Xavier Bertrand a annoncé qu’il allait donner suite à la colère des députés de tous bords au sujet de la réduction envisagée des indemnités journalières. Quitte à ce que les arrêts maladie durent plus longtemps…
Dans un premier temps, alors que le calcul du paiement des indemnités journalières en car d’arrêt maladie n’avait jamais été modifié, il a été raboté. Comme le blogue l’avait expliqué ici dès la publication au JO, l’année n’était plus découpée en 360 jours, mais en 365 jours. Calcul en apparence plus complexe, mais effectué par les machines, et qui allait entraîner une perte de revenus de 1,4% pour les malades à compter du 1er décembre 2010.
Cela n’était pas assez. Le gouvernement voulait encore faire des économies sur le dos des malades, en imposant un nouveau tour de vis de l’ordre de 6%, soit une baisse de 40€ pour un smicard malade un mois, la durée moyenne des arrêts étant de 14,5 jours en 2009, selon un cabinet spécialisé en réduction de charges.
Devant le tollé suscité par cette mesure, jusque sur les bancs de l’UMP, le ministre Xavier Bertrand a accepté de revenir en arrière, mais a indiqué qu'il fallait trouver une mesure «équivalente en terme de rendement». Le mot est lâché. La possibilité d’un quatrième jour de carence est retenue. Ce qui, pour un arrêt de travail moyen de 14,5 jours revient au même financièrement pour les caisses de la Sécu. En apparence…
Car M. Bertrand semble ignorer que les bénéficiaires du «droit local» de l’Alsace et de la Moselle, qui eux ne subissent pas la ponction des trois jours de carence, prennent des arrêts maladie plus fréquemment et moins longtemps que les autres Français (étude Ben Halima Debrand et Regaert, 2011, à télécharger ici). Les Alsaciens et les Mosellans sont-ils plus souvent malades que les autres Français? Difficile d'y croire… Mais ils s'arrêtent plus souvent car ils ne sont pas financièrement pénalisés. Et reprennent le travail en meilleure forme.
On peut dès lors penser que, à l'inverse des Alsaciens et des Mosellans, les salariés de France modifieront leurs «habitudes» et demanderont à des médecins compréhensifs, des arrêts rallongés d’un ou deux jours. Où sera l’économie?
Fabien Abitbol, ill.: extrait de la page 42 du document de travail DT42 de l'Irdes, septembre 2011, “Durée d'arrêt de travail, salaire et Assurance maladie: application microéconomique à partir de la base Hygie” (cliquer sur l'image pour l'agrandir)
ces faignants de grippés (qui ne se feront pas vacciner) n'auront qu'à aller bosser avec 40° !
Rédigé par : Panzani | 28/10/2011 à 21h02
Une grippe à 8j, moins un/deux jours le temps de réaliser et de prendre le rendez-vous… Reste 6j d'arrêt. Moins 4j d'indemnité. Restent deux jours indemnisés, royal. Et en allant bosser sans se soigner, on peut refiler la grippe aux collègues, c'est tellement plus sympa!
Rédigé par : Ménilmuche | 28/10/2011 à 21h12
on a pas 6 jours pour une grippe....
Rédigé par : Panzani | 28/10/2011 à 22h11
Alors raison de plus pour contaminer les collègues, chiche!
Rédigé par : Ménilmuche | 28/10/2011 à 22h12
Mézenfin ! Arrêtez de râlez tout le temps ! Il y a d'autres possibilités concernant le traitement des malades.
http://partageux.blogspot.com/
Rédigé par : Un partageux | 28/10/2011 à 23h10
Tous ces malades z'ont qu'à faire "député européen", pour eux ça va, merci.
http://altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article18131
Rédigé par : Anne-Marie | 29/10/2011 à 17h38