Ménilmontant, mais oui madame...

Petite baisse de la délinquance d'agglo

La délinquance générale à Paris et dans les trois départements de la Petite couronne a diminué de 0,4% au premier trimestre 2012, par rapport au même trimestre de 2011, indique la préfecture de police de Paris (PP) ce mercredi 11 avril dans son infolettre hebdomadaire PPrama n°210.

La diminution est toutefois moins nette qu’en 2011, où elle avait été de -2,3% par rapport à 2010, relève la PP. Au total, 135.589 faits délictueux ont été enregistrés sur le premier trimestre 2012, 136.153 au premier trimestre 2011.

Les atteintes volontaires à l’intégrité des personnes (AVIP, ou violences aux personnes) «affichent une diminution sensible dans la capitale de -1,3%», indique PPrama, ce qui représente 117 victimes en moins, «et de -2,14% dans l'ensemble des quatre départements», soit 512 victimes en moins.

Dans les AVIP, on trouve pêle-mêle les menaces, les violences sexuelles, les vols avec violences, les violences physiques crapuleuses (vols à main armée), ou encore les violences physiques non crapuleuse (coups et blessures volontaires, violences contre les personnes dépositaires de l’autorité).

A Paris, les coups et blessures volontaires (délit le plus commis dans la catégorie des violences physiques non crapuleuses) ont baissé de -12,2%. Les vols avec arme blanche (catégorie des violences physiques crapuleuses) ont baissé de -2%.

Dans l’agglo, précise PPrama, les coups et blessures volontaires ont diminué de -6%, et les vols avec arme blanche de -6,9%.

Satisfecit aussi de la part de la PP concernant la lutte contre la grande criminalité organisée et la délinquance spécialisée, qui figurent comme «une des priorités» de la PP.

PPrama annonce «une nouvelle baisse, au cours du premier trimestre», à Paris de -14,8% (576 faits contre 676) et dans l’agglomération de -2,8% (1.401 faits contre 1.441).

Ce type de délits «regroupe les organisations criminelles mais également les délits commis par des malfaiteurs spécialisés utilisant un mode opératoire complexe, à l’instar des: attaques violentes contre les banques, trafics et reventes de stupéfiants, traites des êtres humains, escroqueries à grande échelle, etc.», précise la police.

Néanmoins, malgré une baisse de -16,3% annoncée par la PP, il y a eu rien que sur Paris au premier trimestre pas moins de 78 vols à main armée (avec armes à feu). Sur la Petite couronne, la PP indique que «les VMA avec armes à feu ont baissé de -14,7%»… mais sans indiquer leur nombre.

F. A.

Menaces contre Sarkozy : deux mois ferme

Un Parisien de 49 ans a été condamné jeudi en comparution immédiate à six mois de prison dont quatre avec sursis et deux ans de mise à l’épreuve pour des appels téléphoniques malveillants «visant le Chef de l’Etat et le menaçant de mort», indique un communiqué de la préfecture de police de Paris (PP).

Les faits remontent au lundi 2 avril, à 6h40 du matin. Depuis son domicile du 13e arrondissement, l’homme a appelé à deux reprises le standard du commissariat du 15e arrondissement (celui où se trouve le QG de campagne du candidat Sarkozy), «proférant des menaces de mort à l’encontre du Président de la République», indique la PP.

C’est la section anti-terroriste de la brigade criminelle qui est allée le cueillir deux jours plus tard à son domicile à 6h05.

Placé en garde à vue, l'homme a déclaré ne pas se souvenir des faits qu'il a «replacés dans un contexte d'éthylisme aggravé par la prise de médicaments».

Mais le numéro du commissariat du 15e «figurait dans le listing des derniers appels enregistrés de son téléphone filaire», précise la police, qui ajoute que «lors des faits il était seul dans l’appartement».

Le sauna ne faisait pas que de la vapeur

La brigade de protection des mineurs (BPM) a interpellé mardi 3 avril dans la soirée la gérante d’un sauna du 10e arrondissement et son compagnon, gérant de fait, pour proxénétisme aggravé, blanchiment, fraude fiscale et travail dissimulé, indique la préfecture de police dans un communiqué.

La femme, âgée de 55 ans, comme l’homme, de 49 ans, étaient déjà connus pour avoir tous deux été condamnés pour proxénétisme aggravé. Ils ont été placés en garde à vue.

Les enquêteurs de la BPM avaient travaillé en collaboration avec le groupe d’intervention régional de Paris (GIR 75), après que des clients de l’établissement ont bénéficié de prestations sexuelles tarifées au sein du sauna.

Deux mineurs avaient été accueillis en stage, et la police a travaillé suite à leurs déclarations, déclarations confirmées par au moins un client du sauna…

Comment, Lévy, vous êtes juif ?

Réagissant à diverses “informations” ayant filtré dans les médias ces dernières heures, le Syndicat de la Magistrature (SM) «s’étonne» dans un communiqué [à télécharger en pied de note] de l’instrumentalisation des interpellations de la semaine dernière «par le président-candidat (…) s’érigeant en autorité judiciaire» et par une station de radio.

Dès ce matin, sur son site Internet comme sur les ondes, Europe 1 donnait le nom du juge lyonnais Albert Lévy, en précisant sa judéïté.

Par définition, dans la religion juive, le nom de Lévy, comme celui de Weil, est relatif au Culte, même si tous les Lévy (descendants de Levi, quatrième fils de Jacob) ne sont pas des Cohen (ou Kahn), à savoir des prêtres. Aussi, préciser la religion du juge Albert Lévy était pour le moins superfétatoire.

Le juge Lévy est avant toute chose un magistrat. Un magistrat lyonnais, ou “en poste à Lyon“, si l'on juge utile d'apporter une précision concernant cet homme placé depuis quelques jours sous protection.

Les moins jeunes d’entre-nous ont en mémoire, dans Les Aventures de rabbi Jacob, la fameuse réplique de l’exacerbé et agaçant chef d’entreprise (Victor Pivert) demandant à son chauffeur, Salomon, s’il est juif, etc…

Un chef d’entreprise exacerbé et agaçant, c’est un peu ce que l’on voit chaque soir de fin de règne sur nos écrans.

Du reste, dans son communiqué, le SM indique qu’il «n’acceptera aucune récupération politique, dans le cadre de la campagne électorale, de cette affaire déjà instrumentalisée par le président-candidat (qui), dès vendredi, s’érigeant en autorité judiciaire (…) annonçait (…) les résultats des perquisitions sur les ondes, pour s’en attribuer le bénéfice, et promettait de nouvelles opérations sans avoir la moindre légitimité pour ce faire».

Car, comme expliqué dans le billet publié le jour des interpellations, les opérations policières de vendredi matin ont eu lieu sous le couvert de l’instruction. Et ne relèvent en rien du pouvoir de police, comme pourraient le laisser penser les déclarations du ministre de l’Intérieur ou du président sortant.

Et si Albert Lévy est juif, c’est comme lorsqu’on laisse entendre au sujet de l’une des personnes interpellées vendredi dernier qu’elle est noire.

En effet, le 31 mars, on apprenait la garde à vue de Willy Brigitte. Et le portrait qui en était dressé par la station de radio précisait qu’il était «né en Guadeloupe».

«Willy Brigitte, un Guadeloupéen de 43 ans converti à l'islam, a été arrêté vendredi matin a son domicile d'Asnières (Hauts-de-Seine) par la Brigade criminelle, co-saisie de l'enquête avec la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), a-t-on précisé.

Aucune arme n'a été découverte lors de la perquisition menée à son domicile par les policiers qui ont saisi son ordinateur et son téléphone portable, dit-on.», détaillerait quelques heures plus tard une dépêche.

Ces derniers jours, dans divers points de chute parisiens de l’intéressé, on était surpris de cette présentation, qui avait été amplement reprise par les médias.

C’est précisément parce que l’Australie manquait de charges contre lui qu’elle l’avait remis aux autorités françaises en 2003 sous le prétexte d’un… visa expiré. Les Français l’ont fait comparaître en 2007 et condamné à neuf ans de prison, dont six ans ferme. Ce qui le fit sortir en 2009.

Willy Brigitte faisait partie des “franco-pakistanais” fichés par les RG il y a dix  ans.

Ce mardi matin, la dépêche annonçant le projet d’enlèvement du juge disait en une phrase: «Willy Brigitte, déjà condamné en 2007 à neuf ans de prison ferme et suspecté alors d'un projet d'attentats en Australie en 2003, a été en particulier mis hors de cause.»

D’un coup, on ne “savait” plus que Willy Brigitte était «né en Guadeloupe» ni qu’il s’était converti en 1998 à «un islam radical».

Ce qui n’empêche pas l’Elysée de faire savoir ce mardi 3 avril qu’il a écrit au président de l’UOIF pour l’assurer de son «extrême vigilance face à d'éventuels débordements» au Congrès qui doit se tenir le week-end pascal au Bourget.

On n’a hélas sans doute pas fini d’en entendre parler…

Fabien Abitbol

Communiqué du SM du 03 février 2012: Téléchargement SM-Lévy

Milieux islamistes radicaux : communication politique

«Ce qui s'est passé ce matin va continuer, il y aura d'autres opérations qui continueront et qui permettront d'expulser du territoire national des gens qui n'ont rien à y faire», a dit ce matin Nicolas Sarkozy sur Europe1, peu après 8 heures, commentant ce qui était présenté à l’aube comme un coup de filet dans les «milieux islamistes radicaux» de la police française. Il s'agit en fait davantage d'un gros coup de communication, auquel les médias dans leur ensemble se sont complaisamment prêtés.

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Les caméras étaient ce matin sur place en même temps que la police, qui pourtant travaillait à la demande d'un magistrat instructeur…

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Seulement voilà: d’une part le candidat Sarkozy était invité à la radio —et manifestement ces paroles étaient celle d’un président en cours de mandat— d’autre part le nombre de personnes gardées à vue pourrait rapidement chuter de dix-sept à… deux, indiquait-on de bonne source ce midi.

Par ailleurs, ces opérations n’étaient pas des opérations de simple police menées à la suite des obsèques de Mohamad Merah, mais se déroulaient dans le cadre d’une information judiciaire de la juge d’instruction antiterroriste Nathalie Poux (pour «association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste»).

Dans ce cas, comment Nicolas Sarkozy, qu’il soit candidat ou président sortant, peut-il affirmer que «ce qui s’est passé ce matin va continuer»? Sait-il ce que contient le dossier actuellement à l'instruction? Si c'est le cas, c'est grave…

«Je peux vous dire qu'un certain nombre d'armes, dont des kalachnikovs, ont été saisies», a aussi dit Nicolas Sarkozy, tandis que son ministre de l'Intérieur, faisait état de cinq fusils, trois kalachnikovs, quatre pistolets automatiques et un gilet pare-balles.

Il n'était toutefois pas certain dans l'immédiat que les armes soient utilisables, nuançait une source judiciaire auprès de l’agence Reuters.

Parmi les personnes interpellées ce vendredi 30 mars figure l’imam autoproclamé Mohamed Achamlane, du groupe Forsane Alizza, dissous fin février. Ce Français de 34 ans, domicilié dans la banlieue nantaise, prêche parfois à Paris, dans le 11e arrondissement. Jugé à Limoges pour provocation à la haine raciale après avoir appelé au boycott du Mc Donald’s de Beaubreuil, il a été condamné en appel en février dernier. C'est peut-être loin d'être un “saint”, si l'on peut s'exprimer ainsi, mais de quelle manière le président sortant ou le candidat à sa succession pourrait-il décider de l'expulser du territoire, puisqu'il y est chez lui?

Voilà qui permet, à trois semaines du premier tour de la présidentielle, de ne pas parler, par exemple, de la hausse des produits alimentaires, détaillée par l’Insee, qui relève une hausse de +133,3% du prix des œufs en un an, dont +62,0% de décembre à février.

Le 22 avril aura lieu le premier tour de l'élection présidentielle. C'est dans trois semaines, et il ne faut pas oublier d'aller voter…

Fabien Abitbol

Attentat de Toulouse : le PS suspend la campagne, le CSA en tient compte

Après l’attentat de Toulouse, au cours duquel trois enfants et un enseignant d’un établissement scolaire israélite sont morts, la section antiterroriste du parquet de Paris s’est autosaisie, le Parti socialiste a annoncé la «suspension» de la campagne électorale, et le président de la République a décidé une minute de silence, mardi, dans les écoles.

François Hollande s’est rendu lundi à l’école juive Ozar Hatorah de Toulouse et a condamné «la tuerie», acte «dont le caractère antisémite est aussi évident qu’abject [qui] frappe des familles dans ce qu’elles ont de plus cher, leurs enfants, et endeuille toute la Nation».

Le président Sarkozy s’est également rendu à Toulouse, accompagné du ministre de l’Education et du président du CRIF, précise un communiqué de l’Elysée.

«Notre émotion est immense, la France est blessée à travers ces drames et je souhaite que le Conseil de Paris exprime son émotion et son respect pour les victimes et sa solidarité vis-à-vis de toutes les familles touchées, par une minute de silence», a déclaré Bertrand Delanoë à l’ouverture ce lundi 19 mars du Conseil de Paris. Les élus ont observé une minute de silence à laquelle le président du groupe UMPPA Jean-François Lamour a déclaré s'associer.

Le tueur «a tiré sur des enfants et des adultes», a déclaré le procureur de Toulouse Michel Valet, peu avant que le parquet de Paris ne se saisisse de l’affaire, précisant que les victimes étaient un professeur d'hébreu de 30 ans, ses deux enfants de trois et six ans et un autre enfant, et qu’un adolescent de 17 ans avait été grièvement blessé. «Les enfants ont été poursuivi dans l'école pour les achever», a-t-il expliqué.

L’enseignant tué, Jonathan Sandler, était franco-israélien, a indiqué l’un de ses proches, ajoutant qu’il était «parti en septembre dernier pour une mission de deux ans pour enseigner les matières juives à Toulouse».

Le dernier attentat meurtrier contre la communauté juive remonte à 1982: il avait visé le restaurant Goldenberg, à Paris, faisant six morts et vingt-deux blessés.

Alors que la police n'exclut pas un rapport entre l'attentat de Toulouse et les assassinats récents de militaires, Jean-Jacques Seymour rappelle sur son blogue que les militaires morts étaient d'origine musulmane ou ultramarine, «ce qui  tendrait à accréditer le fait que ces crimes s'apparenteraient plutôt à des attentats de type terroristes très ciblés».

La campagne électorale devrait reprendre son cours mardi, avec son «deuxième temps» en matière de partage de temps de parole (lire cette archive de décembre). Ce lundi en fin d’après-midi, le Conseil constitutionnel doit annoncer les noms des candidats habilités à se présenter au premier tour, qui se déroulera le dimanche 22 avril, quand toute la France sera en vacances, rappelle une circulaire de la Chancellerie publiée le 15 mars.

Ce lundi soir, François Hollande, qui devait comme tous les principaux candidats passer près de deux heures en direct et en clair sur Canal+ (de 19h10 à 20h55) ne participera qu'à la première partie, la plus sérieuse. Invitée sur France2 en deuxième partie de soirée pour débattre avec Eva Joly et Arnaud Montebourg, Marine Le Pen demande à la chaîne publique de déprogrammer l'émission. Le compte twitter de FranceTV dédié à la campagne présidentielle a annoncé l'annulation de l'émission.

«En raison des événements tragiques qui ont eu lieu à Toulouse, le Conseil supérieur de l'audiovisuel a décidé de ne pas décompter les temps de parole et les temps d'antenne des candidats à l'élection présidentielle et de leurs soutiens, lorsqu'ils se rapportent à ces événements. Cette mesure s'applique pour les lundi 19 et mardi 20 mars 2012», a indiqué le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) dans un bref communiqué diffusé en début d'après-midi.

Fabien Abitbol, ill.: peu avant midi, le Parti socialiste annonçait sur Twitter la suspension de la campagne «pour saluer la mémoire des victimes».

Le direct de la fusillade sur La Dépêche

Mise à jour à 14h10: ajout du paragraphe sur les programmes télé

Mise à jour à 15h50: ajout du paragraphe sur le CSA

Une septuagénaire soupçonnée de trafic de drogue

Six personnes, dont une femme de soixante et onze ans et son petit-fils, en garde à vue depuis mardi 14 février, devaient être déférées ce vendredi soir au parquet de Bobigny (Seine-Saint-Denis), indique une source policière.

La septuagénaire stockait la drogue dans son appartement de Saint-Ouen et «la mettait dans des sachets» que les vendeurs se chargeaient par la suite de distribuer à proximité de son domicile, selon la police.

230 grammes de résine de cannabis, de l’herbe et des barrettes de cannabis ont été saisis à son domicile, ainsi qu’un livre de compte, du matériel de pesage, et un millier d’euros. La vieille dame a nié toute participation au trafic, qui semble avoir été géré depuis une cellule de la prison de Meaux, en Seine-et-Marne, par un homme incarcéré pour… trafic de drogue.

Des entrepôts en feu à La Courneuve

Un grand incendie s’est déclaré jeudi 16 février peu avant 16 heures à La Courneuve (Seine-Saint-Denis), dans des entrepôts, qui n’était pas éteint à la tombée de la nuit. [mise à jour - La Croix du 17 en téléchargement gratuit en bas de note]

Le quartier a été bouclé, une centaine d’habitants de La Courneuve et d’Aubervilliers ont été évacués de leur domicile, et le préfet s’est rendu sur place.

La zone industrielle où a éclaté l’incendie s’étend sur plus de 12000m2. Elle comprend notamment des entrepôts de stockage de textile, une entreprise de recyclage, et l’imprimerie Paris Offset Print, éditrice entre autres des quotidiens nationaux Libération, La Croix et L’Humanité.*

A 20h, alors que tout risque semblait écarté, 200 pompiers venus de 35 casernes étaient toujours mobilisés. Le préfet espérait que les personnes évacuées pourraient regagner leur domicile dans la soirée.

F. A., photo Jacques Brice 

Mise à jour vendredi 17/02 à 02h00: suite à l'incendie, La Croix du 17 février est disponible ici et l'édition papier ne parviendra aux abonnés que le samedi 18.

Mise à jour vendredi 17/02 à 15h00: Libération, imprimé en Belgique du fait de l'incendie, a subi quelques difficultés de distribution en Ile-de-France.

Mise à jour samedi 18/08 à 15h00: changement de photo suite à la revendication de droits d'une personne n'ayant pas laissé ses coordonnées et n'ayant pas donné suite à une réponse par mail ni à un commentaire.

Bien mal acquis: gigantesque perquisition avenue Foch

Une perquisition a commencé mardi 14 février dans le 16e arrondissement de Paris, au sein de l’immeuble du 42, avenue Foch, appartenant à Théodorin Obiang, le fils de Teodoro Obiang, président de la Guinée Equatoriale. Sous les directives de deux magistrats, les policiers travaillent dans le cadre de l'enquête sur les “biens mal acquis” en France par des dignitaires africains, à laquelle la Cour de cassation a donné son feu vert en novembre 2010.

Cet hôtel particulier de six étages est «Un écrin doré de 101 pièces», dixit Le Parisien (accès payant), indiquant que, selon la police, cette perquisition «défie l’entendement».

La propriété, qui s'étale sur plusieurs milliers de mètres carrés, vaut, sur le marché parisien plusieurs dizaines de millions d'euros.

Les «déménageurs» de la police auraient  saisi des objets achetés pour 18M€ lors de la vente aux enchères de la collection d'Yves Saint-Laurent et de Pierre Bergé en mars 2009. Le Parisien évoque aussi des statues de Rodin et diverses autres œuvres de valeur.

En septembre dernier déjà, des voitures de luxe, dont sept Ferrari, ont été saisies avenue Foch.

La perquisition devrait se poursuivre au moins jusqu’à la fin de la semaine.

Déposée en décembre 2008, la plainte de Transparency International (TIFrance) et de Sherpa sur les “biens mal acquis” (communiqué ici) avait été jugée recevable par la Cour de cassation en novembre 2010 (cliquer là). Cette procédure vise également les biens détenus en France par les familles de Ali Bongo (Gabon) et Denis Sassou N'Guesso (Congo-Brazzavile), soit au total une soixantaine de propriétés et 200 comptes bancaires identifiés.

F. A., photo Google mai 2008

Citation sur GV en Français, le 16/02 à 19hGMT

Délits routiers en hausse

3388 délits routiers —de la conduite sans permis à la conduite malgré une invalidation de permis— on été relevés en 2011 sur l’ensemble de l’agglomération parisienne (Paris et les trois départements de la petite couronne), indique ce mercredi 8 février PPrama, l’infolettre hebdomadaire de la préfecture de police de Paris (PP).

A Paris uniquement, 2261 délits de ce type ont été constatés par l’unité de traitement judiciaire des délits routiers (UTJDR): une augmentation de plus de 24% par rapport à l’année 2010, précise la police, qui indique que 259 personnes ont été présentées à la justice à l’issue de leur interpellation.

Par ailleurs, depuis le 1er janvier, sur proposition de la sous-direction régionale de la circulation et de la sécurité routières (SDRCSR), le préfet de police a privé onze chauffards réitérants de l’usage de leur véhicule en application des dispositions de la LOPPSI 2. Cette loi permet au préfet de police de prendre en urgence un arrêté d’immobilisation et de placement en fourrière de l’automobile ayant servi à commettre l’infraction.

«Ces mesures visent à écarter du trafic routier les conducteurs dont le comportement expose les autres usagers de la route à un grave danger, en les privant immédiatement de leur véhicule», précise PPrama. Et, parmi les quatre exemples donnés par la PP pour la période du 30 janvier au 3 février, celui du 2 février est peut-être le plus troublant: un homme de 27 ans a été interpellé à 14h45 dans le 17e arrondissement. C’était la deuxième fois de la journée qu’il se faisait contrôler pour conduite sans permis. Frappée d’un arrêté préfectoral, sa voiture a été retirée de la circulation.