Elle habitait le 12e depuis 2002 et a déménagé cet été
Une jeune femme de trente ans, de nationalité équatorienne et en situation irrégulière, est convoquée demain matin jeudi à l’unité de police de quartier (UPQ) de la Montagne Sainte-Geneviève (5e arrondissement) par le brigadier Bureau, pour avoir voulu… inscrire son fils à l'école. A l'origine de cette convocation, une dénonciation des services scolaires du 5e, fief de Jean Tiberi…
Arrivée en France en 2002, cette femme vivait précédemment dans le 12e arrondissement, où son fils de huit ans était scolarisé. Mais l'agent qui l’a reçue dans le 5e arrondissement en juillet 2008 (suite à son déménagement), a pris l'initiative de lui demander son titre de séjour (pas indispensable pour l’inscription d’un enfant à l'école).
Peu avant la rentrée scolaire, la ressortissante équatorienne, femme de ménage de son état, avait fait l’objet de l’un des premiers parrainages républicains dans le 12e arrondissement (en juillet 2006), indique le collectif 12, qui explique les faits la concernant dans ce communiqué. Mme M. aurait, « un dossier remplissant tous les critères de régularisation », mais son dossier avait, comme beaucoup d’autres, rejeté sans explications.
« Quand elle a voulu inscrire son fils à l'école, on lui a demandé ses papiers. Ce n'est pas légal, mais elle a quand même répondu qu'elle les attendait. D'où cette convocation », explique dans les colonnes du Parisien de ce jour la dame qui, en 2006, l'avait parrainée dans le 12e arrondissement, où elle habitait alors avec son fils.
Cette employée de maison, vit seule en France avec son fils, et ses divers employeurs lui ont fourni des contrats ou des promesses d'embauche pour étoffer son dossier. Selon le collectif 12, cet « incident » est « le premier du genre sur Paris ». Un précédent avait été noté en Alsace à la rentrée 2007, mais il s’agissait officiellement d’une « erreur » de l’inspection d’académie.
Bien qu’un recours soit à l’étude concernant le rejet dont cette jeune femme a fait l’objet, elle devrait, demain, être accompagnée au commissariat du 5e arrondissement du fait de cette nouvelle notion de « dénonciation spontanée ». Dénonçant la « politique des quotas » qui « conduit maintenant à des dénonciations qui nous ramènent à de bien tristes souvenirs », le Réseau éducation sans frontières (RESF) appelle à accompagner la dame, ici, demain matin à 9h30.
Si, pour la Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE), majoritaire dans les écoles parisiennes, « il s'agit d'un acte de dénonciation au sein d'un service public », ce n’est pas l’avis du maire (UMP) d’arrondissement, Jean Tiberi, qui estime que le fonctionnaire, tenu de signaler au procureur de la République toute situation irrégulière, a bien fait son travail… Bien ? Que doit-on, dans ce cas, dire d’un parlementaire qui ne règle pas ses loyers à terme ? Est-ce un bon exemple ?
Cela remet en mémoire le recit de mon père lorsqu'il a été denoncé par la gendarmerie francaise en 1942 a l'autorité allemande parcequ'il ne voulait se rendre en allemagne pour éffectuer le STO, ou va-t-on ?
Rédigé par : Le Scornet Claude | 30/10/2008 à 20h39
Je ne sais pas, mais si en cherchant sur un moteur de recherche américain une expression toute simple comme "sanction exemplaire" (au singulier, comme au pluriel) on ne trouve pas d'homme politique en place pour s'indigner…
Il sont si prompts à en demander au moindre dérapage, pourtant.
Merci d'être passé mettre un commentaire en ce 2e anniversaire de la création du blogue.
Rédigé par : Fabien | 30/10/2008 à 21h12