Ménilmontant, mais oui madame...

Beschizza : “La répression systématique de la violence est un moyen de prévention”

Dans un communiqué publié ce jeudi 17 mars sur le site de l’UMP (à télécharger ici), le conseiller régional Bruno Beschizza, ancien commissaire de police et par ailleurs Secrétaire national du parti en charge des forces de sécurité estime que «la répression systématique de la violence est un moyen de prévention».

Bruno Beschizza réagit à la situation que vivent les communes de Genevilliers et Asnières, (Hauts-de-Seine) où les maires (respectivement communiste et socialiste) ont décidé de mettre en place un “couvre-feu” applicable aux mineurs «face au déchaînement de violence entre bandes rivales». Pour l’ancien syndicaliste policier, «l'Etat assume son devoir régalien par la mobilisation de moyens policiers exceptionnels mis à la disposition du préfet. Ce dispositif a permis de très nombreuses interpellations de mineurs qui s'affrontent armés de bâtons, de barres de fer ou d'armes blanches».

«La dure réalité de la vie de certains quartiers que subissent trop de nos compatriotes exige la sortie de la culture de l'excuse et démontre que la répression systématique de la violence est un moyen de prévention, contrairement aux réactions dogmatiques de la gauche en 2005 quand le ministre de l'intérieur de l'époque, Nicolas Sarkozy, avait mis en oeuvre un couvre feu dans le cadre des émeutes», poursuit M. Beschizza.

Ce communiqué intervient alors qu'une source policière confirme à l'AFP une information diffusée par la radio RTL faisant état de l'interpellation de deux mineurs.

Le supermarché le plus cher de France est…

Le Casino de la place de la Nation, dans le 12e arrondissement de Paris, a été épinglé comme figurant «parmi les trois supermarchés et hypermarchés les plus chers de France, sur 1687 magasins inspectés par les associations locales de l’UFC-Que Choisir» dans un reportage publié en ligne le 22 février, puis dans le mensuel de mars (n°490, Hyper ou hard-discount: Où acheter moins cher?).

Que choisir rappelle que le revenu net par ménage dans le 12e arrondissement de Paris est de 3116€ mensuels, ce qui classe l’arrondissement 10e sur 20 au palmarès de la richesse parisienne. Le 20e arrondissement, limitrophe, affiche une moyenne de 2640€.

Ce n’est donc pas «en s’alignant sur le pouvoir d’achat présumé de sa zone de chalandise que Casino Nation a atteint le firmament de la vie chère. Les allées du magasin, du reste, n’ont rien de luxueux. L’épicerie fine est ­réduite à la portion congrue, les fruits et légumes sont dépourvus de douceurs exotiques, et le rayon des vins propose plus d’honnêtes côtes-du-rhône que de grands crus classés», écrit Erwan Seznec, qui note également que le magasin de la place de la Nation pratique des prix «20% plus élevés que dans la moyenne des Géant Casino, qui constituent déjà l’une des enseignes les plus chères de l’Hexagone».

L’explication pourrait se trouver dans le manque de concurrence sur cette zone géographique précise, le “choix” se résumant à Casino et Monoprix, le premier actionnaire à 50% du second.

«Sous différentes dénominations, Casino truste les emplacements. Deux Géant, deux Monoprix, un Monop’Store et dix Franprix font quinze Casino. En dehors du hard discounter ED/Dia (groupe Carrefour, six magasins), la concurrence est très faible. Elle se réduit à un G20, deux ­Intermarché et deux Simply Market, mais aucun de ces ­magasins n’est à moins d’un ­kilomètre de la place de la Nation. Dans la mesure où les Parisiens font massivement leurs courses à pied, Casino peut couler des jours tranquilles», note Que Choisir, qui rappelle que deux hypermarchés existent, «à Montreuil et Bagnolet. 3km à vol d’oiseau, soit une trentaine de feux rouges».

L’enquête prix, effectuée en novembre 2010, est accessible ici pour 898 grandes surfaces, et là pour 789 hard discount.

A relire: Ouverture mercredi du premier A2Pas (8 février)

Surloyer : Plaine Commune s’exonère

Plaine Commune Habitat, le bailleur social qui représente 97% des logements sociaux de l’agglomération de Plaine Commune (Seine-Saint-Denis), a décidé de ne pas appliquer durant les six prochaines années le surloyer dit «de solidarité» de la loi Boutin de mars 2009, indique un communiqué.

Dans un courrier daté du 7 mars (à télécharger ici), Patrick Braouezec, président de Plaine Commune, et Stéphane Peu, président de l’office d’habitat, remercient «l’ensemble des personnes qui se sont mobilisées à [leurs] côtés» et précisent qu’il n’y aura pas d’enquête sociale en 2011 auprès des locataires.

Les nouvelles règles du surloyer mises en place par la loi Boutin auraient entraîné son application aux locataires à partir de 20% de dépassement des plafonds au lieu de 60% auparavant. «Cette modification aurait eu pour conséquence de multiplier par 10 le nombre de locataires de Plaine Commune Habitat soumis au surloyer et par 6 les montants de ce surloyer. Il est possible de penser que l’effet immédiat aurait été le départ d’un grand nombre de locataires du parc HLM et/ou l’augmentation spectaculaire de la part des revenus des locataires consacrée au logement», estime Plaine Commune Habitat.

C’est par l’adoption, en décembre 2010 du Plan local de l’habitat (PLH) par le conseil d’administration de l’office HLM qu’a été acté le refus de l'application du surloyer sur les logements que couvre le gros office de cette agglomération de huit communes. Un plan local de l’habitat auquel le préfet n’a pas fait de remarque, relèvent MM. Braouezec et Peu.

«Cette mixité sociale est une demande que l’on retrouve souvent chez les foyers plus modestes, même ceux qui sont en attente de logements sociaux, attente qui ne dépasse pas les 6 mois et à laquelle nous répondons par la livraison de nouveaux logements», explique dans La Gazette des communes une responsable de Plaine Commune Habitat.

Pédophilie : 230 enfants identifiés et sauvés selon Europol

L'office intergouvernemental de police Europol a annoncé mercredi en début d’après-midi à La Haye (Pays-Bas) avoir porté secours à 230 enfants victimes d'abus sexuels et avoir arrêté pour l’instant 184 suspects (sur 670 identifiés) dans le cadre de l’«Opération Sauvetage», une vaste enquête sur un réseau international de pédophilie basé aux Pays-Bas. Le réseau avait été repéré en avril 2002 par un site français, quellesconnes.com, qui avait publié un dossier…

Europol a précisé que cette enquête, menée depuis trois ans, et dont le nom de code était Opération Sauvetage, avait permis d'identifier et de secourir des enfants dans plus de 30 pays.

Selon le communiqué de Europol et des vidéos mises en ligne par la police européenne (dont est extraite la photo ci-dessus), le réseau tournait autour d'un forum en ligne, BoyLover.net, basé à Amsterdam, et était «probablement le plus important réseau pédophile en ligne dans le monde». Accessible en plusieurs langues, ce forum comptait selon Europol jusqu'à 70000 membres.

BoyLover.net était connu déjà en avril 2002, totalisant alors plus de 200000 visiteurs, selon cette capture d’écran réalisée par le site quellesconnes.com. Quant à antipedofilia, il avait relevé un «KO technique» en 2009, et publié de nombreuses captures d’écran du site, de twitter et de Facebook..

L'enquête a démarré en 2008, selon le communiqué de Europol. Progressivement, l’Opération Sauvetage a impliqué treize pays (l'Australie, la Grande-Bretagne, la Belgique, le Canada, les Etats-Unis, la Nouvelle-Zélande, la Pologne, la Roumanie, la Grèce, l'Espagne, l'Islande, les Pays-Bas et l'Italie).

Au cours de son enquête, Europol a adressé quelque 4000 demandes de renseignements à des services de police de 33 pays, dont 25 en Europe.

F. A., ill.: capture d’écran d’un reportage fourni par Europol

Des pompiers parisiens au Japon

Un détachement de onze sapeurs-pompiers de Paris a quitté l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle pour le Japon dans la nuit du dimanche 13 au lundi 14 mars, sous les ordres du lieutenant-colonel Vincent Pech de Laclause, indique ce jour la préfecture de police (PP) dans son infolettre hebdomadaire PPrama (n°154).

Ces pompiers font partie du détachement français missionné par la direction de la sécurité civile, à la demande du ministère des Affaires Etrangères, comportant au total 107 personnels, en provenance également des unités militaires de la sécurité civile, de personnels des services départementaux d’incendie et de secours de Seine-et-Marne, du Vaucluse et des Bouches-du-Rhône, ainsi que de deux médecins du service de santé des armées.

Le détachement français possède une qualification NRBC (nucléaire, radiologique bactériologique et chimique) et a emporté des équipements légers de protection contre la radioactivité et des matériels de mesure, en sus des matériels nécessaires à leur mission de secours déblaiement, précise la PP.

Les sauveteurs ont été acheminés vers la ville de Sendaï, métropole d’un million d’habitants durement touchée par le Tsunami, située à 100 km de Fukushima, où se trouve la centrale nucléaire endommagée.

«Les conditions climatiques sont difficiles avec des températures comprises entre 0 et 2 degrés, accompagnées de pluie et de neige par intermittence. Cependant le moral des sapeurs-pompiers de Paris et de leur camarade du détachement français est au plus haut», indiquait hier le bureau d’information des pompiers de Paris.

Photo: BSPP

Mobilisation commune des étudiants

Le week-end dernier, les syndicats Sud Etudiant et FSE ont tenu une rencontre commune en Seine-Saint-Denis «dans le cadre du processus de fusion du syndicalisme étudiant de lutte».

L’occasion d’échanger sur divers thèmes et de «trouver un grand nombre de points d’accord même si des divergences peuvent subsister».

Un communiqué commun des deux syndicats est à télécharger ici, qui appelle également à une journée d’action nationale le 07 avril prochain.

La soirée sado-maso dégénère : cinq hommes en prison

Six personnes ont été interpellées par les enquêteurs du 2e district de police judiciaire, après le dépôt de plainte d’un homme de quarante-neuf ans victime d’actes de tortures lors d’une soirée sado-maso dans un appartement du 20e arrondissement, a indiqué RTL vendredi 11 mars.

Cinq hommes se sont retrouvés derrière les barreaux, accusés de «violences accompagnées d'actes de torture et de barbarie», pour une soirée s’étant déroulée début février, date à laquelle la plainte avait été enregistrée au commissariat central de la rue des Gâtines. Le plaignant présentait, selon RTL, de multiples blessures, et avait évoqué une soirée sado-maso dans un appartement du 20e ayant dégénéré.

Parmi les mis en examen figurent, un médecin militaire, un gestionnaire de patrimoine, un psychanalyste et un commercial, précise une dépêche de l’Associated Press.

Selon les explications des personnes interpellées, la victime était consentante lors de cette soirée du début février des suites de laquelle les enquêteurs, qui se sont procuré des photos, évoquent «des jeux sexuels sado-masos ultra-violents» dont les séquelles visibles sont notamment des hématomes, des traces de brûlures, et des morceaux de peau cisaillée à coups de cutter.

F. A., photo archives FA du commissariat central du 20e arrondissement

Braquage chez Lenôtre à Neuilly

La boutique Lenôtre du 209 avenue Achille-Peretti, à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), a été la cible d’un braquage au pistolet à impulsion électrique, vendredi 11 au soir, indique une dépêche de l’AFP relayée par Ouest-France.

Les deux malfaiteurs, au visage masqué, sont arrivés vers 22h, soit une-demi-heure après l’heure de fermeture indiquée en semaine sur le site des boutiques Lenôtre. Après s’être fait remettre 8800€ qui se trouvaient dans le coffre-fort, ils sont repartis en scooter, précise l’AFP.

Même les «petits commerces» de proximité ne peuvent plus être tranquilles… dans la ville si longtemps gouvernée par Nicolas Sarkozy.

Fillon : «La France n’est pas fondée sur les appartenances religieuses»

Jeudi 10 mars, le Premier ministre François Fillon a présidé à la préfecture de police de Paris (PP) une cérémonie de remise de décrets de naturalisation en compagnie du préfet de police Michel Gaudin, indique le site Internet de la PP. L’occasion pour lui de rappeler, entre autres, que «La France n’est pas fondée sur les appartenances religieuses». Après les discours de Nicolas Sarkozy sur les «racines chrétiennes» de la France et sur ses «racines juives», voilà qui peut dérouter ceux qui viennent de devenir Français…

Dans une allocution de trois pages (ici en PDF), le Premier ministre a «invité» les nouveaux citoyens Français à «porter avec fierté» l’«héritage» d’«une nation libre et démocratique».  Il a rappelé que «Tout au long des siècles, des femmes et des hommes venus du monde entier ont apporté à la France -comme vous le faites aujourd’hui- leur talent et leur force de travail.»

A l’approche des diverses échéances électorales (cantonales ce mois-ci, présidentielle et législatives l'an prochain), François Fillon a déclaré: «En votant ou en étant élu, vous allez pouvoir décider de l’avenir de notre pays. Cela vaut aussi à l’échelle européenne, puisqu’en devenant citoyen français vous devenez en même temps citoyen européen», avant d’embrayer sur les devoirs des citoyens français, au premier rang desquels «il y a la laïcité» qui «fait partie de notre histoire».

Des “solutions pragmatiques” pour ne pas retoucher la loi de 1905

Comme pour gommer le discours tenu une semaine plus tôt au Puy-en-Velay par le président Sarkozy évoquant les «racines chrétiennes» de la France*, le Premier ministre a affirmé que «La France n’est pas fondée sur les appartenances religieuses, la France n’est pas fondée sur les origines; elle n’est pas et ne doit pas être l’otage des communautarismes».

François Fillon a par ailleurs indiqué qu’il ne souhaitait pas «que l’on touche à la loi de 1905», se disant néanmoins prêt à «apporter des solutions pragmatiques qui recueilleront le consentement de tous», s’il fallait «envisager des aménagements réglementaires pour mieux faire respecter la laïcité et la dignité des cultes».

Par ailleurs, François Fillon a rappelé que le gouvernement luttait contre l’immigration irrégulière «avec une détermination qui ne fléchira pas», car «il importe que ceux qui aspirent à rejoindre notre communauté empruntent pour cela les voies de la légalité».

Selon le Premier ministre, «La France, c’est ce pays libre, ce pays en paix, ce pays où chaque citoyen, quelle que soit ses origines, ses choix spirituels, sa couleur de peau, appartient à la même famille nationale.»

F. A., photo PP

* Lors du discours de Latran, alors qu’il «acceptait» (terme consacré) le titre de chanoine honoraire de la basilique Saint-Jean, Nicolas Sarkozy avait déjà évoque les «racines chrétiennes» de la France. C’était en décembre 2007, et le discours est à lire ici. En février 2011, au cours du dîner du CRIF, Nicolas Sarkozy avait aussi évoqué les «racines juives» de la France (discours à lire sur le site de l’Elysée).

A lire :

12 600 naturalisations en Seine-Saint-Denis en 2010

Naturalisations en forte hausse à Paris 

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Repris le 12 mars à 18h51 sur La Vigie de Rue89

Radioactivité : une semaine en ballon

Un dirigeable devrait survoler Paris à compter du samedi 12 mars pour une huitaine de jours, afin de mesurer la radioactivité ambiante indique la préfecture de police de Paris (PP). Il s’agira d’un Zeppelin NT, comme cela avait déjà été le cas à la rentrée scolaire 2009.

La PP a autorisé, sous réserve des conditions météorologiques, le survol de Paris par un ballon dirigeable de type Zeppelin-NT affrété par la société Airshipvision, dans la période du 12 au 20 mars prochain, indique le site Internet de la PP, et ce «dans le cadre d’un programme de recherche scientifique soutenu par les pouvoirs publics et suivi par le secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN)».

Ce Zeppelin NT transportera des capteurs capables de «mesurer la radioactivité ambiante, qu’elle soit d’origine naturelle ou artificielle». Il permettra également, indique la police, de «disposer d’une cartographie de référence de la ville facilitant la détection ultérieure d’éventuelles anomalies».

Depuis un arrêté interministériel du 20 janvier 1948, le survol de Paris est interdit, sauf pour les avions (de ligne ou militaires) assurant un service de transport, sous réserve que l'altitude de vol soit supérieure à 2 000 mètres. Le dirigeable devant voler à une altitude comprise entre 150 et 200m, une dérogation a été nécessaire auprès de la PP après examen de la situation par la direction générale de l'aviation civile (DGAC).

F. A., photo Airshipvision

A visionner: la présentation du ZeppelinNT en vidéo (en français, 11 min., avec historique du groupe). A télécharger: la brochure technico-commerciale du dirigeable (en anglais, 36p, 1,7Mo)