La rentrée prochaine s’annonce délicate. Il faudra compter avec 50800 élèves de plus «principalement au collège», selon le ministère de l’Education nationale. En parallèle plus de 15000 postes d’enseignants seront supprimés…
Vendredi 27 au soir, dans le cadre de la Nuit des écoles (lancée en juin 2008), 300 personnes selon la police, 700 selon les organisateurs, ont défilé à Paris, à l'appel de la FCPE, pour réclamer l'arrêt des suppressions de postes dans l'Education nationale. Partis de la Place Armand-Carrel, dans le 19e arrondissement, les manifestants se sont rendus à la Place Stalingrad, à la lisière des 10e et 19e.
Après le dégraissage de 50000 postes de 2007 à 2010 (sur 850 000 enseignants), ils entendaient dénoncer les coupes claires prévues dans le budget 2011, correspondant à plus de 15 000 postes, à savoir:
• 8967 dans les écoles publiques,
•4800 dans les collèges et lycées publics,
•1533 dans l'enseignement privé.
Mercredi dernier, M. Philippe Fatras, inspecteur d’académie chargé du second degré au Rectorat de Paris, annonçait que les effets du baby-boom des années 1999/2001 se feraient encore sentir à la rentrée 2011. Il prévoyait également une légère décrue en 2012, puis de nouveau une hausse en 2013 et 2014, en se basant sur les effectifs d'enfants actuellement scolarisés dans le premier degré (lire ici). Au Snes-Paris, on disait que «le rectorat s'inquiète sur des poussées démographiques dans le 10e et le 19e arrondissement».
Tout en réfutant l’idée d’un moratoire sur les suppressions de poste dans l’Education nationale, Luc Chatel, dans un entretien à La Croix à lire ici, a indiqué qu’il allait «veiller à fermer le moins de classes possible».
F. A.
A lire: L’entrée en sixième, un moment difficile pour les élèves
Plus de cinq cent mille élèves de plus, quinze mille postes en moins : cherchez l'erreur. En fait selon les financier qui nous gouvernent il n'y a pas d'erreur.
# On gagne quinze mille salaires pérennes, quitte à payer au lance-pierre des contrats ou des vacataires au coup par coup. Et même pas le nombre nécessaire.
# On fragilise l'enseignement de millions d'élèves, qui s'ajouteront dans quelques années à tous ceux qui déjà, avec des qualifications supérieures, ne trouvent que des emplois payés n'importe comment, où ils sont le plus souvent sur-qualifiés par rapport au poste qu'ils occupent de façon précaire. Pour résumer, nos chers élus préparent une pâte humaine à vivre comme la majorité des Chinois, avec un salaire proche du RSA.
Au train où l'on va, dans quelques années ne subsisteront que des Écoles Supérieures avec un ticket d'entrée démentiel, des fac technologiques comme celle de Compiègne à peine aussi inaccessibles financièrement, et puis c'est tout. Finies, des universités comme la vieille Sorbonne, l'encore plus vieille Montpellier, la légendaire Poitiers qui accueillit Descartes, Rabelais, Francis Bacon...
Déjà, pour un poste qui était ouvert il y a peu à de simples bacheliers, il faut le plus souvent un ou deux Masters : on croit rêver. C'est pourtant ce qui arrive à quelqu'un qui m'est très proche. La sélection est sévère !
Rédigé par : Gotch | 29/05/2011 à 20h44
"L'école forme des hommes libres, des citoyens qui ne s'en laissent pas conter mais qui entendent qu'on leur rende des comptes." (Condorcet)
Dans notre société,le citoyen n'est requis que pour faire tourner la machine au profit de quelques-uns et pour consommer en bon petit mouton.
On ne veut plus éduquer on veut former une main-d'oeuvre taillable et corvéable, et surtout qui ne pense pas.
"Jeunesse lève-toi" !
Rédigé par : Anne-Marie | 30/05/2011 à 15h46