Le candidat aux municipales dans le 20e suspecté de menaces de mort
Le blogue du Front national d’Auvergne (FN63) indique par ce communiqué émanant du siège et dont les commentaires sont fermés la suspension de Tanguy Deshayes, en raison d’un « comportement aberrant » qui a « entraîné des poursuites judiciaires ». Domicilié à Paris (19e), Tanguy Deshayes était en 2008 le candidat du FN lors des élections municipales dans le 20e arrondissement sous le nom « Pôle des tricolores » et avait obtenu au premier tour 3,61 % des suffrages exprimés (2 033 voix pour 53 000 votants, sur 105 000 inscrits).
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Aujourd’hui suspendu du Front national du Puy-de-Dôme, Tanguy Deshayes était l’une des douze têtes de listes aux municipales de 2008 dans le 20e arrondissement.
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Tanguy Deshayes, a reconnu avoir écrit l'une des lettres de menaces adressées à un jeune éleveur bio du Puy-de-Dôme, Jean-Hugues Bourgeois, qui a fini par revendre sa ferme, écœuré par les attaques à son encontre. Dans ce sujet publié en août 2008 par La Montagne, outre un incendie, il est fait état de menaces de mort à l’encontre de cet agriculteur « étranger ». Etranger car originaire des Hautes-Alpes… et installé depuis quatre ans dans les Combrailles.
Tanguy Deshayes, qui a déjà fait l’objet d’une condamnation suite à une bagarre (« dans le cadre du service d’ordre d’un parti politique », selon la police) avait ses empreintes dans un fichier national… et un fragment d’empreinte a été retrouvé par les enquêteurs dans une lettre de menaces sur laquelle était écrit « Tu vas crever, nègre blanc ».
Tanguy Deshayes, « étranger » dans le 20e arrondissement (il est domicilié dans le 19e) a été interpellé le 20 janvier à Paris et transféré le lendemain à Riom (Puy-de-Dôme). Il a été mis en examen pour « menaces de mort », placé sous contrôle judiciaire (avec interdiction de se rendre dans le Puy-de-Dôme) et est rentré sur Paris. Selon le procureur de la République de Riom, Dominique De Bouclans, ce militant, qui « n'a aucune attache dans la région », dit avoir pris cette initiative « parce qu'il était en désaccord avec les idées » (politiques) défendues par Jean-Hugues Bourgeois. M. Bourgeois, lui, a quitté en décembre le Massif central, découragé par les menaces de mort et les actes de vandalisme qui visaient sa famille et sa ferme…
Dans le 20e arrondissement de Paris, le Front national, historiquement, a été représenté par Jean-Marie Le Pen (depuis 1983, voir ce Soir 3 de mars 1988), puis par Martine Lehideux (1995-2001), qui a annoncé cette semaine qu’elle quittait le FN où elle est depuis sa création, en 1972, ainsi que le groupe présidé par Marine Le Pen au Conseil régional d’Ile-de-France. Depuis 2001, le FN ne siège plus au Conseil d’arrondissement. Depuis le scrutin municipal de 2008, la droite non plus.
F. A.
⇒ L’Affaire du Chevrier sur le site Internet de La Montagne (dossier non exhaustif, en cours de création)
Comment va-t-on rendre justice à cet homme qui a tout perdu et que, si j'en crois ce que j'ai pu lire, on a peu aidé ?
La police est bien plus réactive lorsqu'il s'agit d'accuser des jeunes qui ont le tort de refuser la société de consommation, ou faire la chasse au scooter volé.
Il est vrai que Jean-Hughues Bourgeois, lui aussi, avait choisi un mode d'élevage et d'agriculture respectueux de la nature.
La stupidité et la méchanceté humaine ont encore de beaux jours devant elles.
Rédigé par : raannemari | 02/02/2009 à 11h02