Jean-François Herdhuin, soixante ans, directeur départemental de la sécurité publique (DDSP) de la Seine-Saint-Denis depuis le 1er septembre 2008, a quitté ses fonctions « au début du mois d'août », indique le site Internet du Parisien, qui précise qu’il doit prochainement rejoindre… l’IGPN.
« Je ne suis pas là pour
faire la guerre aux quartiers ou aux jeunes mais il n’y aura pas d’autre loi
que celle de la République qui sera tolérée », avait-il indiqué à son retour en Seine-Saint-Denis après trente-quatre ans
d’absence.
Le
Parisien précise qu’il a été « récemment promu au grade d’inspecteur
général » (de la Police nationale) et qu’il « devrait prendre
ses prochaines fonctions au sein de l'inspection générale de la police
nationale (IGPN), la police des polices ».
Son départ n’est pas dû à la future réorganisation de la police parisienne, qui doit intervenir au 14 septembre. M. Herdhuin sera remplacé par Philippe Prunier, contrôleur général, sous-directeur de la gestion opérationnelle et des ressources humaines à la direction de la police urbaine de proximité de Paris (DPUP), dont le patron est Alain Gardère, prochain patron de la « police de proximité » sur Paris et la petite couronne. M. Prunier s'était fait connaître du grand public en 1996 lorsque le juge Halphen avait voulu mener une perquisition chez M. Tiberi et qu'il n'avait pas été assisté.
Les effectifs policiers rattachés à la cité administrative de Bobigny (photo) sont de l'ordre de cinq mille hommes et femmes.
Actuellement, des
policiers de Seine-Saint-Denis (plus précisément de Montreuil) font l’objet
d’une enquête de l’Inspection générale des services (IGS, l’équivalent parisien
de l’IGPN, ayant compétence territoriale sur Paris et la proche banlieue), et une information judiciaire a été ouverte. Le 8 juillet, au soir d’une
expulsion, un rassemblement de soutien avait mal tourné à Montreuil, et un réalisateur avait perdu l’usage d’un œil.
Par la suite, le 13
juillet au soir, lors d’un autre rassemblement critique à l’endroit des forces de l’ordre,
plusieurs interpellations avaient eu lieu, suivies de gardes à vue, dont celle
d’un journaliste stagiaire du Monde. Dans ce communiqué daté du 15 juillet, Reporters sans frontières (RSF) rappelait que
« la France se trouve à la 35e place du classement annuel de la liberté de
la presse ».
F. A.
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