Pour la première fois sous la Ve République, une femme a été élue cette semaine, contre l’avis de la plupart des sénateurs UMP, à la tête de la commission permanente des Affaires sociales. La sénatrice centriste du Rhône Muguette Dini, par ailleurs vice-présidente de Alliance centriste, a recueilli 34 suffrages, mais avec les voix de la gauche, sur 52 votants (la commission compte 56 membres).
« Nous avons fait barrage à une entreprise de
division et choisi le candidat qui était le moins à droite », a commenté
le sénateur du Rhône Guy Fischer (PCF, groupe Communiste républicain et citoyen), vice-président du
Sénat.
Mme Muguette Dini est devenue sénatrice lors du
renouvellement de septembre 2004, le dernier où les sénateurs étaient appelés à
siéger pour neuf ans. Cette enseignante à la retraite avait alors
soixante-quatre ans. Membre fondatrice de l'association Elles Aussi pour la parité femme-homme en politique, créée en 1992, Mme Dini
est également membre de la Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et
les femmes. Ce que n’a pas manqué de souligner, dans ce communiqué, la sénatrice socialiste du Puy-de-Dôme Michèle André, présidente de ladite délégation, qui « tient à saluer la
décision de la commission des affaires sociales du Sénat qui vient, à une très
large majorité, de porter à sa présidence Mme Muguette Dini (UC, Rhône) ».
Dans son communiqué, l’ancienne secrétaire d’Etat aux
Droits des Femmes (gouvernement Rocard 2) n’est pas entrée dans le détail des voix et des
tractations qui ont dû avoir lieu entre les différentes sensibilités politiques
adin que, pour une fois, une femme préside une commission…
Depuis le renouvellement de sepembre 2008 du Sénat,
les femmes représentent 22 % des 343 élu(e)s.
Du fait de la nomination au gouvernement de MM. Henri de Raincourt (UMP) et Michel Mercier (Union centriste, UC), le sénateur de la Meuse et ancien ministre Gérard Longuet et le sénateur des Yvelines Nicolas About, conseiller régional francilien, ont été élus respectivement à la présidence des groupes UMP et UC du Sénat indique cette dépêche de l’AFP.
A l’Assemblée nationale, trois femmes s’étaient disputé le fauteuil de la Culture, toutes trois de l’UMP.
Il s’agissait de l’une des deux créations de sièges, dans le cadre de la
réforme constitutionnelle, et la benjamine l’avait emporté par 44 voix contre 30.
F. A.
è Un portrait de Gérard Longuet (AFP, via Le Matin)
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