L'opérateur historique a annoncé hier, par le biais de son directeur-général adjoint Louis-Pierre Wenes, de généraliser le rachat, la réparation et la vente des téléphones mobiles d’occasion à l’ensemble de ses boutiques. Une stratégie de fidélisation déjà testée dans l’Ouest, avec un tarif spécifique pour les « bénéficiaires » de minima sociaux.
Dans 70 agences de Loire-Atlantique, Sarthe, Côtes-d’Armor, Finistère, Ille-et-Vilaine, Maine-et-Loire, Morbihan et Mayenne, Orange (France Telecom) a déjà mis en place ce dispositif de rachat de téléphones, pour l’instant réservé à ses abonnés. A compter du 18 juin, normalement, il sera généralisé partout en France sous forme de chèque à valoir dans les boutiques. Les mobiles, une fois révisés, seront revendus à trois prix différents : 25 € (entrée de gamme), 45 € (milieu de gamme) et 95 € (haut de gamme). Mais… bloqués. Un tarif social à 10 € est aussi annoncé pour les allocataires des minima sociaux.
Orange s'engage néanmoins à les débloquer gratuitement à la demande des acheteurs.
Seuls les terminaux « dont la fiabilité est éprouvée » seront « remis dans le circuit », a affirmé Louis-Pierre Wenes. Ces téléphones seront garantis six mois et utilisables avec n'importe quelle carte SIM. Avec cette opération, l'opérateur historique « ne gagnera pas d'argent », indique le responsable d’Orange, qui estime que « C'est du bon sens et une forme de citoyenneté ».
La récup’ n’est pas une nouveauté, mais une obligation
Pour la radio d’information économiques et financières BFM Radio, Anthony Morel explique ici la startégie de fidélisation de l’opérateur historique (durée : 1 minute).
Jusqu’à présent, indique cette rubrique sur le recyclage, le matériel récupéré était exclusivement destiné aux pays émergents. « A fin juin 2008, 82 000 mobiles ont été collectés », précise le site de Orange mobiles. France telecom appliquait strictement, y compris pour les Minitel qu’elle récupère à raison de 8 000 à 12 000 par an, la directive européenne relative aux Déchets d’Équipements Électriques et Électroniques (DEEE) et pratiquait la reprise même s’il n’y avait pas d’acte d’achat. En cas d’acte d’achat, la mention du coût de traitement apparaissait sur la facture.
De son côté, Emmaüs pratique aussi la récupération, à l’occasion du Téléthon, en partenariat avec TIC Ethic.
En faisant cette annonce de fidélisation et de promotion à la fois écocitoyenne et « sociale », en annonçant aussi le portable à dix euros pour les allocataires de minima sociaux après avoir annoncé le forfait bloqué pour le même public, l’opérateur historique ne précise pas si les pays émergents vont perdre au change…
F. A.
è L’organigramme de la direction générale de France telecom au 26 mars 2008
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