Une proposition de loi déposée le 21 janvier par 87 députés vise à instituer « la liberté de recrutement par les collectivités territoriales ». Elle commence à faire des vagues.
Cette proposition est réapparue le 1er juin sur Carrefour local, site Internet dépendant du Sénat.
Dans
ce long sujet que l’Humanité a consacré à ce changement de statut jeudi, il est
relevé que, « parmi les signataires se trouvent Georges Tron, secrétaire national de l’UMP en charge de la Fonction publique, Jacques-Alain Bénisti, très impliqué sur les dossiers relatifs à la fonction
publique, ou Michel Diefenbacher, auteur d’un rapport sur l’intéressement dans la fonction
publique ».
Dans son édition datée du
15 juin La Lettre du cadre territorial se penche sur la question sous le
titre : Statut: mise à mort programmée ?
C'est « un grand bond
en arrière de plus de 20 ans », a estimé la CGT en mai, pour ce texte qui devrait entrer en vigueur au 1er janvier 2010, selon son article 5. Hier, la CGT a précisé que l’actuel statut
serait conservé pour les fonctions « régaliennes » effectuées dans la
Fonction publique territoriale (FPT), mais parle de casse du statut : « il s’agit en clair d’en finir avec le Statut dans
la Fonction publique territoriale, et à terme dans toute la Fonction publique,
avant liquidation des missions de cette dernière. »
Je pense que la fonction publique a depuis de nombreuses années sciée la branche sur laquelle elle était assise.
Elle est maintenant confrontée à un problème de recrutement. Pendant longtemps elle a proposé des contrats précaires interdits depuis longtemps dans le privé et parallèlement elle a supprimé des postes dans la fonction publique. Je tiens à souligner les contrats aidés ( RMI/RSA/API….) et des personnes qui y sont enfermées, volontairement ou non.
Elles constituent un vivier de candidats pour des emplois, peu rémunérateurs.
De plus les jeunes diplomés du Bac ont un niveau de culture qui me semble extrêment limité de part la diversité des filières proposées…, et souvent ils ne peuvent satisfaire aux concours de la fonction publique.
Dans ces conditions la fonction publique puise dans une main d’œuvre à bon marché qui est capable de réussir les concours car souvent elle est de niveau Bac +5….
La fonction publique doit maintenant lutter contre le privé.
Est-ce la bonne solution de supprimer les concours ?
L’avenir nous le dira peut-être ?
Je pense que ce qu’il manque de nos jours à nos jeunes, c’est la volonté de s’engager dans une métier par véritable vocation et d’être motivés ! ! ! ! Mais ils ne sont pas forcément coupables, car ils subissent un système d'orientation qui à mon sens est trop prématuré. A 13 ou 14 ans est-on capable de se projeter dans un avenir professionnel?)
Je n’engage que moi ! ! !
Rédigé par : Mimine | 13/06/2009 à 19h10
Avec un bon Bac+5, mon fils vient de décrocher un de ces jobs précaires et mal payés de la fonction publique territoriale, où il a été préféré à 80 autres postulants. Bon exemple de cette orientation prématurée, il a galéré dans une filière pro où il n'a même pas été capable d'avoir un CAP ou un BEP. Il a travaillé en usine, a passé des concours sans les avoir parce que justement les autres étaient bien plus âgés, expérimentés et diplômés que lui. Il aura fallu que quelqu'un lui apprenne l'existence du DAEU, pour qu'il puisse intégrer l'université sans passer par les études secondaires normales. Bien entendu, il a maintenant 29 ans. Et bien entendu aussi, il sait maintenant ce qu'il veut faire, et se présente très motivé. Je trouve que son cas illustre bien vos propos.
Rédigé par : Gotch | 14/06/2009 à 05h05