

À Strasbourg
Marie-Madeleine Ott, visiteuse de prison.

À Rennes
Thibault Boyer, étudiant en Administration économique et sociale.

Cette émission sera également diffusée en direct sur internet et pourra être revue en ligne le lendemain de sa diffusion.

Rappelons que jeudi dernier, l’émission « A vous de juger » de Arlette Chabot, sur France 2, également en première partie de soirée, avait réussi à réunir plus de quatre millions de téléspectateurs… En revanche, le « Un Jour une heure » d’hier soir a à peine dépassé 1,5 millions de personnes…

A compter de demain, ce sera à la chaîne Histoire d’entamer son cycle d’émissions politiques, en remontant à… 1965 et le ballottage du général de Gaulle face à François Mitterrand, et comme invité de la soirée l'ancien Premier ministre Edouard Balladur.

21 avril 2002

Le choc de « Un jour, une heure »

Lancée il y a deux semaines avec pour thèmes la mort de Patrick Dewaere et la libération des otages du Liban, l’émission « Un jour, une heure », conçue et présentée par Laurent Delahousse (transfuge de M6 et joker de David Pujadas et de Béatrice Schönberg), se consacre ce soir au premier tour de l’élection présidentielle de 2002, le 21 avril…

Voici la présentation de l’émission telle qu’elle en est faite sur le site de France 2.

D’après le site Coulisses TV, la deuxième partie de l'émission sera consacrée à la mort d'Omayra, le 19 novembre 1985. Et est ainsi présentée :

A l’heure où la France déguste en famille le repas dominical, Omayra apparaît sur les écrans. Elle n’a que 13 ans. Son agonie est aussi insupportable qu’injuste, mais on ne peut détourner le regard, happés par les yeux de l’enfant.

« Les images que vous allez voir, vous ne les oublierez jamais », prévient le présentateur Jean-Claude Bourret. Il avait raison... Il avait raison, car tous ceux d’entre vous qui ont vu cette séquence l’ont toujours en tête… Mais qu’en reste-t-il, sinon l’émotion intense qu’elle a suscitée ? Qui se souvient que la scène se passe en Colombie, à la suite d’une éruption volcanique ? Qui se rappelle que la catastrophe a tué 22 000 personnes ? « Un jour / Une heure » vous propose d’apprendre ce qui s’est réellement passé à Armero et de comprendre comment les images terribles de l’agonie d’une petite fille sont arrivées sur nos écrans, le 17 novembre 1985.

Jeudi dernier, « A vous de juger », en première partie de soirée certes, avait réuni plus de quatre millions de téléspectateurs (source Médiamétrie). Peut-être le désintérêt pour la politique n’est-il pas si grand qu’on veut bien le dire…

Un jour, une heure
21 avril 2002, le choc d’un jour
(Dimanche 28 janvier, France 2, 22h45)

Sieste ou France 2 ?

L’ami de Nicolas Sarkozy innocenté

Dans le cadre de son émission de divertissement « Intime conviction » (entamée en mai dernier sur France 2), l’animateur-présentateur Patrick Sébastien (ami de la famille Chirac) diffuse cet après-midi « L’affaire Barbelivien », avec entre autres François-Eric Gendron (qui fera le 9 février un cross-over télévisuel sur sa chaîne habituelle), Thierry Rey (le père de Martin Rey-Chirac, petit-fils du couple présidentiel), notre voisin du 12e arrondissement Bruno Masure (éjecté du JT de France 2 le 6 octobre 1997, le jour de la Saint-Bruno), Jean-Pierre Mocky , propriétaire du cinéma Le Brady dans le 10earrondissement (pour qui Patrick Sébastien avait joué voici plus de vingt ans dans Le Pactole, disponible désormais en DVD) et bien entendu comme principal accusé Didier Barbelivien, dont Nicolas Sarkozy est très proche et, dit-on, connaît mieux les paroles de ses chansons que l’auteur lui-même !

Les journalistes ayant visionné ce divertissement en avant-première l’ont pour l’ensemble trouvé fade. Mais pour les fans de Didier Barbelivien (ou ceux de Nicolas Sarkozy), savoir que ce dernier est innocent peut faire chaud au cœur le jour de l’anniversaire du ministre-candidat.

Une programmation qui n’est sans doute pas due au hasard… et qui permettra à certains de faire une bonne sieste.

INTIME CONVICTION
L’Affaire Barbelivien
(Dimanche 28, France 2, 16H10, 90 min)

Poison d’avril

Une fiction qui ressemble à s’y méprendre à la réalité…

Cette nuit, à 1h05, sur Arte dernière diffusion de la fiction du documentariste William Karel « Poison d’avril ». Il s’agit de revivre la campagne pour l’élection présidentielle de 2002 depuis la rédaction d'une chaîne de télé. Venu de TF1, le nouveau responsable du 20h veut imposer ses méthodes et explique qu’il « faut faire du Jean-Pierre Pernaut ». Radiographie d'une vaste manipulation de l'opinion publique, avec la montée en puissance de l’insécurité, du 5 mars au 21 avril 2002.

Séance de rattrapage pour ceux qui ont raté la première diffusion vendredi dernier, et la diffusion satellite-tnt-câble de dimanche après-midi…

Savoureuse, cette fiction politiquement incorrecte (avec Bruno Todeschini dans le rôle du journaliste fraîchement débarqué de TF1), Anne Brochet et Olivier Gourmet, entre autres…

Seule ombre au tableau : dans la litanie des faits-divers montés en épingle avant la présidentielle 2002, William Karel en oublie deux importants :

• l’attaque nocturne d’une dame sans histoire à son domicile par des voyous (en fait un règlement de comptes entre revendeurs de drogue),

• l’attaque « à l’arme lourde » d’un commissariat de police (dont a rapidement su que l’attaquant était un militaire qui partageait l’épouse du commissaire de police)…

Par ailleurs, le documentariste, lorsqu’il parle du vieil homme agressé à son domicile dans la Beauce situe l’événement à la veille du premier tour de scrutin. En réalité, il a été diffusé juste avant le scrutin sur les chaînes nationales, mais datait de plusieurs jours sur France 3 Paris-Ile-de-France/Centre, et l’homme attaqué à son domicile avait par le passé eu des soucis de mœurs avec des mineurs…

La fiche technique du film est ICI.

Une interview du réalisateur est LA.

Lire ici la critique de « Télérama ».

Paris Cap’

Deux mois d’existence

Après un lancement par Internet avec une sympathique vidéo sur le thème de l’eau « municipale » (bien d’actualité aujourd’hui avec la campagne d’affiches de l’eau en bouteilles Cristalline, vivement critiquée, y compris par le maire de Paris et Eau de Paris) qui a duré une semaine et a été refusée dans le métro et sur les Abribus®, la chaîne locale PARIS CAP’ fêtera mardi ses deux mois d’existence.

Elle émet 7 jours/7, 24 heures/24 depuis la mythique rue Cognacq-Jay (7e). PARIS CAP' se veut en prise directe avec l'actualité ; sa programmation est rythmée tous les quarts d'heure par des flashs info et des agendas. Objectif : « donner aux Parisiennes et aux Parisiens actifs qui sont de plus en plus réceptifs à la proximité, l'envie de mieux vivre Paris » (dixit le communiqué de presse de lancement, car semble-t-il les chômeurs et les retraités ne comptent pas). « Avec PARIS CAP', ils auront enfin leur chaîne ! Les informations locales pratiques et de services, les bons plans et les rendez-vous insolites distillés tout au long de la journée, la positionnent comme LA chaîne « parisienne » par excellence. Ses actions de service et de médiation ainsi que son rôle mémoire et miroir, font de PARIS CAP' une chaîne de proximité. »

Pourtant, jeudi 18 janvier, à 22h, à l’occasion de la Journée des Justes, alors que France 2 consacrait un direct au Président de la République au Panthéon et les deux premières parties de sa soirée à la mémoire, Paris Cap’ sortait de son ornière typiquement parisienne en diffusant à 22h un documentaire du réalisateur touche-à-tout Nicolas Ribowski sobrement intitulé Les Justes. Dans ce documentaire, il rappelait que deux archevêques avaient pris position pendant l’Occupation, faisait témoigner une ancienne étudiante du lycée Victor-Duruy, etc… Point d’excès de parisianisme. Juste un hommage comme le président de la République a su si bien le faire en ne tenant pas compte que des 2700 françaises et français reconnus par l’Etat d’Israël, mais de tous les anonymes dans son allocution. Il nous restera en mémoire de son premier quinquennat autant que l'opposition de la France à la guerre en Irak.

Ainsi, donc, nos voisins de Zaléa TV (site officiel ICI) sont pour l’instant – ce malgré leur ancienneté – laissés pour compte.

Paris Cap’ est uniquement diffusée sur le réseau Ile-De-France, via le canal 15 du câblo-opérateur Noos.

Le site de la chaîne est ICI.