Ménilmontant, mais oui madame...

« Si ça continue, ça va me coûter 150 euros et un divorce »

Vélib’ : ça commence à râler

C’est bien connu : le Parisien est râleur. Vélo « trop lourd », absence de « siège pour bébé », « manque de pistes cyclables » : les éternels grognons s’en sont donné hier à cœur joie.

Mais une cohorte de Parisiens et de touristes bien mieux intentionnés se sont eux aussi montrés dépités. Partout, les utilisateurs s’y reprennent à plusieurs reprises pour parvenir à décrocher un vélo. « C’est fastidieux », s’impatiente Marc.

A 14h, rue de Sévigné (4e), une douzaine de personnes trépignent. « Rien ne marche », enrage Claude. En fait, un utilisateur finit par identifier le problème : il ne faut pas choisir un code Vélib’ qui commence par zéro. Sylviane est sauvée, mais pas ses compagnons d’infortune. Comme David, qui ne peut plus reprendre de vélo avec son pass Navigo : « La borne dit que je n’ai pas rendu le précédent. Si ça se peut, ils vont me débiter ma caution. » Il tente d’appeler le numéro de secours ; personne ne répond. « Et c’est pareil sur toutes les bornes. Ma femme m’attend. Si ça continue, Vélib’ va me coûter 150 euros et un divorce. »

Pendant qu’il enrage, des Britanniques se plaignent : « Il n’y a que la langue française qui marche. » Un Allemand est bloqué : « Ma carte Visa fonctionne partout, sauf ici. » Et Eric se frotte les yeux : six vélos attendent d’être enfourchés, mais il est indiqué qu’aucun n’est disponible : « J’ai aussi voulu regarder les bornes du quartier sur Internet, mais leur site est saturé.»

En bas de la rue Oberkampf (11e), Cathy et Lionel tentent de garder le sourire : « Ça fait deux heures qu’on marche pour trouver un vélo. En haut, à Gambetta, il n’en reste plus. Tout le monde les a pris pour descendre. Et en bas, rien ne marche. » Un technicien confirme : « Il n’y a plus de papier dans les bornes. Donc ça bloque. »

A deux pas de là, avenue Parmentier, les roues avant des quatre vélos restants ont été dégonflées. Probablement par des délinquants lassés du Tour de France…

© Michaël Hajdenberg, 20 Minutes

A Lire :

• Vélib’, une échappée belle en ville

• La localisation des stations (sur la colonne de gauche de chaque arrondissement, les stations déjà en service).

Une rue Jacques Chirac… en Palestine

Voici trois mois, le président de l’Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas a annoncé à son homologue français que la ville de Ramallah, en Cisjordanie, va renommer une de ses grandes artères du nom de Jacques Chirac.

Qualifié de « grand homme » par M. Abbas, Jacques Chirac s'y était rendu en octobre 1996 et avait été acclamé par la population après sa visite mouvementée de la vieille ville de Jérusalem où il s'était opposé aux services de sécurité israéliens. Désormais à la retraite, Jacques Chirac a désormais davantage de temps pour aller visiter « sa » rue… à moins qu’il n’attende l’issue de la Coupe du Monde de rugby…

Peu de gens ont une plaque de rue de leur vivant.

Une SDF parisienne gardait plusieurs milliers d'euros en pièces avec elle

Une femme sans domicile fixe prise en charge vendredi dernier par la Brigade d'assistance aux personnes sans abri (Bapsa) dans le XVe arrondissement de Paris possédait plusieurs milliers d'euros en pièces et billets gardés dans des sacs auprès d'elle, a-t-on appris mardi de source policière confirmant une information d'Europe 1.

Vendredi les fonctionnaires de la Bapsa prenaient en charge une femme âgée « de 65 à 70 ans », selon le responsable de la Bapsa, rue Linois (15e) où elle était installée depuis au moins dix ans entre un établissement de restauration rapide et un bâtiment en cours de rénovation.

Se trouvant à proximité d'une paroi de ce bâtiment contenant de l'amiante elle a accepté « avec difficultés », selon le responsable, d'être prise en charge pour être conduite au Centre d'hébergement et d'assistance aux personnes sans abri (Chapsa) de Nanterre (Hauts-de-Seine).

Elle avait autour d'elle plusieurs sacs poubelle ainsi que des valises et des poubelles de la ville de Paris, le tout représentant un poids important obligeant les agents de la Bapsa à demander des renforts pour les évacuer.

Lundi les fonctionnaires ont commencé le recensement des effets de la femme et mardi soir, après avoir compté les pièces de monnaie contenues dans trois des sacs ils étaient déjà arrivés à un total de plus de 20 000 €.

Selon le responsable de la Bapsa le total des pièces et des billets qu'elle possédait devrait atteindre « les 35 à 40 000 € ».

© AFP

L’information d’Europe1, sur laquelle on peut entendre le reportage audio de Alain Accoceberry (diplômé de journalisme de Bordeaux depuis 1987 et fidèle… au poste de la rue François 1er depuis) est ici.

Nicolas Sarkozy encore conseiller général ?

C’est ce qu’indique le site des Hauts-de-Seine

Sur le site officiel du conseil général des Hauts-de-Seine, à la rubrique « Qui est votre conseiller général ? », lorsque l’on clique sur Groupe Majorité Départementale U.M.P. - Nouveau Centre & Apparentés, à l’antépénultième fiche (la troisième en partant de la fin…), on lit ce qui suit :

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NICOLAS SARKOZY
Conseiller général
Président de la République
Groupe Majorité Départementale U.M.P. - Nouveau Centre & Apparentés
Né(e) le 28 - Janvier - 1955
Lieu de naissance : Paris
Etat civil : Marié, 3 enfants

Elections antérieures
Ministre d'État
Ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire
Président du conseil général du 1er avril 2004 au 15 mai 2007

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Non seulement il est interdit à un président de la République de détenir quelque fonction élective que ce soit, mais le nommé Nicolas Sarkozy n’a jamais été « élu » ministre, ni de l’Intérieur ni de quoi que ce soit d’autre auparavant.

En revanche, il a bien été « élu » conseiller municipal, puis maire de Neuilly-sur-Seine, ce qui n’est pas mentionné…

Certains politiques sont vraiment fâchés avec les nouvelles technologies… Pourtant, du temps où M. Balladur nous vantait les mérites des « autoroutes de l’Information », notre actuel président de la République n’était pas loin derrière lui, et était… président du Conseil général des Hauts-de-Seine !

Le ouaibemaitre du site du conseil général est-il plus proche de la porte ou de l’augmentation ?

Sarkozy et Fillon inventent le gouvernement différé

Pour une première, c’est une première : le sélectionneur de l’équipe de France de rugby, Bernard Laporte a été nommé ce midi Secrétaire d’Etat à la jeunesse et aux sports… à compter de la fin de la Coupe du Monde de rugby, qui se déroule cette année en France !

Ami depuis quatre ans de Nicolas Sarkozy (les deux hommes se seraient rencontrés à Arcachon), l’homme à tout faire de l’Ovalie (il est entre autres propriétaire de bars, campings, casinos et vignobles) racontait dans l’ouvrage (paru le 31 mai) « Le rugby m’a fait homme » que, pour la première fois dans sa vie, il avait un « désir d’avenir » (Lire à ce sujet Le Point du 7 juin, qui contient des extraits publiés sous le titre « La politique me plaira »).

Voici ce désir exaucé. Il peut aller jusqu’à la Coupe du Monde, puis entrer au gouvernement. Voici donc un futur ministre au franc-parler, qui, selon la vidéo réalisée hier dans les locaux du quotidien Sud-Ouest, savait déjà ce qui l’attendait. Pour s’en convaincre, il suffit de cliquer ici…

Quand Nicolas Sarkozy nous disait que « tout devient possible », il fallait vraiment s’attendre à tout ! La nomination en différé, il fallait oser…

La liste complète du nouveau gouvernement « Fillon 2 » est ici.

Sarko : fin de stocks au marché Saint-Honoré

Il ne reste presque plus de boutons de manchette à l’effigie du président

L’accessoire à la mode pour soutenir le nouveau président de la République est chez Garnazelle, la boutique de joaillerie de la rue du marché Saint-Honoré (1er).

Des boutons de manchette gravés « Sarko » ont été mis en vente pour Noël et une paire en a été offerte par sa créatrice (une inconditionnelle de l’ancien ministre de l’Intérieur) à Nicolas Sarkozy.

Une paire de bijoux (pas de famille, puisque offerts par Céline Rivet elle-même) qui ne figure pas dans la déclaration de patrimoine. Et pourtant, il y en a peu. Il en restait une vingtaine à vendre ce week-end.

Et chez Garnazelle, on recrute depuis le lendemain de l'élection de Nicolas Sarkozy ! Pour la petite histoire, la créatrice trentenaire qui a quitté le 16e pour se rapprocher de la cour des grands, ne s’interdit pas, un jour, de faire une « médaille Sarko »… Avis aux amateurs.

Photo D.R.

Les piscines parisiennes prennent l’eau

Même Pailleron fait passoire, en attendant Denoyez ?

Les piscines parisiennes ont la poisse. Avant les vacances de Pâques, la piscine des Amiraux (18e) était en travaux jusque début juin. Chaque semaine, l’ouverture était annoncée pour la suivante…

La semaine dernière, la piscine flottante Joséphine-Baker (13e) était fermée pour un « problème technique » supplémentaire et n’a rouvert que mercredi. L'un de ses bacs de récupération des eaux à désinfecter était fissuré et devait être réparé dans l’urgence. Dès l’été dernier — pour son ouverture — la piscine avait déjà connu de gros problèmes à son ouverture l'été dernier, quand des carreaux du bassin avaient commencé à se détacher.

Et hier mardi, c'était au tour de la toute nouvelle piscine Pailleron (19e), inaugurée le 15 février, de fermer ses portes pour « incident technique » : une canalisation avait lâché et inondait les douches depuis lundi soir. Hier, la Ville se voulait rassurante. « C'est le genre d'incident qui arrive au début de l'exploitation d'un nouvel équipement, c'est tout à fait normal. »

A quand de nouvelles fuites, et où ? Dans la si bien nommée rue Denoyez (20e) peut-être…

F. A.

Manif gonflée pour les nudistes à bicyclette

La première édition « cyclonudiste » s'est soldée par cinq interpellations pour « exhibition sexuelle », samedi à Paris. Un collectif avait appelé les cyclistes à défiler nus sur leurs bicyclettes, pour symboliser « la vulnérabilité des cyclistes dans le trafic automobile », mais la manifestation n'était pas autorisée par la préfecture. Une centaine de personnes ont cependant bravé cet interdit, du jardin de Reuilly (12e arrondissement) jusqu'à la place de l'Opéra (2e).

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La Préfecture de Police a interdit aux manifestants de s’exhiber dans le plus simple appareil ce qui a amené les organisateurs à annuler le défilé.

© 20 Minutes, photo J. Cassagne

Une fille de Jack Lang passe à l'Orange

On choisit ses amis, rarement sa famille, sauf en politique…

Valérie, l’une des filles du député (PS) du Pas-de-Calais et ancien ministre Jack Lang, la comédienne qui en mars dernier « électrisait » le 20e arrondissement (elle a aussi joué dans le feuilleton Les Rois maudits, version 2005), a annoncé mardi dernier qu’elle avait rejoint le MoDem, le nouveau parti de François Bayrou, tout en se présentant comme « une fille de gauche », indique Le Journal chrétien du 29 mai.

Elle se présente comme suppléante dans la 3e circonscription des Hauts-de-Seine.

Le site Marianne 2007 lui a consacré hier une vidéo exclusive, où elle s’explique sur ce choix et dit entre autres n’avoir jamais été encartée dans un parti.

Les mal-garés se font coller

Marc, Léo et Guillaume, 20 ans, ont mis leur site en ligne la semaine dernière

Et jesaispasmegarer.com a déjà vendu près de 500 autocollants, essentiellement à des Parisiens. Le principe : leurs clients apposent des stickers de 15 x 5 centimètres à l'effigie du site sur les voitures particulièrement mal garées rencontrées au hasard dans les rues de la ville.

Les automobilistes n'ont qu'à bien se tenir. Du 4 X 4 garé sur une place pour handicapés à l'indélicat stationné à cheval sur le trottoir, tout le monde y passe. Preuves à l'appui, car des sympathisants envoient leurs plus belles photos en situation pour agrémenter le site, parfois accompagnées d'un commentaire. L'un d'entre eux a même posté une vidéo de son méfait.

Ces trois étudiants en école d'ingénieur informatique ont en fait importé ce concept, né aux Etats-Unis sur le site iparklikeanidiot.com. En VF : je me gare comme un imbécile. Marc Gauthier, pour qui il s'agit du « premier site abouti », espère écouler un maximum d'autocollants « pour se faire connaître, pas pour gagner de l'argent ». Et il montre l'exemple en ayant toujours « deux ou trois stickers dans (son) sac », au cas où il rencontre une victime potentielle.

Dans quelques semaines, Marc Gauthier compte faire évoluer le site avec « un forum pour organiser des opérations de collage collectif » et « un système de vote pour élire les meilleurs clichés ».


© 20 Minutes du 24 mai 2007