La Ligue des droits de l’Homme (LDH) soutient les sans logis installés dans le Gymnase de la Pointe d’Ivry (13e arrondissement), avenue de la porte d’Ivry, et la marche de solidarité de demain dimanche 11 janvier, à 15heures (Métro Porte d’Ivry, tramway T3, bus 27, 83, PC2).
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Une nouvelle marche doit partir demain du Gymnase de la Pointe d’Ivry
Photo : DAL
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Dimanche dernier, 4 janvier, les « campeurs » de la rue de la Banque qui, avec DAL, avec l’accord de la Mairie de Paris, s’étaient installés dans le gymnase Saint-Merri pour échapper au froid qui s’annonçait pourtant encore plus grave ont opéré leur déménagement, du fait de la rentrée scolaire. Les familles ont libéré le gymnase Saint-Merri, pour s’installer dans un gymnase plus grand et plus confortable, à la porte d’Ivry, pour le reste de la vague de froid.
« Il fait froid ! C’est normal, nous sommes en hiver… Ce qui ne l’est pas, c’est que dans un pays qui se vante de son niveau de développement humain, l’on puisse en mourir par défaut de logement pour tous. Ce qui ne l’est pas plus, c’est de constater le cynisme dont fait preuve la ministre chargée du logement. », indique la LDH dans un communiqué relatif à la possibilité évoquée d’utiliser la force publique pour mettre à l’abri les sans abri.
« Madame Boutin ne veut pas être la ministre des morts de froid. Mais elle n’a pas montré qu’elle était celle du logement social. Madame Boutin n’a pas pris la mesure de l’indignation que provoque l’évocation de la coercition. Le principe de précaution qu’elle prétend appliquer apparaît pour ce qu’il est, une sorte de protocole compassionnel censé compenser la politique du logement qu’elle n’a pas mené. Et dans quelques jours, à l’arrivée d’un temps plus clément, la fermeture des solutions d’extrême urgence provoquera le retour dans la rue des personnes en situation de simple pauvreté. A quelle aune, chaque année doit-on mesurer le résultat de cette politique ? Au nombre de morts évités pendant les quelques jours de grand froid ? Au nombre grossissant de gens en attente d’une solution correspondant à leurs besoins et à leurs moyens ? », se demande la LDH.
La LDH revient sur les violences policières qui, dimanche dernier, ont émaillé la courte marche dans Paris, au Pont des Arts, où cinq personnes ont été blessées (trois mères de famille, une fille de treize ans et Jean-Baptiste Eyraud). Des plaintes ont été déposées à l’IGS, précise le communiqué, rappelant qu’il n’est pas possible de porter plainte contre des policiers, sans avoir au préalable déposé un dossier à l’inspection générale des services (IGS à Paris et petite couronne, IGPN en France, « bœufs carottes » dans le jargon). Une vidéo de la marche de dimanche dernier est en ligne (durée : 8 min.50).
Le Blog du campement, qui racontait la vie des mal logés de la rue de la Banque, n’a pas été mis à jour depuis… décembre 2007, date à laquelle un accord de relogement avait été trouvé. Dans un communiqué publié le 23 novembre 2007, la ministre se félicitait d’avoir trouvé un nouveau porte-parole, en la personne de François Hollande… Au moment des fêtes (de décembre 2008), Mme Boutin déclarait que l’Etat avait tenu ses engagements. Et, depuis le 1er janvier, six SDF sont décédés, selon le Collectif des morts de la rue, qui désormais tient un macabre décompte hebdomadaire, après le décès de 369 personnes en 2008.
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