Michel Giraud, le premier président du Conseil régional d’Ile-de-France (1976-1998, avec une parenthèse de quatre ans), s’est éteint à l’âge de 82 ans la nuit dernière, a annoncé son successeur Jean-Paul Huchon.
Sénateur avant d’être élu député, Michel Giraud avait aussi été le ministre Travail du gouvernement Balladur qui voulut soutenir le CIP (Contrat d'insertion professionnelle), sorte de Smic jeunes plus de dix ans avant le fameux CPE de Villepin.
La Région «doit beaucoup à Michel Giraud, qui l'a portée sur les fonts baptismaux», a déclaré le président (PS) de la Région Jean-Paul Huchon, tandis que la présidente du groupe UMP Valérie Pécresse parle de lui comme d’un «visionnaire».
Ancien patron de l’opposition régionale, Riger Karoutchi a rappelé que «C'est à lui qu'on doit le terme francilien». Passionné de l’Ile-de-France, Michel Giraud avait consacré plusieurs ouvrages à sa région d'origine, dont Notre Ile-de-France, région capitale et Histoire de l'Ile-de-France.
Aux régionales de 1998 cependant, ce gaulliste historique n’avait pas brigué de nouveau mandat. Les nuages judiciaires approchaient. Le Conseil régional bascula à gauche. Dans l'affaire des marchés publics franciliens, où seuls Les Verts et le Front National n’étaient pas poursuivis, Michel Giraud fut condamné à quatre ans de prison avec sursis.
Ses obsèques devraient avoir lieu en début de semaine prochaine, à une date et un lieu non communiqués pour l'instant.
L’Elysée avait «appris avec tristesse», le 23 octobre au soir, la disparition de Jean Amadou, dont la crémation a eu lieu ce jeudi au Père-Lachaise, et avait salué «un personnage à part dans la mémoire collective des Français». Pour le décès de l’un des piliers du RPR, pas un mot sur le compte twitter de la Présidence. Rien non plus à la rubrique Actualités du site Internet de la Présidence sur la mort de Michel Giraud.
F. A., ill. Sénat
Commentaires