43,8% des 49,8 milllions de Français de plus de quinze ans sont inactifs, indique l’enquête emploi 2008 de l’Insee, publiée ce mardi 22 décembre (Insee Première N°1272, 2,30€). 12,7 millions d’entre eux ont plus de 60 ans, et au-delà de 50 ans, 55% des chômeurs cherchent un emploi pendant plus d’un an. L’Insee revient aussi sur les 770 000 personnes qui aimeraient travailler mais ne figurent pas dans les statistiques.
En moyenne en 2008, 25,9
millions de personnes ont un travail et 2,1 millions sont au chômage au sens du BIT, notent François Chevalier et
Anne Mansuy, de la division emploi de l’Insee. Neuf personnes sur dix qui
travaillent sont salariées d’une entreprise. 20% des personnes travaillant dans le secteur
des services aux particuliers ont moins d’un an d’ancienneté et les deux tiers
sont des femmes. Parmi les personnes ayant un emploi, 5% sont en
situation de sous-emploi. Entre 15 et 24 ans, les femmes sont un peu moins
touchées par le chômage que les hommes.
Si 86,8% des salariés sont en contrat à durée indéterminée (CDI), 13,1% sont en intérim, en apprentissage ou en contrat à durée déterminée (CDD), une part qui, chez les moins de 25 ans, dépasse la moitié.
Au sens du BIT, le chômage concernait en 2008 une
moyenne de 2,1 millions de personnes « soit 7,4% de la population
active », indique l’Insee, qui note que le taux de chômage est de 6,9%
chez les hommes et de 7,9% chez les femmes.
Les jeunes de moins de 25 ans étaient le plus touchés
en 2008 avec un taux de chômage de 19% en moyenne annuelle, mais l’Insee
remarque qu’il y avait relativement moins de chômeuses que de chômeurs entre 15 et 24 ans.
Concernant les catégories socioprofessionnelles, le
risque de chômage des ouvriers était « trois fois et demi plus élevé que
celui des cadres (10,2% contre 3%) ».
En 2008, parmi les 21,8 millions d’inactifs de 15 ans
ou plus, 767 000 «expriment le souhait de travailler», soit 3,5 %
d’entre eux. Ces inactifs ne sont pas des chômeurs au sens du BIT, et
n’apparaissent jamais dans les statistiques, car ils ne sont pas disponibles
rapidement pour travailler ou ne recherchent pas activement un emploi. Ils
forment ce que l’Insee un « halo » autour du chômage. En 2007 déjà, ils
étaient estimés à 770 000 par l’Insee, et il fut question très discrètement
d’eux dans Alternatives économiques. Puis l’Insee a publié, voici deux mois, un
numéro d’Insee Première (à consulter ici en PDF) sur le sujet. L’enquête détaillée sur le
« halo » du chômage, avec textes et tableaux, est archivée ici.
F. A.
è La dépêche AFP de Claudine Renaud, rédigée lundi, rendue publique à 00h00 dès
l’embargo Insee levé. Vous y trouverez tous les ingrédients des médias
traditionnels, ainsi que des commentaires de la chef du département emploi de l’Insee.
Plus que jamais, l'emploi est la variable d'ajustement de l'économie. C'est la principale préoccupation des Français, au grand dam de ceux qui voudraient les voir s'intéresser à des histoires d'identité, de consommation, de people, elle est même plus prégnante que la question des revenus : elle en est l'un des moteurs, mais non le seul. Même l'écologie est une motivation secondaire, et tant pis pour ceux qui faisaient de Copenhague leur cheval de bataille.
BO
Rédigé par : Gotch | 22/12/2009 à 10h43
oui Gotch,
j'avais vu ça là http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=9410
Rédigé par : Fabien | 22/12/2009 à 13h10