André Carrel (André Hoschiller pour l’état civil), journaliste, résistant, et ancien conseiller de Paris, s’est éteint le 17 décembre à l’âge de 94 ans, indiquent Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste français, dans un communiqué et le site Internet de L’Humanité.
Réunion du Bureau du Comité parisien de la Libération. Au centre, André Carrel ; à ses côtés, invité, Henri Rol-Tanguy (coll.: Musée de la Résistance nationale)
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Dans sa vie de militant aux Jeunesses communistes, André Carrel avait, en 1936, à l’âge de dix-neuf ans, fait ses premières armes dans le journalisme au quotidien de la CGT Le Peuple, où il rendait compte des conquêtes du Front populaire.
Devenu membre du Comité parisien de Libération dès 1943, il prit part à l’insurrection parisienne d'août 1944, puis fut élu Conseiller de Paris en 1945. Il était, selon le maire de Paris Bertrand Delanoë, le «dernier membre vivant du bureau du Comité Parisien de Libération».
En 1946, il rejoignait la rédaction de L'Humanité, en 1958 devenait rédacteur en chef de L'Humanité Dimanche, poste qu’il allait occuper jusqu’en 1981.
P.-D.g. de la société éditrice de L'Humanité de 1985 à 1998, André Carrel était «une figure imposante du journalisme engagé, de la Résistance et du Parti communisme français», souligne Pierre Laurent.
Saluant sa carrière de journaliste, Bertrand Delanoë a rappelé que André Carrel avait aussi été «le président d'honneur du Comité parisien de Libération depuis sa réactivation en 2008 dont il suivait avec passion les travaux».
Pour Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication, André Carrel fut un homme «engagé dans tous les combats» et «profondément attaché au pluralisme de la presse».
André Carrel avait été fait chevalier de la Légion d’Honneur en 1985.
Il était l’auteur de Mes humanités, itinéraire d’un homme engagé.
F. A., photo Musée la Résistance nationale, qui publie ici une nécrologie plus détaillée
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