… sauf lorsque les autorités demandent qu'une affaire ne sorte pas
Sous le très sobre titre « Trois jeunes agressés à la sortie d'un lycée », le site Internet du Parisien informe dans cette brève publiée en début d’après-midi que « trois jeunes français d’origine maghrébine » ont été agressés jeudi dernier, vers 16h30, à la sortie du lycée Janson-de-Sailly, à Passy, dans le 16e arrondissement.
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Blessés jeudi dernier (le 8), Sami, 15 ans, et Moez, 17 ans, ont reçu des soins à l'hôpital et sont en arrêt jusqu'au 17 janvier. Leurs familles (ils sont cousins) ont porté plainte pour « agression »
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D'après cette dépêche de l’agence Belga, le président de l'AVI, Rachid Nekkaz, s'est insurgé contre « l'inégalité de traitement qui est marquante selon qu'on a affaire à des agressions contre des personnes d'origine maghrébine ou des juifs. Les agissements antisémites, et nous les condamnons fermement, sont immédiatement dénoncés publiquement par les autorités. Or ce n'est pas le cas lorsqu'il s'agit de maghrébins ».
Sept militants de la Ligue de défense juive (LDJ, site ici), organisation extrémiste née aux Etats-Unis, seraient mis en cause ; ils distribuaient des tracts sur le conflit au Proche-Orient à la sortie du lycée. Le parquet a « ouvert immédiatement une enquête préliminaire qui est en cours mais n'a pour l'instant rien donné ».
Cette histoire, relatée hier matin par le BondyBlog, avait été retirée dans la journée « afin de ne pas entraver le bon déroulement de l'enquête judiciaire ».
Néanmoins, le site Bellaciao avait eu le temps, en fin de matinée, d’en préserver la version intégrale.
Lorsqu'aura eu lieu le vote sur la suppression du juge d'instruction, il est déjà permis de se demander quelles affaires seront traitées et lesquelles ne le seront pas, celle-ci ayant été bloquée au niveau du parquet ou de la police (par essence tous deux dépendants du gouvernement), et retirée d'un média citoyen qui, depuis les émeutes de novembre 2005, a su faire ses preuves et fait généralement montre de distanciation dans ce qu'il est convenu d'appeler des « conflits ethniques ». A plusieurs reprises il l'a prouvé, notamment sur le 19e arrondissement.
F. A. , photo Jean-Paul Deschamps, architecte
Comment ça, pas d'indignation sarkozienne devant les caméras, pas d'appel à des peines sévères, pas un ministre qui monte au créneau pour clamer sa solidarité avec les familles ?
Je me demande bien pourquoi ?
Rédigé par : raannemari | 14/01/2009 à 09h36
Rien, pour l'instant, à ma connaissance…
Rédigé par : Fabien | 14/01/2009 à 10h51