Il doit comparaître le 5 mars, suite aux accusations de M’Hamed Bellouti
Jean Sarkozy, qui avait bénéficié d’une relaxe le 29 septembre auprès du TGI de Paris, où il était cité à comparaître pour un délit de fuite commis à scooter le 14 octobre 2005, doit comparaître en appel le 5 mars prochain. Le plaignant, M’Hamed Bellouti, frère à l’époque d’un militant UMP, qui a toujours dit que sa BMW avait été percutée à l’arrière par un scooter dont le numéro relevé correspondait, selon son assureur, à celui du ministre de l’Intérieur de l’époque, avait été condamné, en septembre 2008, à lui verser 2 000 € pour « procédure abusive ».
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Deux ans et demi après les faits, M'hamed Bellouti espère, enfin, obtenir réparation
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M’Hamed Bellouti, autour de qui s’est depuis constitué un comité de soutien, a interjeté appel et continue à accuser Jean Sarkozy, depuis devenu conseiller général, d’avoir percuté sa voiture avec son scooter avant de prendre la fuite. Ce que Jean Sarkozy, fils cadet du président de la République, a toujours nié, disant que, ce jour-là, il « pensait » qu’il était en cours.
Il se trouve que le parquet de Paris n'a pas fait appel de la relaxe du conseiller général. La justice aura à se prononcer sur les dommages et intérêts que réclame le plaignant, ainsi que sur les frais de réparation (la facture était de 261 € et son frère était allé tenter de négocier au siège de campagne de Nicolas Sarkozy afin que l’affaire ne soit point ébruitée).
Le comité de soutien, créé notamment par les appels lancés sur l’Internet, a permis à M'Hamed Bellouti de récolter les fonds nécessaires pour poursuivre, par principe, ce combat de David contre Goliath. Le comité n’a pas manqué de rappeler la diligence de la police, en janvier 2007, lors du vol du scooter de Jean Sarkozy, retrouvé dans un autre département, puis, en juillet 2008, lors de menus retraits frauduleux sur le compte de son père, président de la République, et s’est dit, dans un communiqué, « frappé de l'extrême célérité des forces de police quand il s'agit d'incidents qui lèsent nos hommes politiques haut placés et de l'extrême lenteur avec laquelle Monsieur Jean Sarkozy mis en cause dans l'affaire du scooter a répondu ».
Rendez-vous est donc donné le 5 mars à 13h30, à Paris, devant la 20e chambre pour un appel uniquement en civil.
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