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10/05/2010

Commentaires

C’est assez catastrophique.

Actuellement, faire preuve de racisme, c’est être vite pointé du doigt. A entendre le mot « discrimination », la plupart des gens pensent au racisme.
Les recherches sur la discrimination en sciences sociales ne s’y trompent pas : la plupart d’enter elles concerne le racisme. Les restent sont données aux études sur le sexisme. C’est aussi pourquoi les féministes cherchent à ce que les mêmes lois contre le racisme s’appliquent contre le sexisme.
Quant à la discrimination en fonction de l’orientation sexuelle, très rares sont les études qui portent sur le sujet ; rare sont les dénonciations de cette discrimination (d’ailleurs, il n’arriverait à l’idée de personne de traiter quelqu’un de « nègre ») mais fréquentes sont les occasions d’entendre un « brave type » traité un autre de « Pédé », de « tafiole, » etc…

L’homophobie est plus acceptée, moins dénoncée, plus ignorée du public. C’est grave car la discrimination n’est pas dépendante du groupe cible, mais du principe de donner moins (ou plus) de valeur à une personne en fonction des stéréotypes qu’on associe à son groupe attribué.

Je crois que l’homophobie est même plus dangereuse que le racisme et le sexisme. Non seulement l’homophobie est plus acceptée et moins dénoncée, mais il s’y appose un problème de frontière du groupe identitaire. Dans le cas du racisme ou du sexisme, il est facile de reconnaître un noir ou une femme. Ici, « l’identité d’homme blanc » du discriminant n’est pas remise en cause. Il sait qui est un homme et qui est une femme. C’est juste un problème de hiérarchie de ces identités (hommes vs femmes, et blancs vs noirs). Dans le cas des homosexuels ou même des transgenres, l’intrus, par contre, est parmi nous. « Cet homme à qui je parle, est-il bien un vrai homme ou est-ce une brebis galeuse ?". Ce questionnement est important : puis-je m’identifier à lui ? Puis-je le reconnaître comme étant de mon groupe, porteur de mes valeurs et de mes idéaux ? Ce n’est pas anodin.Les recherches du Pr. J ; Marques (université de Porto) ont montré qu’on est plus sévère envers une brebis galeuse de son groupe, qu’envers un autre déviant d’un autre groupe.
Il y a donc un réel problème identitaire ici qui s’ajoute à la discrimination et tout cet ensemble (indifférence de la population, tolérance de l’homophobie, effet brebis galeuse, problème identitaire, etc…) expliquent sans doute les agressions (parfois assassines) que font l’objet des homosexuels et les trans… et tout cela, dans une certaine indifférence car, cela soit-dit en passant, 70 personnes présentes pour protester contre une telle agression, ce n’est rien. Une telle agression eut été à caractère raciste, bien plus de monde probablement aurait été présent…

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