Le PS ne donne pas de résultats
Vers 1h15, dans la nuit de vendredi à samedi, le camp de Martine Aubry a revendiqué la victoire à l'élection pour la tête du PS par la voix du député Claude Bartolone, qui a affirmé que la maire de Lille ne pouvait « plus être battue ». Il disait se baser sur le dépouillement de toutes les fédérations, sauf la Guadeloupe et le Nord, cette dernière étant, selon lui, acquise à « la maman des 35 heures ». Un quart d’heure plus tôt, dans le camps d’en face, un haut responsable du PS indiquait que le résultat était « de l'ordre de 300 voix d'écart », et ne pouvait être « considéré comme définitif » ; pour un autre, l'écart final « serait de 140 voix », et « il y a de la bagarre dans l'air ». La cacophonie a fait jusqu’à parler d’une cinquantaine de voix d’écart (sur 233 000 militants à jour de leur cotisation), jusqu’à ce que la direction sortante du PS annonce qu’il n’y aurait pas de résultats cette nuit. Le résultats pourraient se jouer à la sauce « Floride 2000 ».
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Mmes Aubry et Royal, en janvier 2007, à Lille
Photo : Philippe Huguen AFP/Archives
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Martine Aubry serait élue Premier secrétaire du Parti socialiste avec 50,5 % des voix, selon des résultats partiels portant sur 94 % des suffrages exprimés. Pour sa part, Ségolène Royal aurait obtenu 49,5 % selon les résultats remontés à la rue Solférino, qui ne comprennent pas les fédérations du Nord et de la Guadeloupe.
« Dans des conditions normales, elle a gagné », a déclaré à l'Associated Press un proche de la maire de Lille, parlant de « 99 chances sur 100 ». « Il semble d'ores et déjà acquis que Martine Aubry est élue Premier secrétaire », a confirmé Razzy Hammadi, proche de Benoît Hamon, qui se trouvait en deuxième partie de soirée parmi les invités de Samuel Etienne, sur le plateau de France 3, pour un Comme un vendredi, exceptionnellement en direct. Razzy Hammadi a ajouté qu'il y avait des contestations, mais qu'elles n'étaient pas de nature à inverser le résultat.
Peu après 23h (et on a pu s’en rendre compte en direct sur le plateau de France 3) des messages SMS du « camp Royal » donnaient une nette victoire de la présidente de la Région Poitou-Charentes à 52 ou 53 %. Certains les disaient envoyés par le maire de Dijon, François Rebsamen, actuel numéro 2 du parti et proche de l'ex-candidate à la présidentielle. Mais d’autres « royalistes » (ou « ségolénistes », c’est selon) restaient plus prudents, parlant de « victoire étriquée ».
Dans le camp des « aubrystes », François Lamy, annonçait dès 23h00 du 50/50 : « Avec les chiffres que nous avons des fédérations et de nos représentants dans ces fédérations, on est à 50/50 », déclarait-il à l’AFP, pensant que « sa » candidate l’emporterait.
« A la minute où je parle, Martine Aubry est en tête, elle ne peut plus être battue », déclarait vers 1h00 à l'AFP Claude Bartolone, donnant 50,28 % pour la maire de Lille contre 49,72 % à Ségolène Royal, sur la base des résultats hors département du Nord (théoriquement acquis à Mme Aubry, mais cette dernière a remporté haut la main le 18e arrondissement de Paris, pris la veille par… Ségolène Royal), et de la Guadeloupe. Les partisans de Mme Aubry, réunis à l'Assemblée nationale, se sont alors dirigés vers le siège du parti socialiste.
Pour sa part, le sénateur de Paris, proche de Ségolène Royal et candidat à la tête de la fédération de Paris David Assouline, a relevé que la tendance en faveur de Mme Royal en début de soirée s'était « bizarrement » inversée lors du dépouillement dans les grosses fédérations pro-Aubry (Seine Maritime, Nord et Pas-de-Calais), sans toutefois parler de contestations. « C'est très serré. On ne peut pas proclamer de résultat », a déclaré l’élu du 20e arrondissement.
Manuel Valls, maire d’Evry et député de l’Essonne, pour qui la victoire de Ségolène Royal est inéluctable, s’est montré beaucoup plus véhément, déclarant : « Nous ne nous laisserons pas voler la victoire » et contestant « de la manière la plus ferme » les résultats de la fédération du Nord, qui n’a pas tardé à lui répliquer. « Nous ne pouvons pas accepter des annonces prématurées, des tricheries indignes d'une grande formation politique », a déclaré, le visage grave, M. Valls, depuis le QG d'un soir de Mme Royal à la Maison des Polytechniciens…
F.A., avec agences
La nuit électorale sur 20 Minutes
PS : la direction « ne peut donner » de résultats 22/11/2008 01h27PARIS (AFP) - La direction du Parti socialiste a indiqué dans la nuit de vendredi à samedi « ne pouvoir annoncer » de résultat du scrutin « extrêmement serré » au poste de premier secrétaire, appelant les partisans de Martine Aubry et Ségolène Royal à s'abstenir de « déclarations intempestives ».
⇒ Frêche : « Si c'est Ségolène qui perd, c'est sa chance »
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La nuit des longs couteaux ?
Rédigé par : raannemari | 22/11/2008 à 09h53
c'est ainsi que, même les sérieux commentateurs politiques la dénomment de ce côté-ci du Quiévrain.
j'étais persuadé que ce serait très serré (et avais évoqué un « Floride 2000 »), mais je m'attendais à 50,5 % pour Aubry, pas à 50,02 % pas encore officiels… les résultats n'étant proclamés que mardi soir.
Le camp Royal demande, lui, un troisième vote… Marie-Ségolène Royal est née en Afrique, il est vrai, mais il ne faut pas pousser !
Rédigé par : Fabien | 22/11/2008 à 16h53
ça commence à devenir lassant, mm les militants s'y mettent… pfff ! y en a qu'un seul qui doit bien rire : c'est "notre" Nicolas !
Rédigé par : Bisounette | 22/11/2008 à 17h51