Ménilmontant, mais oui madame...

Les résultats du MoDem « ne sont pas porteurs d'avenir pour les centristes »

C’est ce que déclare Didier Bariani à « 20 Minutes »

Didier Bariani, ancien maire du 20e arrondissement (1983-1995), vice-président de l’UDF (candidat UDF-MoDem, il a obtenu 10, 14% des voix aux législatives dans la 21e circonscription de Paris), a répondu ce mardi midi à deux questions à « 20 Minutes » en ligne (en tant que président du groupe UDF-MoDem au Conseil de Paris).

Marielle de Sarnez parle de «résultats formidables et inattendus à Paris»... Qu'en pensez-vous ?

Il faut arrêter de dire que ces résultats sont porteurs d'avenir. Il faut arrêter de se raconter des histoires pour les enfants, d'affirmer que le bonheur est pour demain. J'entends ce discours depuis 2002. Ces résultats impliquent au contraire une remise en cause sur la manière de fonctionner, de décider. On ne pouvait rien contre la déferlante UMP. Mais avec une campagne volontaire, énergique, cohérente, nous pouvions avoir un groupe parlementaire, malgré le mot de trop prononcé par François Bayrou entre les deux tours de la présidentielle [Bayrou avait dit qu'il ne voterait pas Sarkozy]. Et je ne dis pas ça pour moi, car je suis trop loin avec mon score calamiteux de 10 %. Je ne dis pas non plus que je ne suis pas responsable, car j'aurais dû alerter plus fortement.

Regrettez-vous de pas avoir rejoint le Nouveau Centre ?

Non, car ce sera un groupe parlementaire et un pas un parti politique. Mais au MoDem, dont je n'aime pas le nom d'ailleurs, nous devons tout mettre sur la table. Pour l'instant, je suis président du groupe. Je dis bien pour l'instant. Je vais convoquer très vite le groupe afin que nous ayons un débat de fond, que l'on trace une ligne politique pour les mois à venir. Et chacun se déterminera ensuite en son âme et conscience.

L’ « Etat Sarkozy », « Un nouveau présidentialisme est né »…

La presse européenne salue la « victoire écrasante » de l'UMP au 1er tour

La presse européenne salue lundi matin la victoire de l'UMP au premier tour des élections législatives en France parlant de « triomphe de Sarkozy » (Der Spiegel), de « victoire écrasante » de l'UMP (Die Welt et El Mundo), notant que « la droite écrase tout » (El Pais) ou « Sarkozy renverse la gauche » (La Reppublica).

Le quotidien des affaires britannique Financial Times note qu'« un tel résultat serait un succès remarquable pour M. Sarkozy » tandis que le Times (centre droite) souligne « une rupture avec l'histoire de France récente où les élections législatives ont éjecté le parti au pouvoir pendant six scrutins consécutifs ».

En Allemagne, le quotidien conservateur Die Welt écrit dans son édition électronique que « la France devient "l'Etat Sarkozy" après la victoire écrasante du parti présidentiel UMP au 1er tour des élections législatives ».

Der Spiegel titre pour sa part sur « le triomphe de Sarkozy ». « Il voulait une victoire nette, il l'a obtenue » souligne le journal de centre-gauche.

A Madrid, « la droite écrase tout », note El Pais, qui souligne que « le parti socialiste subit une déroute sévère que Royal attribue à l'abstention des jeunes ».

Le quotidien libéral El Mundo relève pour sa part la « victoire écrasante de Sarkozy » affirmant que la France lui laisse « les mains libres ».

En Italie, pour la Reppublica « Sarkozy renverse la gauche » . Le quotidien de centre-gauche souligne également « le flop du centriste Bayrou » et « la réduction par deux des communistes ». « La vague bleue changera la France. Un nouveau présidentialisme est né », ajoute le journal tandis que le Corriere della Sera (centre droit) remarque que « Ségolène reste seule dans les décombres ».

Aux Pays-Bas, le Telegraaf (populaire de droite) indique que « le président récemment élu Nicolas sarkozy peut, comme attendu, mener ses réformes sans aucune opposition ».

« Le "président soleil" consolide son pouvoir » note le quotidien conservateur autrichien Die Presse tandis que le journal populaire Osterreich souligne « la victoire écrasante de Sarkozy, le nouveau Napoléon ».

A Varsovie le quotidien polonais de droite Dziennik écrit que « la droite française a décroché hier un triomphe dont elle a pu seulement rêver pendant des années » tandis que son concurrent de centre-gauche souligne que « la droite prend la France ».

Enfin, en Finlande, le quotidien de référence Helsingin Sanomat titre « la droite vers une écrasante victoire aux législatives » et en Suède le Dagens Nyheter souligne que « Sarkozy renforce son pouvoir ».

AFP

George Pau Langevin en bonne voie pour ravir la 21e circonscription

Elle a devancé largement Michel Charzat, maire du 20e

Ambiance de liesse, dimanche soir, à la mairie du 20e, dans les rangs de la gauche, sauf pour le maire du 20e, député sortant (et sorti de fait) de la 21e circonscription (20e arrondissement, sauf les quartiers du Bas Belleville et du Bas Ménilmontant). Si le candidat UMP Raoul Delamare est arrivé en tête avec 27,88 % des suffrages exprimés (40 % d’abstention, tout juste dans la moyenne nationale), ce n’est qu’avec 17 voix d’avance sur sa rivale du PS George Pau Langevin… qui est sortie grande gagnante du duel entre socialistes, Michel Charzat (exclu du parti) n’ayant obtenu que 14,14 % des suffrages. Seuls les deux avocats sont donc en lice pour le second tour, aucun des douze autres candidats n’ayant obtenu la barre des 12,5 % d’électeurs inscrits pour se maintenir.

Le scrutin sur la 21e circonscription s’annonçait délicat. Désignée par la rue de Solférino et non élue par les militants, Mme Pau Langevin partait avec un handicap. Certains la considéraient comme une « parachutée » ou une femme n’ayant aucun ancrage local (elle réside dans le 20e depuis plus de 20 ans, même si ce n’est pas dans la 21e circonscription qu’elle connaît fort bien, mais sur un trottoir de la 6e…).

Objet de diverses attaques, tant de la part de certains militants socialistes que d’une officine proche du Front national (à laquelle elle avait rapidement et sobrement réagi ici), l’avocate d’origine guadeloupéenne, déléguée générale à l’Outre-mer à la Ville de Paris, avait le soutien du camp de Ségolène Royal et de celui de Bertrand Delanoë, comme celui — un peu plus récent — de Dominique Stauss-Kahn. Dans « Le Point », Cyriel Martin n’hésitait pas à titrer sur les divisions au sein du PS 20e, montrant, comme d’autres journaux, une image plutôt nauséabonde de notre arrondissement. Dans « Le Parisien », M. Charzat avait déclaré qu’il était un candidat légitime, mais qu’il se retirerait au profit de Mme Pau Langevin en cas de triangulaire si toutefois cette dernière arrivait à un meilleur score que lui. George Pau Langevin a obtenu 12 446 voix, Michel Charzat 6 322 (10 000 de moins qu’au premier tour de 2002… où il y avait 26 candidats contre 14 ce dimanche). Il n’y a donc pas photo.

L’Apéro citoyen offert samedi après-midi sur le parvis de la mairie par le député sortant aura été vain.

Tout dépend désormais de la mobilisation de l’électorat au second tour, et des consignes de vote. Si M. Charzat a « naturellement » appelé à voter pour Mme Pau Langevin dans un petit papier qui circulait dans les couloirs de la mairie, encore faudrait-il qu’il le dise publiquement et que son électorat le suive pour résister à la « vague bleue » qui a vu un nombre record de députés élus dès le premier tour (plus de 100 qui peuvent s’installer dans quelques heures, … dont un seulement n’est pas de l’UMP !).

Le 20e, qui s’est depuis longtemps montré comme une terre de résistance, devrait en théorie… résister à cette fameuse vague. Le candidat des Verts, Laurent Boudéreaux, adjoint au maire du 20e en charge de la sécurité et de l’aide aux victimes, qui a obtenu 2 598 voix (257 de plus que le candidat communiste Pierre Mansat) a très clairement apporté son soutien à George Pau Langevin.

Décryptage

Les résultats du premier tour de la 21e circonscription sont ici, ceux de 2002 là.

Outre la notable différence de candidats (14 au lieu de 26 il y a cinq ans), on peut noter quelques chiffres significatifs :

• En 2002, la candidate du Front national Martine Lehideux (lire ici sa biographie racontée par les militants locaux de Ras l’front), obtenait, malgré une abstention supérieure à 37 %, 3 343 voix (63 797 inscrits, 39 837 votants) ; ce dimanche, elle a eu 1 376 voix (75 331 inscrits, 45 189 votants). Elle n’obtient donc que 3,08 % des suffrages exprimés (deux points de moins que la moyenne nationale dans un arrondissement où Jean-Marie Le Pen était élu conseiller en 1983), contre 7,91 % voici cinq ans.

• Le vice-président de l’UDF en charge des questions statutaires, Didier Bariani, maire du 20e de 1983 à 1995, primé jeudi matin par Les Verts, se présentait sous l’étiquette UDF-Modem. Il a obtenu 4 535 voix (10,14 % des suffrages exprimés). En 2002, la candidate de l’UDF, Virginie Votier, avait eu 2 045 suffrages (4,84 %). Il a donc obtenu près de 3 points de plus que la moyenne nationale des candidats UDF-Modem (37,2 % pour François Bayrou dans son fief béarnais, qui remercie ICI sur France 2 ses électeurs et dresse à chaud le bilan national).

• En 2007 (sur 14 candidats), l’extrême gauche était représentée par trois candidats, qui ont obtenu 2030 voix. En 2002 (sur 26 candidats), cinq représentaient l’extrême gauche et avaient obtenu 1599. 27 % de voix supplémentaires pour une augmentation de 18 % du nombre d’électeurs inscrits ! Seule candidate présente aux deux scrutins, Nadine Pinochet a eu 256 voix, contre 277 en 2002.

• Le candidat de l’UMP, Raoul Delamare, qui avait obtenu 9 137 voix en 2002, en a eu ce dimanche 12 463. Il n’y avait pas cette année de candidat du Rassemblement pour la France (Jean-Louis Arajol, l’ancien syndicaliste policicier, avait eu 3 311 voix en 2002). La progression de Raoul Delamare n’est-elle due qu’à la non présentation d’un proche de Jean-Louis Borloo ?

La désignation par le siège du Parti socialiste de Mme Pau Langevin (militante PS du 20e depuis 1975) comme candidate officielle avait été due à l’intervention du député de la Guadeloupe (4e circonscription), Victorin Lurel, qui avait démissionné du secrétariat national du PS en juillet 2006 pour protester contre la non représentation de l’Outre-mer à Paris. Au premier tour, M. Lurel est arrivé largement en tête avec 10 991 voix (48,85 % des suffrages exprimés) contre 8 543 voix au 1er tour de 2002 (38,72 %), qui lui avaient permis de battre au second tour l’inusable Philippe Chaulet (UMP) avec 500 voix d’avance. Ce dimanche, l’UMP n’a réalisé que 0,03 % avec… 6 voix sur 22 501 suffrages exprimés.

Le second tour, dimanche 17 juin, verra s’affronter dans la 21e circonscription de Paris deux avocats, un de l’UMP et une du PS. Le blogue de campagne de Raoul Delamare (UMP) est ici, celui de George Pau Langevin (PS) là.

Fabien Abitbol
Photo GPS 20

Droit de suite de Mme Pau Langevin, candidate oficielle du PS

La candidate officielle du PS dans la 21e circonscription réagit à un billet d'humeur

Maître Pau Langevin, candidate investie par le Parti Socialiste pour les Législatives 2007 dans la 21e circonscription de Paris (partie du 20e arrondissement ne comprenant pas les quartiers du bas Belleville et du bas Ménilmontant), réagit au billet d’humeur de Pierre Le Vigan publié ICI voici quelques heures.

La candidate du Parti socialiste m’a fait parvenir ce droit de suite, que je publie dans son intégralité, dans le plus pur respect de la Loi de 1881 sur la presse, telle que l’on me l’a inculquée lorsque j’étais étudiant en journalisme à Bordeaux, voici vingt-cinq ans.

Simple remarque à la lecture de son message : la candidate, bien qu’avocate de formation, n’a pas abusé du droit de réponse, qui lui aurait par exemple permis de dire qu’elle réside dans le 20e arrondissement (et ce depuis fort longtemps de façon régulière et permanente), alors qu’elle était entre autres écrit dans le billet qu’elle n’avait « pas d’implantation locale ». De même, en évoquant ses « origines ethniques », elle n’insiste pas sur le fait que l’on ne parle de sa couleur de peau que depuis juillet 2006, alors que c’est la même depuis près de soixante ans…

La sobriété de son message est tout à son honneur.

Le blogue de campagne de George Pau Langevin est là.

La liste des 14 candidats de la 21e circonscription est ici.

Fabien Abitbol

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Je constate que l'un de mes concurrents utilise ad nauseam à mon encontre l'argument tiré de mes origines ethniques qui me disqualifieraient selon lui pour occuper un poste de député représentant tous les habitants de l'arrondissement.

Je pense qu'il s'agit d'une conception de la société française qui n'a rien à voir avec les principes de la république auxquels nous sommes tous attachés.Les citoyens français sont égaux en droit et ont la même aptitude à exercer toutes les fonctions et toutes les charges quelle que soit leur couleur de peau, leur origine ou leur religion.

Ségolène Royal s'est fait le chantre de la République métissée et c'est pourquoi elle a parlé au coeur de tant de gens résidant dans nos quartiers.Il faut bannir l'idée que le fait d'être né dans une région périphérique de la France constitue un handicap insurmontable pour exercer correctement des fonctions au service du peuple.

Le député sortant me ravale au rang de quota ethnique. Le fait que ce genre d'arguments soit repris à l'envi par des gens proches du Front National ne me semble pas un bon compagnonnage.

Je sais que pour mes amis du PS et je l'espère bientôt pour les citoyens et électeurs de cette circonscription je suis surtout une femme engagée, qui lutte pour ses idéaux ,qui peut prendre à bras le corps un certain nombre de maux qui affectent cet arrondissement.Il leur appartient de dire effectivement si notre modèle républicain est vivace ou si notre société n'est pas encore mûre pour le faire vivre pleinement

George PAU LANGEVIN
4 rue du Cambodge
75020 Paris
01 43 15 09 68
Blogue de campagne : georgepaulangevin.com

Le PS affiche ses divisions dans le 20ème arrondissement de Paris

Paris 20ème, boulevard de Charonne. Installé à la terrasse d’un café, Michel Charasse est en plein réquisitoire. « Non mais, lequel des deux est le vrai socialiste ? Cette candidate est un pur produit de la cuisse de Jupiter ! »

Le sénateur du Puy-de-Dôme, plusieurs fois ministre et ancien conseiller de François Mitterrand, dénonce la candidature de George Pau-Langevin, investie par le PS dans la 21ème circonscription de Paris. Il soutient le député-maire sortant Michel Charzat, candidat « dissident » et, de fait, exclu du PS. Ce dernier dénonce « une OPA inamicale sur le 20ème » et fustige « une décision illégale de la part des instances du parti. Le vote de ratification des adhérents n’a pas eu lieu, cette candidate n’a aucune légitimité. » Selon eux, François Hollande a investi George Pau-Langevin uniquement parce que Michel Charzat est fabiusien. « Des méthodes de brousse africaine ! », tonne Michel Charasse.

Quelques centaines de mètres plus loin, rue d’Avron, l’ambiance est plus décontractée. Dominique Strauss-Kahn, député du Val d’Oise, plusieurs fois ministre et candidat malheureux à l’investiture socialiste pour la présidentielle, vient soutenir la candidate « officielle » George Pau-Langevin. Entre deux passages éclairs dans des boutiques, DSK, qui refuse d’évoquer les divisions du Parti socialiste, vante les mérites de sa candidate. « C’est une femme, issue d’une minorité visible, son combat est emblématique », martèle-t-il. Ce qui ne l’empêche pas de dénoncer « les intérêts mesquins et personnels » de Michel Charzat.

Le second tour ? « Mon adversaire va se désister avant le premier tour. Sa candidature n’a aucun sens », affirme George Pau-Langevin. Michel Charzat assure, lui, qu’il se désistera s’il n’arrive pas premier le 10 juin. « Comment voulez-vous que les électeurs ne soient pas déboussolés ? », se désole Michel Charasse…

© Cyriel Martin, Le Point

Du rififi dans la 21ème circonscription de Paris

La gauche avance en rang divisé dans cette circonscription parisienne. La direction du Parti socialiste a investi une candidate de la diversité, George Pau-Langevin, face à Michel Charzat, le député-maire du XXe arrondissement et candidat dissident. On en est venu aux mains, dimanche, sur un marché entre partisans des deux camps ; et dernier évènement en date, le porte-parole du PS demande à Michel Charzat de se retirer.

Lire la suite de l’article de Jérôme Florin sur le site de RTL en cliquant ici.

Réunion débat avec Fabienne Giboudeaux

La candidate des Verts dans la 6e à la rencontre des habitants

Ce lundi 4 juin, à 20h, aura lieu à l’école élémentaire du 109 avenue Parmentier (11e, M° Parmentier, bus 96), une rencontre débat avec Fabienne Giboudeaux (candidate Les Verts dans la 6e circonscription de Paris) et son suppléant El-hadj Sidy Soumare. Denis Baupin, adjoint au Maire de Paris et élu du 20e (tout comme Fabienne Giboueaux) sera présent.

Ce sera, entre autres, l’occasion de visionner des vidéo-témoignages des habitants des différents quartiers qui composent cette circonscription, soit pour le 11e les quartiers Folie-Méricourt et Saint-Ambroise et pour le 20e le quartier de Belleville et la partie du quartier Père-Lachaise située au nord d'une ligne définie par l'axe avenue Gambetta, rue de la Bidassoa et rue Villiers-de-l'Isle-Adam.

Fabienne Giboudeaux et son suppléant se présentent dans la vidéo ci-dessous (cliquer sur la flèche blanche pour la démarrer).

Avant d’habiter le 20e, Fabienne, photographe de profession, résidait dans le 11e, près de l’école d’architecture. Elle est entrée au Conseil de quartier des Amandiers (sur le collège des représentants des groupes politiques) en mai 2000, et a dû quitter le Conseil de quartier lors des municipales de 2001, où elle s’est retrouvée 2e adjointe au maire du 20e, chargée de l’urbanisme. Puis, du fait du décès de Alain Riou, elle est devenue Conseillère de Paris, tout en conservant un œil attentif sur le 20e. Pour en savoir davantage, cliquer ici.

El-hadj, pour sa part électricien dans le bâtiment, réside dans le 11e depuis trente-deux ans. Sa présentation est là.

Le fil d’actualités de la campagne est ICI.

Retrouvez les diverses informations sur le http://paris6circ-lesverts.org/ site de campagne de Fabienne Giboudeaux et El-hadj Sidy Soumare

Bertrand Delanoë a annoncé vendredi avoir « décidé de saisir la justice » contre Michel Charzat, député-maire du XXe arrondissement, qui vient d'être exclu du PS, « afin de faire cesser l'exploitation de son image et de sa notoriété par un candidat qu'il ne soutient pas ».

Dans un communiqué, le maire PS de Paris rappelle qu'avant son référé, il avait déjà mis en demeure Michel Charzat - député sortant et candidat dissident, non investi par le PS dans la 21ème circonscription de Paris - pour « usage abusif de son image » sur l'un de ses tracts.

Bertrand Delanoë souligne que, dans la 21ème circonscription (est du XXe arrondissement), il soutient George Pau-Langevin, candidate investie par le PS pour les législatives, et entend « contribuer puissamment » à son succès.

Il rappelle qu'une « campagne électorale doit se faire dans le respect strict des valeurs morales et exclure des méthodes aussi contestables ».

Le maire de Paris avait demandé à Michel Charzat de « supprimer de l'un de ses tracts une photographie le représentant à ses côtés », estimant « particulièrement déloyal » un procédé « visant à semer la confusion dans l'esprit des électeurs ».

Michel Charzat, exclu du PS, a été condamné jeudi par le tribunal de grande instance de Paris où il était poursuivi pour détournement du site internet de George Pau-Langevin.

Il a été condamné à 1 euro de dommage et intérêt et à 1.500 euros au titre de réparation, ainsi qu'aux dépens.

AFP

Le député du 10e arrondissement s’estime « sûr de sa gauche »

Dans un communiqué publié sur le site du Parti socialiste, l’ancien Premier ministre Michel Rocard apporte son soutien au député sortant de la 5e circonscription de Paris (10e arrondissement) Tony Dreyfus, qui se représente « sûr de sa gauche » (comme il l’a expliqué dans Le Parisien d’hier), avec la même suppléante qu’en 2002, Alexandra Cordebard.

Il aura entre autres face à lui Lynda Asmani (UMP), dont le site est ici et qui annonce sur son blogue une réunion de soutien lundi avec comme principale invitée la nouvelle ministre de la Santé, de la Jeunesse et des sports, Roselyne Bachelot-Narquin.

Mme Bachelot-Narquin, élue en 2004 députée européenne, se présente une nouvelle fois cette année dans la 1ère circonscription du Maine-et-Loire, qu’elle avait laissée à René Bouin en 2002 lorsqu’elle a été nommée en 2002 ministre de l'Écologie et du Développement durable.

Au total, il y aura 16 candidats dans la 5e circonscription de Paris, ce qui fait plus que la moyenne nationale, mais moins que d’autres circonscriptions de l’Est parisien (18 candidats sur la 6e, ou 22 sur la très convoitée 8e, par exemple). Ci-dessous, le sujet et l’encadré parus hier dans Le Parisien, ainsi que des extraits du soutien de Michel Rocard.

Le Parisien/Aujourd’hui-en-France publie chaque jour un point sur une circonscription. Ce samedi, dans les pages nationales disponibles également en régions, c’est Alain Carignon, ancien ministre, condamné en 1996 à cinq ans de prison et soutenu par le président de la République.

En pages Paris, on retrouve un point sur la 6e circonscription, détenue à présent par Danièle Hoffman-Rispal. La liste des dix-huit candidats qui se présentent dans cette circonscription est ici. La 6e circonscription couvre Ménilmontant-Père-Lachaise, Belleville et la partie du 11e arrondissement (Folie-Méricourt et Saint-Ambroise) n’étant pas dans la 7e, comme indiqué sur ce plan. Dans la partie de cette circonscription qui se trouve sur le 20e arrondissement, au second tour de la Présidentielle, Mme Royal a obtenu 71 % des suffrages exprimés.

Prochainement seront publiés dans cette rubrique des points sur les différentes circonscriptions de l’Est parisien. Dans la mesure du possible, je tenterai de parler des 5e (ce qui est déjà partiellement fait ici), 6e, 7e, 8e, 20e, et 21e circonscriptions.

En revanche, le nombre trop élevé de candidat(e)s (101 pour cinq circonscriptions, soit 20 en moyenne par circonscription, contre 13 pour la moyenne nationale) m’empêchera de parler de tout le monde et, contrairement à ce que je voulais faire à la base, d'indiquer sur la colonne de droite les liens directs vers les sites et blogues des différents candidats…

Fabien Abitbol
Photo © Assemblée nationale

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Tony Dreyfus s’estime sûr de sa gauche

IL A L’ASSURANCE tranquille de ceux qui se savent « bien élus ». Déjà deux fois reconduit par les électeurs avec des scores plus qu’honorables, Tony Dreyfus, maire du Xe arrondissement et député PS de la 5 e circonscription s’apprête, à 68 ans, à briguer son troisième mandat. Avec un optimisme que vient assombrir une unique crainte : « Que le Xe arrondissement ne se mobilise pas autant pour les législatives que pour les présidentielles. » Un espoir aussi : « Que tous les électeurs de Ségolène Royal se déplacent aux urnes. » Il est vrai que la candidate socialiste, avec 62,99 % des suffrages, a très largement mobilisé les électeurs de cet arrondissement jeune, cosmopolite, populaire mais aussi bobo. Et, là où Lynda Asmani, candidate à la députation sous les couleurs de l’UMP, voit un simple « vote utile » en faveur de Royal, Tony Dreyfus, lui, est persuadé de la fidélité inébranlable de l’électorat de gauche qui ne s’est jamais démentie. « Le rajeunissement de la population a fait mon succès », se réjouit-il. Le fera-t-il encore cette fois ?

« Célérité et discrétion »



Même si le suspense est bien loin d’être insoutenable dans la circonscription, Lynda Asmani, jeune chargée de communication de 33 ans, croit dur comme fer à un coup de théâtre qui la propulserait vainqueur du scrutin. « C’est tout simple, avance-t-elle : je suis une bobo. Une vraie ! Jeune, célibataire, cadre supérieure, issue de l’immigration, je roule à vélo et je prends des brunchs chez Prune, au canal Saint-Martin. D’ailleurs, ajoute-t-elle un brin perfide, je n’y croise pas Tony Dreyfus ! » Lequel préfère tout simplement ignorer sa rivale : « Célérité et discrétion, telle est ma devise. Je ne suis pas homme à faire des effets de manche ni à claquer le pupitre à l’Assemblée. J’agis. J’étais là pour m’opposer aux ventes à la découpe dans le Xe , pour défendre les enfants menacés d’expulsion. »

Mais pour Lynda Asmani, le bilan du député sortant est « tout simplement inexistant ». « Les électeurs vont le sanctionner, affirme-t-elle. Il a abandonné le Xe arrondissement. Ne serait-ce qu’au canal Saint-Martin, les tentes sont là depuis le mois de décembre. Les riverains et les commerçants ont l’impression d’être complètement oubliés… » Elle se dit « offensive ». Elle prédit aussi l’éparpillement des voix de gauche entre les candidats PS, PCF et Verts. Mais cela suffira-t-il ?

© Cécile Beaulieu, Le Parisien du vendredi 25 mai 2007
Photos extraites des sites des candidats

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LE BILAN DU SORTANT - 5e circonscription
Faire de son arrondissement une terre d’accueil

Tony Dreyfus (PS), 68 ans, avocat. Maire du Xe arrondissement et député depuis 1997, rapporteur de la commission des Finances à l’Assemblée nationale. Secrétaire d’Etat de 1988 à 1991.

SES DÉTRACTEURS disent peu le voir sur les bancs de l’Assemblée nationale, mais Tony Dreyfus affirme haut et fort le contraire et revendique un succès dont il s’enorgueillit : la modification du texte de loi sur les ventes à la découpe. Membre de la commission des finances, il a également rédigé six rapports parlementaires sur les lois de finances. Mais s’il est un dossier qui tient à cœur à Tony Dreyfus, c’est celui des expulsions d’enfants sans papiers : « Un scandale ! s’insurge-t-il. J’en ai fait l’un de mes combats essentiels. Cet arrondissement est depuis toujours une terre d’accueil et de solidarité. Quelque 70 communautés sont d’ailleurs représentées dans certaines écoles… »

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Le soutien de Michel Rocard

Dans son message de soutien à Tony Dreyfus, l’ancien Premier ministre tient à rappeler aux électeurs du 10e arrondissement « que la profonde amitié personnelle et politique qui nous [MM. Rocard et Dreyfus, NDLR] lie tous deux depuis plus de quarante ans maintenant est indéfectible et sans failles.
Totalement fidèle à des convictions dont nous sommes fiers, nous avons toujours interprété les événements et conduit nos actions de manière convergente ».

« La prochaine Assemblée aura grand besoin d’un puissant contrepoids social-démocrate », estime Michel Rocard, qui pense que M. Dreyfus, qui a été rapporteur pour la commission des Finances successivement sur le budget de l’Intérieur puis sur celui des régimes sociaux de retraites, est « de ceux qui peuvent y contribuer ».

Le soutien dans son intégralité est ici.

« Une gifle magistrale » aux homosexuels, selon Jean-Luc Romero

Une dépêche de l’AFP datant du 22 mai, indique que la présence de Christian Vanneste, condamné pour propos homophobes, au buffet organisé mardi à Matignon en l'honneur des parlementaires UMP, est « une gifle magistrale » aux homosexuels, a estimé Jean-Luc Romero, président du parti « Aujourd'hui, Autrement » (associé à l'UMP), et candidat aux élections législatives dans la 8e circonscription de Paris (majeure partie du 12e arrondissement), suite au départ de Jean de Gaulle. Dans le 12e arrondissement, M. Bechter, un Corrézien de 63 ans, pourrait se retrouver député, en cas d’élection… de Me Klarsfeld !

Se disant « profondément choqué » par la présence du député UMP du Nord lors de la réunion des parlementaires de la majorité invités par le Premier ministre François Fillon, M. Romero affirme dans un communiqué que M. Vanneste « doit être exclu de manière définitive de l'UMP ». « Il est inutile de jouer l'air de l'ouverture, de la tolérance, de l'enseignement de l'histoire et du respect des différences si, dans le même temps, on valorise un homme pour qui l'égalité entre les hommes n'existe pas et pour qui l'homosexualité est inférieure à l'hétérosexualité », accuse-t-il.

S'indignant d'« une gifle magistrale donnée aux homosexuels et aux humanistes de France », ce défenseur des droits des homosexuels, dont le "coming-out" remonte à octobre 2000, demande au président Nicolas Sarkozy (également président de UMP jusqu’au 14 mai 2007), et à François Fillon de « clarifier leur position » sur le cas de M. Vanneste. 

Ce député a vu sa condamnation à 3 000 € d'amende pour « injure envers les homosexuels » confirmée en appel le 25 janvier. Il avait notamment affirmé dans la presse que l'homosexualité était « inférieure à l'hétérosexualité » et que « si on la poussait à l'universel, ce serait dangereux pour l'humanité ».

Sans l'exclure de l'UMP, Nicolas Sarkozy, alors président du parti, avait affirmé que Christian Vanneste ne serait « pas réinvesti aux législatives » en raison de ses propos.

Cependant, se présentant sous l'étiquette du Centre national des indépendants (CNI), dont la dernière lettre – datée d’avril 2007 — soutient Nicolas Sarkozy, il se définit comme candidat de « la majorité présidentielle » et n'aura pas d'adversaire UMP face à lui.

Le suppléant chiraquien d'Arno Klarsfeld

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Depuis plusieurs semaines, Jean-Luc Romero (à droite) arpente les marchés de l'arrondissement où il réside depuis plus de vingt-cinq ans (ici au marché Aligre). Photo prise sur le blogue du candidat Romero.
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Ce alors même que, dans la 8e circonscription de Paris, l’UMP présente l’avocat pipole Arno Klarfeld, ancien garde-frontière lors son service militaire en Israël et chargé l’été dernier par le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy du dossier des familles de sans-papiers ayant des enfants scolarisés en France.

Par la suite, ce proche de Nicolas Sarkozy a été missionné par l’encore ministre de l’Intérieur sur papier à en-tête de l’UMP, pour le délicat dossier des mal-logés…

Le suppléant de M. Klarsfeld est M. Jean-Pierre Bechter, originaire d’Ussel (Corrèze) et député de Corrèze lors de la première cohabitation… lorsque Jacques Chirac est devenu Premier ministre. Conseiller de Paris sans discontinuer depuis 1983 (RPR puis UMP), M. Bechter est directeur de la publication des Nouvelles (hebdomadaire des Yvelines paraissant le mercredi), biographe de la famille Dassault entre autres, il pourrait (en cas d’élection de l’avocat Arno Klarsfeld) siéger de nouveau à l’Assemblée nationale, puisque le candidat Klarsfeld ne cache pas son envie d’entrer au gouvernement, donc de ne pas siéger à l’Assemblée nationale… Même Mme Brigitte Raynaud, co-administratrice du blogue 12 ensemble ne le cachait pas dans son sujet du 15 mai…

Dans la grande bataille que se livrent les nombreux candidats de la 8e circonscription de Paris, il serait pour le moins cocasse qu'un Chiraquien pur sucre siège dans une Assemblée nationale que les sondeurs voient sarkozyste… D'autant plus que le Premier ministre a dit hier aux ministres qui se présentaient aux élections qu'en cas de défaite ils devraient démissionner du Gouvernement !

Pour mémoire, Homosexualité et socialisme (HES) s’était indigné dès le 18 mai, comme indiqué ici, de la non-présentation d’un candidat UMP dans la 10e circonscription du Nord, occupée par M. Vanneste.

Fabien Abitbol

Delanoë saisit la justice contre le député-maire du XXème Charzat

Bertrand Delanoë a annoncé vendredi avoir « décidé de saisir la justice » contre Michel Charzat, député-maire du XXe arrondissement, qui vient d'être exclu du PS, « afin de faire cesser l'exploitation de son image et de sa notoriété par un candidat qu'il ne soutient pas ».

Dans un communiqué, le maire PS de Paris rappelle qu'avant son référé, il avait déjà mis en demeure Michel Charzat - député sortant et candidat dissident, non investi par le PS dans la 21ème circonscription de Paris - pour « usage abusif de son image » sur l'un de ses tracts.

Bertrand Delanoë souligne que, dans la 21ème circonscription (est du XXe arrondissement), il soutient George Pau-Langevin, candidate investie par le PS pour les législatives, et entend « contribuer puissamment » à son succès.

Il rappelle qu'une « campagne électorale doit se faire dans le respect strict des valeurs morales et exclure des méthodes aussi contestables ».

Le maire de Paris avait demandé à Michel Charzat de « supprimer de l'un de ses tracts une photographie le représentant à ses côtés », estimant « particulièrement déloyal » un procédé « visant à semer la confusion dans l'esprit des électeurs ».

Michel Charzat, exclu du PS, a été condamné jeudi par le tribunal de grande instance de Paris où il était poursuivi pour détournement du site internet de George Pau-Langevin.

Il a été condamné à 1 euro de dommage et intérêt et à 1.500 euros au titre de réparation, ainsi qu'aux dépens.

AFP

Michel Rocard apporte son soutien à Tony Dreyfus

Le député du 10e arrondissement s’estime « sûr de sa gauche »

Dans un communiqué publié sur le site du Parti socialiste, l’ancien Premier ministre Michel Rocard apporte son soutien au député sortant de la 5e circonscription de Paris (10e arrondissement) Tony Dreyfus, qui se représente « sûr de sa gauche » (comme il l’a expliqué dans Le Parisien d’hier), avec la même suppléante qu’en 2002, Alexandra Cordebard.

Il aura entre autres face à lui Lynda Asmani (UMP), dont le site est ici et qui annonce sur son blogue une réunion de soutien lundi avec comme principale invitée la nouvelle ministre de la Santé, de la Jeunesse et des sports, Roselyne Bachelot-Narquin.

Mme Bachelot-Narquin, élue en 2004 députée européenne, se présente une nouvelle fois cette année dans la 1ère circonscription du Maine-et-Loire, qu’elle avait laissée à René Bouin en 2002 lorsqu’elle a été nommée en 2002 ministre de l'Écologie et du Développement durable.

Au total, il y aura 16 candidats dans la 5e circonscription de Paris, ce qui fait plus que la moyenne nationale, mais moins que d’autres circonscriptions de l’Est parisien (18 candidats sur la 6e, ou 22 sur la très convoitée 8e, par exemple). Ci-dessous, le sujet et l’encadré parus hier dans Le Parisien, ainsi que des extraits du soutien de Michel Rocard.

Le Parisien/Aujourd’hui-en-France publie chaque jour un point sur une circonscription. Ce samedi, dans les pages nationales disponibles également en régions, c’est Alain Carignon, ancien ministre, condamné en 1996 à cinq ans de prison et soutenu par le président de la République.

En pages Paris, on retrouve un point sur la 6e circonscription, détenue à présent par Danièle Hoffman-Rispal. La liste des dix-huit candidats qui se présentent dans cette circonscription est ici. La 6e circonscription couvre Ménilmontant-Père-Lachaise, Belleville et la partie du 11e arrondissement (Folie-Méricourt et Saint-Ambroise) n’étant pas dans la 7e, comme indiqué sur ce plan. Dans la partie de cette circonscription qui se trouve sur le 20e arrondissement, au second tour de la Présidentielle, Mme Royal a obtenu 71 % des suffrages exprimés.

Prochainement seront publiés dans cette rubrique des points sur les différentes circonscriptions de l’Est parisien. Dans la mesure du possible, je tenterai de parler des 5e (ce qui est déjà partiellement fait ici), 6e, 7e, 8e, 20e, et 21e circonscriptions.

En revanche, le nombre trop élevé de candidat(e)s (101 pour cinq circonscriptions, soit 20 en moyenne par circonscription, contre 13 pour la moyenne nationale) m’empêchera de parler de tout le monde et, contrairement à ce que je voulais faire à la base, d'indiquer sur la colonne de droite les liens directs vers les sites et blogues des différents candidats…

Fabien Abitbol
Photo © Assemblée nationale

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Tony Dreyfus s’estime sûr de sa gauche

IL A L’ASSURANCE tranquille de ceux qui se savent « bien élus ». Déjà deux fois reconduit par les électeurs avec des scores plus qu’honorables, Tony Dreyfus, maire du Xe arrondissement et député PS de la 5 e circonscription s’apprête, à 68 ans, à briguer son troisième mandat. Avec un optimisme que vient assombrir une unique crainte : « Que le Xe arrondissement ne se mobilise pas autant pour les législatives que pour les présidentielles. » Un espoir aussi : « Que tous les électeurs de Ségolène Royal se déplacent aux urnes. » Il est vrai que la candidate socialiste, avec 62,99 % des suffrages, a très largement mobilisé les électeurs de cet arrondissement jeune, cosmopolite, populaire mais aussi bobo. Et, là où Lynda Asmani, candidate à la députation sous les couleurs de l’UMP, voit un simple « vote utile » en faveur de Royal, Tony Dreyfus, lui, est persuadé de la fidélité inébranlable de l’électorat de gauche qui ne s’est jamais démentie. « Le rajeunissement de la population a fait mon succès », se réjouit-il. Le fera-t-il encore cette fois ?

« Célérité et discrétion »



Même si le suspense est bien loin d’être insoutenable dans la circonscription, Lynda Asmani, jeune chargée de communication de 33 ans, croit dur comme fer à un coup de théâtre qui la propulserait vainqueur du scrutin. « C’est tout simple, avance-t-elle : je suis une bobo. Une vraie ! Jeune, célibataire, cadre supérieure, issue de l’immigration, je roule à vélo et je prends des brunchs chez Prune, au canal Saint-Martin. D’ailleurs, ajoute-t-elle un brin perfide, je n’y croise pas Tony Dreyfus ! » Lequel préfère tout simplement ignorer sa rivale : « Célérité et discrétion, telle est ma devise. Je ne suis pas homme à faire des effets de manche ni à claquer le pupitre à l’Assemblée. J’agis. J’étais là pour m’opposer aux ventes à la découpe dans le Xe , pour défendre les enfants menacés d’expulsion. »

Mais pour Lynda Asmani, le bilan du député sortant est « tout simplement inexistant ». « Les électeurs vont le sanctionner, affirme-t-elle. Il a abandonné le Xe arrondissement. Ne serait-ce qu’au canal Saint-Martin, les tentes sont là depuis le mois de décembre. Les riverains et les commerçants ont l’impression d’être complètement oubliés… » Elle se dit « offensive ». Elle prédit aussi l’éparpillement des voix de gauche entre les candidats PS, PCF et Verts. Mais cela suffira-t-il ?

© Cécile Beaulieu, Le Parisien du vendredi 25 mai 2007
Photos extraites des sites des candidats

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LE BILAN DU SORTANT - 5e circonscription
Faire de son arrondissement une terre d’accueil

Tony Dreyfus (PS), 68 ans, avocat. Maire du Xe arrondissement et député depuis 1997, rapporteur de la commission des Finances à l’Assemblée nationale. Secrétaire d’Etat de 1988 à 1991.

SES DÉTRACTEURS disent peu le voir sur les bancs de l’Assemblée nationale, mais Tony Dreyfus affirme haut et fort le contraire et revendique un succès dont il s’enorgueillit : la modification du texte de loi sur les ventes à la découpe. Membre de la commission des finances, il a également rédigé six rapports parlementaires sur les lois de finances. Mais s’il est un dossier qui tient à cœur à Tony Dreyfus, c’est celui des expulsions d’enfants sans papiers : « Un scandale ! s’insurge-t-il. J’en ai fait l’un de mes combats essentiels. Cet arrondissement est depuis toujours une terre d’accueil et de solidarité. Quelque 70 communautés sont d’ailleurs représentées dans certaines écoles… »

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Le soutien de Michel Rocard

Dans son message de soutien à Tony Dreyfus, l’ancien Premier ministre tient à rappeler aux électeurs du 10e arrondissement « que la profonde amitié personnelle et politique qui nous [MM. Rocard et Dreyfus, NDLR] lie tous deux depuis plus de quarante ans maintenant est indéfectible et sans failles.
Totalement fidèle à des convictions dont nous sommes fiers, nous avons toujours interprété les événements et conduit nos actions de manière convergente ».

« La prochaine Assemblée aura grand besoin d’un puissant contrepoids social-démocrate », estime Michel Rocard, qui pense que M. Dreyfus, qui a été rapporteur pour la commission des Finances successivement sur le budget de l’Intérieur puis sur celui des régimes sociaux de retraites, est « de ceux qui peuvent y contribuer ».

Le soutien dans son intégralité est ici.

Le député Vanneste invité à Matignon… et un Chiraquien à l'Assemblée ?

« Une gifle magistrale » aux homosexuels, selon Jean-Luc Romero

Une dépêche de l’AFP datant du 22 mai, indique que la présence de Christian Vanneste, condamné pour propos homophobes, au buffet organisé mardi à Matignon en l'honneur des parlementaires UMP, est « une gifle magistrale » aux homosexuels, a estimé Jean-Luc Romero, président du parti « Aujourd'hui, Autrement » (associé à l'UMP), et candidat aux élections législatives dans la 8e circonscription de Paris (majeure partie du 12e arrondissement), suite au départ de Jean de Gaulle. Dans le 12e arrondissement, M. Bechter, un Corrézien de 63 ans, pourrait se retrouver député, en cas d’élection… de Me Klarsfeld !

Se disant « profondément choqué » par la présence du député UMP du Nord lors de la réunion des parlementaires de la majorité invités par le Premier ministre François Fillon, M. Romero affirme dans un communiqué que M. Vanneste « doit être exclu de manière définitive de l'UMP ». « Il est inutile de jouer l'air de l'ouverture, de la tolérance, de l'enseignement de l'histoire et du respect des différences si, dans le même temps, on valorise un homme pour qui l'égalité entre les hommes n'existe pas et pour qui l'homosexualité est inférieure à l'hétérosexualité », accuse-t-il.

S'indignant d'« une gifle magistrale donnée aux homosexuels et aux humanistes de France », ce défenseur des droits des homosexuels, dont le "coming-out" remonte à octobre 2000, demande au président Nicolas Sarkozy (également président de UMP jusqu’au 14 mai 2007), et à François Fillon de « clarifier leur position » sur le cas de M. Vanneste. 

Ce député a vu sa condamnation à 3 000 € d'amende pour « injure envers les homosexuels » confirmée en appel le 25 janvier. Il avait notamment affirmé dans la presse que l'homosexualité était « inférieure à l'hétérosexualité » et que « si on la poussait à l'universel, ce serait dangereux pour l'humanité ».

Sans l'exclure de l'UMP, Nicolas Sarkozy, alors président du parti, avait affirmé que Christian Vanneste ne serait « pas réinvesti aux législatives » en raison de ses propos.

Cependant, se présentant sous l'étiquette du Centre national des indépendants (CNI), dont la dernière lettre – datée d’avril 2007 — soutient Nicolas Sarkozy, il se définit comme candidat de « la majorité présidentielle » et n'aura pas d'adversaire UMP face à lui.

Le suppléant chiraquien d'Arno Klarsfeld

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Depuis plusieurs semaines, Jean-Luc Romero (à droite) arpente les marchés de l'arrondissement où il réside depuis plus de vingt-cinq ans (ici au marché Aligre). Photo prise sur le blogue du candidat Romero.
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Ce alors même que, dans la 8e circonscription de Paris, l’UMP présente l’avocat pipole Arno Klarfeld, ancien garde-frontière lors son service militaire en Israël et chargé l’été dernier par le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy du dossier des familles de sans-papiers ayant des enfants scolarisés en France.

Par la suite, ce proche de Nicolas Sarkozy a été missionné par l’encore ministre de l’Intérieur sur papier à en-tête de l’UMP, pour le délicat dossier des mal-logés…

Le suppléant de M. Klarsfeld est M. Jean-Pierre Bechter, originaire d’Ussel (Corrèze) et député de Corrèze lors de la première cohabitation… lorsque Jacques Chirac est devenu Premier ministre. Conseiller de Paris sans discontinuer depuis 1983 (RPR puis UMP), M. Bechter est directeur de la publication des Nouvelles (hebdomadaire des Yvelines paraissant le mercredi), biographe de la famille Dassault entre autres, il pourrait (en cas d’élection de l’avocat Arno Klarsfeld) siéger de nouveau à l’Assemblée nationale, puisque le candidat Klarsfeld ne cache pas son envie d’entrer au gouvernement, donc de ne pas siéger à l’Assemblée nationale… Même Mme Brigitte Raynaud, co-administratrice du blogue 12 ensemble ne le cachait pas dans son sujet du 15 mai…

Dans la grande bataille que se livrent les nombreux candidats de la 8e circonscription de Paris, il serait pour le moins cocasse qu'un Chiraquien pur sucre siège dans une Assemblée nationale que les sondeurs voient sarkozyste… D'autant plus que le Premier ministre a dit hier aux ministres qui se présentaient aux élections qu'en cas de défaite ils devraient démissionner du Gouvernement !

Pour mémoire, Homosexualité et socialisme (HES) s’était indigné dès le 18 mai, comme indiqué ici, de la non-présentation d’un candidat UMP dans la 10e circonscription du Nord, occupée par M. Vanneste.

Fabien Abitbol