Une fiction qui ressemble à s’y méprendre à la réalité…
Cette nuit, à 1h05, sur Arte dernière diffusion de la fiction du documentariste William Karel « Poison d’avril ». Il s’agit de revivre la campagne pour l’élection présidentielle de 2002 depuis la rédaction d'une chaîne de télé. Venu de TF1, le nouveau responsable du 20h veut imposer ses méthodes et explique qu’il « faut faire du Jean-Pierre Pernaut ». Radiographie d'une vaste manipulation de l'opinion publique, avec la montée en puissance de l’insécurité, du 5 mars au 21 avril 2002.
Séance de rattrapage pour ceux qui ont raté la première diffusion vendredi dernier, et la diffusion satellite-tnt-câble de dimanche après-midi…
Savoureuse, cette fiction politiquement incorrecte (avec Bruno Todeschini dans le rôle du journaliste fraîchement débarqué de TF1), Anne Brochet et Olivier Gourmet, entre autres…
Seule ombre au tableau : dans la litanie des faits-divers montés en épingle avant la présidentielle 2002, William Karel en oublie deux importants :
• l’attaque nocturne d’une dame sans histoire à son domicile par des voyous (en fait un règlement de comptes entre revendeurs de drogue),
• l’attaque « à l’arme lourde » d’un commissariat de police (dont a rapidement su que l’attaquant était un militaire qui partageait l’épouse du commissaire de police)…
Par ailleurs, le documentariste, lorsqu’il parle du vieil homme agressé à son domicile dans la Beauce situe l’événement à la veille du premier tour de scrutin. En réalité, il a été diffusé juste avant le scrutin sur les chaînes nationales, mais datait de plusieurs jours sur France 3 Paris-Ile-de-France/Centre, et l’homme attaqué à son domicile avait par le passé eu des soucis de mœurs avec des mineurs…
La fiche technique du film est ICI.
Une interview du réalisateur est LA.
Lire ici la critique de « Télérama ».
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