Une enquête BVA pour Le Parisien à paraître lundi indique que 61% des Français sont favorables au vote des étrangers. C'est deux points de plus que le sondage du mois précédent de Harris Interactive pour La Lettre de la citoyenneté.
«Sociologiquement, le sujet fait presque l’unanimité. Cette adhésion est majoritaire dans la quasi-totalité des catégories de population: de 75% d’adhésion auprès des 25-34 ans à 51% auprès des seniors et de 72% auprès des cadres à 60% auprès des ouvriers», indique le site Internet du Parisien.
L’enquête a été réalisée par téléphone les 25 et 26 novembre 2011 sur un échantillon de 980 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, en appliquant la méthode des quotas aux variables suivantes: sexe, âge, profession du chef de famille et profession de l’interviewé après stratification par région et catégorie d’agglomération.
En début de mois, un précédent sondage donnait les Français favorables à 59% au droit de vote des étrangers aux élections locales. L’enquête avait réalisée également par téléphone, les 28 et 29 octobre 2011, sur un échantillon similaire (976 personnes), par Harris Interactive pour La Lettre de la citoyenneté, et détaillée sur le blogue.
Après l’adoption par l’Assemblée nationale, le 3 mai 2000, sous le gouvernement Jospin, d’une proposition de loi sur le vote des étrangers, le Sénat avait toujours bloqué sur ce point. Désormais passée à gauche, la Chambre haute a mis cette question à l’ordre du jour de la séance du 8 décembre prochain. Le texte, présenté au Sénat le 8 février 2011 (à consulter ici) fait état d’un sondage CSA de janvier 2010 créditant de 55% d’opinions favorables cette modification constitutionnelle.
Volte-face de Sarkozy
«Une telle proposition me semble hasardeuse (...) parce que cette proposition risque de diviser profondément les Français», a déclaré mardi dernier Nicolas Sarkozy en recevant des maires à l’Elysée. Or par le passé il s'était montré favorable à cette mesure.
«A partir du moment où ils paient des impôts, où ils respectent nos lois, où ils vivent sous notre territoire depuis un temps minimum, par exemple de cinq années, je ne vois pas au nom de quelle logique nous pourrions les empêcher de donner une appréciation sur la façon dont est organisé leur cadre de vie quotidien», écrivait dans «Libre», en 2001, Nicolas Sarkozy. En octobre 2005, dans Le Monde, il persistait, mettant la barre cette fois à dix années de résidence: «Je ne trouve pas anormal qu’un étranger en situation régulière, qui travaille, paie des impôts et réside depuis au moins dix ans en France puisse voter lors des élections municipales. J’ouvre un débat en faveur d’une mesure que je pense juste (…) Je veux dans le même temps renforcer la chance de l'intégration pour les étrangers en situation légale. Le droit de vote aux municipales en fait partie».
Depuis, le nombre d'étrangers en situalion régulière, bien qu'il ait diminué, est estimé comme trop élevé par Claude Guéant, successeur de Nicolas Sarkozy au ministère de l'Intérieur (lire ici).
«La droite a tort de se braquer sur cette question. Les élus n'ont pas à craindre le vote des étrangers. Ces derniers ne croient plus aux idées de la gauche faites de misérabilisme et d'assistanat à leur égard. Ils voteront pour des maires de droite, si cette mesure entre en vigueur», analysait cette semaine un ministre cité par Le Point.
F. A.
Je ne crois pas un mot de ce sondage. Il est fait pour faire monter Marine Le Pen et permettre l'élection de Sarkozy, bien compromise, dans le cadre d'un "front républicain".
La majorité des français est contre le vote des étrangers ... Les gens ne sont pas idiots : ils regardent ce qui s'est passé en Tunisie, ce qui vient de se passer au Maroc, ce qui vient de se passer en Lybie ... Ils voient l'incohérence politique absolue dans les pays d'Afrique noire ... Pour moi, tu es dans l'erreur de faire une telle campagne pour le vote des étrangers.Ne me dis pas que je suis xénophobe. Si tu me connaissais, tu saurais que c'est le contraire : je suis une authentique xénophile. Je milite pour le vrai droit des étrangers : le droit au développement de leur pays, chez eux.
Bien amicalement
Rédigé par : Apolline | 27/11/2011 à 23h39
@Apolline,
1/je ne fais pas "campagne", je constate
2/je ne comprends pas pourquoi tu fais allusion à des événements récents (Tunisie, Maroc, Libye, tous de 2011), alors que je cite également le texte du Sénat du 08/02/2011, qui se réfère à un sondage de… janvier 2010, soit un an avant la chute de Ben Ali.
Ce que je constate c'est une évolution, légère, au fil du temps, à échantillon comparable, et ce quel que soit l'institut de sondage.
Rédigé par : Ménilmuche | 28/11/2011 à 00h08
Souvent s'il y a des étrangers en France, c'est qu'on en a besoin ! Et pas que des "petites mains" payées au lance-pierre, mais des médecins, des infirmiers... qui commencent sérieusement à manquer ! Je rejoins Apolline, quand elle souligne qu'ils seraient encore plus utiles dans leur propre pays. En tout cas, il est certain que leur vote local est légitime, et je pense que malgré les positions de Le Pen nos concitoyens l'ont bien compris. "L'arabe du coin" est souvent, d'après ce que j'ai entendu dire, le dernier commerce de proximité qui reste. En tant que tel, il est intégré au quartier de façon naturelle.
Je précise "j'ai entendu dire", parce qu'habitant plutôt la périphérie, mon voisin immédiat est un hyper avec sa galerie marchande.
Rédigé par : Gotch | 28/11/2011 à 04h48
le sujet revient sur le tapis....je ne vais pas re-commenter la chose...
Rédigé par : miss P | 28/11/2011 à 07h38
@missp,
je te mets ici la loi votée en 2000:
http://www.assemblee-nationale.fr/ta/ta0505.asp
elle précise bien qu'un étranger non européen ne peut pas être maire, si cela peut te rassurer.
Car hier j'entendais Claude Guéant dire qu'il ne voulait pas qu'une majorité de maires de Seine-Saint-Denis soient des étrangers.
Rédigé par : Ménilmuche | 28/11/2011 à 11h55
y a pas à me "rassurer"...chacun pense ce qu'il veut...
Rédigé par : miss P | 29/11/2011 à 21h56