La dernière cavale en photos…
Près de trente ans après sa mort, Jacques Mesrine, l'ennemi public n°1, continue d'intriguer. Après un film en octobre, puis un deuxième sorti mercredi, voici LE livre pour les amateurs de clichés rares. Il s’agit d’images réalisées pendant la dernière cavale du gangster, quelques mois avant qu'il ne soit tué à la porte de Clignancourt par la brigade anti-gang. Mesrine y met en scène avec désinvolture et impertinence, sa mort, son évasion… Dans les légendes, Alain Bizos raconte dans quelles circonstances et pourquoi ces étonnantes images ont été prises. En contre-point, le journaliste Gilles Millet raconte le Mesrine qu'il a bien connu et propose un récit plutôt personnel sur les frasques de l'« Ennemi public nº1 ».
En 1978 et 1979, alors que « l'homme aux mille visages » a toutes les polices de France aux trousses, Gilles Millet, à l'époque journaliste à Libération, le voit régulièrement. Pour la première fois, il raconte ici leurs rencontres.
À cette époque aussi, Gilles Millet présente à « l'homme le plus recherché » de France, toujours en cavale, le photographe Alain Bizos pour lequel Mesrine pose. C'est cette série de photographies, dont plusieurs sont inédites, que cet ouvrage livre aujourd'hui dans son ensemble.
L’occasion de voir un portrait à deux voix d'un bandit hors du commun.
Alain Bizos, le photographe
Né en 1947 à Paris, étudiant à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts, section peinture, auditeur libre à l’Institut pratique des Hautes Études et à l’École du Louvre en histoire de l’art.
En 1969, il rencontre Arman, devient son assistant et s’installe à New York. Il réalise des séquences photographiques conceptuelles, comme Espaces interdits ou Vols qualifiés qu’il présente à la Green Street Gallery en 1970, et à la galerie Ferrero à Nice en 1972. Faisant de fréquents allers-retours entre New York et la France et déjà passionné par les médias, il participe en 1973 à la création du quotidien Libération, se lie avec le groupe de jeunes graphistes Bazooka et crée avec eux le mensuel Un regard moderne (six numéros, de janvier à juin 1975) dont il est le directeur de publication.
C’est à la fin de l’année 1979, à la demande de Jean-François Bizot, qu’il revient en France pour participer comme artiste-reporter-photographe au lancement du magazine Actuel, le mensuel « nouveau et intéressant ». Il parcourt la planète pour réaliser ses reportages sous forme de « récits photos ». Les galeries FNAC en 1984, puis le musée Nicéphore Niepce de Chalon-sur-Saône en 1985 exposent son travail. Puis, en octobre 2006, Christian Caujolle, alors responsable du service photo de Libération, lui demande de le rejoindre lors de la création de l’agence VU’.
Depuis vingt ans, il poursuit son travail d’auteur photographe, aussi bien pour des magazines internationaux que pour des collections privées ou institutionnelles.
Gilles Millet, le journaliste
Après un début de carrière à L'événement du Jeudi, où il couvre abondamment le dossier corse (ce qui lui avait valu une mise en examen, puis une condamnation alors qu'il travaillait à Corsica), Gilles Millet intègre la rédaction de Libération, où ses papiers chroniquent les hauts faits de Jacques Mesrine et les questions de banditisme des années 70. Il a assisté Hervé Palud pour la réalisation d'un docu-fiction sur Jacques Mesrine sorti en 1984 : Jacques Mesrine, Profession ennemi public.
Mesrine
EPA Editions, 25 € prix TTC France
Gilles Millet, Alain Bizos
ISBN : 978-2-85120-703-6
ne trouvez vous pas qu'on en fait un peu trop sur Mesrine… il est certes mythique mais ce n'était pas un enfant de cœur non plus…
Rédigé par : Pupuce | 21/11/2008 à 23h39
Bizarre comme les salauds en fascinent beaucoup. Incompréhensible.
Rédigé par : raannemari | 22/11/2008 à 09h55
@ Pupuce ET raanemari,
personnellement, je pense que ce livre serait sorti, mais un an plus tard. il s'agit, comme indiqué, des trois dernières années, et de certaines photos inédites.
quoi que l'on pense de l'individu, quoi que l'on pense des méthodes de la police pour s'en débarrasser, ce sont les deux films (et même Vincent Cassel, lorsqu'on lui a parlé de deux films pensait que ça faisait beaucoup).
personne n'est obligé d'aller au cinéma (le DVD se conservera, si on y tient), mais le bouquin est une pièce d'anthologie, car il n'est pas fait par n'importe qui… même si 25 € pour une soixantaine de pages ça peut paraître cher.
Rédigé par : Fabien | 22/11/2008 à 17h02
Je ne conteste pas le livre en soi (quoique 25€, c'est cher !) mais le cumul des films, du livres et donc des émissions promotionnelles qui en découlent depuis qq temps…
ça fait beaucoup !
Rédigé par : Pupuce | 22/11/2008 à 21h27
25 € pour des photos soit inédites, soit publiées dans Libé ou Actuel uniquement, et il y a trente ans, ce n'est pas si cher. Tu connais du papier de l'époque qui n'a pas vieilli ?
L'accumulation de promos est LE problème. Pour ma part, bien que l'acteur principal des deux films soit un voisin, sur mon blogue j'ai publié, si je ne m'abuse, une brève de mode (des photos de tournage avec des fringues publiées dans je ne sais plus quel magazine) et ce livre, car je suis persuadé qu'il va passer inaperçu, alors que l'on approche des fêtes. Ce n'est pas un roman, pas un récit, pas au sens strict un recueil de photos, pas au sens strict à classer dans les "beaux livres" où les gens qui ont des sous se précipitent pour les fêtes. De la connerie de se faire tuer par les flics en novembre.
La rentrée littéraire, ma foi, ce n'est pas mieux ! trop de livres.
Rédigé par : Fabien | 22/11/2008 à 22h37